L’envie est folle comme les herbes (Captaine Lili)
« On peut raconter l’amour sur un horaire des chemins de fer », Paola Calvetti in L’amour est à la lettre A.
Aller vers lui !
L’envie est folle comme les herbes.
Au fil des rails, les champs s’égrènent, les paysages se recouvrent.
Un seul terminus ? Ses bras, son cou, sa tendresse… La destination se décline.
Le nom du bourg a-t-il une importance ? Il s’appelle Gilles. Son homme.
Aller vers lui !
L’envie est folle comme les herbes.
Au fil des rails, l’impatience se déroule, l’amour s’éffrenne.
Le chemin est-il de fer, vraiment ? Le train écrase-t-il des coquelicots ?
Les paroles et l’image d’un livre d’enfant lui reviennent.
« … et toutes les fleurs de toute la terre soudain se sont mises à pousser
pousser à tort et à travers sur la voie du chemin de fer qui ne voulait plus avancer de peur de les abîmer. »
Pour aller vers lui, elle irait à pied tout autour de la terre…
L’envie est folle comme les herbes.
La ligne s’étire, le temps se morcelle, arrêt après arrêt, elle va à lui.