Remaniement ministériel (Sebarjo)
Re(ma)niement mini-s(t)ériel
Mercredi matin, huit quarante-cinq, comme bien souvent, j'achetai, en descendant de mon RER aux horaires fabulistes, mon hebdo préféré et habituel à mon kiosque à journaux habituel et préféré. J'y courais, non point tout droit mais en diagonale, car c'était le chemin le plus court vers l'actualité écrite dans l'humour. Un pas de plus et il me semblait que je tomberais dans l'abnégation. Mais, et je n'étais point assez sot pour l'ignorer, je m'encroûtais dans mes us usés et laborieux, nés de mon travail qui, je l'espérais – croix de bois croix de fer si je mens, je prends un ministère – me pousserait tant bien que mal jusqu'à la retraite sans battre... en retraite. Comme on dit de coutume, on n'hérite que du rite que l'on mérite !
Ma feuille de chou branchée sur mes feuilles de choux – je lis les nouvelles comme les lapins écoutent radio carotte – je me dirigeai vers l'étape suivante de mon périple périurbain. Quai numéro cinq, embarquement immédiat (les jours de chance), collé serré dans une voiture de métropolitain m'entraînant directement vers une tour où sommeille mon bureau de bureaucrate dit épanoui... Je sais et ne le réfute point, ce n'est pas joli-joli mais c'est loin d'être bobo comme situation... Le sacré coeur bat bien loin de moi et Montmartre se perd dans la grisaille parisienne, avant que je ne pusse (de Saint-Ouen) avoir la chance de l'entr'apercevoir... Mon doux labeur, je l'assène (Saint-Denis) et si je m'en lavais les mains, toute ma tache deviendrait vedette (Mère Denis).
Horreur à mon aurore de lecteur boréal !!! La Une de mon Canard déchaîné ne faisait ni une ni deux !!! Tout était chamboulé... Merde... Y'avait eu un putsch ou quoi ???
Dans mon journal, sans détour ni coup de barre – stupéfactions dans les banlieues – l'article premier annonçait ce chambardement avec précédents …(on prend les mêmes et on r'commence)
Je m'explique : le gouvernement avait changé et connaissait un tel chamboulement qu'il penchait sérieusement à droite.... Et en tête de liste, on retrouvait ce bon françois – français à l'occurence moyen-âgeuse – cette même tête de fi(ll)on !!! Oui, vous avez bien lu comme moi : notre françois (Premier) tête de fi(ll)on !!! Il faut croire que notre cher Président avait trouvé le bon fi(l)lon...
En mon âme et inconscience, je m'disais, tant d'remous pour si peu, pas étonnant que ça nous refasse du re-mou... !!! La Ramayade bat la chamade, le Kouchner se couche par terre avec les nerfs au cran't'arrêt , véritables pelotes que Christine s'évertue à démêler telle une Pénélope. Le Borloo s'est enfin vu sorti au bord... du lot !!! On peut enfin comprendre pourquoi il est vert !!! si ce n'est qu'à mon sens - suffit de regarder le conteur – il est plutôt rouge... et pis y'a le beaujolpif nouveau qu'est passé par lui...
Alors voilà du coup, on baille roux et on centralise le tout !!! On met la juppé-tteuh et on s'brunit sur la côte. Parce que, basta, si Sarko-mence, on n'est ni occis-putes ni sous mise !!! Le temps des Egyptiens est mort avec les Alexandrie Alexandra Cloclo-Roda-Gilien... Barak-ouda ou bama, même combat ! Yes oui Khan Jean-François ! Il est bien mort le temps des Sarkophages !!!
Et
ceux qui s'mettent à la salade romaine, les pauvres riches,
qu'est-ce qui leur reste quand ils ont la berlue qu's'honnit ?!! Ils
en perdent leur latin dans la cohorte feue... L'intérieur au dehors
ça ne fait pas que des heureux, aussi vrai que tous les chemins
mènent aux roms...
Enfin
bon, ce qui m'rassure, c'est que l'ouverture maladroite vers la
gauche ne soit point fermée comme l'éclair... Alors s'il vous
plaît, Besson d'un
ton sans états d'âme, Eric...
Non
vraiment... si même les nouvelles qui sont dans mon canard déchaîné
battent de l'aile, dites-moi quand est-ce qu'on s'mare ???
Laisson notre cher François premier mettre « la poule au pot le dimanche » (leçon retenue du temps du lycée Henri IV...) et sortons du poulailler ! Partons migrer un peu tels des zouaves sauvages... Tenez, il paraît qu'au Québec, on s'fait des becs... (merde me v'là gaulliste ou quoi ! J'vais quand même pas vous rejouer le Québec libre !) alors avec un p'tit coup dans l'aile, on l'oubliera...Lui !