Participation de Flo
L’œuvre d’art qui me tient particulièrement à cœur est celle que j’écris, dessine, et imagine. C’est l’histoire du livre vivant. Témoin d’une vie, l’œuvre relate et relativise le réel. Elle bouleverse le concret grâce à son immatérialité.
Avant de s’escrimer parmi de nombreux défis, son fil conducteur était rouge. La couleur de l’action, du sang, celle qui fait battre nos cœurs. Puis l’œuvre a voyagé jusqu’à s’évader dans la translucidité, parfois même dans la clandestinité.
Rouge, grise ou noire, la matière n’est plus ni même sa couleur. Sorte d’essence englobante, elle accompagne. Elle est là. Fascinée, par chaque description. Emportée, par chaque vibration. Apaisée, par chaque contemplation.
L’œuvre qui parle et qui fait parler. Celle qui chante et qui fait chanter. Celle qui participe à son présent comme à son passé. Celle qui adoucit ou qui fait rêver. Celle qui rassure et celle qui plait.
L’œuvre, l’art ou le cœur qui battent ? Sujets qui ne peuvent pas la laisser se taire. Ils l’appellent. Alors, elle se rappelle déjà toutes les pirouettes pour rester le mystère. Pourtant, osera-t-elle franchir le rubicond? S’arrêter de murmurer ? Et oublier le « faire languir » ? Arrivera-t-elle à se détacher de tous ses effets d’annonce pour enfin écrire la suite ?
Au fond, l’autre partie d’elle-même ne retiendra que le particulier. La particularité d’être un homme au fond de son jardin à ratisser l’herbe du printemps. Un homme éternellement libre de le faire.