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Le défi du samedi
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9 avril 2016

Le vent (petitmoulin)


Ici
Le vent ne parlait plus
L'arbre se taisait
Un cerf-volant gisait
Sur ses couleurs
Ventre vide
Ailes clouées à l'immobile
Le moulin languissait
Tel un oiseau transi
Qui guette le printemps

Là-bas
Si près d'ici
Le vent fermait la vague
Sur le naufrage
Du dernier lambeau de rêve
Et s'il avait le temps
Il essuyait les larmes
Des survivants

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9 avril 2016

Le Pinceau, le Plectre et la Plume (EnlumériA)

 

     Il avait failli s’endormir dans sa soupe. Il sursauta en réalisant que mourir noyé dans une assiette de soupe de poisson ferait désordre dans les annales de la famille. Il avait trop forcé sur le Lexomil et le Bourgogne Passe-tout-grain. Il se leva et d’une démarche approximative, alla dans la cuisine se préparer du café fort. Il avait un problème à régler d’urgence s’il ne voulait pas sombrer dans la démence. À la deuxième tasse, il commença à se réveiller ; à la troisième, il était d’attaque.

     Il était un tout jeune sexagénaire, sans le sexe ; ça c’était de l’histoire ancienne. Il avait cependant trois maîtresses exigeantes. Trois sauvageonnes intraitables qui virevoltaient dans sa vie, créant d’ingérables turbulences dans son esprit tripolaire. La peinture, la musique et l’écriture. Tel un chevalier décharné et pathétique, il tentait de dompter trois moulins mus par des vents désordonnés. Le vacarme des grandes ailes de toiles tourbillonnantes s’atténuait parfois dans la ouate des anxiolytiques et des crus de Bourgogne.

     C’est alors que la Dame de l’Est se manifesta. Une muse aussi douce que rayonnante qui avait un jour tenté de l’inspirer et de prendre soin de lui. Lui, pétri d’orgueil et de suffisance, il n’avait pas voulu entendre l’appel.

     Cette fois-ci, il posa sa question et se jura d’écouter. La blonde égérie donna son avis. Un avis tranché, sans appel.

     Lui, apaisé, abandonna sa superbe et ses moulins capricieux. Cette fois, il décida d'écouter la parole de l’oracle. Son choix était fait, l’égérie était fée. Fin du premier acte.

 

9 avril 2016

Carte de visite (par joye)

windmillBonjour !

Permettez-moi de me présenter. Je m’appelle Vermeer et je suis le plus grand moulin à vent opérationnel aux États-Unis.

J'utilise seulement le vent pour faire mon travail. Ici, en Iowa, on a tout plein de vent, c'est dire ! C'est vrai que mes soeurs éoliennes dans cet État fournissent plus d'électricité que dans n'importe quel autre État, y compris le Texas !

Alors moi, je n'utilise aucune électricité, car je suis construit d'après un  modèle qui date des années 1850, la même époque des immigrés qui se sont établis dans cette région.

Quand on a décidé de me faire construire, les Néerlandais européens ont refusé de démonter et envoyer un moulin de chez eux, alors, les Néerlandais iowaniens ont fait construire mes parties aux Pays-Bas par un maître et puis m’ont fait reconstruire ici.

Six jours sur sept, je mouds du blé pour faire la farine qu’on utilise à la pâtisserie dans la ville où j’habite. Le dimanche, je me repose comme tous les autres habitants ! Ma ville s’appelle Pella, et comme je vous l'ai déjà dit,  elle se trouve en Iowa (pas très loin de chez votre amie joye en fait). Tellement fière de son héritage néerlandaise, la ville de Pella m’a fait ériger en 2002, pour $3.5 millions.

Depuis quatorze ans, je vis dans la rue First au numéro 714.

Voilà sans doute pourquoi je m’appelle Vermeer, je porte le nom de la société agro-industrielle qui a dû payer mon voyage depuis l’Europe.

Si vous décidez un jour de venir me voir, du haut de mes 41 mètres, je pourrai vous fournir une vue spectaculaire des environs, de Pella, de son canal, de son architecture néerlandaise, et de ses 28.000 tulipes.

En espérant donc vous recevoir un jour, je vous envoie de très bons baisers de l'Iowa !

- V. Windmill

P.-S. : Merci à WikiCommons pour la photo que vous voyez ici. Joye était trop pressée pour aller chercher les siennes.

9 avril 2016

LE MOULIN (Lorraine)

 
Un moulin pensif
Sent battre ses ailes
De moulin à vent
Et dormir son flanc


Il a des béquilles
Personne n’entend
Sa douleur tranquille
Et son cœur se fend

Au milieu des champs
Il est mort debout
On vient l’admirer
D’un regard furtif

Dehors il fait doux

 

9 avril 2016

Participation de Fairywen

 

Un moulin dans mon jardin

 

Ce matin, en ouvrant mes volets, j’ai eu une drôle de surprise… J’ai même cru que je rêvais encore, mais non.

 

Durant la nuit, un moulin à vent avait poussé au milieu du gazon.

 

Pas un gros, bien sûr – je ne risquais donc pas de voir apparaître Don Quichotte et Rossinante –, un petit, du genre des moulins vendus dans les jardineries pour décorer. Sauf que le mien avait l’air bien réel, fait en pierres, avec de jolies ailes qui tournaient. N’en étant plus à une bizarrerie près dans ma propriété, je suis sortie pour me rendre au potager, des fois que les lutins aient entendu quelque chose. Je m’accroupis à côté d’un carré de tomates et appelait doucement.

— Tomate ! Tu es là ?

Je n’attendis pas longtemps avant de voir un petit bonhomme tout de rouge vêtu arriver.

— Tiens, bonjour ! Tu es bien matinale !

— Tu sais bien que je ne suis pas du genre grasse matinée. Et sinon, tu as vu le moulin dans le gazon ?

— Oh oui, oui, je l’ai vu ! Nous étions tous là quand les nains l’ont apporté.

— Les… nains ?

— Mais oui, tu sais bien, les nains qui plantent les panneaux « défense de marcher sur la pelouse » au milieu des pelouses des squares.

— Ah, ceux-là ! Je ne savais pas qu’ils transportaient aussi des moulins.

— C’est rare, mais ça arrive. D’ailleurs, tu devrais y aller ; le meunier et la meunière sont un peu anxieux. On leur a pourtant dit qu’il n’y aurait aucun problème pour qu’ils restent, mais ils s’inquiètent.

Depuis le temps, plus rien ne m’étonnait, aussi je suis allée accueillir le meunier et la meunière. Ils étaient là, sur le pas de la porte, un sourire un peu crispé aux lèvres.

— Bienvenue dans mon jardin, les saluais-je en m’asseyant en tailleur devant eux.

— Merci de nous accueillir, sourit le meunier en se détendant visiblement.

— Puis-je savoir qui vous a parlé de mon jardin ?

Les lutins qui voyagent avec les pigeons. Ce jardin est célèbre dans le monde entier comme un paradis pour les créatures magiques.

— Lorsque notre moulin est arrivé à maturité, poursuivit la meunière, nous avons décidé de nous établir ici. Ceux de notre espèce ne sont plus très nombreux, il est de plus en plus difficile de trouver un jardin disposé à nous accueillir.

— Nous nous transformons trop souvent en décoration de jardin, déplora le meunier. Si les gens ne croient pas en nous, c’est ainsi que nous mourons.

— Ça n’arrivera pas ici, affirmai-je.

 

Depuis ce jour, toutes les créatures magiques qui passent chez moi ont du pain frais en plus des fruits et des légumes garantis sans pesticides aucuns. Quant à nous, nous trouvons tous les matins sur le pas de la porte un petit panier rempli de mini-viennoiseries au goût délicat…

 

Défi 397 du samedi 2 avril 2016

 

 

 

 

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9 avril 2016

Un petit tour et puis s'en vont (Clémence)


A chaque fois, c'est pareil.
Un léger picotement dans les doigts, un frisson délicieux dans le dos.
Le déchiffrage et le décodage laborieux.
Le vide, le néant, l'engloutissement
La stupéfaction
Tout cela pour une image et un mot. Pas nécessairement en adéquation.
L'exclamation interrogative : où ont-ils été trouver cela ?
L'interrogation exclamative : qu'est-ce que je vais pouvoir raconter.
L'interrogation négative : ne vais-je pas être à la hauteur ?
Tout cela… pour une image et un mot qui appellent à un récit digne d'intérêt !

Je relève mes manches et envisage une première technique.
Sur des petits carrées de papier rose, j'écris tous les pseudos.
Sur des petits carrés de papier bleu, j'écris ce que ma mémoire me sert sur un plateau.
Je fais tourner les ailes du moulin. Je lance les papiers dans le vent. Je récupère. J'apparie : un bleu+un rose.
Le meunier qui dormait sur son sac de farine ouvre un œil et me nargue :
- Ne vas-tu pas récolter un vent de tempête ? Les pseudos risquent de ne pas être satisfaits de ce que tu leur colles d'office…
- Certes, certes...Je vais donc mouliner une autre stratégie : le pari.

Et me voilà, papier et stylo en main. Deux colonnes. Les pseudos dans une leur idée dans l'autre.
Walrus : une fiche technique désopilante sur les moulins à vent du monde. Vegas : les aventures extra-conjugales de Germaine  et son meunier. MAP : un diaporama envolé. Pascal et les moulins de son enfance. Joye et son image unique, qui dit tout, d'un seul coup d'aile. EnlumériA et un conte à mille tours.  JAK et une théorie sur la révolution des rotations. Bongopinot et un joli moulin blanc aux ailes enrubannées de poésie. Joe le facétieux et sa virée au Moulin Rouge. Alain André...ha, aux kyrielles lancinantes, j'ajoute : « Tourne, tourne, petit moulin » et « Meunier tu dors... » et il fera des jolis rêves de plume…
Emma nous offrira peut-être  un autre diaporama. Cavalier : la lance de Don Quichotte d'une main.... Fairywen fera tourner les moulins de son coeur  et Lorraine pestera contre les éoliennes, leur préférant le moulin de Daudet. Laura et son goût des couleurs vives nous inventera un moulin aux mille couleurs ...Venise nous offrira,  après une délicieuse charlotte aux fraises, une moulinade  surprise et Marco ? Un poème proverbial aux saveurs de sirop d'érable...

Assez de rêveries! Assez de détours et de contours !
Malheur !Je ne suis encore nulle part !
Oh rage, oh désespoir, toutes les pistes sont prises.
Mes mots s'envolent, brassés par les ailes du moulin.
Ont-ils seulement une couleur ? Une odeur ? Une saveur ?

Voilà que tout à coup, un petit crissement se met à chanter délicieusement.
J'ai cinq ans. Je suis assise sur la petite chaise blanche au dossier tout raide, un petit moulin de bois calé entre mes genoux. J'ai rempli le réservoir de trois poignées de grains luisants. Le tiroir est bien fermé.
Je me concentre, je m'applique.
Petit poing serré, je tourne la manivelle…
Ce n'est pas du vent, juste un arôme suave qui s'élève doucement …

 

2 avril 2016

Défi #397

Moulin à vent

 

Moulin à vent

Bon vent les amis !

Nous attendons vos trouvailles à

samedidefi@gmail.com

A tout bientôt !

 

 

2 avril 2016

Ont travaillé du chapeau

2 avril 2016

LA GRANDE CHAPELLERIE DE TOURNEPELISSE (EnlumériA)

 

Chaque premier dimanche de mai, Tournepelisse organisait sa foire aux chapeaux. Un prétexte pour que les célibataires des environs se rencontrent. Les règles étaient simples. Si un homme rencontrait une femme dont la coiffe complétait son couvre-chef, il devait promettre de l’épouser pour une durée de cinq ans renouvelables.

Or, il y avait en ce temps-là, à Tournepelisse, un mirliflore que la modestie n’étouffait guère.

Il se vantait d’être l’idéal masculin de toutes les belles filles des environs. À l’entendre, aucun cœur féminin ne lui résistait et il expliquait à qui voulait l’entendre que son célibat n’était dû qu’à son extrême exigence. « La plus belle des plus belles m’est réservée de toute éternité, monsieur. Un jour, ma patience sera récompensée. »

Ces messieurs du Café de la Poste s’en gaussaient d’importance, mais le gandin s’en moquait comme de sa première layette. Rira bien qui rira le dernier, chuchotait-il derrière sa lavallière empesée.

Or, il arriva que peu de semaines avant la grande Chapellerie, une nouvelle charcutière ouvrait boutique sur la Grand-Place. « Aux deux cochons », spécialités bretonnes et corses réunies. L’achalandage y était de premier choix, et la patronne d’une amabilité exquise. Bref ! Tout aurait été parfait s’il n’y avait eu ce détail pour le moins troublant, la patronne en personne. Dans tout le pays, les langues se déliaient. La rumeur enflait. De mémoire de tournepelissiens, personne n’avait jamais vu pareil laideron. Comment vous dire ? Comment exprimer cette disgrâce sans tomber dans la calomnie. N’eut été son cœur d’or et l’excellence de son éventaire, la carabosse n’aurait pas tardé à se faire caillasser et chasser du village pour exhibition blasphématoire.

Ma foi ! Toute cette déplorable affaire aurait fini par sombrer dans l’accoutumance sinon l’oubli, si la charcutière ne s’était mise en tête de participer à la Grande Chapellerie dont on célébrait cette année là le centenaire.

Lorsque le fameux dimanche arriva, tous les damoiseaux et damoiselles de dix-sept à soixante-dix-sept commencèrent à déambuler dans les rues de Tournepelisse, se pressant à tous les stands et lorgnant sur les couvre-chefs susceptibles de s’apparenter.

Il arriva donc ce qui devait arriver. Le chapeau de la charcutière ressemblait comme un frère à celui du gandin, qui, constatant le drame, ne savait plus à quel saint se vouer. Alors que la foule en liesse commençait à beugler aux épousailles, un troisième larron se fit connaitre. Ventre saint-gris ! Le larron qui n’était autre que le jeune garde-champêtre tout frais sorti du régiment, arborait lui aussi un chapeau en tout point accommodé à celui du laideron.

On appela le grand jury pour trancher l’affaire, mais le temps que ces messieurs du café de la Poste (car c’était eux) délibèrent, le mirliflore avait remballé sa superbe et pris ses jambes à son cou.

L’on maria donc le garde-champêtre un peu empêtré et bafouillant à la drôlesse qui, sitôt la cérémonie terminée, s’empressa de se décoiffer.

Et là, sous les yeux émerveillés des Tourneplissiens, le masque tomba. Ce fut sous les bravos et sous une pluie de chapeaux que le jeune homme traversa la Grand-Place au bras de la plus belle mariée que le monde n’ait jamais connue.

Quant au mirliflore ? On n’en entendit jamais plus parler.

 

2 avril 2016

Sur des chapeaux de Queen (JAK)

Libre dès 21 heures,…. Depuis longtemps son prince charmant ne toque  plus à sa porte.

Enfin  loin du cérémonial,  seule, à l’abri des regards, elle  se contemple dans une psychè.

Elle couvre  alors ses cheveux d’un réticule, la rendant cependant   aussi ridicule que lorsqu’elle arbore ses extravagants bibis quotidiens.

 

Son père prématurément mort, l’a coiffée du titre de   reine, à 26 ans.

 

Et dès lors  ses légendaire caloquets, entrent dans la danse. Ils sont, observés, commentés, cela demeure son attribut  attractif principal aux yeux du monde des arpettes, midinettes, et autres consorts,  même les médias  en couvrent leurs pages,

 

Quelques-uns de ses  mémorables  galurins

109921361[1]

 

Les ans passent et son fils  héritier fait toujours chapeau bas devant son honorable mère, mais,  si on scrute  avec grande vigueur son  haut-de-forme,   on  distingue nettement   qu’il ressemble de plus de plus à un  tuyau de poêle, se terminera-t-il en bonnet phrygien ???

 

2 avril 2016

CHAPEAU DE PAILLE… (Alain André)

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« Fais chaud aujourd’hui, ou donc ai-je mis mon chapeau ? »

J’eus beau chercher, sur les patères, par terre, point de chapeau !

Parti donc sans couvre chef ! Volai l’ombrelle de mon épouse. Mais une ombrelle ne fait pas le printemps … et surtout pas viril, croyez moi !

« Trois p’tits chat, trois p’tits chats, trois p’tits chats, chat, chat, chapeau d’paille, chapeau d’paille, chapeau d’paille, paille, paille. Paillasson, paillasson, paillasson, son, son, son…. »

(Vous voudrez bien noter, pour l’apprécier pleinement, la haute portée philosophique de ce texte signifiant qui fut un tube pendant de longues années dans les colonies de vacance que fréquentaient nos chers bambins et votre serviteur).

On n’échappe pas à la niaiserie. On peut échapper aux rayons du soleil en mettant un chapeau, mais quand remonte à la surface un truc aussi niais : t’es foutu !

« Som-nambule, som-nambule, somnanbule, bulle, bulle. Bulletin, bulletin, bulletin, tin, tin. Tintamarre, tintamarre, tintamarre, marre marre ! »

HA !... j’en ai marre, en effet ! Que c’est pénible ces comptines qui te prennent la tête et qui t’empêchent, du coup de parler de ton sujet !

Revenons en donc à mon chapeau.

Sans chapeau, donc, mais avec une ombrelle pour protéger le sommet de mon crâne dont la tonsure s’est élargie ces derniers temps de manière inquiétante…

Mais une ombrelle, c’est nul ! T’as l’air ridicule, sous une ombrelle ! Et puis, si tu croises une dame…Tu soulèves ton ombrelle ?  C’a n’a pas de sens ! Tandis qu’un chapeau !

J’aurais du acheter une casquette !

« marabout, marabout, marabout, bout, bout, bout d’cigare, bout d’cigare, bout d’cigare, gare, gare, gare Perrache, gare Perrache, gare Perrache, rache, rache, rache de dents, rage de dents, rage de dents, dents, dents… »

Non, c’est insupportable !   Surtout que là, c’est vraiment vaseux, personne ne sait  que c’est la gare de la ville de Lyon, et puis alors, rache de dents… !

Ou un béret … tiens, c’est bien,  un béret, on peut le mettre dans sa poche !

Imagine : Tu entres dans une boutique, tu croises une dame : Tu soulève ton chapeau…Et tu te retrouves avec ton chapeau à la main, tu en fais quoi ? Le reposer sur ton crâne dégarni ? Mais tu t’aperçois qu’il n’y a plus de soleil et que tu n’as pas besoin de protéger ta tonsure des rayons X, donc, tu es là comme un con avec ton chapeau dans une main et ton sac à provisions dans l’autre ! Et c’est là que tu croises ton chef de service : 

« Tiens ? Bonjour, Monsieur Fauderche ! Quelle surprise ! » Et tu lui colles ton chapeau dans la main qu’il te tend ?

Tandis qu’avec un béret, tu le glisses vite fait dans une poche…

Oui, mais quelle poche ? Mettons, il fait beau, on est en été, tu n’as pas de veste. Ni d’imper… Juste un jean, le béret, il dépasse de ta poche de jean !

« Dentifrice, dentifrice, dentifrice, frice, frice, Frise à plat,a, frise à plat,a, frise à plat, plat, plat ; platonique, platonique, platonique, platonique, nik,nik, Nick Carter, Nick Carter, Nick Carter, ter, ter. » Stop !!!! C’est vraiment trop nul !

Bon, le béret, c’est presque comme un chapeau mais pas tout à fait, c’est plus pratique, ça se met dans n’importe quel sens. Pas comme une casquette ! Si tu la mets à l’envers, ta casquette, t’as l’air, soit d’un coureur cycliste, soit d’une caillera !

Tandis qu’un béret … ça n’a pas de sens, un béret.

« Terrassier, terrassier, terrassier, sier, sier, scier du bois,a,scier du bois,a, scier du bois, bois, bois, boisson chaude, boisson chaude, boisson chaude, chaude, chaude, chaudière, chaudière, chaudière, hier, hier »

Zut, ça m’énerve ! et puis quel rapport avec le chapeau, je me demande ?...Ah, oui, chats, chapeau de paille !

Bon tiens, un chapeau de paille, ça, c’est bien ! Léger, sobre, isolant bien des UV ! Pas comme un béret ! Noir, en feutre, ça tient chaud…Mais s’il pleut ?  Bon, tu pars de chez toi, il fait beau, et parfois, sur le chemin, il se met à pleuvoir ? Ben, ton chapeau de paille, il goutte en dedans ! Alors, les gouttes d’eau sur la tonsure, bonjour !

« Hyères les iles, Hyères les iles, Hyères les iles, zils, zils, z’ils accou-ourent, z’ils acourent, z’ils accourent, court, court ; courtisane, courtisane, courtisane, zane, zane, Zane d’ar-que, Zanne d’Ar-que, zanne d’arc, d’arc, d’arc »

Mais que c’est tarte, cette comptine ! Ce n’est pas croyable que j’ai pu faire chanter ça à des centaines de gamins quand j’étais moniteur de colo ! Les pauvres, ils pourraient porter plainte, et ils n’auraient pas tort !… Surtout que des générations ont dû être dégoutées des chapeaux… Et des chats !

Mais un béret, sous la pluie, qu’est-ce qu’il fait, le béret sous la pluie, hein ? Ben y se gorge d’eau, le béret, sous la pluie…Et vas fourrer un béret mouillé dans ta poche !

Bon, il ne pleut pas toujours, enfin, tout dépend ou tu habites, n’est-ce pas ? Parce que, en Bretagne… Mais  dans le sud, il y a du vent…

Sur l’pont des arts aussi, d’ailleurs :

« Si par hasard, sur l’pont des arts, tu croises le vent, le vent maraud, prudent prends garde à ton chapeau… »  (1) 

 « D’arc en ciel, ciel couvert, vermifuge, fugitif, typhoïde, identique, tic nerveux, veuve de guerre, guerre de Troie, trois p’tits chats » ………………. HAAA !

Alain ANDRE

(1) Georges Brassens : Le vent.

 

2 avril 2016

Il y en a (MAP)

Il y en a qui n'ont vraiment pas

une tête à chapeau :

Tête 1

D'autres se servent d'un chapeau

 comme camouflage ...

Chapeau !

Il y en a qui rêvent de grandeur :

Chapeau l'oiseau

Mais cela n'a qu'un temps :

Chapeaux de fête

Certaines personnes cherchent

leur chapeaux dans leur valise

alors qu'elles l'ont déjà sur la tête !

Bon, je sais déjà où est le chapeau

En été c'est plutôt :

chapeaux de pailles et céréales !

Chapeau de paille et céréales

DSCF4701

Les chapeaux savent aussi faire leur rodéo :

Chapeau mexicain

Nul besoin d'en rajouter

ni de se mettre martel en tête :

Inutile de se fendre le crâne

Salutations distinguées !

Jiminy-Cricket-vous-salue

2 avril 2016

La charlotte aux fraises (Venise)


En ce matin lumineux de juin,  je m’étais décidé à sortir dans le jardin afin de saluer les arbres bourgeonnants.
Comme un pèlerin à l’annonce des beaux jours et longtemps confiné dans cet hiver de neige, la passion des fleurs revenait de plein droit.

Je m’assis dans l’herbe er regardai autour de moi.
Tout semblait normal quand je vis  la reine d’Angleterre en personne traverser une futaie, alors que les libellules fusaient en tous sens et les hirondelles poursuivaient leur chasse interminable aux insectes invisibles en de longues boucles périlleuses.

Qu’est-ce qu’une reine d’Angleterre vient  faire dans mon jardin ?

Je dévisageai la reine affublée d’une  charlotte aux fraises  en guise de couvre chef .

On m’a dit qu’en venant ici on rigolerait bien dit la reine. J’essayai  de trouver les mots adéquats pour dire que j’étais pris au dépourvu.
Je n’avais pas prévu qu’une REINE  dépressive sur les conseils de son docteur Walrus serait affublée d’une charlotte aux fraises.

J’étais dépassé par la situation  et si j’avais eu affaire à un voyou je lui aurais donné une calotte et je serais parti en courant.

La reine s’exprimait comme si elle donnait une conférence et au début je dus faire de gros efforts de concentration. J’ai eu l’idée de lui servir un cognac puis deux, puis trois.
La charlotte aux fraises commençait  à pencher comme la tour de Pise alors que le métabolisme de la Reine tentait en vain d’éliminer les vapeurs d’alcool .

Ça frisait la profanation ! On aurait dit une chaude lapine qui courait dans tous les sens.
Je suis allé chercher une piqûre hypodermique afin de la planter dans son arrière train.

Elle tourna immédiatement de l’œil et la charlotte aux fraise atterrit sur mes chaussures vernies.

J’étais  jusqu’alors un gentleman ordinaire, sans éclat, la photo que je pris ce jour là donna à ma vie une trajectoire unique.

2 avril 2016

Chapeau ! (Marco Québec)


Dis maman
Qu’est-ce qu’elle a sur la tête
La reine Elizabeth
Un gâteau ou un chapeau
 
Reste poli mon garçon
Et ne t’occupe pas du chapeau de la voisine
 
Dis maman
Au sujet de la voisine justement
Mes amis disent
Qu’elle travaille du chapeau
 
Ne répète jamais cela mon garçon
Sinon tu devras avaler ton chapeau
Et aller t’excuser
 
Mais maman
Je n’ai rien fait
Pourquoi je porterais
Le chapeau
 
Rappelle-toi mon garçon
Ce que dit ton papa
Que celui à qui le chapeau va
Le porte
 
Mais dis-moi plutôt
Comment s’est déroulé
Ton match de hockey
 
Ah oui ! La partie a démarré
Sur les chapeaux de roues
Et j’ai fait un tour du chapeau
 
Voilà qui est très bien mon garçon
Je suis fière de toi
Et je te tire mon chapeau
 

En complément: Si le chapeau te fait, une chanson de Daniel Guérard, chanteur québécois dans les années 1960

2 avril 2016

Ten Shillings six Pence (Walrus)

 

... soit une demi guinée, c'est le prix du modèle de chapeau que porte le Chapelier fou dans Alice au pays des merveilles.

Je parle du livre de Lewis Carroll et des dessins de John Tenniel, bien sûr, pas de Walt Disney ni de Johnny Depp.

De toute manière, pour ce qui est de travailler du chapeau, nous avons tout ce qu'il faut chez nous. J'en connais même une de folle qui peut remplir les trois rôles de la "tea party":

 

Alice devant son thé

c03

 

Le chapelier fou

c02

 

 

Le lièvre de mars

chapeau02

 

Nous avons également Elvis Pompilio qui, pour parfaire l'illusion, déménage régulièrement sa boutique.

pompilio

 

 

Au fait, savez-vous d'où vient cette association fréquente entre les chapeliers et la folie ?

Simplement parce que les poils arrachés à la peau des animaux (lapins, agneaux, castor) étaient traités par des sels de mercure pour en faciliter le feutrage. Beaucoup de chapeliers présentaient donc les symptômes de l'empoisonnement au mercure : pertes de mémoire, insomnie, fatigue, délire.

Qu'est-ce qu'on dit à tonton Walrus ?

Chapeau !

2 avril 2016

Une tête à chapeau (Laura)

J'ai toujours connu ma grand-mère coiffée et maquillée surtout pour sortir et ce jusqu'à quelques semaines avant sa mort vers 90 ans. Elle portait aussi souvent un chapeau. Dans la ville de l'Est où nous vivions, s'habiller comme elle de couleurs vives  avec un chapeau  distinguait- voire dérangeait- plus que dans certaines plus grandes villes dans d'autres coins que j'ai connues par la suite. C'est peut-être grâce à elle ou par opposition  à mes peu ouverts concitoyens que j'ai pris l'habitude de mettre des chapeaux et de m'habiller avec des couleurs vives. Ma grand-mère me disait que j'avais une "tête à chapeau" et personne ne m'a jamais dit le contraire. Si je n'ai pas  teint mes cheveux comme ma grand-mère et bien que je ne maquille guère, j'ai mis ma féminité dans des bijoux plutôt voyants et souvent colorés aussi. J'aime coordonner ou opposer les coloris entre mes vêtements, mes chapeaux et mes bijoux. J'avoue aller parfois vers le total look en nuances de roses ou verts par exemplaire, ma couleur préférée étant l'orange. Même dans la grande ville où je vis, on me regarde parfois de travers et à ce moment là, je pense à ma grand-mère avec sa veste et son chapeau bleu pervenche et je me dis: Tiens toi droite, souris et marche.
 
2 avril 2016

CHAPEAU ! (Lorraine)

 

            J’ai vu tantôt un de ces chapeaux chers au poète Paul Géraldy (1885 – 1983) qui, en connaisseur, les qualifiait de « grands chapeaux qui font les yeux plus noirs, les joues plus roses et qui cachent si bien les fronts ! ».

            Il avait, celui-là, des allures de bonze, un air si comiquement incliné et dévot à la fois  qu’en sa vitrine il évoquait à lui tout seul l’antique Chine.  Le voyez-vous, mauve et noir, mystérieux, parfumé, guettant la femme aux blonds cheveux , la petite tête qui lui prêtera sa vie, ses secrets, ses rendez-vous ?

            Qui coiffera-t-il de son ombre arrondie en coupe, à quel visage donnera-t-il un teint alangui et des lèvres tendres ? Il parera celle pour qui il est né ; on le verra au vernissage, il prendra le thé, s’attardera dans les salons, acceptera discrètement une invitation galante et s’ennuiera le lendemain, de 2 à 5 heures sur le guéridon d’une antichambre. Et il oubliera les mots d’amour, tout bonnement, parce qu’il n’est qu’un petit chapeau frivole, sans plus. 

             Ce temps-là s’est envolé, même si les chapeaux font quelquefois une offensive qui a son petit succès une saison. Puis ils retournent, penauds, dans leur armoire, où on les oublie définitivement.

 

2 avril 2016

Participation de Fairywen

Le chapeau du magicien

 

Tout le monde connaît le chapeau du magicien, celui d’où sortent colombes, lapins et autres foulards. Et si les enfants ouvrent de grands yeux émerveillés, les adultes, eux, étouffent un sourire attendri, car ils savent que tout ceci n’est qu’illusion, que le magicien n’est en réalité qu’un prestidigitateur, un illusionniste qui nous embrouille pour mieux nous détourner des « trucs » de ses tours – pour notre plus grand plaisir.

Bon.

Désolée de vous dire ça, mais une fois de plus, les adultes se trompent…

Car le chapeau du magicien est bel et bien magique, il n’a pas de double fond, pas de liaison cachée avec la table en dessous – laquelle n’a pas de trou communiquant avec le chapeau –, rien de tout cela. C’est juste un vrai chapeau magique, un chapeau que les magiciens reçoivent lorsqu’ils ont fini leur initiation et qu’ils obtiennent le droit de se faire passer pour des illusionnistes aux yeux des humains, qui, pour la plupart trouvent confortable de ne pas croire en la magie.

Mais les enfants, eux, savent, et un petit nombre d’entre eux n’oublie pas en grandissant que la magie est bien réelle, et que le chapeau du magicien n’a ni double fond ni ouverture en contact avec un trou dans la table sur lequel il est posé…

Défi 396 du samedi 26 mars 2016

 

 

 

2 avril 2016

Chap' au hasard pour une jolie rousse (Cavalier)

« Alors là Cavalier, pour une fois, Chapeau ! »

Je vais vous conter l’histoire d’un tableau que j'ai réalisé.

Pour vaincre ma solitude, je me suis inscrit à un atelier de loisir créatif, vous savez de ceux que l’on trouve dans les centres culturels de nos jolies villes...

Suite au cours sur le pastel sec que j'ai suivi, avec le groupe de l’atelier, et aux conseils avisés de KatyL, que je remercie - en passant -, j'ai travaillé un soir sur  le pastel gras. Donc ce "dessin" (?) est une première pour moi. Et pour l'utilisation d'un Canson couleur, aussi.

Depuis, des questions existentielles sur le hasard, parfois heureux ou malheureux, en création, m’assaillent, le jour comme la nuit.

Chapeau ! Comment 200 milliards de neurones peuvent-ils dessiner un visage aussi beau ? (Désolé mais c'est pas moi, ce sont mes neurones, je dis bien, sinon voyez avec mes parents, Pierre et Lucette, pour vous plaindre – oui, Cavalier, ce n’est qu’un pseudo, voyez-vous...  LOL). Sans gommer ne serait-ce qu'une seule fois ? De la chance me direz-vous. Due au hasard ? Oui, en fait je le pense. Le hasard fait bien les choses, souvent, c'est bien connu.


Mais revenons, si vous le voulez bien, aux prémices de notre histoire. L’atelier ce soir-là misa tout sur un travail en binôme. Donc, il me fallait un modèle et,... Le hasard des mises en binôme fit qu’une très jolie femme, que je ne voyais, ne reluquais, qu’au fin fond de la pièce de l’atelier habituellement, se retrouva avec moi. Et moi avec Elle. J’en bafouillais fort des pastels.

Elle, Leila, oui Leila, brossa mon portrait, que je ne vous montre, et moi je commençais à lui brosser le sien. Puis, Elle mit un joli chapeau, se plaça de profil, prit la pose, et ce fût à tomber !

Le hasard se remit à l’œuvre, vous savez que je ne suis pas très doué en dessin, mes traits sont grossiers, ma main, gauche, et la droite ne vaut pas mieux...

Voyez donc ici mon avant-dernier dessin :                       

IMG-0724-b
Pierre-Luc ; Pastel sec

Oui, je sais le chapeau est un peu raté, mais bon...

Mais, oui, le hasard frappa et j’en fus ébaudi. L’amour sonnait à la porte, exacerbant, sensibilisant, mes yeux et mes mains, entre autres, et j'en passe. Super pratique pour poser palette... mais bon...

Je vous passerais bien aussi sous silence les détails de ma réalisation technique, mais vus les commentaires assez laconiquement un peu salés, postés au dernier défi, ici, je ne vous ménagerai... non mais...

Le pastel gras une fois mis j'ai voulu éclaircir un peu le visage que je trouvais trop sombre (satanés neurones, bandes d'incapables). J'ai pris mon cutter - un coupeur en canadien français - et j'ai gratté de la craie pastel sec blanche que j'ai mise dessus. En soufflant, et tassant tout, tout doux. Sur le gras. Beuh. Je vais quand même pas lui mettre du fard. Ou de la poudre aux joues à la belle. HELP !?? Les zartistes pros du pastel gras ??? Enfin... bon...


La séance s’acheva. A 21 heures pétantes, on rangeait nos cartons. Oui, on ne vient avec des valises...

Sur un coin de table, je griffonnais rapidement un petit poème, que je lui glissais subrepticement (dur à écrire, ça), en sortant.

Ebahie, le lisant, tout en marchant, Elle me suivit vers nos voitures. Je montais dans la mienne, entendant des voix fortes, un genre d’altercation, une sorte d’exclamation en fait.

Un grand escogriffe brun, de velours, un gorille, une armoire à glace, criant haut, et comme s ‘éventant avec mon poème, me montra son poing.

Chapeau les couples d’aujourd’hui. Ha, 1968 ! Bon...

Agoni, à fond la caisse, je rentrais chez moi, par de nombreux raccourcis, me retournant un peu de temps à autre, à peine...

Allez savoir pourquoi, je ne suis jamais retourné aux cours, la flemme de suivre des cours du soir, sans doute.

Mais, je vais vous lire quand même mon petit poème :

 

Leila, Hespéride blues

Moi je t’enlèverai un jour en ton pays
Toi mon tendre soleil, ma douce Leila
Connais-tu mon royaume aux citronniers trahis
Qui pleurent ton absence aux larmes à cappella ?

Aux orangers dorés, aux lauriers élancés
Aux myrtes amadoués. C’est là que tu viendras
Contre moi te blottir et m’aimer... enlacés
Sous les colonnes d’or, les statues cathedra

Mon jardin d’Hespéride où l’immortalité
Gloire de notre amour et sa virginité
Nous feront un manteau hors nos soleils brûlants
Une couche fleurie sous nos corps déferlants
 

leila
Pierre-Luc ; Leila, pastels gras

2 avril 2016

Participation d'Emma

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Le défi du samedi
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