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Le défi du samedi
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14 avril 2018

Mérite (Minuitdixhuit)

 

Parce qu’il n’en parlait jamais.

—    René, tu y as droit à la médaille de la Résistance, il suffit que tu la demandes, disait Maman.

Mais Papa ne répondait rien.

Et puis elle a arrêté de le lui répéter. Ça l’a soulagé, mon Père, ce Héros…

Il avait attrapé ce cancer qui te fait expliquer :

—    J’y avais droit, mais je ne le méritais pas.

Alors il m’a raconté. La mort annoncée est forte. Plus que celle du combattant.

—    Tu t’es battu ?

—    Oui, mais pas contre mes inconsciences.

Papa est vert, sur les draps blancs. Il règne une odeur de rayons X et d’attentions précaires. L’infirmière est belle, plus jeune que moi et elle est même plus triste que je pourrais l’être parce que : elle sait.

Moi, grâce à Papa, j’ai toujours rêvé. Et il m’a dit ce que je n’avais jamais su :

On m’a envoyé au STO, je n’étais pas plus malin que les autres, je ne me suis pas débattu, les occupants, les vainqueurs, j’avais dix-huit ans et un jour, c’est comme les parties de pétanque, il y a un perdant, c’était à mon tour de payer la tournée.

Ça ne m’a pas plu. Je ne savais que tailler la vigne. À Funkingen, ils faisaient de l’orge. La fermière avait perdu son homme en Russie. Moi, j’étais un cochon parmi ses cochons.

Alors j’ai pris le chemin du retour. Sans vache avec le prisonnier. Il suffisait d’un train. Pour moi, ça a marché. Je suis retourné au village dans un wagon à bestiaux, vide. Va savoir pourquoi on faisait rouler des wagons qui puaient l’urine, vides de toute vie, dans ce sens.

Pierre était vraiment stupide, dernier en classe, à dormir. Nul en tout sauf en gym, il avait fini milicien.

—    René, tu peux pas rester là. Maintenant que tu t’es évadé. J’ai des ordres. Je viens te chercher demain matin, à 6 heures. Et puis tu risques. Sauf si…

Au comptoir du Café des Platanes, on a continué à taper la discute, surtout de foot. Nos avis divergeaient sur Joaquín Valle Benítez.

J’ai mis mon réveil à 5 heures et j’ai bien dormi.

Les yeux pleins de colle, dans la rue déserte à cette heure, je n’avais que deux choix. Un côté, l’autre. Je n’en savais rien, j’avais surtout envie de retourner dans mes draps.

En descendant, je serais arrivé à la caserne de la milice. Facile de m’engager. Intouchable pour la suite.

En montant, je retrouvais le ruisseau de mon enfance, de mes souvenirs d’école buissonnière.

J’avais une décision à prendre et ça m’a toujours ennuyé d’improviser. La date pour désherber, celle pour tailler, celle pour sulfater, celle pour vendanger, c’est la même tous les ans depuis l’invention du servage. C’est comme l’heure du 20 heures. C’est 20 heures pile. Pas de surprise. Ça me va.

Malgré l’heure matinale, sur le pont, il y’avait Charles avec son air de certificat d’études. Je l’aimais bien. Pas plus que ce crétin de Pierre. En fait, j’ai toujours aimé tout le monde. Dans la classe unique de Monsieur Martin, il y avait tous les gamins du village. Pierre et Charles en dernière année de Primaire apprenaient les départements, moi en cagueux, je tirais la langue à faire des pâtés en guise d’alphabet.

— On t’attendait. Tu sais que t’es dans la merde, René. Viens avec nous maintenant. Au moins ça épargnera la vie de Pierre. Pour l’instant.

Il y avait des ombres de fusils dans les bosquets. Et je l’ai suivi. Surtout à cause de la rivière, j’aimais bien ses reflets, dans l’aube de quelque chose. Ce que j’ai fait après, je ne l’ai pas fait exprès.

La médaille, j’y avais droit, mais je ne la méritais pas.

 

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14 avril 2018

LA NON-DEMANDE EN MARIAGE (Venise)

 

J’ai reçu une rafale de SMS.

Il me disait qu’il avait beaucoup de retard, et que je pouvais commencer quelque chose en attendant.

 

Il s’agissait de la cérémonie de notre mariage et j’étais à cet instant devant le parvis de la cathédrale avec tous les invités.

J’aurais bien aimé m’enfiler une bouteille de Pinot noir bien glacé, mais le curé me regardait froidement et me fit signe de ne pas bouger .

Je n’allais pas commencer à faire la maline avait murmuré ma mère .

Alors cette phrase me traversa

« Quand vous serez tombés au plus bas, je viendrai vous racheter.

Cette phrase, je crois, bien c’est Dieu qui l’a prononcée.

Et à cette heure pour oublier l’offense qu’il me faisait j’attendais en vain un signe.

Alors devant ce silence de Dieu lui-même qui vraisemblablement me livrait  à mon sort ,

Il fallait improviser.

Après tout j’étais encore libre de me soustraire à cette cérémonie

J’ai eu une envie folle d’éclater de rire , de fendre la foule mes escarpins à la main .

v01

Quand l’heureux élu surgit, en s’appuyant lourdement sur une béquille.

Il avait un énorme plâtre et continuait à répondre à de nombreux appels.

Savait-il qu’il se mariait ou s’en foutait-il ?

Il me donnait l’impression d’être givré comme le Pinot qui lui ne venait pas.

On aurait dit un clochard qui avait été passé à tabac d’autant qu’il avait découpé son costume afin de l’enfiler sur  le plâtre et les deux pans de tissus flottaient autour de sa jambe d’une manière absurde comme des haillons.

 

On dit qu’au moment de mourir on voit défiler sa vie.

En une seconde je vis ma vie avec lui .

Ma vie n’avait -telle pas été qu’une longue obéissance à des passions secondaires ?

J’ai cru que mon âme allait   se déloger.

 Il fallait improviser.

Alors je me suis mise à hurler dans la cathédrale, ma voix ricochait sur les parois et faisait trembler les anges.

 

Je suis encore abasourdie par cette non-demande en mariage il me semble avoir évité la mise à mort d’un agneau.

Depuis que j’ai découvert ma puissance vocale je fais partie d’une chorale c’est plus reposant.

 

14 avril 2018

Une petite impro par bongopinot

bo

 



C’est un défi pas ordinaire
Qui arrive pour nous plaire
Improvisez à votre guise
Pour que l’on vous lise

Juste un mot à dérouler
A vous d’improviser
Signé Walrus
Notre maître à tous

Alors vite je me lance
Et mon cœur balance
Que se passe-t-il dans ma tête
Eh bien c’est jour de fête

Des consonnes des voyelles
Rien de plus naturel
Qu’une improvisation de mots
Qui j’espère, ne tomberont pas à l’eau

Et mes lettres s’alignent
Toujours droites et dignes
Une bulle de poésie
Toute simple et fleurie

Et voilà que j’improvise
Et ces secondes sont exquises
Sur un pas hésitant
Et sur l’humeur du moment

Ces instants d’improvisation
Avec un peu d’imagination
Ainsi serpente ma vie
Sur votre écran aujourd’hui

Voilà j’ai improvisé
J’ai puisé dans mes pensées
En l’honneur du défi
Et pour vous mes amis


14 avril 2018

MANQUEMENT FATAL (JAK)

improviser

 

 

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7 avril 2018

Défi #502

Un peu pris de court,
j'ai dû

Improviser !

Vous en ferez bien autant,
non ?

5022

J'ai pensé un moment proposer
ithyphalle,
mais c'est trop rimbaldien...

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7 avril 2018

Ont complètement disjoncté

7 avril 2018

Cauchemar (Walrus)

 

La nuit a été rude, j'ai fait un rêve étrange...

Vous connaissez (certains d'entre vous en tout cas) ma passion pour les statistiques. Hier j'ai jeté un oeil à celles des participations (je crains qu'elles ne soient pas très très précises malgré mes efforts de mise à jour). J'ai donc pu constater que 172 contributeurs divers (et même d'été, comme dirait Vegas) sont passés au moins une fois par ce blog.

Voilà-t-y pas que dans mon rêve, la boîte mail du blog se mettait à se remplir à une cadence accélérée, un peu comme quand Harry Potter reçoit sa convocation pour Poudlard. Le 500éme défi avait éveillé en eux l'envie de reparticiper !

Certains, trop tôt disparus, jouaient même leur petit Chateaubriand et m'écrivaient d'outre-tombe...

Textes en tous genres, dessins, photos, animations, musiques, vidéos... je ne savais plus où donner de la souris et du clavier et comme par hasard au beau milieu de tout cela le message laconique habituel de Canalblog m'est apparu :

5013

Y avait de quoi devenir hystérique, non ?

 

7 avril 2018

Oh my god ! quand l'hystérie prend le dessus (Nana Fafo)

.

12_hysterique

Episode 12 : Reconversion en Hystérique

 

Ils l’ont surpris au crépuscule.

Il était dans un état second, on aurait dit un Charclo qui charcute ses Chicots

 

“Espèce de canard hystérique, tu vas parler… où as-tu mis mon vilebrequin ?”

“N’importe quoi, je ne suis pas hystérique, je suis pipileptique !”

“Quoi ? tu te pisses dessus ! Alors, on te tient,  tu as peur de nous, hein ?”

“Arrête de somatiser, Pingouin, tu n’es pas aussi fort que tu le crois !”

“Mon pote Cochon va piquer une crise de titanique, si tu ne parles pas…”

“De quoi, veux-tu que je parle ?”

“Arrête de feindre l’amnésie pro-mystique, ... le vilebrequin…”

“Tu me prends pour une pucelle en chaleur ? tu sais qui je suis ?”

“Un cAnard hypocrite et voleur… "

“Je suis Joseph Bambi Sky, le magicien hypnotique”

“Ronchonchon fouille-le”

.

Le vilebrequin, la boussole et une carte étaient dissimulés sous ses plumes.

.

“Et ça, c’est quoi ?”

.

Le cAnard les surprit par une attaque cataloguée “ça pique”.

Ronchonchon eut juste le temps de s’emparer du butin, lorsque le canard s’enfuit.

Ils étaient figés, ce phénomène leur fit pitié !

Comment des supers héros pouvaient avoir une peur phobique des cAnards ?

Oh my god !

 

Une course folle et contre la montre commençait, ils avaient peu de temps, le canard les avait devancé pour retrouver JP.

 

 

http://samedidefi.canalblog.com/

DEFI 501 - Hystérie- thème de la semaine

 

7 avril 2018

for mrs. hat, with love, from iowa (joye)

L'autre jour, Mrs. Hat m'a demandé si j'avais déjà vu le premier aiglon de Decorah (dans l'Iowa, oeuf corse) .

C'est donc à elle (et à Fiston, oeuf corse)  que je dois ma participation cette semaine.

THANKS, MRS. HAT.

7 avril 2018

Ecrire à Rimbaud ? 15, Hystérique (Joe Krapov)

Monsieur Arthur Rimbaud
B.P. 01 au vieux cimetière 
08000 Charleville-Mézières

Mon cher Arthur

 

"Ecoutez la chanson bien douce…" Paul Verlaine / Léo Ferré

Je ne suis pas le mieux placé pour te parler des hystériques. Quoique…

Le hasard fait que je dois aborder ce thème la semaine et le jour-même où Jacques Higelin disparaît du circuit, nous laissant esseulés avec son âme de poète qui court les rues et le souvenir de ses concerts-marathons dont certains relevaient de la folie douce voire furieuse – j’y fus quelquefois au siècle dernier -. Je présente donc mes sincères condoléances à Dame Poupoune qui nous a réjoui(e)s ici il y a quelques années. Elle n’a rien à voir avec l’hystérie mais elle était La fan n° 1 du grand Jacques.

En tant que iatrophobe pratiquant, je ne m’intéresse ni à la classification DSM IV ou 5 ni à la psychiatrie et encore moins à la psychanalyse. Il faut bien que tout le monde vive, y compris les émules du docteur Knock – on heaven’s door ! - qui sont toujours prêts à vous déclarer grands malades du moment que vous avez les moyens  de vous allonger et de les allonger. Mais je ne comprends rien à leur charabia, à leur manie d’épingler les papillons que nous sommes et à rédiger des étiquettes auxquelles on ne comprend rien pour mettre dessous.

Si « l'hystérie décrit un ou plusieurs excès émotionnels incontrôlables », comme l’écrit Madame Wikipe, nous sommes tous hystériques.

Verlaine qui tenta d’étrangler sa mère pour lui soutirer du pognon et te tira dessus pour que tu ne te tirasses pas l’était quelque peu.

La houle qui assaille les récifs dans le Bateau ivre l’est aussi !

J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !

L'étais-tu, toi ? Il faudrait que je lise cette thèse de Renaud Lejosne-Guigon pour le savoir

Les jeunes filles qui se pâmaient à la vue des Beatles en concert étaient un bel exemple qui nous fait bien rire aujourd’hui où plus personne ne s’emballe pour la musique devenue gratuite sinon obligatoire. 

Higelin dérange mon plan. Je voulais poser la question « Où donc a disparu l’hystérie ?".  Hier on était Beatles contre Stones, Ricains contre Russkofs, cocos contre fachos, gauchos, trotzkos, socialos et de l’autre côté il y avait les «istes contre les iens » ; chiraquiens, sarkozystes, balladuriens, giscardiens, fillonistes…

Maintenant il n’y a plus ni droite ni gauche mais « en même temps »… tout et son contraire : plus rien.

On ne retrouve l’hystérie finalement que dans le domaine du sport. Quel sport pratiquais-tu, cher Arthur, à part le lancer d’anathèmes et de sarcasmes et la marche à béquilles sur ta fin ?

La natation ?

Le judo ?

 Les plus curieux-ses de nos lecteurs-lectrices iront se documenter chez les Papous dans la tête qui posaient parfois cette question !

Moi je n’ai pas le temps : je suis actuellement un stage d’adaptation au nouveau monde ! C’est vrai, c’est toi qui l’as dit, Arthur : il faut être résolument moderne. Je soigne donc mon hystérie en essayant de limiter «mes excès émotionnels incontrôlables». Crois-moi, c’est dur !

Heureusement il y a « Léo Ferré chante Verlaine et Rimbaud » qui m’aide beaucoup ! Ou pas !

Bon repos à toi – et à moi ! – jusqu’à la prochaine fois !

7 avril 2018

Historique d'une consultation ordinaire (Vegas sur sarthe)


"Bonjour Monsieur Vegas. Qu'est-ce qui vous amène cette fois-ci à part le bus 36 ?"
"Euh... je suis venu à pied, docteur... à cause de ces fichues grèves des transports"
"J'ai compris... grève des transports... amoureux. Problème de couple"
"Non docteur, c'est rapport à Germaine..."
"Des rapports consentis ?"
"Vous n'y êtes pas docteur, je crois que Germaine est hystérique"
"Ah ! Dites-moi ce qui vous amène à penser qu'elle est hystérique"

"Tout d'abord elle angoisse, Germaine voit sa mère partout... et forcément, moi je cherche ! Rendez-vous compte ! Je cherche sa mère..."
"Et vous la trouvez ?"
"Euh... non, fort heureusement mais elle angoisse encore plus si je ne la trouve pas"
"Et à part le fait que votre belle-mère ne soit pas là, quoi d'autre ?"
"Elle est au bord de la crise de nerf, docteur"
"Quel bord au juste ?"
"Elle est au bord de la crise de nerf et elle se cramponne à moi pour ne pas tomber dedans"
"C'est bien normal, elle a peur de tomber dans une dépression. Autre chose ?"

"Germaine a des convulsions, des spasmes, des tremblements, des crampes, des frissons, des..."
"N'en jetez plus, Monsieur Vegas. Je vais être direct avec vous : c'est de l'hystérie"
"Euh... c'est moi qui vous l'ai dit, docteur"
"Je vous demande pardon. Vous m'avez dit que vous croyez que votre femme est hystérique"
"Et c'est quoi la différence ?"
"C'est qu'en tant que praticien, je vous l'annonce officiellement, votre femme présente des troubles somatoformes et ça c'est payant"

"J'ai oublié de vous dire gratuitement quelque chose : il arrive à Germaine de cesser de jacasser pendant plusieurs heures"
"Et vous y voyez un inconvénient ?"
"C'est que je n'ai pas l'habitude et que ça fait beaucoup de bruit quand elle retrouve la parole pour appeler sa mère"
"Vous devriez profiter de ces moments de calme, Monsieur Vegas"
"Justement non, c'est quand il s'agit de passer l'aspirateur ou de sortir la poubelle qu'elle est comme paralysée !"

"Bon. Je vais vous donner l'adresse d'un psychothérapeute"
"D'accord mais il faudrait qu'il ne soit pas trop beau gosse"
"Pour quelle raison ?"
"Parce qu'elle a un énorme besoin de séduire"
"C'est plutôt flatteur, non ?"
"Euh... c'est les autres qu'elle séduit. Moi, ça fait belle lurette qu'elle ne fait plus rien pour me séduire"
"Peut-être s'est-elle lassée de ne pas y parvenir et qu'elle se tourne vers les autres ?"
"Euh... qu'elle se tourne oui, mais faut pas passer les bornes quand même"
"Et selon vous quelles sont les bornes à ne pas franchir ? Vous avez un souci avec les bornes ?"

"Euh... je ne suis pas là pour moi, docteur. Je suis là parce que Germaine est hystérique"
"Historique, Monsieur Vegas. Je dirais plutôt historique"
"Comment ça ?"
"Germaine est un moment important dans votre histoire et dans votre vie... donc elle est historique"
"Et c'est grave ça... historique ?"
"Je ne sais pas Monsieur Vegas. Je suis médecin, pas historien"
"Bon. Donc c'est gratuit ?"
"Je n'ai pas dit ça, Monsieur Vegas"
"Alors si c'est payant, on peut peut-être envisager une hospitalisation, par sécurité... disons une quinzaine de jours... non ?"

"Je n'osais pas vous le proposer. Vous seriez disposé pour un internement de courte durée ?"
"Qui ça, moi ?"
"Oui, je parle de vous, Monsieur Vegas !"

 

7 avril 2018

Hystérique (Emma)

7 avril 2018

Dans quel état ! (Kate)

Dans quel état !

Les verbes d'état sont:

être, devenir, paraître, sembler, demeurer, rester, avoir l'air, passer pour. 

Les verbes d’état sont là, tout en couleurs et tout droit sortis de « francaisfacile » (tu parles !). Allons, ne soyons pas hystérique déjà ! Utilisons les verbes d’état puisque l’état les met à notre service (et que nous sommes aussi au service de l’état). Délaissons donc aujourd’hui les verbes d’action qui décrivent une action que fait ou subit le sujet.

Non, on ne se prend pas pour Saxo Grammaticus (qui d’ailleurs, comme son nom l’indique à moitié était danois) qui aimait bien la grammaire (puisque que Grammaticus est un surnom lié à sa passion). Tout simplement tenter d’aborder le thème, pour le moins périlleux, sans être hystérique !

être

 

devenir

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paraître

 

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 sembler

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demeurer

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 rester

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avoir l’air

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 passer pour

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Comme on dit, tapez pas, y'en a eu pour tout le monde (de la BD !)...

Remonter jusqu'à Charcot ? Non, pas le boulevard !

Sinon décrire par des mots le mot "hystérique"...

Plutôt quelques images lancées ça et là... simplement... pour sourire (un tant soit peu) d'un thème plutôt sérieux.

Cadeau bonus :

images-1 copie

 

 

 

 

 

7 avril 2018

Voyage en Charcot-freudiennie (JAK)

 

Pétrus le jardinier s'est absenté trois jours.  Il lui tarde de revoir son univers.  Et ce tantôt,  comme à  l’accoutumée, dès   potron-minet, clopin-clopant, il descend    au bout de enclos  pour apprécier  l’évolution de son travail passionné.

Cette routine, c’est sa résilience à lui,  il s’évade après les longues attrapades  avec sa maritorne,  pour soulager sa souffrance morale.   En un mot c’est le point d’orgue  de sa  journée.

Mais Pétrus  est  aujourd’hui dans tous ses états.

En ce mois de juillet, la nature en folie le titille, lui fait un pied de nez. C’est un cauchemar.

Mais qu’à-t-il fait au Seigneur ?

Ce matin c’est la cour des miracles dans son jardin,  et il constate avec désespoir les dégâts :

Ici, la petite plate bande que Milou  le Fox arrose tous les jours, est rataplan : l’efflorescence des rosiers a fait marche arrière : les roses n’ont même pas eu le temps de vivre l’espace d’un matin : elles sont ravagées par un champignon assassin qui les a éliminées, anéanties  en une nuit.

Là- bas un peu plus loin ,  au verger les pêchers ont pris la cloque , les feuilles boursouflées et rougeâtres sont en détresse. La récolte des beaux fruits  sucrés et juteux sera dérisoire …

Il arrive vers  les pommes d’amour dont  il a semé avec soin des graines en hiver,. Au printemps les beaux jours assurés, les pieds ont été  placés avec précaution à l’abri du vent, des  tuteurs  sont venus  les stabiliser   dans l’espoir qu’elles atteignent des sommets ….

Ce sont SES tomates.    Il les  contemple.  La rosée bienfaisante  les a saupoudrées de  gouttelettes, il est  aise devant ce spectacle.  Son regard admiratif va de long en large sur toute  la  rangée, et là au bout,  c’est l’horreur,  plusieurs  sont à terre, gisant agonisantes,  le pédoncule rabougri en l’air, Elles sont toutes  tachetées, a cause de  la septriose, ce qui le laisse septique vu les efforts qu’il fait pour l’entretien de ses légumes.

Paniqué, il court comme il peut, vers l’appentis, où il  a l’habitude de concocter ses remèdes de bonshommes, Il a le ferme  espoir d’éradiquer cette pourriture   avec l’un d’entre eux

Dans son empressement,   le souffle lui manque, il prend appuie sur son arbre, son  vieux chêne,  auprès duquel il vivait  heureux,  alors là, nez à nez avec la chose,  il hallucine en  découvrant   sur le tronc des formes bizarres …. Son arbre est envahi par L’hystérie naine.*

Naine ou pas il éprouve un grand chagrin. Son compagnon, sa source de paix, il va falloir l’abattre..

Écœuré, dans un état  de loque, il  s’en retourne chez lui, abandonnant ce jardin si ingrat.

Son épouse le guette  de la fenêtre,  étonnée par ce retour si rapide.

Cette acariâtre  ménopausée,  de plus en  plus  hystérique, a décrété de lui imposer une marche à pas glissés sur le plancher : Mais céans,  tout estourbi par ce qui lui arrive il ne pense pas à se déchausser, et se désarticuler  sur des patins !

Il n’a pas le temps de lui conter ses malheurs, qu’elle le houspille. :

-dehors , les sabots crottés, lance-t-elle, le rouge de la colère aux joues.

Et lorsqu’il peut enfin lui annoncer les dégâts du jardin, l’infestation de ces cryptogames, avec une moue de dégoutée-ravie elle lui réplique :

-  mon vieux, tu n’auras plus qu’à aller les vendre au marché tes champignons….

Sans un mot, pour se remonter le moral alors  il court au cellier, où  de derrière les fagots il cultive  SON  reconstituant,  quelques brindilles de chanvre  .....

Cela le remet de ses émotions, il se calme.

Il se demande s’il n’a pas été aujourd’hui victime d’hallucinations  visuelles.

 

 

 

* de son nom scientifique hysterium pulicare

7 avril 2018

C'était Albert le contractuel (Cavalier)


Annabelle tu es la plus belle…

Ce soir, Albert lui balance des mots en pleine face. Toujours, encore. Valouchka, après toutes ces injures, aspire au silence de sa vie. S’enroule à l’infini. Le corps effaré, désert.

Je n’en peux plus Valouch ! Souffle-t-il de rage. Toujours les mêmes vides à remplir, de noms de démons, banaux, ordinaires. Nuit sauvage. Pendant l’amour, il picole. Son sexe lime la roche en faisant un bruit de râpe dans ses tempes. Un bruit vertical de râpe dans ses tempes. Dans ses tempes…

Et toujours arrive la rage du chibre mou, la bête gisante du néant. Vie de merde, sphérique, ruisseau noir, lac gelé. À cause du harcèlement d’Annabelle, cette folle qui désintègre son mal vécu.

Dans le délire d'Anabelle depuis sept ans, Albert fonctionnaire de police, l’aimerait, elle cette cinglée. La regarderait tendrement. La rechercherait. La ferait persécuter par des putes, par ses sbires. Pour la posséder. Elle n’a le cœur qu’à ça. À ce qu’il dira oui, même si il est marié. Même si de son côté elle a un amant.

Extravagances, hystérie, mauvaise foi, cris, injures, scandales publics, menaces de mort, lettres calomnieuses, depuis longtemps dévalent comme en cercle les escaliers de la tragédie du fonctionnaire.

Harcèlement : avec son amant, adhérant à son délire, Annabelle intente, ivre d’amour, de dépit et de rage, une action contre Albert, pour abus d’autorité et arrestations arbitraires. Elle demande cinquante mille euros de dommages et intérêts.

Diagnostic : chez Annabelle, pas d’hallucinations, de sentiments de persécution, d’idées de grandeur ou de cynisme. Juste du délire fixe - de la passion et du désir.

Hystérique, elle souffre d’érotomanie pure pour le fonctionnaire... 

 

00vortex


Postscritum

L’érotomanie est un trouble délirant dans lequel l'individu affecté est persuadé qu'il est aimé par un autre individu, habituellement inconnu ou une personnalité. Ce trouble survient lors d'une psychose, particulièrement chez les patients souffrant de schizophrénie ou de syndrome maniaque[1]. Lors d'un épisode d'érotomanie, le patient est persuadé qu'un « admirateur anonyme » lui déclare son affection, souvent par le biais de télépathie, de messages secrets, de regards, de messages dans les médias. Habituellement, le patient lui retourne cette « affection » en lui écrivant, en lui téléphonant et en lui faisant des cadeaux. Même quand ses avances sont rejetées par la personne qu'elle aime, les sujets souffrants de cette maladie ne comprennent pas le refus. Elles peuvent ne pas comprendre le refus ou imaginer que leur objet d'amour délirant use d'un stratagème pour cacher cet amour interdit au reste du monde[2].

Il ne faut pas confondre le terme érotomanie avec l'« amour obsessionnel », une obsession d'amour non partagé ou l'hypersexualité (voir nymphomanie).

L'érotomanie est aussi appelée syndrome de Clérambault, d'après le psychiatre français Gaëtan Gatian de Clérambault qui en présenta la première analyse complète (dans son ouvrage intitulé Les psychoses passionnelles) en 1921.

in http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/érotomanies/fr-fr/

7 avril 2018

Le petit bonhomme par bongopinot


Il attend dans sa chambre
Que la tempête passe
Un bruit lourd se fait entendre
Et puis plus rien le calme après la casse

Il sort donc à pas de loup
Il regarde où est sa mère
Elle lui parait fragile son corps semble mou
Et elle est devenue austère

Elle avant si joyeuse
Du lever au coucher
Belle et heureuse
Elle a tant changé

Dés que ça ne va pas
Elle devient hystérique
Et c’est les cris le fracas
Et arrivent les polémiques

Des voisins entendent
Mais ne voient rien ne savent rien
Ils imaginent et ils la jugent
Alors qu’elle, appréhende les lendemains

Elle a peur que l’on lui enlève son fils
Peur de ne plus retrouver un emploi
Doucement elle glisse
Mais s’accroche aux branches de sa foi

Et quand parfois elle craque
Son petit bonhomme lui tend la main
Il croit et a confiance en sa mère
Et quand la crise est passée il lui fait un gros câlin

Un jour il le sait tout sera comme avant
Elle retrouvera le bonheur et fini l’hystérie
Même si ce n’est pas pour maintenant
Il l’aime quand même à la folie

7 avril 2018

Johnny Hallyday (Minuitdixhuit)

C’était à cause de Papa.
En fait, c’est lui qui avait dessiné les plans de la maison et puis qui en avait bâti une bonne partie des murs, le soir après le travail et les dimanches avec l’aide de monsieur Oliveira, le voisin d’en face, pendant que moi je repassais mes devoirs dans le deux pièces du HLM.
Maman rapetassait des culottes en me surveillant du coin de sa tendresse, comme si elle avait peur que tous ces mots que j’écrivais dans une langue qu’elle ne savait pas lire m’ammènent encore plus loin sur le chemin et me sépare d’elle comme ils l’avaient éloignée un jour de sa famille et de son pays. Même s’il n’y avait plus de Méditerranée à traverser, Maman n’était pas assez forte en géographie pour ne pas s’inquiéter et moi je lui montrais la carte de l’Europe avec fierté. Mais je sais maintenant que pour elle ce n’était pas grand-chose d’autre qu’une illusion indéchiffrable et de lourdes valises, de lourdes souffrances, malgré les jolies couleurs des pays merveilleux et que chacun des pointillés qui reliaient Dakar ou Alger à Paris n’étaient que des margelles au bord d’un gouffre.
Papa avait fait trois chambres comme pour avoir les nombreux enfants que Maman en larmes n’avait pas pu lui donner et une salle de bain avec un bidet comme les riches. Et puis une cuisine, une grande salle à manger et un petit bureau mystérieux.
— C’est bour ta, bour ti fire boulitecnique, avec li bou zouniforme dou quatourze jouillet.
Bon. Je n’ai pas fait Polytechnique, mais j’ai quand même un peu appris des choses.
Un dimanche matin qu’il avait un tour de reins, on était allé ensemble au marché à la brocante. Maman était fière de montrer à la fois son beau mari, même s’il était un peu tordu, et son trésor de fils, bien peignés tous les deux. Papa avait un peu honte de se promener avec sa femme, je le sais maintenant, mais c’était comme ça à l’époque. Ses amis jouaient au tiercé dans les cafés, plus personne ne joue aux dominos dans les cafés, Papa était vachement fort aux dominos. Et lui, il me tenait par la main pour que je le rassure. À huit ans, on rassure son Papa calleux qui a connu deux guerres et des tas d’humiliations. C’est ça l’avantage d’avoir une petite main de huit ans à serrer.
— Dimande li lo bri.
On était rentré à la maison avec au moins quarante kilos de Savoir, mon Papa était très fort en Culture Physique. C’était une dizaine de volumes de dictionnaires d’occasion : L’Encyclopédie socialiste, syndicale & coopérative de l’Internationale ouvrière. Édition Aristide Quillet - 1913. Le prix demandé n’était sans doute pas exorbitant.
Il les avait rangés dans une sorte de placard vitré que lui avait vendu monsieur Oliveira.
— C’est bour ta, bour ti fire boulitecnique, avec li bou zouniforme dou quatourze jouillet.
Et puis, la télé en noir et blanc, avec plein de postillons scintillants sur l’écran bombé (c’est monsieur Oliveira qui l’avait fourguée à Papa) avait montré l’émeute au concert de Johnny Hallyday à l’Olympia. La foule était istérique.
Istérique. Pas trouvé dans L’Encyclopédie socialiste, syndicale & coopérative de l’Internationale ouvrière. Édition Aristide Quillet - 1913.
J’ai encore du mal avec les mots pleins de « H » et de « Y ».

7 avril 2018

L'histoire d'une histoire (Ghislaine53)

 

C’était une histoire un peu énigmatique
dont les mots sont encore implexes
et qu’ils cherchent le rapport magique
d’une suite qui userait d’un simplexe.
 
Cette histoire en partie douloureuse
de cet hiver là, me laisse perplexe,
et si je la replace dans son contexte,
ne m’inspire pas une suite élogieuse..
 
Mais quelle est donc cette histoire ?
Je ne la vois pas dans ce texte !
Est elle enfouie au fond du tiroir ?
Mais non !! c’est encore complexe !
 
Comme ne vient pas cette suite logique,
je m’en vais poster ces mots pour texte,
laissant l’histoire en suspens, anémique !
Peut être suivra t il un télexe !!
 
Mais pour le moment, je suis hystérique
Je cherche mes mots, ceux de mon texte
pour vous dire que ce n'est pas chimérique,
que mon histoire existe, semée de rétroflexes

 

7 avril 2018

Hystérique (Laura)

Hystérique

 

Bizarrement, les hystérique[1] (au sens large) de Rubens sont une femme ... et un homme[2]

Alors qu'a son époque, le dessin appartenait à l'apprentissage de la médecine.

Dans les théâtres anatomiques, aux dissections, il côtoie les peintres.

Charcot est fasciné par la perfection de la représentation de la maladie de l'oeuvre flamande

l01

Si l'hystérie peut devenir une oeuvre d'art, l'art peut aussi être hystérique

L'hystérique d'art est facilement suggestionné, l'oeuvre d'art est très suggestive

Si le lien a été établi entre contemplation et hypnose, lorsque je visite

Un musée , une galerie , une exposition, je deviens presque hystérique

l02

Si Charcot[3] établit  définitivement que l'hystérie peut être masculine

Les hystériques représentés sont majoritairement féminines

Et l'artiste qui s'adonne un peut trop passionnément à son oeuvre

Telle Camille Claudel est vite taxée d'hystérique, voire de folle

 


7 avril 2018

Participation de Venise

 

                Jeanne d’Arc est là devant moi toute neuve.

 

 Allez-vous en Roi d’Angleterre, Duc de Belfort Guillaume de la poule Jean sire de Thibaut.

Allez-vous-en.

Hystérique crie la foule au bucher.

 

Cinq cents cloches sonnent de Rouen à toute volée.

JEANNE D’ARC sourit à la foule, le vent sent le lait et le fourrage.

Jeanne D’Arc mange maintenant le soleil.

C’est un joli mois de mai songe-t-elle

Et revoit sa maison à Domrémy, son père et le visage frais de sa mère

Elle compte maintenant les feuilles du frêne qui se balancent et sous sa jupe des brindilles prennent feu.

Maintenant c’est elle qui crie à la foule

 

v01

 

Hystérique allez- vous- en

Gens de peu, têtes de linottes

 Mais soudain Jeanne ressent la joie de son enfance, le goût des mirabelles remonte sur sa langue.

La foule s’est tue, un lourd besoin de sang flotte au-dessus des têtes coiffées.

Il n’y a plus personne pour incarner l’hystérie de ce siècle.

Un merle tout en haut du chêne le sait bien lui qui contient tout le chant de la pucelle.

Sur la place des enfants de Jeanne jouent aux osselets

Ces osselets calcinés qui ont traversé les siècles.

Jouez comme elle

 Désobéissez comme elle.

Garde vos doigts rêveurs et bataillez dans ce monde.

J’entends la voix de Jeanne :

"Vous tous qui pleurez, foutez le camp. Vous tous qui rêvez, saisissez votre rêve à la gorge et faites- lui un bel enfant. Seuls les mots rêvent. Je ne rêve jamais" .

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