Samedi dernier (Cartoonita)
Une fête. Un hommage. Pour célébrer sa première bougie. Une fête. Sa fête. Ils s’attendaient à quoi ? Un poème ? Une chanson, « Y’a la Joye. Bonjour, bonjour Val et Kloëlle. Y’a la Joye ? » Nan, alors là, rien de tout cela.
Je lui ai fait sa fête. Ben ouais quoi, ça suffit. J’avais pas que ça à foutre les week-ends. Fallait le supprimer ce blog. Une secte ! Oui, une secte que c’était. Je voulais retrouver ma liberté. Et briser les fers de tous mes compagnons d’infortune, eux-aussi opprimés par ces défis. Je dis que c’était folie de rester enchainés plus longtemps. Bien sûr, ils m’en veulent. Leurs paupières n’sont pas encore désilées à ces esclaves volontaires. Lorsque j’ai agi et mis un terme à cette tyrannie, leur nombre ne cessait d’augmenter, aux « participants », comme ils aimaient les nommer. C’était effrayant, une armée de samediens-défieurs étaient en train de se former. Ils embrigadaient en France, Navarre, Gelbik, … partout, même en Iowie. Le gang des quatre. A terme, il y avait risque de dictature totalitaire, bientôt il aurait été obligatoire d’être samedien. Ils prenaient pas garde ces idiots, ils voyaient rien ! Alors il fallait que cela cesse, je lui ai fait sa fête au blog… Un jour on me remerciera !
Un feu d’artifice final. Ça a giclé, des octets partout. Je leur ai fait misère. Après le site, à la nuit noire, ça a été la fête des « admins », surtout les deux mères fondatrices… Ah ces deux-là ! Noméo, quelle idée d’instaurer cette dictature de l’écriture ! Elles l’ont bien mérité, l’ont bien cherché. Elles ressemblaient à plus rien après j’dois dire. Vous connaissez la recette de la chair à saucisse ? Non ? Moi oui. Voila. Finito. Le défi du samedi, y’a plus ! Je vous ai tout dit. Je lui ai fait sa fête, docteur.
…
Ça schlingue dans cette piaule… Vous avez fumé du chichon ou quoi ? Pas très confortable votre futon, au fait. Et c’est quoi ce barbu en photo partout dans la pièce ?
…
Bon, c’est à votre tour de causer. C’est bon, vous m’avez écoutée ? Vous avez bien vue que je suis folle. Folle à lier. Pas avec des foulards en soie dans une chambre éclairée aux bougies. Mais folle à lier, à lier de chez à lier, avec la camisole de force, la camisole chimique, la totale. Alors, c’est bon ? J’ai le droit à l’irresponsabilité pénale, einh ? C’est ça doc, pas de zonzon pour ceux qu’ont plus leur raison ? Et puis, à propos, dites-moi, on a accès à Internet dans les H.P. au moins ? Faut pas déconner ! Sans ma dose de Web, j’en aurais bien de la peine car je vais être enfermée pour longtemps.
…
Eh oh, j’vous parle. Vous pouvez au moins répondre à ma question !! Elle va pas s’envoler, vous pouvez lever deux minutes le nez de votre grille de mots croisés !!
…
Merde, le con, il est s’est endormi.