J’ai trouvé l’eau si claire, (Venise)
Que j’ai voulu t’emmener avec moi petite sœur sous le sentier des noisetiers,
Pour que l’amour nous arrive de partout,
Par la traversée des champs
Par l’ondée et la grêle
Comme un matin avant que le bonheur ne se lève.
J’ai trouvé l’eau
si claire
Que j’ai gardée longtemps ta petite main dans la mienne serrée comme à l’abri du mauvais vent.
J’apprenais en marchant à grandir avec toi sans impatience.
Nous sommes partis dans des vêtements de la lessive du soir
Dans la lumière lumineuse du matin.
Et pendant toutes ces heures où s’inclinait la figure des anges nous avons voyagé,
Le sourire et la chanson au bord des lèvres.
Quand j’y repense les yeux fermés,
J’ai l’odeur des pommes cuites de cette saison
Et ton rire qui sonne à tous les étages de ma mémoire d’homme.
Je ne suis jamais arrivé jusqu’à la rivière où maman s’est noyée.