Rencontre avec Emilie (Brigou)
A l’occasion de la parution de son dernier livre, j’ai rendez-vous avec Philippe Labro. Cet écrivain aux multiples facettes a accepté de me rencontrer pour une interview.
Je l’attends dans le salon d’un hôtel parisien. Il règne un grand tumulte. Des enfants de tout âge se pressent autour d’une jeune fille. Curieuse, je m’approche et lit sur un panneau :
« Forum des écrivains en herbe avec l’invitée Emilie, 15 ans. »
Rencontre avec une écrivaine à part entière.
Elle signe son deuxième roman fantastique.
Je me glisse parmi la foule et m’approche de cette adolescente au regard clair et aux cheveux blonds. Elle accepte de répondre à mes questions.
- Comment a débuté cette envie d’écrire Emilie ?
J’ai grandi dans les bras de livres et je n’ai jamais vécu une seule seconde sans eux. L’imaginaire m’attire, j’ai adoré « Le livre des Etoiles » d’Eric L’Homa, Harry Potter et le « Seigneur des Anneaux » où Tolkien a su inventer un monde avec des langues et des races incroyables.
J’aime construire un univers dans lequel je peux me réfugier quand j’en ai envie. Cela faisait un moment que j’écrivais des poèmes ou de très courtes nouvelles. Puis je me suis lancée dans une grande histoire, sans avoir aucune idée de ce que cela allait donner.
- Comment écris-tu ?
J’écris dans des cahiers parce qu’écrire à la main m’est beaucoup plus naturel que sur un ordinateur. Mon premier livre que j’ai terminé à treize ans, a été rédigé en une petite année, à un rythme très irrégulier. Les périodes où j’écrivais beaucoup ont alterné avec les périodes creuses, selon mon inspiration. La parution de mon premier roman a déclenché pas mal de commentaires. Je les ai pris en compte. Ma jeunesse est à la fois un atout parce qu’elle intrigue les gens et un inconvénient parce que certaines personnes sont persuadées qu’on ne peut pas écrire un bon roman à mon âge. Je me considère comme une adolescente comme les autres, j’ai un talent pour l’écriture comme d’autres en ont pour le dessin.
- Qu’as-tu ressenti lorsque tu as vu et tenu entre tes mains pour la première fois ton livre imprimé ?
Un sentiment d’accomplissement.
- et pour conclure Emilie, qu’est-ce pour toi écrire ?
C’est pour moi, comme respirer ; à la fois évident et indispensable .
Mes pensées sont loin de Philippe Labro, la fraicheur et la spontanéité d’Emilie a retenu toute mon attention. J’imagine déjà l’article que je vais pouvoir rédiger sur cette jeune écrivaine.