Participation de Venise
J’aurais fait rire un chien de chasse s’il m’avait surprise en train de chercher mon chemin.
Mais au fond de moi j’étais ravie d’une telle ignorance.
Je savais préserver la surprise l’interrogation et la leçon que m’enseignerait
Mon hésitation à faire le bon choix.
C’est entre deux coussins de nuage que j’ai opté pour le clin d’œil du soleil.
J’ai alors trottiné sans hâte aucune jusqu’à apercevoir les ARBRES.
Ormes, frênes, hêtres, platanes, Tout ce qui me manquait était là
La lenteur, les murmures du vent, le silence.
Et au loin les grands épicéas au coude à coude pareil à des fantassins de FRÉDERIC de PRUSSE.
Tout m’invitait ici à une paresse mentale et je me disais que ce départ était comme une nouvelle naissance et ce monde était encore trop neuf pour que j’en fasse le récit