Interview - Joye
Le texte suivant est la transcription d'une
interview de Joye L’Iowagirl, réalisée par Sam D. Ledify, au mois de septembre
2008 à Champfleury, Iowa. À l'occasion de la sortie de son dernier blockbuster,
JE SUIS LA NOTHOMB IOWANIENNE, l'auteure
parle de ses plus grands succès littéraires, leurs origines, leurs
terminaisons, leurs thèmes, leurs versions, de sa conception de la langue
franco-étrangérophone, de la notion de la pluie et du beau temps, et aussi ses
propositions pour l’avenir de la littérature franco-iowanienne.
Sam D. Ledify: Parlez-nous d’abord de vos autres best-sellers. De quoi vous
inspiriez-vous ?
Joye L’Iowagirl : Bonjour Ledify, comment
allez-vous ? Il fait un temps splendide ici, n’est-ce pas ?
Sam D. : Oui, superbe, vraiment. Alors, vos
premières œuvres ?
JL : Ah, yes, bon, voyons. Ah oui, mon
premier roman était MADAME OTARIE, l’histoire d'une jeune femme mariée qui
n'est pas contente de son mari, John Lennon. J’explique dans le texte l’origine
donc de la célèbre chanson d’un groupe entièrement fictif, Les Bitèlze, où John
proclame au monde entier « Aillame ze Oual russe ».
Sam D. : Et votre inspiration ?
JL : Le cousin du mari de ma coiffeuse, un
gars qui s’appelait Gus Floubaire.
Sam D : Ah ! Tout s’explique ! Vous
en avez fait une suite ?
JL : Yes, tout de suite après, j’ai rapidement commis LETTRE PERSIENNES, qui
est ma fenêtre sur un monde vu par un étranger, Jeudoix Fairelaquieu.
Sam D. : Ah, oui fascinant, cela a vendu plus
d’exemplaires que tout autre roman écrit en français écrit par une Iowanienne.
JL : Oui, heureusement pour moi, Julien Green
est né à Paris, et l’époustouflant Jonathan Littel est né à New York, si je ne
me trompe pas.
Sam D : C’est clair que c’est vous l’auteure
iowanienne francophone la plus prolifique de tous les autres.
JL : Oui ! Comme on dit en français
« OUF pour moi ! »
Sam D : Racontez-nous les textes qui ont
suivi vos débuts littéraires glorieux, s’il vous plaît.
JL : Ben, mon troisième roman,
L'HYPER-GORIOT, fut une étude des vicissitudes d'être parent à trois
filles ados et ingrates et d’un père de famille déshonorée, celle de Zack
Balzac ; ensuite, ma première mémoire, À LA RECHERCHE DU PAIN PERDU.
Sam D : Que le public a dévoré !
JL : Que le public a dévoré, parfaitement.
Sam D : C’est à ce moment que vous vous êtes
lancée dans le cinéma, n’est-ce pas ?
JL : Oui, j’ai tourné un docu qui s’appelle
CANDIDE CAMÉRA, où un jeune homme naïf fait le tour du monde pour faire des
vidéos et qui revient marcher dans sa propre tourbe, au deux sens du mot !
Et après un petit psycho-socio-écono-drame, SHA NANA, l’histoire de la fille de
deux ivrognes qui trouve son destin en écoutant du rock-n-roll des années
cinquante
Sam D. : Ah, oui, tout le monde est tombé
amoureux de la petite Émilie Zoo, là !
JL : Oui, exact ! Elle était charmante,
faut l’admettre. Même moi, je l’adorais.
Sam D : Et le théâtre, vous avez fait
dramaturge pendant un moment ?
JL : Oui, et ma pièce favorite, je dois
l’avouer, c’est MOE LIERRE, l’histoire, comme vous le savez si bien, d’un
tartuffe essayant religieusement de tartuffer des tartuffiés.
Sam D. : Et qui a servi à lancer un livre de
cuisine aussi, n’est-ce pas ?
JL : Oui, Sam, c’est moi qui ai pu inventer
la tarte aux truffes, faite avec la rare Iowatruffe. Un délice.
Sam D. : Et vos textes philosophiques ?
JL : Récemment, je me suis dévouée à mes théories d’inexistentialisme, et
cela a porté des fruits.
Sam D. : Votre L'ÉTRANGEROPHONE raconte la
triste chute d’une anglophone qui a un accent horrible et qui est condamnée à
la peine de mort pour avoir tué la langue française. Avouez-le-nous, Joye,
votre Albertine Camufle, ne serait-elle pas un tantinet biographique ?
JL : Eum…non.
Sam D. : Et sur l’horizon ?
JL : Je me lance dans la poésie ! J’ai
deux poèmes épiques qui sortiront très prochainement : LES MANDARINS, au
sujet d'une femme qui tombe follement amoureuse d'un panier d'oranges et LA NAUSÉE, avec des rimes absurdistes basées
sur l'humour ensorcellant de Jerry Lewis.
Sam D : Waaaaaaouh ! Nous, votre public, nous sommes vraiment gâtés.
JL : À mon avis aussi. N’oubliez pas que je suis
l’Iowanienne préférée de tous ceux qui indiquent une préférence en littérature
franco-iowanienne. Je sais qu’ils ont un choix de lecture, et je les remercie
chaleureusement de m’avoir choisie. Au plaisir d’être relue !
Sam D : Au plaisir ! Au revoir, la
Nothomb iowanienne.
JL : C’est Joye L’Iowagirl pour les intimes.