Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le défi du samedi
Visiteurs
Depuis la création 1 052 834
Derniers commentaires
Archives
2 octobre 2010

A bit crowded (Adrienne)

Rome, premier novembre. 17 heures, 17 heures trente, peut-être, et déjà la nuit. Une chambre d’hôtel; au centre, un grand lit et sur ce lit, un couple.

Lui, allongé sous les couvertures, l’air agonisant de l’homme légèrement enrhumé – ou de certains hommes, en tout cas – malade, donc, ou prétendument malade. Trop malade pour dîner encore avec elle ce soir-là.

Elle, sur le bord du lit, la tête dans les mains, les yeux secs et brûlants, le cœur à l’envers, anéantie. En état de choc. Avec des envies de « solution définitive ».

Vingt-sept ans de mariage sans le moindre nuage et le voilà amoureux comme un collégien.

Amoureux d’une autre, depuis le printemps dernier.

Rome, premier novembre. 17 heures, 17 heures trente, peut-être, et la fin d’un parcours. De grands mots sur de grands maux. Toujours… jamais… plus jamais.

Publicité
Commentaires
C
L'absence de verbe (ou presque ! hihi) va bien à la scène décrite...
Répondre
T
Touchée...
Répondre
J
Les histoires d'amour finissent mal. Chapeau pour la narration sans verbe.
Répondre
A
katyL et Pivoine, vous êtes des sages :-)<br /> oui continuons à aller à Rome et jouissons de cette liberté que nous n'avons ni cherchée ni demandée<br /> merci à vous!
Répondre
P
Sur ce sujet délicat - ou sur celui évoqué par un lecteur (chez les femmes trentenaires), j'ai envie de glisser ces mots d'une femme que j'ai beaucoup aimée, que j'ai aidée et qui m'a aidée, en ce sens qu'elle avait beaucoup vu, beaucoup vécu et qu'avec un soupir, et une bonté exempte de jugement, elle m'a dit: "et puis, la vie vous tend des pièges..." On tombe ou ne tombe pas dedans, et de toute façon, il y a des dégâts. L'ennui, c'est évidemment quand on subit, quand on n'a rien demandé, rien cherché... Dans le cas inverse, on peut toujours se dire qu'on l'a cherché...
Répondre
K
hélas oui réaliste ! sans compromis, il est amoureux d'une autre .. que faire ?? rien...<br /> comme tout se liquéfie , si l'on n'y prends garde constamment , c'est épuisant.. bien dit..<br /> j'irai tout de même à Rome pour voir toutes ces beautés <br /> merci Adrienne<br /> katyL
Répondre
A
merci de ce que vous écrivez, merci d'avoir été touchés et de me le dire<br /> je ne pourrai pas commenter vos participations avant mardi ou mercredi, désolée
Répondre
J
C'est déchirant, cette perfection de texte qui raconte l'imperfection du couple et ce douleur exquise et inexorable pour la narratrice.<br /> <br /> Ça, c'est de l'écriture à son meilleur sens.<br /> <br /> Le mot « bravo » me semble donc inadéquat.<br /> <br /> Je mettrai, à sa place : admiration.
Répondre
Z
très touchant effectivement <br /> suis resté muet <br /> si ça peut consoler il semble que dans la génération qui suit (les trentenaires) ce soient les filles qui fassent ce mauvais plan...
Répondre
V
C'est un texte touchant, cruel, dur mais si réel.<br /> C'est triste, injuste, mais le texte est beau.
Répondre
A
merci à tous, tout ce que vous m'écrivez ici me fait réellement un grand plaisir! excusez-moi de ne pas commenter vos participations, en ce moment je n'ai pas "le temps de vivre" ;-)<br /> bon dimanche!
Répondre
C
amoureux comme un collégien, j'aime bien.<br /> <br /> Il me plaît ton texte.
Répondre
K
J'aime beaucoup...le texte dessine si bien l'instant que nous rencontrons intimement les personnages.
Répondre
B
J'aime beaucoup !
Répondre
V
Très beau texte, même avec ce sujet difficile.<br /> Et comme le fait remarquer Sebarjo, une fluidité surprenante malgré la consigne.<br /> Sourire<br /> Vanina
Répondre
T
Moment de doute, moment perdu à 17h-17h30<br /> Bravo Adrienne:-)
Répondre
J
Je ne sais pas pourquoi je pense à "Lost in translation" mais, mis à part le participe passé, c'est un titre qui irait bien à ce texte douloureux. L'absence de verbe, dans une telle situation, ça colle à merveille aussi.
Répondre
L
une scène qu'on voit, réaliste, sans verbe, et pourtant très éloquente! Bravo! Moi, j'ai renoncé...trop fatiguée! Amiié
Répondre
S
@Adrienne : oui c'est vite arrivé ! J'ai failli me faire piéger au six fois à l 'écriture de mon texte ! ;-)
Répondre
W
Adrienne, telle qu'en elle-même...<br /> C'est décidé : je n'irai jamais à Rome !
Répondre
M
"Rome, unique objet de mon ressentiment" !!!!<br /> "Toujours" et "jamais" côte à côte ... et ce "plus jamais" définitif ...<br /> Titre bien trouvé !
Répondre
V
Belle expression d'une situation presque banale. On te pardonne le "dîner"! De toute façon IL n'avait pas faim :o)
Répondre
A
très juste, sebarjo!<br /> en fait j'avais écrit "un dîner" et à l'ultime relecture, automatiquement, j'ai enlevé l'article (oubliant la consigne)<br /> bien vu :-)
Répondre
S
Jolie fluidité du texte malgré le côté restrictif de la consigne... alors bravo !<br /> (Toutefois, je relève un verbe à l'infinitif : dîner !!!)
Répondre
Newsletter
Publicité
Le défi du samedi
Publicité