lettres d’adieu (Virgibri)
Tu m’as donné ton nom en me faisant renaître, mais jamais dit « je t’aime », même sur ton lit d’hôpital. J’ai tourné le dos à tes cendres. Trop-plein d’amour dans le silence.
Je t’aime, Papa.
Chéri,
Tu m’as demandé de fermer la porte à cause des courants d’air en beuglant comme un veau qui va naître. Je l’ai fermée derrière moi : le vent m’a emportée.
Trouve une bonne avant d’en épouser une.
New-York,
Je t’ai croquée. Je reviendrai finir la pomme une autre fois.
See you !
Tipiak,
Espèce de fripon pirate, tu crois pouvoir voler nos recettes ? Ben, non ! On a tout mis au coffre et un certain Madoff s’occupe de nous. Ah ah ! Tu ne nous auras pas !
Les vieilles Bretonnes en coiffe
Adieu frimas, vent glacé, feuilles mortes et branches nues !
Le printemps
Vous m’avez gonflée pendant des années, et voilà que je vais vous éclater, kilos !
Votre lumière m’éclate au visage. Je vous ai croisés une fois Paris, et puis ici, à New-York. Je vous ai en moi, maintenant.
Adieu, fleurs du soleil qui me faites pluie.