Le dernier homme (Virgibri)
Le dernier homme sur la Terre était assis tout seul dans une pièce. Il y eut un coup à la porte...
Dans un premier temps, il crut avoir mal entendu. S’être trompé. D’un geste lent, il se tourna, sans un bruit.
Le coup recommença.
Stupéfié, l’homme s’approcha d’un pas lourd et tremblant. Il fut si lent encore, que, pour la troisième fois, on frappa à nouveau. Les coups étaient secs, rapides, nets. Aucune hésitation dans le geste.
Enfin parvenu à la porte, la main sur la poignée, l’homme sentit une goutte de sueur s’insinuer dans son dos et glisser le long de sa colonne vertébrale. Pourtant, il se sentait glacé.
Il tourna la poignée. Sa main moite collait à celle-ci.
Il entrouvrit la porte.
Personne.
Personne n’était visible.
En revanche, ce que l’homme
laissa perplexe, ce fut la pluie. Il pleuvait de grosses gouttes abondantes et
irrégulières. Il se retourna avec précaution, et vit dehors, par la fenêtre, un
soleil éclatant…
Comme il est stupide, celui-là ! Quel spécimen !
D’un autre côté, il est drôle. J’adore lui faire des farces. Certes, j’y suis allé un peu fort avec la fin de son monde… Mais le coup de la porte ! Qu’est-ce que ça me fait rire ! J’en pleure à chaque fois…
Au moins, maintenant, les Hommes ne me font plus pleurer de désespoir…