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Le défi du samedi
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21 février 2015

Participation de JAK

ja01

Le Paradis, que ne m’a-t-il pas fait rêver ??? Dans mon enfance un chemin pentu, pas loin de la ville y menait péniblement. Tous les Jeudis,  avec les copains, filles et garçons,  nous nous y accédions  pour découvrir, on ne  savait trop quoi.

Chaque fois c’était la même  sensation d’une expédition  vers l’inconnu. En bordure du chemin pierreux,  des arbres aux ramures excentriques nous lorgnaient  nous tendant  leurs bras tortueux. Nous en  cherchions un  accessible, pour l’escalader, et,  de sa cime découvrir la cité qui s’agitait à nos pieds, refaisant, du haut de cette citadelle, un monde, et celui-ci alors, nous appartenait.

Il y avait aussi à quelques pas,   un immense comble, un abime,  broussailleux que  les ronces avaient capté  et transformé en   un  royaume sinistre. L’enfer ?  Nous imaginions l’antre de quelque Diable-Sorcier, mais au grand jamais nous ne l’aurions exploré pédibus. Seuls nos yeux s’y activaient et  le scrutaient, sans cependant y  déceler la moindre  trace de l’autochtone sorti de notre imaginaire… le mystère demeurait entier…

Les anciens certifiaient     que le soir venu il s’y tramait des choses étranges… Une Dame blanche y rodait…. Mais notre courage émérite ne nous permettait pas d’aller en vérifier la véracité aux heures tardives. Nous avions, devant  cette énigme  menaçante,  une curiosité bien velléitaire. 

Je n’ai jamais su pourquoi cette grimpette se   nommait  rue du Paradis, mais pour nous c’était l’ouverture vers la porte d’un  éden imaginaire qui nous captivait  et concrétisaient nos angoisses de pré adolescents.

Et nous étions heureux d’être tous ensemble. N’était-ce pas là, le plus beau des Paradis.

 

 

Puis l’âge venant, j’ai pensé que le paradis, paradigme éternel de la soif de bonheur, n’existait pas. Trop de souffrances semblaient l’interdire.

Alors,  je n’ai pas cherché à savoir si il existe, je me suis contentée de savourez chaque moment.

Telle est a été et demeure ma  conception, et je cultive toujours, peut-être naïvement,  quelques coins paradisiaques,

 

Finalement,

Brin de  Paradis,  ou embuche    embarquée  sur les  rives du Styx,  à chacun son choix.

 

 

Le Paradis l'ami Georges l'a si bien chanté

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21 février 2015

oxygène (par joye)

 

 Si t’es un homme

Ou même tout comme

Tu marches sur la terre

Tant qu’à faire

Et tu erres

Dans le planisphère

Pour trouver de l’air

Ou même un petit peu d’oxygène

 

Comme dans un paradis brisé

Tout comme un paradis brisé

 

Si t’es une femme

Amalgame :

Hey nana, tu es infâme

On te met tout le blâme

Et pour mieux péter le drame

Tu bosses et puis tu rames

En faisant toutes tes gammes

Pour juste un petit peu d’oxygène

 

C'est comme un paradis brisé

Tout comme un paradis brisé

 

Et puis enfant ou bestiole

La vie n’est pas plus drôle

Abattoir ou viol

En buvant du pétrole

Si tu chopes la rubéole

Tu crèv'ras comme un rag-doll

Et sans un petit peu d’oxygène…

 

Comme un paradis brisé

Ce maudit paradis brisé

 

Alors, Dieu es-tu là

Sous ta stupide pergola ?

Mon dieu ne vois-tu pas

Qu’on est déjà raplapla

Pour une histoire de gaga

Et un jardin loin de ça...

Car il te manquait de l’oxygène

 

Comme dans un paradis brisé

Tout comme un paradis brisé

Parce que ton paradis brisé

N’est plus là pour te catéchiser

 

Juste un petit peu d'oxygène

 

21 février 2015

Eclats du paradis (Joe Krapov)

DDS 338 Eclats du Paradis


S'il faut montrer, ce samedi,

Quelques fragments de paradis,
Tant pis si ça paraît étrange :
Voici comment je vois les anges !

D 96 09 23 Saint-Pol de Léon - Défilé - Danseurs volants 2


Moi, je n'en fais pas un mystère

Mon paradis est sur la Terre !
Un bord de mer en Finistère
Et la Bretagne est Univers !

D 96 09 04 Coucher de soleil à Plouescat


Ceux qui rêvent jusqu'à plus soif

D'un séjour de paix éternelle
Grand bien leur fasse !

D 96 09 28 Saint-Pol de Léon - Petits sauniers de Guérande


Désolé si ça les décoiffe :

Je préfère à ça les dentelles,
Les sourires et le temps qui passe...

D 96 09 31 Saint-Pol de Léon - Contrejour de coiffe fouesnantaise


...Sans que l'on ait à regretter

La longueur de l'éternité !

D 96 09 02 Coucher de soleil à Plouescat

 

Photos prises à Plouescat et Saint-Pol-de-Léon (Finistère) en juillet 1996

21 février 2015

Des morceaux de paradis par bongopinot

 

Je pense que le paradis n'est pas sur terre

Mais des morceaux y tombent sans bruit

Nous offrant ainsi un peu de son mystère

Doux comme du velour et sucré comme un fruit

 

Le paradis n’est sûrement pas sur terre,

Mais tous ces petits bouts débarqués m'ont éblouie

Ils consolent et apaisent nos mauvaises heures

Descendus doucement d’un ciel d’étoiles bleu nuit

 

Partout des petits jardins de bonheur

Qui se seraient simplement échoué et invité

Mais qu'il faudra parfois chercher des heures

Pour profiter de cette olympe amenuisé

 

Déposé sur terre pour nous donner un peu de joie

Que l’on partage tout au long de notre vie

Pour nous permettre de supporter les jours froids

Les peines, les malheurs et la maladie

 

Ils sont dans ce champ de belles marguerites

Et dans toutes ces choses que l’on aime

Ils sont dans nos plaisirs et nos fêtes

Ils sont partout et également en nous-même

 

 Et même si le paradis entier n’est pas ici

On peut bien si on veut s’en construire un

Et le garder dans nos maisons bien à l’abri

On peut si on le souhaite chacun avoir le sien

 

 Voilà je m’en vais construire mon paradis

Pour y mettre tous mes petits moments de bonheur

Pour supporter un peu mieux mon destin étourdi

Ne vous moquez pas au risque de briser mon cœur

 

21 février 2015

Participation de Nhand

QUELQUE CHOSE DU PARADIS

 

 

Le paradis n'est pas ici...
Le ciel se moque de la terre
Et quand il nous tombe dessus,
C'est pour nous hurler sa colère.

Le paradis n'est pas ici...
Le ciel ne pense qu'à sa pomme
Et quand il nous crache dessus,
Ce n'est pas pour être économe.

Moi, je ramasse les pépins
Qu'il égare au pied des sapins,
Puis, je les plante et les arrose
Pour qu'ils me donnent quelque chose
Du paradis ;
Je vous le dis,
C'est ainsi – ne lui en déplaise –
Qu'au lieu d'enrichir le malaise,
En attendant les grands honneurs,
Je cueille des petits bonheurs
Sous les nuages
Et leurs outrages.

Le paradis n'est pas ici,
Mais il est un peu là quand même,
Entre le chagrin, le souci,
La mitraille et le chrysanthème...
Le reconnaîtrez-vous aussi ?

 

 

LOGO NH-PF

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21 février 2015

DES MORCEAUX DE PARADIS (Lorraine)

         Des morceaux de paradis émaillent la prairie, Jules Renard les a vus et, en voulant les rassembler pour en tisser une belle nappe miroitante et lisse, il s’est rendu à  l’évidence : jamais il ne reconstituerait le paradis initial, il manque des morceaux, il n’y a sur la terre qu’un paradis brisé.

         Depuis, pénétrée de cette découverte, je tente de m’y conformer. Je longe la rivière au soleil et je fuis l’ombre, je bondis sur les petits nuages d’azur et fais volte-face quand veut m’emporter l’orage ricanant ; je parle à mon chat et je le caresse quand il s’approche éperdu, au sortir d’un cauchemar félin. Son ronron est un minuscule bris de bonheur mais je le reçois comme une grâce.

         Je dénombre chaque jour une brisure de paradis, je l’attache à ma boutonnière et il m’aide à vivre.

         Je ne retrouverai plus le paradis de mes vingt ans. Mais je sauve précieusement ( si précieusement !) les miettes de paradis brisé quand le hasard m’en fait cadeau : une petite main d’enfant dans la mienne, une vieille romance lancée aux passants par l’orgue usé de Barbarie, un sourire qui rencontre le mien, l’espoir d’une visite. Et la certitude que chacun de nous avons notre petit coin de paradis quotidien si tout simplement nous réapprenons à « voir » ce que est vraiment beau et à « entendre » le chuchotis des arbres et le chuchotis du cœur.

 

21 février 2015

Participation de Venise

TU VOIS !!

                               Des milliers d’étourneaux ricanent toujours dans les sorbiers.

                               Et  dans la lumière ambrée du crépuscule

                               Tout est encore possible.

                               Les dunes roses jouent du dos.

                               Comme un troupeau de baleine

                               AL ORS Quoi ?

                               Perd u le paradis ?

                               Qu’importe ce qu’on a perdu.

                               Puisque mon cœur n’a point gelé.

                               Je vous écris du fauteuil du salon, les doigts poissés de miel.

                               Les journées se brisent comme un miroir dont les éclats paradisiaques dégringolent

                               Avec un tintement sourd.

Une vie , ma vie , ta vie ,,un instant, la plénitude ,l’éternité la félicité s’agenouillent

Au pied d’Adam et Ève.

Et  la lune en profite et pointe son nez avec  son bonnet de  travers 

Le paradis est une expérience  intime, les yeux couchés dedans.

Nous aurons  vu du monde  que la pierre qui le brise.

Noud aurons entendu du monde que le psaume du grillon, ce chant mal assuré qui annonce la fin de notre place dans le jardin.

Nous ne savions pas que nous étions tombés dans la vie comme des gouteurs de confitures.

 

21 février 2015

Participation de Krystel

 

kr01

14 février 2015

Défi #338

Le paradis n'est pas sur terre,

mais il y en a des morceaux.

Il y a  sur la terre un paradis brisé.

Jules Renard-Journal -

Coeur puzzle

Dites nous ce que vous en pensez  

à samedidefi@gmail.com

A tout bientôt !

 

14 février 2015

Ont rencontré Anakin Skywalker et son chien Tolstoï

14 février 2015

C'est robot pour être vrai ! (Joe Krapov)

Mélanger l’us de Millet et la coutume de Millau qui consiste à jeter du haut du viaduc les moutons trouvés sous le lit de la bergère ;

2015 02 12 Jean-François_Millet_fiadeira dark vador


Confondre, sans déférence, séquelle, séquence, fréquence, Fasquelle, préférence et prequel sans voir que la saga rend le lecteur gaga ;

Traduire par « La guerre des étoiles » ce qui était outre-Atlantique « Les guerres de l’étoile » mais de l’Etoile à la Concorde le vieil orchestre à mille cordes ne joue qu’au temps des Champs-Elisez-moi ;

2015 02 12 Jean-François_Millet R2D2


Mettre la charrue avant les bœufs, crier « Houe Houe » comme un fantôme ;

2015 02 12 l'homme à la houe


Se désoler : le Champagne n’est pas pour tout le monde, il y a la dream team et le couple plus souple qui trime sous sa coupe, et l’envol des soucoupes préfigure le crime ;

DDS 338 102038104_o


Lancer l’alarme : Marre de ces armes ! Arrêtez votre cinéma ! Cessez vos guerres !

Rêver à l’heure de l’Angelus qu’un ange vienne sonner les cloches de ces « élus ».

2015 02 12 Angélus de Millet réduit

 

14 février 2015

oui et non, le film (par joye)

14 février 2015

La Théorie du Chaos (Fairywen)

La Théorie du Chaos.

Le Tisseur se raidit en regardant l’image qui se dessinait sur sa toile. C’était impossible, juste impossible… Il ne pouvait y avoir deux choses aussi contradictoires dans la même toile… D’un côté, un paysan derrière son cheval, en train de labourer son champ. À côté de lui, un soldat de l’Empire Galactique, et dans le ciel, des vaisseaux spatiaux ! C’était du grand n’importe quoi. Les Mondes ne devaient pas se mélanger. C’était interdit. Dangereux.

Comment cela avait-il pu se produire ? Il était un Tisseur expérimenté, qui créait des Mondes depuis des décennies. Oh, bien sûr, au début, il avait fait quelques petites erreurs, comme tout le monde. Rien de dramatique. Il avait toujours réussi à les rattraper. Mais là… Mélanger des Mondes, même un débutant ne le faisait pas ! Alors un Tisseur de son niveau…

Furieux, le Tisseur s’approcha de la toile et l’examina attentivement durant de longues minutes. Et il finit par voir. Un tout tout petit minuscule accroc, fait par l’aile d’un papillon qui passait par là… Un accroc qui avait mélangé deux Mondes en création, un petit rien qui pouvait aboutir à une destruction apocalyptique.

Le Tisseur s’empressa de saisir ses instruments pour réparer la déchirure. Le laboureur continua à labourer tranquillement son champ. Le soldat et les vaisseaux retournèrent livrer leur guerre impériale. Le Tisseur contempla un instant ses œuvres, satisfait du travail accompli. Puis il saisit doucement le papillon entre ses mains et le relâcha par la fenêtre, qu’il referma ensuite soigneusement. Certes il faisait beau dehors et l’air printanier transportait des fragrances délicieuses, mais pas au point de risquer la mort d’un Monde, tant il est vrai que le battement d’une aile de papillon dans un point de l’Univers peut déclencher l’apocalypse à l’autre bout des Mondes…

Illustration défi 337 du samedi 7 février 2015

14 février 2015

Participation de Venise

FAIS marcher les bestiaux maintenant.


Ta machine est -elle faite pour fabriquer des DIEUX ?
De tous tes yeux de fil de fer regarde au moins si tu peux sans gène pointer ton    arme  sans  honte sur moi.
 Regarde  plutôt la glaise et l'argile .
 PAUVRES HUMAINS , pauvres prolétaires , cerfs et esclaves à la fois d'un temps qui vous ronge jusqu'à l'os.
 Crois tu que je travaille et que cela soit une honteuse inégalité ?

Ne vois -tu pas tes nippes et tes haillons de misère  qui suintent ta sueur .
 Et toi dont ton espérance de vie dépend de la résistance de tes boulons .
Je préfère et de loin  me rapprocher des singes .
Encore ton échelle DANTESQUE !!!
ta vie est famélique , sale , maladive et haillonneuse .

Et toi la tienne est quasi cadavérique  vide et stérile , sans microbe et sans enfant .
Le damné de la robotique qui ne peut connaître la mort puisqu’il ne l'a pas vécue .
Je sais , je suis immortel et je suis venu te donner des ordres .
Un paysan passe , le regard hébété .
Tu n'es point notre ange gardien. ?
Quelle régression ce progrès .

14 février 2015

Tu sillonnes ton âme (petitmoulin)


Tu sillonnes ton âme
Comme le soc sa terre
Tu laboures ton passé
Pour enfouir ce qu'il faut
De tes larmes
Sans te dessaisir
Du soleil des blés mûrs
Le vaste champ
De tes métamorphoses
S'étend derrière toi
Tandis que le futur
Fourbit ses armes
Tu retournes la terre
Pour tes suivants.

14 février 2015

Tolstoï, sous le joug de Palpatine (Krystel)


David Hamilton  alias Wintersixfour, photographe, peintre écossais s’adonne à son art avec talent, dans la reproduction de grandes peintures; en geek passionné de la saga Star Wars il a l’audace du mélange des genres, de son imaginaire créatif de nouvelles compositions voient le jour, comme ce tableau, d’Ilya Repine, représentant Léon Tolstoï aux labours sous le regard d’un Clonetrooper.

Probablement, il se trouvera des intellectuels bien pensants, qui à défaut d’avoir la fibre artistique auront la critique loggorhéique!
Les férus de la série Star Wars apprécieront, à sa juste valeur, cette pépite de l’expression de l’art moderne et contemporain.

Cette rencontre improbable, entre ces deux univers fondamentalement aux antipodes, suscite la réflexion de l’opposition permanente, entre deux notions: la guerre et la paix, l’oppresseur et l’opprimé.
L’opprimé, personnalisé par ce vieillard souffreteux et gauche, qui péniblement mène son attelage sous la férule du Clonetrooper, sbire de l’oppresseur, bras armé des Forces Impériales Terrestres; à travers le soldat plane l’ombre malfaisante de l’Empereur Palpatine, le seigneur noir des Sith, incarnation du mal!

Pour flatter son ego de dimension impériale, le dirigeant despotique, constitue un cercle des Artistes à Moscou, dans l’expectative de se délecter d’oeuvres à sa gloire; s’entourant de l’élite représentative de l’art de la peinture, de la sculpture et de la littérature; intéressé au plus haut point par la phraséologie de l’écrivain Léon Tolstoï, il le sollicite et lui adjoint la transcription de ses mémoires.

Pour ne pas transgresser ses propres règles de conduite, et rester vertueux, Tolstoï brocarde l’ouvrage; Palpatine en conçoit une rage terrible, il le chasse du cercle et le fait embastiller dans son domaine campagnard, à Iasnaïa Poliana, où il le contraint au servage sur ses propres terres.
Tolstoï, réduit à l’esclavage, alors qu’il prônait, la libération de l’individu de l’esclavage physique, mais, aussi mental...
Étrange et obscur; comme cette vision télépathique du Jedi Yoda, s’étiolant dans son repère du marécage de Dagobah, qui lui souffle avec force:
«Libre, pour vivre, du côté obscur, être, tu ne dois pas...»
Cette période de captivité, d’épreuves physiques et psychologiques, inspireront à Léon Tolstoï son oeuvre littéraire La Guerre et la Paix.

14 février 2015

Guerre et paix (Emma)

- Qu'en penses-tu, vieil homme ? N'est-ce pas toujours la même chanson*, depuis la guerre du feu jusqu'à celle des étoiles, guerre et paix, guerre et paix, guerre et paix…

- Fiche nous la paix, bestiole, dit le cheval. (Celui de tête, qui avait appris l'Anglais à Sébastopol)

_____________

* si je puis me permettre un avis personnel :

celle que j'préfère, c'est celle-ci https://www.youtube.com/watch?v=l2F5qaHzkj0

14 février 2015

T'es à la bourre (Vegas sur sarthe)

Le champ du Mathieu, c'est un putain d'champ en dévers... tout l'monde le sait au village mais c'était ça ou mettre mes bourrins à la retraite et moi avec; alors j'ai accepté le marché.
Le pire c'est pas le dévers, c'est cet espèce d'épouvantail en fer blanc qui gueule toujours la même chose à chaque passage: »T'es à la bourre... 38ème rang... T'es à la bourre ».
Parait qu'il a été programmé pour ça et qu'y sait rien faire d'autre que compter les sillons.
D'abord cheu nous on dit pas « à labour » mais « au labour ».
Et pis y f'rait mieux de m'donner un coup d'main plutôt que d'rabacher comme un berlaudiau.
Y sait même pas qu'un “petit journal” cheu nous ça fait trente quatre ares et qu'on laboure jamais plus d'un p'tiot journal par jour, sinon ça s'rait plus un p'tiot journal, vindiou!
.
Y z'ont dit à la télé qu'y z'allaient rester là tant qu'on aurait la Menace... une sacrée embrouille qui menacerait nos terres, rapport à tous ces évènements qu'on nous cache.
Le père Martenot dit que c'est souvent comme ça avec les Menaces... faut pas tout dire sinon ça fait moins menace et on y croit pas.
On a rien pigé à leur politique agricole, à leurs petites et leurs grosses commissions, enfin toutes ces cagades qu'y font dans leur sénat galactique.
Moi, tout c'que j'sais - comme on dit cheu nous - c'est « qu'avant la Bonne-Dame de septembre, tu laboures quand tu veux mais après la Bonne-Dame c'est quand tu peux ».
J'lui ai parlé d'la Bonne-dame au clown blanc... mais ça imprimait pas.
J'l'appelle mon clown blanc mais à la télé y disent clône blanc.
Parait qu'y z'ont cessé d'faire la guerre dans les étoiles pour rev'nir nous protéger; vindiou c'était pas la peine.
Cheu nous, un beusenot qu'est pas capable d'atteler deux percherons, c'est pas de l'aide, d'ailleurs le Copain et l'Petrus y s'foutent pas mal de lui.
.
Sûr qu'y a pas besoin d'un gros coup d'sabot pour l'esquinter, l'épouvantail en fer blanc.
Quand j'dis épouvantail... ça fait bien rigoler les corneilles !
A la prochaine rabasse, y s'ra tellement gaugé qu'y pourrait bien rouiller sur place.
Pourtant y'a aucun défaut dans ce tas d'ferraille, pas l'moindre p'tit trou où j'pourrais balancer un gatte-cul, histoire de voir s'il est programmé pour la danse de saint-Guy.
Parait qu'un clown blanc c'est très chatouilleux, c'est sophisquité et ça s'enrhume pour un rien.
Sa sulfateuse a pas dû servir beaucoup... y'a pas la moindre trace de bouillie bordelaise dessus.
.
C'matin à la télé y z'ont décrété le niveau Deux !
J'savais même pas qu'on était tantôt au niveau Un.
Alors au d'ssus des champs, y nous z'ont lâché comme des cerf-volants qu'y z'appellent des drôles ou des drones, mais ça fait moins rigoler les corneilles, vindiou!
Ca sert à rien à part amuser les p'tiots et les p'tiotes... faut pas d'mander c'que tous les morveux vont vouloir pour leur Noël.
En tout cas avec le Copain à la charrue, le Petrus à la herse et moi entre les deux, on attendra pas leur menace pour retourner la parcelle avant les semailles.
.
Hier j'ai surpris mon clown blanc dans la grange, cheurté sur la paille, à chouiner comme un gamin, que ça m'en a filé l'virot... ou alors c'est l'bruit qu'ça fait quand y rechargent leurs batteries, va savoir? On sait même pas si y font chabrot après la soupe.
.
T'es à la bourre... 39ème rang... T'es à la bourre”.Oui je sais, je sais!
V'la t'y pas qu'au père Martenot, y z'y ont refilé une clowne blanche que c'est pas une denrée non plus.
Il avait espéré qu'elle servirait au moins à la maison mais elle est pas plus programmée pour plumer les patates que pour la polissonnerie.
Comme y commençait à l'embistrouiller un peu, y s'est pris un d'ces coups d'jus, pire que çui des clôtures à vaches!!
Ca lui a calmé l'Jesus et depuis, y dit comme ça qu'la menace c'est elle et pas aut' chose!
J'lui ai répondu qu'elle avait surement débranché son sexe à pile mais ça l'a pas fait rigoler.
N'empêche! Pourvu qu'y s'reproduisent pas...
14 février 2015

Participation de JAK

ja01

14 février 2015

Briant et Colporteur (bongopinot)

 

bo01


C’est une époque où on travaille avec des chevaux
Et avec eux tu laboures ton champ en bon paysan
Tu es fatigué par tous ces nombreux travaux
Et ton esprit vagabonde, nonchalant

Tu imagines tel Jules Verne un drôle de futur
Tu souris imaginant des monstres volants
Des machines bizarres allant à vive allure
Et des hommes en habit et casque blanc

Tu passes pour un fou au mieux pour un extravagant
Mais ces pensées t’aident à donner toujours plus
Du matin au soir tu continues ton travail arasant
Et quand les nuits, l’insomnie du lit te poussent

Tu peins ta vie mélangée avec un peu d’imaginaire
Sur une même toile ce qui te vaut des moqueries
Mais un jour quelqu’un comprendra ces toiles ces croquis
Et tu continues en laissant de coté ses gens réfractaires

 Avec tes pieds sur ta terre et la tête dans les nuages
Tu imagines un monde où tout va à cent à l’heure
Vingt mille lieues dans les airs, de la terre à la lune si sage
Tout en suivant tes chevaux Briant et Colporteur.

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