Sport 3 - Langue 0 (shivaya-warduspor)
DEFAITE A ROLAND GARROS
- Yon, je me rapproche de vous et
j’imagine bien que vous êtes encore sous le coup de cette th’errrrible
défaite. Cependant, vous comprenez que tous vos admirateurs (et vos
admiratrices, heu heu) si ce n’est tooooute la nation qui a vibré avec
vous tout au long de ce th’errrrrible match aimeraient vous entendre de
vive voix.
- Yeah… well… it’s that fucking leg… hurts too bad… da hell widit !
- Eeeeeeet
oui, merci, thank you Yon, thank you beaucoup. Et oui, donc, Yon qui
nous explique que hélas, hélas, il n’a pas été en mesure, aujourd’hui,
malgré des conditions a priori plutôt favorables au développement de
son meilleur jeu, qu’il n’a pas pu, donc, libérer tooooutes ses
capacités physiques – amoindries, comme nous le redoutions avant la
rencontre, par les séquelles de sa blessure du printemps dernier.
Dites-nous quand même Yon… que s’est-il passé dans votre tête quand
vous avez senti le jeu vous échapper dans la troisième manche ? What
did you think during the third set whilst it was dripping away?
- What? What the fuck are you talking about?
- Okaaaaay!
Thank you very much, Yon! Yes, thank you, bye bye, you’re wonderfull!
Ah… quel dh’éésappointement, vous l’aurez compris, chers
téléspectateurs : un graaaand champion quitte le tournoi, ce soir.
C’est toujours un moment bien amer, mais Yon nous assure de sa
combativité et nous comptons bien le retrouver en pppl’eeeeine forme en
Australie.
NUL A SAINT-DENIS
- Bon, les gars. Je vous présente
Mademoiselle Olga Zeth-Dukwen. Elle vient prendre vos impressions
d’après match. Il me faudra un volontaire pour aller en faire le
compte-rendu à la tribune de presse, juste après… qui s’y colle ?
- Non,
mais avant tout… Bonsoir, messieurs… Exprimez-vous librement sur le
match de ce soir. Comment expliquez-vous ce résultat ?
- Ah ben ça… on a pas eu de chance, hein. On menait, et puis bon, le terrain était un peu lourd…
- Ouais, ça et puis le ballon qui glissait…
- Sans compter les supporters adverses qui faisaient du bruit plus que les nôtres, alors…
- Y en a même un qu’a traité ma mère !
- Sans déc’ ?
- J’te jure ! La tête de ma mère !
- nnnnnd’accord…
résumons-nous : « Bien que le score nous ait été longtemps favorable –
ce qui récompensait nos efforts constants pour dominer la partie, les
conditions de jeu se sont vite dégradées et le match a pris une toute
autre tournure. Nous quittons le terrain sur un résultat nul qui reste
prometteur. »
- Kékédi ?
- Oué oué, c’est ça (laisse faire, toi)…
- Mais elle a pas parlé d’ta mère, si ?
KO VAINQUEUR A BERCY
- Ouais t’as vu ça comment j’y ai défoncé sa tronche à c’bâtard !
- Donc,
je note : « Je suis content de ma performance qui m’a permis de prendre
vite de l’ascendant sur mon adversaire.. Il n’a aucunement démérité et
a merveilleusement défendu les lettres de noblesse de cet art qui est
le nôtre. » Allez, à toi.
- OK mec… alors : « Chu trop content de ma performance sur l’ascen… l’ascen- quoi déjà ?
- l’ascendant, mais…
- ah
ouais… sans dents, tu m’étonnes, avec c’que j’y ai mis ! « … trop
content de ma perf’ sur l’aut’ sans dents qui l’a bien mérité dans la
noblesse que j’y ai mis dans l’lard. »