Participation de JAK
Conte à dormir debout où il est question de Jeux interdits….
Garantie sans mensonges (foi de conteur)
C’était en l’an 3000 un premier janvier, quelque part dans une galaxie….
Un jeune androïde nommé Geek Nolife, accro aux jeux vidéo, jeux de rôle, Dark-Age, World… et autres, jouait jour et nuit en réseau, et ne vivait plus que pour ce monde virtuel….
Il était cependant amoureux fou d’une sage jeune fille, au doux nom d’Isaure Pénélope, qui attendait résolument la cession d’une partie, pour recevoir, avant la suivante, un petit baiser légèrement posé dans une sorte d’impatience.
Cependant, le remord le corrodait. Il s’en voulait amèrement, mais jusqu’à ce jour ses efforts restaient vains. Impossible de résister à cette dépendance
En ce premier jour de l’an 3000 il formulât un vœu sincère: redevenir celui qu’il avait toujours été avant son addiction, et dont tout le monde appréciait la lucidité.
D’ailleurs, se désintoxiquer c’était la condition sine qua non que lui soufflait patiemment Isaure, pour enfin l’épouser…
Il allât trouver le énième descendant de Bill Gates qui vivait d’expédients, ayant dilapidé toute la fortune de ses ancêtres dans des jeux de hasard.
Geek Nolife lui promît une nouvelle richesse s’il trouvait un moyen de le défaire de cette dépendance dont il souffrait, et qui accaparait toutes ses heures de loisirs, repos hebdomadaire, vacances… Il était conscient qu’il en devenait psychiquement dangereusement atteint.
De surcroit cette passion le ruinait, car il était toujours à la recherche d’un nouveau jeu. Et il y en avait pléthore sur le marché et dans sa vidéothèque….
Intéressé, BillGate XXIX entreprit de créer un nouveau logiciel, et, en digne descendant de son aïeul, il réussît parfaitement à élaborer un nouveau programme. Il avait trouvé de quoi sevrer notre jeune accro grâce au Digital-Désintox.
Mais c’était sans compter sur les multinationales qui vivaient grassement sur le dos de plusieurs centaines de milliers de joueurs suspendus à leur manette de jeux, perdant la notion de vie en société.
Ces consortiums, véritables oligopoles, mirent des bâtons dans les roues de BillGates XXIX, et poussèrent même jusqu’à le rendre fou. Ils anéantirent le prototype de ce nouveau logiciel anti-addicts en y introduisant un virus qui rendait son ouverture impossible. (C’est à cette époque d’ailleurs que la célèbre Gates’ dynastie s’arrêtât !)
Il fallait trouver un nouveau procédé.
Geek Nolife, momentanément suivi par un psy qui le stimulait, était bien décidé à résister jusqu’au bout. Il trouvât une logique imparable.
Un de ses ancêtres, dans des temps fort reculés, était L. Pasteur, célèbre pour avoir vaincue une maladie terrible qui ravageait et décimait la population. Geek Nolife allât trouver son cousin, Pasteurovitch, qui suivait la même voie de chercheur que leur ancêtre commun, et lui demandât de concevoir un contrepoison à cette terrible addiction, et qui serait administré obligatoirement par voie perlinguale.
Après moult réflexions celui ci acquiesçât. Il élaborât un traitement puissant, qui permettait en peu de temps de se désintoxiquer entièrement et d’une façon définitive. Le remède fut testé sur des souris à qui ont greffât des puces électroniques reliées à des ordinateurs, les résultats furent probants.
Pasteurovitch fût aidé dans la diffusion de ce remède miracle, par un laboratoire spatial qui avait un pouvoir encore plus étendu que celui des multinationales, et surtout, cet institut y vît un nouveau moyen d’accroitre sa puissance déjà bien universellement installée.
Le vaccin fût mis sur le marché rapidement, et non seulement Geek Nolife fût irrémédiablement guéri, mais des millions d’accros, convaincus, devinrent des adeptes de ce remède-miracle, qu’il fallait, cependant, prendre à vie pour ne pas retomber dans l’addiction…. Les labos avaient fait coup double !
Et c’est ainsi que d’une addiction ces malheureux consommateurs, tombèrent dans une autre.
Les multinationales déchues de leur suprématie dans l’univers des vidéo-jeux, se consolèrent en ouvrant des succursales sur la Galaxie d'Andromède, où elles firent de nouveaux accros, et amplifièrent astronomiquement leurs bénéfices.
Et pendant ce temps …
Sur la lune, dans la Mare Humboldtianum*, ricanaient qui donc ?
-Une kyrielle de gallinacés (exilés ici dans des temps reculés), faisant la roue devant leurs femelles :
-des dindons. !
Enfin ils savaient qu’il n’y avait pas qu’eux qui étaient les « dindons de la farce » !
Jakaccro pour défi du samediDéfi #283 Et si vous nous écriviez un conte à dormir debout ?
*Mer lunaire Du nom d’Alexander Von Humboldt1769/1859 Naturaliste, géographe et explorateur