Participation de Venise
Si tu savais combien parfois
La solitude me pèse
Personne à qui confier mes soucis.
Je n’ose ni sortir ni ouvrir un livre.
De crainte d’y trouver le désarroi des hommes.
Ho ! je sais bien que ceux qui frôlent mon pelage
Ne se demandent guère la vivante raison que j’aurais d’exister
Et de me reproduire.
D’ailleurs je suis un chat castré
Il m’arrive parfois d’humer un bouquet de jonquilles
Et de dormir dans une vielle chambre avec son papier peint.
Je suis comme un oiseau fâché qui écoute l’horloge de famille grignoter les heures.
Dans les plis de la conscience du temps.
J’ai parcouru cent fois les routes du malheur, alors que l’alouette tentait de l’éloigner.
Ho crois-moi je ne suis pour rien dans ce qui vous arrive
Qui me rendra ce chat qui m’arrive de l’enfance ce chat heureux que j’ai été
Que je le serre comme une brassée de jonc