13 avril 2013
Elle s'appelait Kity. (Fafa)
J'ai eu un chat un jour ou je devrais plutôt écrire que j'ai eu des chats mais seul celui-ci a vraiment tenu une place importante dans ma vie.
J'ai écrit un chat mais en fait c'était une chatte. C'était une très belle chatte tricolore, blanc, gris et roux, avec plusieurs nuances de gris qui formaient une sorte de tigrure sur ces flancs.
Nous faisions de grandes balades ensemble, de plusieurs kilomètres parfois mais quand je n'étais pas chez moi elle ne s'éloignait guère plus d'une centaine de mètres de chez elle. Elle guettait le bruit du moteur de ma voiture ou celui aussi unique à ces oreilles si fines de mes clefs de maison quand je les sortais de ma poche et elle accourait.
D'aucuns vous diront que j'aimais cet animal parce que c'est la femme avec qui je vivais à cette époque qui me l'avait donné mais c'est faux et j'en veux pour preuve que lorsque cette dernière m'a quitté, mon amour pour ce petit félin ne s'est pas le moins du monde estompé, au contraire, il n'a cessé de grandir jusqu'à son dernier souffle.
Car il en va de même pour tous ces animaux dits de compagnie, un jour ils vous quittent.
Mes deux premiers chats n'étaient simplement plus rentrés un jour, la dernière, car il n'y en aura plus d'autres, je l'ai porté un jour dans mes bras jusque chez la vétérinaire, les yeux gonflés, rougis et brillants pour qu'elle abrège ce que j'imaginais être ses souffrances alors qu'une tumeur la dévorait.
On n'imagine pas la force incroyable de ces petites boules de poils, l'énergie vitale intense qui brûle en eux jusqu'au dernier moment, à moins que la mienne n'ait été particulièrement attachée à la vie, ce que laissa entendre la vétérinaire lorsqu'elle fut obligée de lui faire une deuxième injection léthale pour réussir à arrêter son coeur.
- Qu'est-ce que tu fais ? Pourquoi m'as-tu emmené ici toi qui jurait tes grands dieux que jamais tu ne dépenserais un sou chez un vétérinaire pour un animal de compagnie ?
- Je suis désolé, je te demande pardon.
- J'ai encore la force de m'occuper de toi, j'ai encore la force de t'aimer.
- Je ne peux pas te laisser comme ça avec cette saloperie qui t'a déjà à moitié bouffé.
- La douleur n'est rien comparée à l'idée d'être séparée de toi. Je sens un grand froid qui me gagne rien que d'y penser.
- Tu seras toujours à côté de moi, je ne t'oublierai jamais. Pardon.
- Laisse moi t'aimer...
- Pardon.
Elle avait quinze ans, j'en avais quarante et la vétérinaire n'a pas pu retenir ses larmes devant cet homme d'âge mûr qui pleurait comme un gamin de dix ans la mort de sa chatte qu'il aimait au delà de toute raison.
J'ai écrit un chat mais en fait c'était une chatte. C'était une très belle chatte tricolore, blanc, gris et roux, avec plusieurs nuances de gris qui formaient une sorte de tigrure sur ces flancs.
Nous faisions de grandes balades ensemble, de plusieurs kilomètres parfois mais quand je n'étais pas chez moi elle ne s'éloignait guère plus d'une centaine de mètres de chez elle. Elle guettait le bruit du moteur de ma voiture ou celui aussi unique à ces oreilles si fines de mes clefs de maison quand je les sortais de ma poche et elle accourait.
D'aucuns vous diront que j'aimais cet animal parce que c'est la femme avec qui je vivais à cette époque qui me l'avait donné mais c'est faux et j'en veux pour preuve que lorsque cette dernière m'a quitté, mon amour pour ce petit félin ne s'est pas le moins du monde estompé, au contraire, il n'a cessé de grandir jusqu'à son dernier souffle.
Car il en va de même pour tous ces animaux dits de compagnie, un jour ils vous quittent.
Mes deux premiers chats n'étaient simplement plus rentrés un jour, la dernière, car il n'y en aura plus d'autres, je l'ai porté un jour dans mes bras jusque chez la vétérinaire, les yeux gonflés, rougis et brillants pour qu'elle abrège ce que j'imaginais être ses souffrances alors qu'une tumeur la dévorait.
On n'imagine pas la force incroyable de ces petites boules de poils, l'énergie vitale intense qui brûle en eux jusqu'au dernier moment, à moins que la mienne n'ait été particulièrement attachée à la vie, ce que laissa entendre la vétérinaire lorsqu'elle fut obligée de lui faire une deuxième injection léthale pour réussir à arrêter son coeur.
- Qu'est-ce que tu fais ? Pourquoi m'as-tu emmené ici toi qui jurait tes grands dieux que jamais tu ne dépenserais un sou chez un vétérinaire pour un animal de compagnie ?
- Je suis désolé, je te demande pardon.
- J'ai encore la force de m'occuper de toi, j'ai encore la force de t'aimer.
- Je ne peux pas te laisser comme ça avec cette saloperie qui t'a déjà à moitié bouffé.
- La douleur n'est rien comparée à l'idée d'être séparée de toi. Je sens un grand froid qui me gagne rien que d'y penser.
- Tu seras toujours à côté de moi, je ne t'oublierai jamais. Pardon.
- Laisse moi t'aimer...
- Pardon.
Elle avait quinze ans, j'en avais quarante et la vétérinaire n'a pas pu retenir ses larmes devant cet homme d'âge mûr qui pleurait comme un gamin de dix ans la mort de sa chatte qu'il aimait au delà de toute raison.
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