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Le défi du samedi
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30 mars 2013

Cheminées (Walrus)

Cheminée

Je suis né au milieu d'un champ de cheminées
Cachant le ciel de leurs vomis empoisonnés.
Les nuits étaient zébrées de lueurs rougeoyantes
Et l'air était rempli d'une rumeur grondante.
Des enfants aux pieds nus allaient rampant sous terre
Extraire le charbon comme au fond d'une tombe.
Aujourd'hui, tout est calme et les cheminées tombent
Et des ouvriers pleurent : ils regrettent l'enfer !

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Commentaires
C
c'est bien vrai
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A
Tu parles de la mine, mais ta photo me fait penser à la chanson de Semal sur les méfaits de l'industrie du métal.<br /> <br /> Je préférais la version de Stefanski mais ne l'ai pas trouvée sur youtube.<br /> <br /> Merci Walrus pour ce témoignage aux mots si justes.<br /> <br /> Les gens sont souvent attachés à ce qui leur fait mal, parce que pour eux il n'y a pas d'autre solution envisageable. Et peut-être parce que la souffrance semble leur donner une aura.<br /> <br /> http://www.youtube.com/watch?v=F63PnjeFyRI
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M
Un tomber de cheminée qui exprime si bien tout ce qu'on a laissé choir !!!
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P
Pour un peu j'aurais presque oublié que tu savais aussi répondre à un défi sans pirouette ;o)<br /> <br /> Pourtant tu le fais si bien...
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F
Tout dépend des conduits. Ta réflexion peut s'appliquer à la cigarette. En revanche, le travail de l'enfant, celui du ramoneur ou de l'ouvrier sont trois choses différentes. Aujourd'hui l'art du métier se perd et je ne pense pas que la santé de tous en soit la première raison. Le savoir faire des couturières de Charles Jourdan est perdu. Le savoir faire de la métallurgie est perdu. L'avenir est sérieusement compromis parce que ce qui nous faisez autrefois exporter n'existe plus. Le démantèlement est enclenché depuis 1981, depuis Tatcher et Reagan. Tatcher qui a laissé crever de faim sept ouvriers qui défendaient leur emploi au nom du libéralisme.
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T
Souhaitons que la Troisième Révolution Industrielle qui se dessine n'aie rien d'une fumisterie et que la transition d'avec la précédente ne soit pas si douloureuse qu'au siècle dernier, pour les "classes laborieuses"...<br /> <br /> signé, Charles M.
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D
le dernière phrase est terrible et belle, bravo pour ce texte cher maître ;)
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J
J'avais vu la tombée des cheminées sur YouTube et j'avais l'idée d'en parler, mais je suis heureuse de ne pas l'avoir fait parce que le tien poème est vraiment très bon.<br /> <br /> <br /> <br /> Bravo ! <br /> <br /> <br /> <br /> Tu es charmant quand tu guignoles et charmant quand tu prends le sérieux. C'est vraiment un atout, sieur Walrus !
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E
Comme tu soulignes bien ce paradoxe : Plus le boulot était pénible et dur, plus les hommes étaient considérés : Conditionnement ? Peut-être...Le fait est que les "fondeurs" ou bien les "mineurs" étaient l'aristocratie ouvrière...Mais quand l'alternative n'est que le chômage ! :(
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V
il faut souvent aider les gens à être heureux le bonheur s'apprend!! pas le malheur
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P
Temps difficile que le temps des mineurs, ça me fait penser au livre de Ken Follet, "la chute des géants", dans lequel il décrit si bien la condition de ces hommes qui travaillaient dans les mines.
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V
Il y a du Germinal dans tes vers... les énergies propres redonneront-elles du travail à ceux qui l'ont perdu? Pas sûr...
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C
Plus de mines et aujourd'hui des chômeurs parfois eux-mêmes enfants de chômeurs... une catastrophe dans certains coins du Nord et du Pas de Calais où je viens souvent.<br /> <br /> Le travail et la valorisation de celui-ci sont indispensables à l'homme.<br /> <br /> Triste paysage que tu nous dépeins<br /> <br /> Sourire<br /> <br /> Vanina
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T
Sympa Sandrine ton histoire et si vrai. Walrus le conditionnement est un mal qui arrange et arrangera beaucoup de monde. Freedom.
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S
La voici, la voilà, Ah le miracle de monsieur Google (ma mémoire externe parfois ;-D)<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> En se rendant à Chartres, Charles Peguy aperçoit sur le bord de la route un homme qui casse des cailloux à grands coups de maillet. Les gestes de l’homme sont empreints de rage, sa mine est sombre. Intrigué, Peguy s’arrête et demande :<br /> <br /> <br /> <br /> - « Que faites vous, Monsieur ? »<br /> <br /> <br /> <br /> - « Vous voyez bien », lui répond l’homme, « je casse des pierres ». Malheureux, le pauvre homme ajoute d’un ton amer : « J’ai mal au dos, j’ai soif, j’ai faim. Mais je n’ai trouvé que ce travail pénible et stupide ».<br /> <br /> <br /> <br /> Un peu plus loin sur le chemin, notre voyageur aperçoit un autre homme qui casse lui aussi des cailloux. Mais son<br /> <br /> attitude semble un peu différente. Son visage est plus serein, et ses gestes plus harmonieux.<br /> <br /> <br /> <br /> - « Que faites vous, Monsieur ?», questionne une nouvelle fois Peguy.<br /> <br /> <br /> <br /> - « Je suis casseur de pierre. C’est un travail dur, vous savez, mais il me permet de nourrir ma femme et mes enfants. »<br /> <br /> <br /> <br /> Reprenant son souffle, il esquisse un léger sourire et ajoute : « Et puis allons bon, je suis au grand air, il y a sans doute des situations pire que la mienne ».<br /> <br /> <br /> <br /> Plus loin, notre homme, rencontre un troisième casseur<br /> <br /> de pierre. Son attitude est totalement différente. Il affiche un franc sourire et il abat sa masse, avec enthousiasme, sur le tas de pierre. Pareille ardeur est belle à voir !<br /> <br /> <br /> <br /> « Que faites-vous ? » demande Peguy<br /> <br /> <br /> <br /> « Moi, répond l’homme, je bâtis une cathédrale ! »<br /> <br /> <br /> <br /> La fable des casseurs de pierres, attribuée à Charles Peguy.
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S
... Oui, c'est un des paradoxes de la vie, qui me fait frémir à chaque fois que j'entends un utopiste dire qu'on pourrait remplacer tous les ouvriers par des machines, vouloir changer le monde et le faire plus beau en tenant de tels propos c'est se mettre à dos tous ceux qui sont simplement heureux pour une raison ou pour une autre de faire partie du système. Il faudrait que je remette la main sur une histoire de casseur de pierres... ça m'y fait penser...
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K
oui walrus tout le paradoxe est là , l'enfer de leur vie est mieux qu'une vie sans leur enfer ( soit leur travail) et comme ce travail représentait leur vie!! ils pleurent <br /> <br /> j'ai discuté avec des mineurs de cela ils disent éprouver du regret des fermetures des mines , et de la fierté d'avoir fait ce job<br /> <br /> en fermant les mines on a fermé leurs coeurs , leurs âmes sont dans les galeries , et pourtant quoi de plus laborieux que ce travail<br /> <br /> excellente manière d e traiter le sujet ! barvo<br /> <br /> bisousssss♥
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