Ainsi fond fond fond La banquise, étrange course Ainsi fond fond fond La banquise sous la Grande ourse
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Ainsi Fonds Fonds Fonds Plonk et Replonk à La-Chaux-de Ainsi Fonds Fonds Fonds Trois p'tits Suisses à La-Chaux-d’Fonds
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Un siphon phon phon Et les vases communiquent Un siphon phon phon Les défiant·e·s sont sous pression
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Ainsi font font font Les fouilles spéléologiques Ainsi font font font Trois p’tits tours et puits sans fond
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Ainsi font font font Smetana, Beethoven et Tryphon Ainsi font font font Trois p’tits sourds chez Amplifon !
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Ainsi fond fond fond La petite savonnette Ainsi fond fond fond Trois p’tits tours et glisse dans l’fond
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Ah sifflons sifflons Les petites chansonnettes Ah sifflons sifflons L’air des Trois petits cochons
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Ah sniffons, sniffons Les petits parfums honnêtes ! Ah sniffons, sniffons L’odeur des roses en boutons !
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1, 2, 3 Salle des coffres, en bas, 4, 5, 6 Chalumeau et tournevis 7, 8, 9 C’est ouvert ! Quel effet bœuf ! 10, 11, 12 Siphonné le flouze ! 13, 14, 15, 16 Empochée, la braise ! 17, 18, 19, 20 A nous des jours très divins !
Le mal m’est nécessaire et le bien superflu Doux oxymore… Âpre est l’orage et la mer, don ! Au gré de la jetée, s’abreuvent des garçons lâches du pantalon et le front rabattu au prix de la criée que savent des ventrus les ligues de vertu susurrant au perron rehaussé de limon, leurs injonctions notoires Un défilé de toile aux manches repassées surplombe une marée de songes laborieux rengorgeant les abois d’un cœur sombre et fiévreux s’allant, à qui mieux-mieux, sacrifier au métier la navette érodée d’impalpables espoirs Douceâtre mélodie monnayant son tempo contre un divin écot promis à la curée la mièvre litanie égrène la journée vers l’éternel rejet de fronts horizontaux ployant sous le fardeau d’ébènes reposoirs Avancé prudemment sur le tendre vélin que recouvre un naissain de coquilles pataudes un verbe se répand, hésite et puis patauge soudain pris en maraude, une main au pétrin une autre à sa ribaude et l’œil à l’écran noir Ne m’épuise plus rien, ma pensée maladive ! Un jour viendra peut-être où Sisyphe au rocher enverra balader vers de berges nouvelles un fleuve saoulé d’Êtres, de barges de missels d’estampes, de pastels, l’armada éprouvée… pour une ritournelle et sa rampe d’ivoire Mange-moi, puits sans fond, sans affres, sans manière comme l’humble fougère avale un papillon une soif alanguie, un soupir sans giron…? Quel qu’en soit le siphon, elle attend, la vipère à la langue bifide auprès de l’entonnoir Est-ce que j’aie raison de ramer où l’âme erre ?
Ainsi font les typhons Qui arrivent en orphéon Trompettes et balafons Cymbales et percussions Pour faire entendre à Tryphon Que ce n’est pas lui, Tryphon Que l’on recherche Mais le principe du siphon Sur des moules en observation Qui rejettent par un siphon Les déchets de leur nutrition
Mais regardez-le s’exciter On le croit un peu siphonné Non ! c’est un chercheur, un vrai Toujours plongé dans ses idées Le principe, il va le trouver Juste le temps d’élucider Que Tryphon n’est pas siphon Que siphon n’est pas Tryphon Et siphon n’est pas Typhon
Dans sa tornade cérébrée Entre siphon, Typhon et Tryphon « Bon sang mais c’est bien sûr » Il a trouvé !
à GrosGroin, cette nuit, la batterie de l'ordi de Nana Fafo s'est fait siphonnée par le temps qui passe ! Et là, c'est le drame ! Le non enregistrement automatique a abouti à une conséquence prévisible... plus rien, que dalle, nada, du texte de départ !!! Si ça, ce n'est pas une tornade qui s'est abattue par l'exemple ! Le tourbillon de l'aspiration énergétique a dévasté l'inspiration primaire que ce 797 défi du samedi avait générée.
Acte manqué ! Absolument ! Cas cela ne tienne ! Saissant l'opportunité de se réécrire Ronchonchon va pratiquer du CTRL S "à toutes les sauces sur le tapis" comme dirait Guenièvre.
Donc, ce matin, inspiré par la remarque pertinente de Kate sur son avenir co(u)pulatoire, Ronchonchon a décidé de faire une macro analyse de sa vie. En Gros, il phylle un mauvais coton avec toutes ces conquêtes sinueuses. On peut dire qu'il se noit dans un verre d'eau à force d'essayer de joindre son petit tuyau tout rose à la caverneuse canalisation d'une petite cochonne. La vie n'est pas qu'une question d'emboîtement.
Actuellement, c'est Hortense, l'Hollandaise fumeuse de pipe qui l'obnubile jour et nuit. Hortense est une jolie petite chatte, un peu aristo sur les bords qui louche, aux cheveux verts pour l'histoire. Si elle continue sa vie de célibataire endurcie (telle la Zélie d'Yvanne avec son Kiki) elle va vite s'effeuiller.
Ronchonchon, âme de sauveur à ses heures, aimerait lui faire connaître la mécanique des fluides. Après plusieurs approches infructueuses, Ronchonchon est allé voir l'Abbé souris à con-fesses pour lui expliquer comment à force d'être sous pression, bientôt sa crème fouettée sortirait instantanément, et ça ne serait pas pour mettre la cerise sur le gâteau de Tokyo.
Il y a de quoi devenir six faux nez a suggéré Joé Akrapovic ou avoir du groin lui répondrait Nana Fafo. L'abbé Souris dans sa grande sagesse, a confié à Ronchonchon qu'il a ouie dire nécessaire de garder à l'oeil ce que l'on souhaite toucher du bout des doigts car c'est du bout de la langue qu'il goutera aux plaisirs de la vie, comme Walrus.
Fort de ces conseils avisés, Ronchonchon a eu le nez creux il a décloisonné ses fonctionnements habituels pour aspirer à une histoire pleine de sens. Aujourd'hui il évite les cou(des) tordus et tend les bras vers l'autre.
Mon hypersensibilité détectait à des kilomètres l’odeur des cookies au chocolat.
Même carbonisés, je pouvais dans un quartier désolé repérer ces mines de charbon.
J’avais une capacite d’attention hors norme mais je ne savais pas comment exploiter ce don.
Dans mon cv en recherche d’un job je stipulais en gros caractère cette compétence divine jusqu’à ce qu’un jour enfin je décrochais un entretien.
Il a posé sa main sur la mienne il avait un tatouage ésotérique autour du poignet. Très lentement, l’air de rien frauduleusement pour ainsi dire je replace ma main à côté de la sienne.
Votre capteur infrarouge nous intéresse mademoiselle. Vous êtes à vous seule la radiesthésiste que nous cherchons.
Vous avez sans doute un super cerveau qui ne demande qu’à explorer d’autres odorats ; celui de l’argent par exemple !!
Mais l’argent n’a pas d’odeur dis-je en sursautant.
Sauf pour vous dit-il en souriant. Ils m’ont immergée trois jours dans un coffre-fort. J’ai infusé au milieu de liasse de billets.
Une petite maligne comme moi avait enfin trouve le moyen de mettre la main sur des miettes du grand gâteau.
Après ce vendredi noir, ronchonchon n'avait plus un radis. Son jardin venait d'être dévasté par une nouvelle maladie fiévreuse qui emporte les jardiniers amateurs dans une folie consumériste.
Peut-être qu'un radi-esthésiste pourrait l'aider ? Qu'à cela ne tienne, le voici parti en quête d'un spécialiste du radis.
Quand même, il faut savoir que ce spécialiste devine ton mal intérieur rien qu'en te regardant ! Serait-ce grâce à la pendule qu'il fixe autour de son cou ? En effet, se balader avec une pendule autour du cou est un art délicat qui demande une double compétences : celle de réussir à la fixer avec ses yeux et de l'adhésif. Si ça, ce n'est pas un rayon de génie ! ou de la souplesse... Tu ne crois pas si bien dire mon cochon !
Ayant déniché, même déterré, LA spécialiste des radis à sion et à sillons, Ronchonchon se présente à l'heure (dé?)convenue dans le cabinet de Madame Labiennée-LaPine Eugénie situé dans la ZAC de Bâle en Suisse, rue Grandet.
L'Eugénie introduit Ronchonchon dans une sorte de petit laboratoire en coton et lui demande de tendre les bras devant lui, paumes des mains tournées vers le haut. On aurait dit qu'elle fixait son radi-us intérieur, une coutume pour capter la source du mal.
L'Eugénie : hummm, votre alpha s'agite ! Il est instable... Ronchonchon : Ah, vous êtes sûre, car généralement j'suis bien en phase avec mon alfano ! L'Eugénie : Taisez-vous, je cherche un pli dans vos circonvolutions.
Ronchonchon pensif réalise qu'il n'entend rien à ce jargon technique, mais son coeur est pur et léger, et même si il n'a pas le gaz à tous les étages, il sait d'instinct comment prendre de l'altitude et entrer en ondes Alpha.
Après quelques minutes et quelques fourmis dans les bras, la sentence tombe.
L'Eugénie : ça y est j'ai trouvé ! Vous devez radiner votre fraise.
Sur le bureau d'Eugénie est posé un jeu de cartes en éventail qu'elle désigne à Ronchonchon. Il pioche une carte avec une image, la regarde avec un tremblement imperceptible. Eugénie sourit et le raccompagne. Ronchonchon reste interrogatif avec sa carte en main qui illustrait un objet bien particulier...
Que doit-il comprendre de cette expérience ? Que le plus Grand des Génies est d'être radin ? Que pour continuer cultiver son radis, son rayon d'action doit se limiter ? Et vous qu'en pensez-vous ? Trouverez-vous 796 raisons d'aller voir le génie ?
Si tu sais trouver l’eau Pour creuser des puits Rien qu’en humant l’air En remuant le nez En regardant son pendule osciller Ou ta baguette de noisetier s’incliner Alors tu es un bon sourcier
Saurais-tu cependant Être un bon chercheur d’or ? Il te faudrait, en plus de ta baguette magique Un détecteur d’ondes magnétiques Une patience d’ange stoïque A l’affut des vibrations en mode avion De ce trésor hypothétique
Et si tu crois un peu à tout ça Prends ta baguette de sourcier Promène- toi dans ta chambre à coucher Place ton lit la tête au Nord Pour ton bureau, cherche un coin magnétique Ta cuisinière pour qu’elle soit électrique Et ton humeur pour qu’alors Elle reste ta plus belle mine d’or.
(même si le capitaine Haddock le traite d' : "Analphabète diplômé"), Hergé était lui-même adepte de cette pratique. D'ailleurs, l'alliance de son épouse perdue à son domicile, n'avait-elle pas été retrouvée par un radiesthésiste ?
Sans aller chercher l'"Eau des Collines", l'"Eau vive" ou "Colline", le retour à la terre semble s'insinuer depuis quelques temps dans les fameuses formules qui annoncent les participations au défi de la semaine : "Ont clotûré leur pré carré", "Se sont jetés à l'eau" ... J'entends bien et apprécie leur double sens et parfois l'une peut m'orienter sur une piste, que je suis ou pas, ou m'en détourner d'une autre, voire m'en fournir une... qui sait ?
J'étais donc en train de commencer un livre que j'avais espéré lire depuis longtemps, son titre me renvoyant à une expérience ancienne et marquante : "L'atelier d'écriture". Même si je savais que c'était un roman, je pensais qu'il allait être question d'un atelier d'écriture : mais de quelle façon ?
Les premières pages débutent comme un roman où, un "atelier d'écriture" est évoqué : une jeune femme invite son amie à s'y rendre avec elle. Et, après bien des hésitations, celle-ci "se jette à l'eau" et s'immerge dans un atelier d'écriture animé par Stéphane.
Cela m'a rappelé (même si autre temps et autre lieu) celui que j'ai fréquenté pendant quelques années au Café Les Augustes et dont l'animateur était alors César. César, érudit et chaleureux, attentif et bienveillant, qui parcourait les samedis matin où il avait lieu plus d'une heure de route pour venir d'Ussel, César qui adorait boire du thé "oolong" au goût de châtaigne... Cet atelier où, sans y être invitée par quiconque, mais par mon goût d'écrire et ma curiosité, je m'étais régulièrement rendue pendant quelques mois, avais lu mes petits écrits, parfois humoristiques, aux autres qui m'éblouissaient par l'ampleur de leur style, la vigueur de leur plume, le tourbillon de leur imagination, la profondeur de leur poésie. César partait d'un auteur, d'un texte, nous donnait un ou deux extraits et nous proposait une ou deux pistes et même une porte de sortie et même la clé des champs si rien ne nous inspirait et si toutes ces contraintes ne nous libéraient pas et formaient des carcans dont nous n'avions pas envie... César, encore merci !
J'ai lu très vite ce livre où les personnages étaient bien décrits et attachants et comportait de nombreuses et intéressantes références littéraires.
Voilà, je m'étais jetée à l'eau, la jeune femme du roman aussi et là, je me jette à l'eau aussi même sans baguette de coudrier !
- Je l'ai perdu ! Je l'ai perdu ! Zélie, une voisine de Maria et de Céleste – que vous connaissez déjà avec l'histoire des cuillères en bois – plantée au milieu de son jardin, lève les bras au ciel, complètement affolée. Elle crie tellement fort que tout le village se précipite pour voir ce qui se passe. En temps normal, Zélie, une célibataire endurcie, calfeutrée chez elle hiver comme été, passe totalement inaperçue. Comme si elle n'existait pas. Tout le monde est habitué et personne ne s'occupe d'elle. Sauf aujourd'hui. Parce qu'aujourd'hui Zélie ameute le hameau d'ordinaire tranquille. - Je l'ai perdu ! Je l'ai perdu ! Quelques hommes font remarquer d'un ton égrillard qu'il serait enfin temps que la Zélie l'ait perdu. Ils parlent de son pucelage « vous aviez deviné j'espère » Trêve de plaisanterie. Les choses ont l'air sérieuses. Aussitôt la brave Maria se précipite chez sa voisine qui s'arrache les cheveux. - Eh bien Zélie ! Qu'est ce qu'il t'arrive ? Qu'est ce que t'as perdu ? - Mon Kiki Maria . J'ai perdu mon Kiki. Ce qui bien entendu fait s'esclaffer les hommes. C'est encore plus croustillant que ce qu'ils pensaient. - C'est qui ton Kiki Zélie ? Ton chat ? - C'est mon coq. Je viens d'aller au poulailler pour soigner mes bêtes et il n'est plus là. - Le renard te l'aura pris ma pauvre ! - Impossible ! J'ai mis une double porte à leur cabanon. Impossible de rentrer. Et tout était bien fermé. Je ne comprends pas. Oh ! Il est tellement beau mon Kiki. Tellement affectueux. Et réglé comme une horloge. Il me réveille le matin et c'est un bonheur de l'entendre chanter. Maria, qui a parfois entrevu l'animal retient un rire. Ah il est beau le Kiki ! Décati, efflanqué, le cou nu, la crête en berne, et par dessus le marché l'œil torve. Et pour ce qui est de son chant si gracieux aux dires de sa propriétaire, cela fait grincer les dents de Maria qui se passerait bien de ses « cocorico » enroués dès potron-minet. On croirait une crécelle. Pourvu qu'il ait disparu le Kiki à la Zélie pense Maria ! Mais enfin il faut bien rendre service à la voisine. - Écoute Zélie. On va tous s'y mettre et on va le chercher. Les villageois, peu pressés en ce dimanche après midi prennent des bâtons pour inspecter les fourrés alentour. Pas de Kiki. Il faut faire quelque chose parce que Zélie est prête à tourner de l'œil tant elle se lamente. Céleste, toujours derrière ses carreaux ouvre enfin sa fenêtre et dit doctement : - Je descends et je vais aller jusqu'à l'église avertir Monsieur le Curé et nous prierons Saint Antoine. C'est sûr, il va intercéder pour retrouver le coq perdu. - Te fatigue pas Céleste avec tes bondieuseries dit un voisin. On va appeler un sourcier. J'en connais un très bon qui habite tout près. - Ah non gémit Zélie. Pas de sorcier. Pas de sorcier. Il va faire peur à mon Kiki. - Un sourcier, pas un sorcier ! Un radiesthésiste si tu préfères. En plus de sa baguette, il a un pendule pour localiser ce qui est perdu. - Une pendule ? Mais qu'est ce qu'il raconte ? J'ai pas besoin de pendule moi. C'est Kiki ma pendule le matin. - Zélie, va t'asseoir et laisse nous faire lui intime un voisin plus du tout amusé par les bêtises de la brave femme. On dépêche un gamin à bicyclette dans le village proche pour ramener au plus vite l'homme de science. C'est alors que sortant du bois bordant le hameau surgit, fier et bombant le torse le Kiki à la Zélie. Mais il n'est pas seul : une jolie poulette blanche très fraîche l'accompagne en restant, comme il se doit, deux pattes derrière son amoureux.
Zélie est folle de joie. Elle prend son coq dans ses bras et le félicite d'avoir déniché une si belle volaille, bien dodue et sûrement très tendre. Finalement je vais la mettre à la cocotte avant que quelqu'un la réclame pense-t-elle. Mais voilà qu'arrive, essoufflé, le radiesthésiste. - Mais c'est ma poule. Qu'est ce que c'est que cette histoire ? Rendez moi ma poule ! - C'est pas nous, c'est Kiki ! Le bonhomme se précipite pour récupérer son bien mais le Kiki à la Zélie fonce et s'abat sur lui, attaquant férocement ses mollets. - Sale bête va ! Le sourcier, rouge de colère poursuit le volatile avec sa baguette - suivi par une Zélie qui n'a jamais couru aussi vite - pendant que les villageois retiennent leurs rires. Un dimanche ordinaire à la campagne.
Regardons plus profond, Vous-lès-Vous A la source, à genou Dans l’antre au pli du ventre Ici, oui… Juste las… Et sans savoir pour quoi Sans affres ni émois Tout, oui-da, jusqu’au centre Histoire d’ivoire plus que l’air Exsangue - autant, le ciel… Savourant l’hydromel Ici, oui… Juste là… En votre luminaire, fou !
C’est bien entendu, monsieur Musset, il faut qu’elle soit ouverte ou fermée mais un sourcier doit veiller à ne pas égarer sa baguette plutôt que de se soucier de sa braguette.
On ne va pas en faire un pendule, monsieur Queneau, mais quand vous nous pondez « Eh bien voilà, lui dit-il, j’ai avalé ma pendule ! » votre histoire est-elle bien crédible ? Ne s’agit-il pas plutôt d’un pendule ?
Et moi qui suis à la recherche de mon utilité sur cette terre pourquoi voudriez vous que je fasse appel à un coudrier plutôt qu’au coup de l’étrier ? Si la radiesthésie est une pseudo-science, ne puis-je pas me déclarer pseudo-scientifique et décréter que je suis moi-même radiesthésiste, capable de retrouver dans tout mon fatras d’enregistrements, de manuscrits et d’écrits imprimés des paroles de chansons qui feront sourire certains et certaines et que d’autres découvriront ?
Il en fut ainsi samedi dernier où j’interprétai en public, à la façon « chanson contée », le fameux – du moins le croyais-je – « Arthur, où t’as mis le corps ? » de Boris Vian.
On ne fait pas appel, dans ce récit de cadavres qui disparaissent, à la cellule « cold cases » comme on dit en bon français en lieu et place d’« affaires non résolues » mais à un médium spécialiste du spiritisme ancien. Encore une pseudo-science, sans doute ?
Ça me va, finalement, ce rôle de réveilleur de morts, ce statut d’interprète de vieilleries dans un monde où tout le monde fait appel à l’intelligence artificielle pour ne pas regarder en face le problème réel, celui de la connerie authentique !
N’ai-je pas trouvé, ma foi, ma réponse, ma voix et ma voie ? « Toi, Joe Krapov, ne te mêle pas de philosophie ou de politique ! Fais nous rire avec des mots, des chansons et avec tes interrogations stupides du genre : « Pourquoi horloge et pendule sont-iels à la fois féminin et masculin ? Pourquoi la même chose pour œuvre et mémoire ? Pareil pour amour, délice et orgue mais au pluriel seulement ? Est-ce que c’est lié au réchauffement climatrique le fait qu’un tryphon a détruit le champ de trournesols de l’agricultreur Van Gogh ? Doit-on dire un ou une hermaphrodite ? Y’a t’il des camelots qui aiment la matelote ? Y’a-t-il des matelots qui aiment la camelote ? Ai-je besoin du plastique pour améliorer ma plastique ? Peut-on appeler barde de lard un barde à tête de cochon ? Le faune fait-il partie de la faune mythologique même s’il est aphone et que sa flûte fait « pan » comme une cartouche (c’est ce que dit le cartouche en dessous du tableau) ? Pourquoi a-t-on représenté un enseigne de vaisseau sur l’enseigne du magasin où l’on vend des slips Petit-bateau ? Parce que le petit mousse reprendra bien une mousse ? Il préfère le rade à la rade ? Pourquoi la foudre ne tombe-t-elle pas sur ces foudres de guerre qui nous pourrissent la vie ? A-t-on besoin d’un livre qui pèse une livre, d’un mode d’emploi à la mode pour nous dire qu’il ne faut pas s’y prendre comme un manche pour coudre une manche ou mettre la poêle sur le poêle ? Après cette nouvelle somme, ai-je le droit d’aller piquer un somme ? Cependant que les bourres, pour une fois pas à la bourre, interrogent : « Arthur, où t’as mis le corps ? ».
... ou alors, sur le bout de la langue : allez savoir où peuvent se loger les sensations !
Quoi ?
Le mot "Rhabdomancie" ! Avouez que ça a encore plus de gueule que le sujet de la semaine !
Mon dictionnaire favori (voir ici) le cite comme synonyme de radiesthésie. Je suis déçu car si radiesthésie désigne la faculté qu'aurait notre corps de détecter les ondes émises par certains matériaux sans spécifier l'usage qu'on en fait, la rhabdomancie est plus réductrice puisqu'elle définit par son préfixe l'instrument (une baguette) et par son suffixe le but de son utilisation (la divination), ceci par comparaison pour notre mot du jour avec le radical "radi" (radiation) et le suffixe "esthésie" (sensation) (oui, exactement comme pour anesthésie : sans sensation. On peut sortir de ces parenthèses maintenant ? Merci!).
Oui, je suis déçu ! Je vais de ce pas m'abonner au Petit Robert (même si j'aurais tendance à préférer les gros...).
Ceci dit, concentrons-nous sur le phénomène : notre corps serait capable de détecter des ondes.
Comme mon neveu Joe, je ne suis pas ici pour raconter ma vie, mais il me revient que quand j'étais enfant, chaque fois que j'accompagnais mon père dans la salle des redresseurs (au mercure) qui fournissaient le courant continu des tramways verts de Charleroi (une filiale du Groupe Empain au même titre que la société qui employait mon paternel, la Société de Gaz et Électricité du Hainaut et je vous parle même pas du métro parisien...) j'étais pris d'une sorte de vertige, ce qui laisse supposer une sensibilité aux ondes électriques (même si plus tard, j'ai vécu une bonne dizaine d'années sous une ligne à haute tension sans ressentis particuliers). Va donc pour la détection d'ondes...
Mais l'eau émet-elle une onde particulière ? (Inutile de faire appel à Monsieur de La Fontaine et son "Un agneau se désaltérait dans le courant d'une onde pure" ce serait tenter de noyer le poisson). Si j'étais vous, je me méfierais des so(u)rciers qui essaient de vous faire marcher à la baguette, d'autant qu'aujourd'hui on connaît parfaitement la localisation des nappes phréatiques.
Mais il y a le pendule !
Les contestataires vous diront que les mouvements du pendule sont induits par la main qui le tient et les autres que ces mouvements de la main sont la conséquence de l'action des ondes. On n'est pas sortis de l'auberge !
Mais il y a quand même un mec qui a eu l'idée du (dix-neuvième) siècle : pour éliminer l'influence de la main, il l'a accroché au plafond et le machin a parfaitement détecté... la rotation de la terre !
Bingo !
Sauf qu'on ne voit plus où les ondes (même gravitationnelles) détectées par l'humain interviennent là-dedans, Umberto sors de ce corps !...