30 novembre 2013
liberté! liberté! (titisoorts)
Il y a des rêves qui n'ont pas de limites. Il y a des rêves qui malgrés les évidences, malgrés les renoncements, que l'on croyait morts au fond de nous. Il suffit qu'une simple lueur nous les fasses resurgir, remontés à la surface, et que vous reprenez en pleine face. Je vais vous racontez l'histoire d'un de ses rêves qui va en travers de vous essayer d'exister en plein jour.
-" Allez maman, laisses moi partir, allez"
Maman erable était bouleversé, jamais un de ses enfants n'avaient été si pressé de quitter le nid, n'avait cette enthousiasme au fond de lui.
-" Ecoutes, ce n'est pas encore le moment, profites du paysage. Regardes ou tu vies. Ouvres tes yeux. Tu n'es pas bien au milieu de tes frères et soeurs. Tu ne risques rien ici. Nous sommes là ensemble, à nous protéger mutuellement contre le soleil brûlant, une famille quoi.Et moi qui t'aime, qui te nourrit de ma sève, à te faire grandir à te rendre magnifique. Tu sais la vie, grandir auprès de sa famille, je t'es vu naître le jour du printemps, je m'en souviens encore. Ensuite l'été fut venu, tu découvrais la vie, tu ressentais tu touchais la nature du bout de tes sensations. Et bientôt tu commenceras à changer de couleur. Le dessus de ta peau va se tacheté, tes marques de vieillesses. Tu te détacheras de moi, triste, je te regarderais mourir à mes pieds pour perpétuer notre famille.
-" Oui, tu m'as déjà raconté cette histoire" dis l'enfant feuille en soupirant.
-" Je te dis çà pour te protéger, j'ai peur pour toi. Tu veux finir sur un trottoir, loin de nous? Il se fait tard maintenant, à demain. Nous ne sommes qu'au début de l'automne".
-" Oui maman, bonne nuit". L'enfant feuille s'est endormit avec ses rêves et ses envies, rêva beaucoup cette nuit. Une nuit comme les autres, enfin pas tout à fait.
Le vent se leva dans la nuit. Il soufflait par rafales. Cela réveilla la feuille qui rêvait de voyage, de vols. Et de la pensée à l'acte, de la folle pensée à l'acte fou, il décida, au lieu de se recroqueviller dans le sens du vent, comme lui avait appris sa maman. L'enfant feuille se gonfla, se redressa et fit face au vent. "Emmènes moi, disait la feuille emmènes moi vers mes rêves". Et le vent souffla fort, la feuille résista, fit front, puis se détacha sous l'effort. Cela réveilla maman arbre, elle ressentit ce détachement se manque et vit son enfant feuille, encore vert encore jeune s'élever vers le ciel et on entendit loin dans le vent "liberté liberté yaouh!"
Maman arbre souriait, sa chair a prit son envol et elle ferma les yeux heureuse d'un amour mélancolique. Si vous levez les yeux dans le ciel de votre ville, vous pourrez voir une feuille avec la banane, si vous tendez l'oreille vous entendrez
" liberté ! liberté! yahou!"
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