Défi 186 (KatyL)
Le fil de ma pensée………………………………………………jusqu’à VOUS.
Tout a commencé par l’album de mon ancêtre retrouvé au grenier
Elle parlait de son amour pour la dentelle, et de l’homme de sa vie rencontré dans un bal…je me disais quelle midinette !De nos jours cela n’existe plus des histoires pareilles.
Le jour de mes 18 ans, je portais cette robe pour aller danser, il faisait beau, j’étais comme transportée par le tulle et la dentelle, mes pas étaient légers……j’avais dessous un beau jupon brodé de ma grand-mère remis en dentelle pour moi.
Le chat de la maison « Roseline » me regardait avec ses yeux d’amour, je l’avais installée sur un coussin brodé pour elle…
mon nounours de petite-fille posée près de ma trousse de couture semblait me dire « où vas –tu ainsi vêtue ? »
Je suis allée au bal, j’ai retrouvé mes amies, et un homme s’est approché pour m’inviter à danser.
J’ai levé mes yeux sur lui, j’ai rencontré son regard bleu, son sourire, et je n’ai vu que LUI, rien que LUI ! …..Mes jambes en coton, ma pensée emmêlée par des fils d’or qui venaient du profond de mon cœur, tout s’est mis à voler autour de moi….
Je suis partie en courant du bal, et j’en ai perdu ma chaussure dans l’herbe fraiche du petit matin…
Le lendemain j’ai voulu retourner chercher ma chaussure, je ne l’ai pas trouvée…
Il y avait des traces de sabots de cheval dans l’herbe, j’ai pensé qu’un cavalier était passé par là et avait pris ma chaussure !!!
Mais j’ai trouvé une pelote de soie blanche dont le bout du fil s’étendait à perte de vue…..
J’ai ramassé la pelote et j’ai commencé à la rembobiner en tirant sur le fil…Mais il n’en finissait pas de s’étirer ! Je posai donc la pelote au creux d’un arbre et je décidai de revenir mieux habillée le lendemain pour savoir où ce fil me conduirait ! J’avais pris la précaution de prélever quelques mètres de fil blanc comme de la soie, pour en faire une jolie broderie en rentrant chez moi
Ce que je fis le soir même avec mon nécessaire à couture
Je me mis à dessiner un « A » majuscule et pourvue de mon beau fil blanc je brodais….
Le lendemain je m’habillai chaudement pour aller récupérer ma pelote et voir jusqu’où ce fil allait me conduire, je traversai la forêt, une petite rivière, et un champ de fleurs, accompagnée par les oiseaux.
Mais je n’étais encore pas arrivée au bout, comme la veille je prélevai une bel échantillon et cette fois je m’attaquai à un voile de dentelle qui me prit plusieurs jours. Le résultat en valait la peine.
Je me dépêchai de retourner au point où j’avais caché mon écheveau , comme cela était assez loin et que je comptais poursuivre jusqu’au bout, je pris mon cheval.
Et tout en traversant village et vallée, ce fil devenait lourd. Heureusement le cheval participa grandement au transport. J’avais fait ma réserve de fil pour des années de broderie, j’étais heureuse, ce fil était magique ensorcelant, il me guidait , je ne savais pas où ?
Quand soudain en rembobinant le fil je sentis une résistance, je me suis dit il est cassé , bloqué sous un rocher sans doute ! Je descendis de cheval pour lever quelques brindilles et je vis le bout du fil enroulé sur une pierre turquoise, c’était la fin ! J’étais bien déçue mais sous la pierre il y avait un petit rouleau de papier avec ceci d’écrit dessus : « lorsque tu seras au bout du fil blanc qui partait de ta chaussure et que tu arriveras jusqu’ici tu auras eu beaucoup de patience et de ténacité, aussi je te donne l’endroit où tu pourras récupérer ta chaussure, ce n’est pas loin, il faut suivre le sentier, lorsque tu t’approcheras d’un rosier rose tout en fleurs, tu verras une belle maison dans un parc, viens ! je t’ouvrirais, si tu le veux bien, n’aie pas peur, tu n’as rien à craindre de moi? »
Alors je pris ce beau sentier, et j’arrivai au rosier qui sentait si bon.
Et à votre avis qui est venu m’ouvrir ?
LUI bien sûr ! il m’avait vu arriver il avauit ma chaussure à la main.
Le voile brodé servi à notre mariage, et il me vint à l’idée d’un seul coup que mon ancêtre lointaine, avait parlé de dentelle et d’une histoire presque semblable !!
Cela fait des années que nous sommes mariés, et je brode nos jours et nos nuits de dentelle, j’ai encore quelques écheveaux de fil blanc d’amour. A la tombée de la nuit, je ne peux m’empêcher de les caresser du regard.
Parfois je les éparpille sur mon lit et je brode sur ma chemise de nuit le fil de mes pensées pour LUI, avec un « A » comme amour.