24 novembre 2012
FEUILLES MORTES (Lorraine)
Quand vous vous envoliez de vos branches lassées
Feuilles des grands jardins où nous nous promenions
Je serrais fort ta main, maman, et empressées
Nous marchions à pas vifs comme en un tourbillon
J’écoutais craqueler l’automne à petit bruit
Et m’emplissais les yeux de sa magnificence
Et si je me souviens du temps qui s’est enfui
C’est qu’il m’en reste au coeur comme une extravagance
Le vent tel un ludion arrondissait son souffle
Et les feuilles dansaient en un joyeux ballet
Puis allaient se poser du bout de leur pantoufle
Sur le banc, le chemin, l’étang et le chalet
Aujourd’hui je ressens une douceur frileuse
Quand je vois voleter derrière mon rideau
Comme un adieu furtif la feuille voyageuse
Rousse et ensoleillée en son dernier cadeau
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