Participation de Venise
Les vacances étaient déjà commencées.
J’avais couché mon vélo dans l’herbe toute brulée par la chaleur soleil.
À perte de vue le grand ciel bleu du beau temps recouvrait le monde.
Presque convaincu d’être américain et désireux
De conquérir ce Nouveau Monde, terre de justice et d’équité enfin je le croyais
J’enfourchai la carlingue fleurie de grand-père.
J’entendis immédiatement comme par magie vrombir les quatre moteurs.
Je savais que le ventre du fuselage touchait à peine le sol.
Glissant entre les paysages impossibles comme si le monde s’était trouvé tout à coup renversé avec la terre qui prenait l’allure d’un nuage.
J’imaginais tout cela à défaut de le connaitre encore sans comprendre pourquoi mon vélo n’était pas capable de disparaitre de ma vue.
C‘est grand-père vieux résistant de la Seconde Guerre qui m’a appris à résister à toute défaite
En me chuchotant à l’oreille un :’COMMANDANT de Bord faites décoller le DCA.
Alors à l’image des pionniers des années épiques de l’aviation perdue dans le brouillard
Dépourvu de repères je crois avoir tourné pendant des heures jusqu’à la panne sèche.
Aujourd’hui quand la fatigue me prend dans le lit d’une courtisane j’entends la voix de mon grand père COMMANDANT faites décoller le DCA.
Et là je ne vous cache pas que ma belle et moi nous nous envolons dans l’air au milieu des nuages.