La blogobulle est immense et pleine de surprises (Papistache)
En 2007, l’année de ma naissance, j’ai commis, chez Canalblog, 365 chroniques ridées autour d’un bol de thé amer. Une visite, une autre, un commentaire, une réponse, de fil en aiguille quelques internautes me firent l’honneur de s’asseoir, avec moi, à ma table matutinale et quotidienne. De la tisane, pas de quoi être pompette, mais il a semblé que le breuvage ait plu à d’aucunes.
Plusieurs des amatrices — un amateur s’est glissé dans le cortège, saurez-vous l’identifier ? — me suivirent dans mes papistacheries, d’autres allèrent, en catimini, boire ailleurs si j’y étais. Parmi ces dernières, une jeune Toulousaine, après deux années de sevrage, — deux ans ! fallait-il malgré tout que la tisane l’eût enivrée qu’il lui faille tant de mois pour dégriser ? — s’est souvenue de nos échanges au moment de boucler un défi lancé à ses lectrices.
Ambassadrice d’une marque de laine à tricoter sentant bon la renoncule sauvage, Casa — c’est son pseudo — me fit la surprise de m’inviter à concourir. Vous me connaissez, je ne sais pas résister aux appels des jeunes femmes — surtout depuis que, décrépitude aidant, nulle équivoque n’est plus possible. J’ai participé.
Il s‘agissait, au moyen d’un simple commentaire déposé sous un certain billet de la dame, de confier son attachement à la laine printanière et de se proposer d’en mêler les fibres, au moyen d’aiguilles, au cas où notre prose aurait su émouvoir et l’ambassadrice et sa présidente : à peu de chose près, il se gagne, ai-je compris, son poids en pelotes diverses et accessoires variés.
S’il s’avérait que j’emportasse le premier lot, c’est à l’agile Mamoune que reviendraient le plaisir et l’honneur de tricoter une pelisse à son époux. Soixante-quinze kilogrammes de laine, pas sûr que ma moitié boive du petit lait à la tâche ! Mais, baste, son arrêt de travail ne se prolonge-t-il pas jusqu’en février et, comme elle est née une paire d’aiguilles à la main, je gage qu’elle saura épuiser le stock dans les délais. Au pire, n’envisage-t-elle pas de ne se remettre à la tâche qu’à mi-temps ?
Présentement, je guette le résultat du concours et quand Mamoune m’interroge sur ma soudaine curiosité à visiter dix fois par jour un blog consacré aux travaux d’aiguilles, je ris sous cape — laquelle cape risquant fort d’être remplacée par un manteau Victoire qualité : BOHEME: Tanin 1069, CENTURION Crépuscule 155.