« Coupez leur l’électricité et leur vie en sera changée ! » Ludivine Dieu (Joe Krapov)
Si j’avais le temps, je jouerais à l’historien : j’irais chercher sur le web et dans ma boîte aux lettres à quelle date Val, Janeczka, Papistache, Walrus, MAP, Joye et toutes celles et ceux qui figurent dans la liste à droite de ce texte sont entrés dans ma vie.
Si j’avais le temps je jouerais au bibliothécaire : je ferais le tri dans les cartes de visite que je dépose assez régulièrement chez la plus célèbre des Iowaniennes francophiles de la blogosphère. Cette longue liste de métiers farfelus ou de qualificatifs inquiétants, je la donnerais à l’atelier d’écriture du mardi soir où, de plus en plus souvent, par manque de temps, j’arrive avec des consignes volées sur le net. En voici le début : Joe Krapov, fan de Stone et Charden au 2e degré - Averell Krapov, fabricant de QCM - Joe Krapov, ménestrel hésitant - Joe Krapov, y'a de la triture sur la ligne ! - Joe Krapov, merle moqueur - Joe Krapov, décroissant au beurre ! - Joe Krapov, revisiteur, Okkkkayyyy ? - Joe "Moderne" Krapov - Joe Krapov, fidèle au poste de bouffon - Joe Krapov, ensorcelé, mélange tout ! - Joe Krapov, cruciverbiste parfois pontécrucien - Joe Krapov, tête d'hilare ! - Joe Krapov, poète anagrammatique - Joe Krapov, chauffe Marcel ! - Joe Krapov, dépassé par les événements - Joe Krapov, ajouteur d'une pincée d'idiotie au dernier moment - Joe Krapov, frère jumeau d'Adrienne aussi - Joe Krapov, futurs vieux os - Joe Krapov, plus près de toi Seigneur ! - Joe Krapov, ancien gardien d'animalerie - Joe Krapov, nul en charades - Joe Krapov, fan des Papous et du Volatile - Joe Krapov, ne peut pas écrire partout mais le regrette bien ! - Joe Krapov, en panne de naissance et ndépourvu de njerrican - Joe Krapov, épi-gone jamais sérieux
Si j’avais le temps, je jouerais sur deux tableaux : et vous ami(e)s Défiant(e)s, que feriez-vous avec ces neuf prénoms : Josiane, Eliane, Maryvonne, Marie-France, Arlette, Dominique (la femme), Anne-Françoise, Henry et Dominique (l’homme), sachant que ces personne se réunissent hedomadairement dans une salle nommée « Mandoline » ?
Si j’avais le temps, je jouerais aux échecs et je deviendrais fou : depuis que je m’y suis remis le logiciel « Kasparov » de Mindscape ne résiste pas, avec ses variantes pourries, à ma maîtrise de la Défense Nimzovitch du pion roi et du gambit Morra ! Faut pas prendre le pion en d5, idiot ! Kilékon, mais Kilékon !
- Akitukoz, Joe Krapov ?
- A personne, Marina chérie !Si j’avais le temps, je jouerais au romancier-archiviste schizophrène : je continuerais de dépouiller la valise à Scherzos tout en écrivant ce roman fou de la cohabitation de quatre personnages dans une résidence d’été à Mimizan-plage où je n’ai jamais mis les pieds. La plus impatiente de la bande, une nommée Ludivine D. semble même avoir traversé le miroir et se manifeste parfois dans la vie réelle pour me rappeler à l’ordre.
Si j’avais le temps, je jouerais au Défiant discipliné et j’écrirais mes contributions le dimanche après-midi : j’imagine la surprise de Walrus ou de MAP en voyant tomber un courriel de joekrapov3 dès le lundi alors que je déboule d’habitude le vendredi soir à pas d’heure avec des machins pas possibles !
Si j’avais le temps, je vous en raconterais une bien bonne. Allez, soyons fous, prenons-le, nous l’avons ! Le lundi 29 novembre 2010, j’étais en train de me débattre avec vingt-deux factures en javanais (urpp efesa urps ered ffpdag uresa-HS, etc.) tout en songeant à ce que j’allais pouvoir écrire sur le thème « Si j’avais le temps » quand tout à coup PLOP ! Sur le coup d’11 heures 45 ma bécane s’est éteinte : panne générale d’électricité ! Vous je ne sais pas mais quand je n’ai plus de machine dans mon job je ne peux plus rien faire. Je suis allé discuter de la situation avec ma charmante nouvelle voisine et sur le coup de midi, comme rien n’avait bougé je suis allé à la cuisine pour manger mes pâtes au saumon. Sans four à micro-ondes, je les ai mangées froides, c’est bon aussi, quoique… Pendant ce temps-là la Dream team des électriciens est passée : impossible pour eux de réparer le transformateur avant plusieurs heures. « Vous feriez mieux de fermer le bousin !» ont-ils, grosso modo, conseillé.
Quand il est revenu de déjeuner M. Hajtyla a pris la sage décision de nous renvoyer chez nous, Mumu Danaïde et moi. (Tsss Tsss n’imaginez rien ! Mumu et moi n’habitons pas ensemble et je suis fidèle à Stella Monétoile, Isaure Chassériau, Eva Longoria et à toutes ces autres dames qui acceptent ma polygamie virtuelle et de me partager avec Marina Bourgeoizovna !). Comme M. Hajtyla a de l’humour il a dit :
- Tu as sans doute aussi du repassage à terminer, Joe Krapov ?
On ne se l’est pas fait dire deux fois ! Tous les goûts et plaisirs étant dans la nature, lui est resté au bureau car il est doté d’un ordi portable avec batterie et d’une clé 3G. L’heureux homme qui ne craint pas les « pannes d’électrique » !
Vous vous rendez compte ? La consigne du Défi est « si j’avais le temps » et voilà que trois heures de liberté me sont octroyées pour que je puisse envoyer ma contribution au Défi dès le lundi ! Quelle veine de cocu j’ai !
Du coup, si j’avais le temps et l’audace, je demanderais bien à MAP et à Walrus de nous concocter pour la semaine prochaine la consigne sœur : « Si j’avais de l’argent… »