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Le défi du samedi
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24 septembre 2011

Quand ... (Venise)

*

Quand orphelin de père,

   Quand Jeanne sur le bûcher

  Quand né à Pontoise

  Moi, François Villon né

Puis adopté par,

Guillaume de Villon

Traversai cent ans de guerre

Un Paris en gueule de chien

Quand les marmites ne voulaient plus obéir

Quand les pierres  se moquaient de nous

Moi, François Villon j’irai dans vos prisons en vain

En attendant la chambre de torture,

Quand j’irai dans une ballade cueillir ce qui reste des hommes

Et que les murs de leurs sourdes mains retiendront

Comme un troupeau nos hallucinantes ballades

Dormant entre le ciel et l’océan.

Pour guérir des peines inguérissables

Une balade bonne fille, pour me nettoyer le cœur

Une balade où les chagrins vont boire

Une balade et sous mon cou de chien

Ma rage à mettre le ciel en pièces.

Moi François de Moncorbier dit des loges

Soumis à la question, aux geôles de Charles d’Anjou

Soumis à la peine de la harde

Clame en cette ballade

Que la pluie qui nous trempe

En décasyllabes,  en octosyllabes

Fait de nous de pauvres badauds

Vous qui passez par là

Ayez pitié de moi.

 

 

 

 

 

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Commentaires
V
Très réussi!<br /> sourire<br /> Vanina
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W
Que je sois pendu si ce n'est pas mon pote François !
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J
C'est effectivement une très belle évocation de ce grand pendard.<br /> <br /> Ton stylo est un bien beau baladeur !
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V
je suis touchée de tant d'éloges!!
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J
D'accord, je serais ta soeur humaine.<br /> <br /> Mais pas avant d'ôter mon chapeau et le remettre bien bas devant toi. <br /> <br /> Bravo venise !
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C
Ah si Brassens était encore là!
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T
Grand art en prenant une page d'histoire avec accompagnement musical adéquat
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M
Tout à fait d'accord avec Lorraine !!! Du grand art ! Bravo Venise !
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V
Chez moi il manquait les arrangements musicaux. Le tien colle parfaitement à l'esprit du texte. Bravo Venise
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E
Magnifique. J'aime, j'adore..."Les murs que leurs sourdes mains..." Bravo, vraiment.
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L
François Villon ressuscité par Venise, c'est hallucinant! Bravo.
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A
très très beau, ton "frères humains qui après nous vivez..."
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