Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le défi du samedi
Visiteurs
Depuis la création 1 052 584
Derniers commentaires
Archives
14 janvier 2012

Poussières à la moutonnière (tiniak)

 

Titanesques oublis fourmillant sous la terre
ou moutons gris tapis sous mon lit de misère
Poussières, poussières, poussières !

Comme votre sommaire, humble et sans prétention
rappelle à son destin la nôtre condition
de pas sages
quand vous marchons dessus sans prêter davantage
attention ! aux voltiges
que nos empressements (de mourir ?) vous infligent

Je deviens qui je suis à mieux considérer
dudit Bel Aujourd'hui la sade vanité
pour l'avoir
cependant clamé haut et fort à mon histoire
ainsi voulu, écrit, vomi, couru, venté
en omettant, chez moi, de passer le balai
la toile, le chiffon
préférant massacrer des nuées de moutons
qui dansaient
imitant les étoiles dans un soudain rais
de lumière
plongeant par la fenêtre encore bouche bée
sa ruée cavalière au galop printanier

Calcaire !
Calvaire des baignoires
écorche mes statuts
Éclabousse au miroir
mes carrières perdues
mes caprices
aux encéphalogrammes plats de tourne-vice
Que me revienne vite au sens, à l'oraison
pour ma belle amanite une tendre passion
granitique et sincère
que nous lapiderons à coups de pousse-hier

Poussières, poussières, poussières...

Puis, dans ce Lent Demain où nous ne serons plus
qu'éparpillés en grains, je logerai mon dû
dans un cul de bass'-fosse
le nez coulant d'un gosse
l'œil pleureux d'un sentimental
sur le carreau fendu d'une lunette sale
ou sous l'ongle crasseux
du dernier abandon d'un monde industrieux

Mais ferais-tu de même
toi qui de mon vivant me poudrais de "je t'aime" ?

Qu'importe !
taquine la poussière en passant sous ma porte

Il faut donc - ah, bourdon ! canaille, que je sorte
arborant à la boutonnière, en broche
un mouton de poussière
Qui trouverait ça moche
Moi, j’en suis plutôt fier

Publicité
Commentaires
W
Ni MAP ni moi ne sommes très portés sur les stats. Peut-être devrais-je aller y jeter un oeil et faire rapport. Papistache faisait très bien ça, hélas...
Répondre
T
Ces regards qui se croisent -ici autour de mon texte, ou là au fil des pages de cet espace, me font toujours le même effet... époussètoufflant :))<br /> <br /> <br /> <br /> Ne pouvant matériellement prendre le temps de répondre à chacun de vos commentaires, je m'efforcerai toutefois de porter à l'ocasion commentaire sur vos productions - en tout cas plus que ces derniers temps.<br /> <br /> <br /> <br /> Sachez que je jette toujours un oeil par ici.<br /> <br /> (je dois bien apparaître quelque part dans vos stats, non ?)<br /> <br /> <br /> <br /> Vous adresse un très enthousiaste salut collectif,<br /> <br /> Le niak
Répondre
A
C'est parfois aussi le contraire. On pleure quand l'autre n'est plus. Mais on n'ose pas toujours dire je t'aime aux vivants. L'absence est toujours douloureuse. Mais sans doute est-elle encore plus cruelle si on n'a pas assez montré son amour. Aimons-nous vivants (et encore après)!
Répondre
C
Mais ferais-tu de même<br /> <br /> toi qui de mon vivant me poudrais de "je t'aime" ?<br /> <br /> <br /> <br /> j'en aurais presque une poussière dans l’œil...
Répondre
Z
à lire ce texte on se sent quasi prêt à éternuer <br /> <br /> bravo !<br /> <br /> j'avais pensé faire un cours de biologie des poussières au moeurs légères qui forniquent honteusement pour donner des moutons
Répondre
S
J'aime ta façon de taquiner la poussière et de jouer avec.<br /> <br /> Bravo !
Répondre
M
Démo de Maître en pas sages vers les lents demains !!!
Répondre
A
Qui a dit "doux comme un mouton"? Celui-ci a beau être de poussière, il a la forme d'un gratte-cul, racle où ça fait mal, et va chercher du Rimbaud là où s'effrite la boue séchée des ornières.
Répondre
E
Un méchoui en boutonnière...? ;) Bon je vais relire un peu plus tard...
Répondre
W
Avant de relire, j'enfile mon cache-poussière...
Répondre
J
- Il y a des illuminations chez ce rimbaldien, non ?<br /> <br /> - Quand il y a trop de poussière en la demeure, c'est "une maison en enfer" !
Répondre
J
S'il vous plaît, balayez-moi un mouton. ;-)
Répondre
V
le temps s'écoule s'égraine délicieusement au rythme de ta plume poussière et cendre s'entre croisent formant un tableau vertigineux de nous même!!
Répondre
V
Une belle ode à la poussière d'où l'on vient et où l'on va... doucement mais surement :)
Répondre
Newsletter
Publicité
Le défi du samedi
Publicité