Le voyage... (Venise)
Nous avions pourtant les yeux bien ouverts.
Des flots de lumières nous envahissaient et clignotaient à la fois. Cependant, nous nous sentions plus à l’aise ici au milieu de cette chaleur communicative.
Ainsi nous nous étions liés à ces êtres de lumière.
Ils étaient entourés d’auréoles ovales de rond de verre, et marchaient sur une vapeur bleue qui était peut être un nuage.
La clarté et les ténèbres sont devenues deux chambres qui glissaient l’une sur l’autre
Puis ce fut le silence. C’est à ce moment-là que nous vîmes les étoiles s’accrocher dans la nuit et toutes les lumières de la terre s’allumèrent pour confondre l’obscurité.
À partir de ce moment là nous fûmes envahis d’une émotion intense et les cosmonautes que nous étions aiguisèrent leurs facultés pour déceler l’extraordinaire de ces instants fugaces.
Nous nous sentions supérieurs aux autres hommes.
Que notre nom passera à la postérité cela nous était bien plus indifférent que de vivre heureux ici au centre de la galaxie.
La poussière de l’univers déteignait sur la cabine .,au loin on pouvait voir le soleil éclataient et s’éparpiller après un dur labeur.
On avait quitté nos rues et notre ciel s’était refermé derrière nous comme un oiseau noir de mauvais augure.
Il y avait dans l’air frais des étoiles que j’aimais.
Je me penchais vers la lune qui déjà regardait de l’autre côté du monde.
La lumière allait loin, et entre nos mains tremblantes,
Trop pleine de rayons gamma l’univers ridé éclatait d’un rire sonore.
Le jour tombé à plat sur la terre on pouvait voir d’ici tous les astres morts qui pris dans une toile pleuraient autour d’elle.