Rondeau ‏ (Joye)

En douce, où vont-ils ? Je ne sais.

Vers un monde de lumière,  parfait ?

Partent-ils en pleurant, dans la peur ?

Ou en souriant de leur bonheur ?

Où vont ces enfants ?  Je ne sais.

 D’un coup d’une plume affûtée

Ils vivraient heureux ! Ou tués

Par un poète cruel  et trompeur

En douce.

Figés dans ces couleurs cadrées,

Ainsi. Jolis. Illuminés.

Loin de ce  monde las et sans cœur,

  Saufs, à l’abri de  frayeur.

C’est là où je veux les laisser,

En douce.

Comments

[kate]

Délicat et délicieux, Joye !
Bravo pour ton rondeau, je ne me suis encore pas risquée à en écrire un mais tu me donnes une idée...

[poupoune]

une bien belle façon en effet de laisser la question ouverte !

[Jo Centrifuge]

Ici, nos deux bambins auront enfin trouvé un peu de calme et de sérenité. Joli poème.

[Walrus]

Tu es trop bonne Joye, je n'ai strictement rien fait à part constater que les interlignes étaient tels que tu les désirais.

[katyL]

j'aime beaucoup ton poème sur mon tableau, il lui va bien merci
amitiés
katyL

[joye]

@ tous : Mille mercis pour vos commentaires encourageants. C'est mon tout premier rondeau.

Et encore des bises de reconnaissance à Walrus. ♥

[zigmund]

effectivement ce poème définit bien le pouvoir de vie et de mort sur ces personnages à la croisée des chemins...

[papistache]

Ah ! Le secret de l'écrivain ! Son pouvoir sur les êtres. C'est élégamment dit, Joye.

[rsylvie]

comme une douce ritournelle à la veillée...
enfin un peu de douceur
au travers des couleurs

[venise]

alors laissons les s'enfuir sous l'odeur de la bruyère!!

[TataBéa]

Joye fait le tour de la question doucement, légèrement, joliement..

[Fafa]

Où vont-ils la question reste posée mais en des termes soignés.

[vegas sur sarthe]

Oui, on peut les imaginer heureux partant à l'aventure ou terrorisés... c'est selon l'humeur du poète mais tu as joué la douceur et ça leur va bien... et à toi aussi, Joye

[joye]

Doux Walrus, qui n'a pas voulu que je sois la seule sans commentaire ce soir. ♥ ♥ ♥ Merci !!!

[Walrus]

Va où le vent (de ta poésie) te pousse, en douce, Joye.