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14 septembre 2013

Participation de Prudence Petitpas

Alors tous les arbres frémissent
Le grand véréfour qui porte le nid
Retient son souffle ;
Se referment les tapinoufles
Et les ronils à pois bleux s’évanouissent…

Alors tous les arbres se hissent
Les petits juvénours  expriment
Leur envie sauvage de grandir ;
Et la course à la hauteur
N’a de champion que la grandeur…

Alors certains arbres sans malice
Abandonnent  l’ascension au zénith
Et penchent la tête sur le côté ;
Ainsi s’envolent les espoirs de conquête
Et les piafons à queue verte, disparaissent…

Alors les grands arbres réagissent
Le grand triomphamour est en marche
Ils aident un à un les plus petits
A porter haut, leurs atours…
Au dessus d’eux,
Tous  les moineaux se réunissent…


Mais ce grand vent qui tourne, tourne
Décide de faire tout capoter
Et tous les nids sont tombés
Ainsi se clôt le sprint au sommet ;
Et dans les fourrés,
Les pies jacassent, jacassent…
A se fendre le nez ….

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14 septembre 2013

Ballade sous un arbre (Minuitdixhuit)

 

 

Alors tous les arbres frémissent,

le grand véréfour qui porte le nid

retient son souffle ;

se referment les tapinoufles

et les ronils à pois bleus s'évanouissent.     

L’empendulé à sa cravate,

serré, s’est arrêté de brimbaler ;

les dames-oiselles, de leurs spartiates

empoignées, portent des heurts pour l’ébranler.

Alors seulement il bave la liqueur poisseuse.

D’ores

et déjà, les calandrelles turlutent, joyeteuses,

en extripant les Mandragores.

14 septembre 2013

Participation de Sebarjo

Alors tous les arbres frémissent,
le grand véréfour qui porte le nid
retient son souffle ;
se referment les tapinoufles
et les ronils à pois bleus s'évanouissent.

Les prunels de leurs battements d'ailes
Égaient les haisselles et les taillissons,
Virevoletant de mauviettes en luzerons.
Et sous les fougerolles, les chanterelles
Ocrent harmonieusement l'humus tapi
De la forêt, reposant comme à l'an gui.

Y glissent les vipeuvres discrètes
Rampant après les crapouilles vertes
Qui cocassent à tue-tête
Leurs mélopées inertes.

Les chevrolets batifolent avec des bichons
Tandis que des sangliers-lions
Déviolinent l'automne
Aux couleurs autochtones.

Les hirondiaux laissent là ce décor,
S'emplanant pour quitter le nord
Et rejoindre le beau Sphore,
La Corne d'or ou les açores.
Mais comme ils ont tort
De délaisser alors un tel trésor !

Car ce lieu fantasmagique c'est mon reinaume :
Mes bosses et landes brétiliennes,
Les mystères que chiffrent mon génome
La sève qui roucoule dans mes veines.

Alors, que tous les arbres frémissent,
Que le grand véréfour qui porte le nid
Retiennent son souffle ;
Que se referment les tapinoufles
Et que les ronils à pois bleus s'évanouissent !

14 septembre 2013

Histoire maboule (Vegas sur sarthe)

Quand le soir tombe à la renverse
et que des sentiers de traverse
pousse le chibre de la Terre
adultère


Le paysan lève le nez
poussant ses boeufs aiguillonnés
vers une dernière loupiote
maigriotte


Le troufignon pousse son cri
c'est le début du safari
ça jase, ça hue, ça bouboule
maboule


Alors tous les arbres frémissent,
le grand véréfour qui porte le nid
retient son souffle ;
se referment les tapinoufles
et les ronils à pois bleus s'évanouissent...
14 septembre 2013

Un jésuite (Célestine)

cél

 

Un petit matin d’octobre au collège Saint-Sulpice.

Saint Supplice disent les élèves...

Le redoutable père Gilbret, vieux professeur de lettres atrabilaire, rend leurs rédactions à ses élèves.

                       ***

 

Ah ! Monsieur JC… (Oui, notre ami a signé sa copie de ses initiales…Sans doute a-t-il cru spirituel de jouer avec leur sainte homonymie…)

Je lis votre chef d’œuvre, monsieur JC :

 

"Alors, tous les arbres frémissent"... 

Voilà un incipit d’une navrante banalité (mais oui, voyons, c'est de la bouillie, de l'image d'Epinal... du Richard Clayderman! Que dis-je, du Clayderman ! C’est de l'André Rieu! ) Et pourtant  ce n'est qu'un désolant début, et vous n'avez encore rien entendu...

 

"...Le grand  véréfour"...

Mon pauvre ami...qu'est-ce que c'est que cette élucubration? Je suppose que vous parlez d'un oiseau! Mais enfin,  il  en manque, honnêtement,  des espèces de grands oiseaux, dans le dictionnaire ? Ah mais, jeune impertinent,  la vérité scientifique ne vous inquiète guère, apparemment ! Vous aviez le choix entre le grand tétras, le grand duc, le grand lagopède des Alpes...vous rendez-vous compte que vous avez tout bonnement créé une espèce? Vous prendriez-vous pour Dieu le père? Décidément, quelle prétention... quel blasphème!

Où en étions-nous ? 

 

"Qui porte le nid"...

Ah oui, le nid...c'est sans doute pour cela que j'ai pensé à un oiseau. Mais c'est une fâcheuse association d'idée, en fait. Car enfin, d'où tenez-vous qu'un oiseau "porterait" son nid? Il le construit, soit, il l'arrange, il l'orne de duvet...mais le porter... Vous avez déjà essayé, vous, de porter quelque chose SANS BRAS sombre idiot? Avec seulement deux misérables ailes? Et d'ailleurs, où le porte-t-il comme ça? Il ne pouvait pas réfléchir ce crâne de piaf,   à choisir un emplacement convenable, avant de le bâtir ?

Tssss...Bon admettons. Je poursuis:

 

"Retient son souffle..." Oui, retenez-le, je vous le conseille, car vous n'êtes pas au bout de vos peines! Il me faut, pour ma part, avoir le cœur bien accroché pour supporter les apnées répétées que me provoque la médiocrité galopante des élèves, de nos jours...le niveau baisse, hélas, si lamentablement…

 

"Se referment les tapinoufles..."

Mon dieu, mon dieu...mais mon pauvre ami,  il va vous falloir m'expliquer ce que c'est encore que ces fariboles ?  En voila bien d'une autre! Qu'entendez- vous donc par ce substantif farfelu? Des fleurs? Des vêtements ? Des chaussures? Des habitations exotiques? Des bouches en cœur? Des coquillages? Et pourquoi se refermer comme ça, tout à trac? 

Croyez vous qu'il suffise d'aligner des syllabes sans queue ni tête pour faire une rédaction ? Des tapinoufles...pourquoi pas des zycomeles ou des rubidanes? Vous voyez? Moi aussi, je suis capable d'inventer des mots, c'est à la portée  du premier imbécile venu! Vos camarades apprécieront, j'en suis certain, combien vous sombrez là  dans la plus consternante des facilités... Mais attendez la suite:

 

" ...Et les ronils à pois bleus .... " alors là, c'en est  trop! Je crois hélas que je vais devoir en référer à Monsieur votre père, au sujet de certaines substances illicites qu'il doit absolument vous défendre d'absorber. Une petite conversation qui je l'espère vous remettra les idées en place...ne me dites pas que vous n'étiez pas sous l'emprise d'une quelconque drogue pour écrire ce genre de délire ! Des ronils à pois bleus...ciel! Cela change à tout le moins des sempiternels éléphants roses! J'aurai vraiment tout ouï dans ma carrière! Nous nageons en pleine fièvre, c’est un accès de paludisme...je présume que vous vous  procurez cette espèce de champignons hallucinogènes sur internet, ce fâcheux support de Satan? Pffff. 

 

...s'évanouissent". Apothéose de la nullité...on n'a plus d'idée, alors on fait s’évanouir le sujet...Point final  du "chef d'œuvre" de notre jeune ami. Eh oui, tout à une fin, et cela abrège heureusement  nos souffrances respectives... Je crains fort que ce ne soient vos chances de passer dans la classe supérieure qui s'évanouissent ...je vais même vous dire crûment  la vérité: 

Ce n'est pas avec ça que vous réussirez dans la vie, Charpentreau!

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14 septembre 2013

Participation de Venise

Ve1

14 septembre 2013

Participation de JAK

jak1

14 septembre 2013

Participation de Mamido

Mami

14 septembre 2013

99 dragons : exercices de style. XIV, Néologismes (Joe Krapov)

DDS 263 Vaillant 17

Alors tous les arbres frémissent, le grand véréfour qui porte le nid retient son souffle ; se referment les tapinoufles et les ronils à pois bleus s'évanouissent car jamais en cette contrépétrie d’effroi on ne vit pareil harnachement à un vertugredin.

Sa cavale d’abord, à la robe caparaçonnée d’arvers, semble très inédite : elle piaffe d’archifougue et gerbedécume aux nazebroques. La princefesse que l’hérosantidote vient sauver des griffes du dragontrançonneur n’en revient pas. Le léquidé vaillant semble doué de parole et son chevaliaucheur joint le rutile à l’agréable, question zyeutage. Mais seront-il assez costarcostauds, cachevalier et monture pour vaincre le bestial ?

C’est qu’on en a vu défiler des présomptueurs et des sivains dont le cracheur de feu n’a fait qu’une bouchée mais ce vertugredin-là semble d’une autre marietrempe.

Les désossetilités dont elle, la princefesse, est l’enjeu ne tardent point d’ailleurs à s’engamélanger.

Georges de Lydadirl à dada – car c’est bien de lui qu’il s’agite –sort sa colicauchemarde et en fiche un grand coup dans l’oeiltorv de la bête.

130818 186

En retour le crachebousin pyrocrashe mais la cavale-star n’a pas été nourri à la petite bière. Le léquidé en pétard jeumpe par-dessus les flammèches.

Georges lance un deuxième assaut et qui n’est pas de courtoisie. Il tambourpiffe les écaillharissures, il tranchetronche à tout va, il déshydrate de l’herne à ne plus savoir où amidonner de la tête. Bientôt le bestial entailladé paindépisse le sang de partout. Dans un dernier sursaut il fait jaillir de son mâchecoulis une dernière pétarasade de pestepétrole enflammé. Mais le cachevalier est déjà descendu de son Jolisauteur et grimpant tout le long de son échine à pied, il lui troue le conservelas d’un grand coup de ramasse-bourier.

Le dragontrançonneur sonné chancelle du Colbacktowhereyouoncebelong puis s’écroule d’un seul coup aux pieds du Souveraindanlfroc qui n’en revient pas.

Alors les circonspectateurs se lâchent ! Ils poussent un grand charivhourra, portent l’hérosantidote en triomphe et viennent le déposer aux pieds de la princefesse pour la grande aubescène du deux.

- Maintenant vous êtes mienne, dame Cucunégonde, déclare le gagnagalant à la belle, puisque vous étiez le bélenjeu de ce combat. J’ai bien hâte c’est vrai que nous nous ébatifolions sous votre baldaquin mais avant que je soye d’une humeur fortaquine, mon estomac crifamine. Vous voudrez bien vider la bête et m’en cuire les partigrasses. Pendant cestuy temps que cela cuillera, votre paternul et moi-même allons zapouiller devant ménestrelles et tapeurs de baballes. Surtout, réservez-moi les solilesses, Mapoulette !

Facrotale erreur d’aspicologie !

La princefesse s’empare d’un grand couscoussier de marque Marmitondorg et le lui balance en travers du frontal pas à l’Apache.

- Hola Machoguilhomme, on ne m’a pas demandé mon sentiment et je ne suis poinct du genre à en faire. Nenni suis le grolo du loto, la falote du phallo, le cache-pot du charlot ! Damnature sur toi pour ces puanpropos !".

Elle l’éméleftourbit, le matducouloire, l’ourlette, l’upperpacute, le chassériaute et l’isaure par la fenêtre.
Se relevant du tadpurin dans lequel il est chu, il lèvepouce et dit :

- Poinct ne battrai femmenifleur en reprépousailles, ce n’est point dans mes uscoutumes, je prèfère laisser péronchonnelle à paternul. J’ai dû me tromper d’espastempe ! Ou alors estions ici en pays de galette complète Mandingue ? Je préfère m’esbigner les rougnolles avant qu’il ne m’en outrecuise plus ! Adieu vat, follegensses !".

Et de fait tandis qu’il s’éloigne dans le soleil couchant en chantant « Aïe ! Me poure l’aune, zoo me nuit, Saint-Georges suis » les Libyens trop affamés déchiquètedugrallent la carcasse du monstre pour transformer les écailles en porte-clefs alors que ni serrure ni clé n’ont encore été inventées en cestuy temps et découpent l’amibidoche de ce gros mouton pour en faire haricomestible.

130818 187

- Si tu veux mon avis, cow-boy, lui confie un peu plusloin sa cavale, il y a une Gilberlafaille dans le continuum spécieux-temporal. Va savoir, si j’en juge d’après la façon dont je claudikadicke, si nous ne sommes pas dans un univers paracoudanlèle ! Peut-être même erratiquons-nous dans une nouvelle de Joe Krapov !

- Par Tout Matisse et Bel Eros ! Si tu as raison, Jolisauteur, dis moi donc ce que j’ai fait au Seigneur pour mhériter cela ?

- Je ne sais pas mais vlà l’boute, dit le cheval en partant au gallo.

DDS 263 dragon rouen

 

14 septembre 2013

Alors ... (MAP)

Alors tous les arbres frémissent

 

Le grand Véréfour

 

les tapinoufles

et les ronils à pois bleus s'évanouissent.

 

Ronil

C'est alors que dans la forêt des mille Futés

on peut assister à la naissance de la Minaliole des Etoupes

 

Minaliole des Etoupes

 

sous la surveillance bienveillante du Grand Clotamarre

 

Clota

 

et de son fidèle Vinpliatule !

 

C'est moi

 

14 septembre 2013

Participation de KatyL

k1

7 septembre 2013

Défi #263

 

Arbre poème

 

Alors tous les arbres frémissent,

le grand véréfour qui porte le nid

retient son souffle ;

se referment les tapinoufles

et les ronils à pois bleus s'évanouissent

....................................

A vous de poursuivre selon votre inspiration

 ce poème de Jacques Charpentreau

tout en respectant son style.

Bonne recherche à vous !

Amusez-vous, amusez-nous !

Vos envois sont à faire à

samedidefi@gmail.com

A tout bientôt !

7 septembre 2013

Se sont sapés pour la circonstance

7 septembre 2013

Participation de Droufn

Je n'avais pas de déguisement pour aller à cette soirée dont le thème était "saveur culinaire" Alors j'ai improvisé avec ce que j'avais sous la main, ou plutôt dans l'frigo.. J'ai fait grande sensation en arrivant à poil avec une gousse d'ail dans l'cul.

7 septembre 2013

ATELIER DE PEINTRE (Lorraine)

Aujourd’hui j’enfile la gaine

Qui me dessine un corps de fée

Je ne cours pas la prétentaine

Voyons, qu’alliez-vous donc penser ?

 

Vous me préférez en dentelle ?

Voilà mon jupon délacé

Je pose pour votre aquarelle

Menu, menu, le slip ourlé

 

Autour du cou l’écharpe rouge

Des talons pour mon joli pied

Ne craignez donc pas que je bouge

Il fait froid dans votre grenier !

 

Du feu vous avivez la flamme

Je prendrais bien un peu de thé

Je vous le jure sur mon âme

Ce long manteau m’a réchauffée

 

Il est très beau et je vous jure

Que poser ainsi attifée

Donne au tableau, je vous l’assure

Un ton hivernal très huppé

 

Vous hésitez ? C’est l’évidence

Mais ce bibi très parisien

Achèvera avec prestance

Ce beau portrait. Voilà. C’est bien…

7 septembre 2013

Olé!! (Vegas sur sarthe dit le homard doré)

Ce n'est pas le mot 'machie' qui m'inquiétait le plus dans tauromachie mais plutôt 'taureau', alors j'avais choisi Fuego pour inaugurer ma panoplie de matador.
Fuego c'est le teckel de la voisine et je me sentais de taille à l'humilier, armé des fléchettes de mon petit frère en guise de banderilles et engoncé dans mon habit de lumière.
Dans toute carrière artistique il y a des hauts et des bas... les miens étaient en soie rose du plus bel effet mais au premier coup de griffes ils sont tombés en lambeaux sur mes zapatillas, enfin sur mes pataugas. J'aurais jamais cru qu'une saucisse à pattes avait des griffes et qu'elle savait si bien s'en servir.
Je ne parlerai pas de la capote ni de l'épée en plastique mou qui furent plus des ennemis que des alliés dans ce combat inégal et je les abandonnai dès les premières passes.
Durant les passes le matador observe la bête afin de trouver son point faible pour mieux l'occire mais je pourrais jurer que ce jour-là c'est le teckel qui m'observait.
Je sais que vous ne me croirez pas quand je vous dirai que la soie est l'aliment préféré du teckel qui entre alors dans un état second pour ne pas dire troisième!
La belle chaquetilla - les non-initiés appellent ça une veste et c'est bien ça que j'ai pris - était en soie brodée du plus bel effet. Autant dire que je ressemblais à s'y méprendre à un homard doré mais qu'est-ce qu'on est serré au fond de cette veste! J'ai pas eu le temps d'écarter les pinces que Fuego l'a fendue de haut en bas pour en faire deux torchons ridicules. Pour ceux qui l'ignoreraient, le teckel a horreur du homard, surtout du homard endimanché.
Mes valeureux picadors P'tit Louis et Bébert avaient déguerpi depuis longtemps sur leurs vélos.
 
Restait la culotte, une superbe taleguilla qui vous moule les attributs de si belle manière qu'elle rend impossible toute sortie c'est à dire toute fuite à grandes enjambées. Croyez-moi quand on a dix ans et qu'on est un mâle normalement constitué, on a besoin d'une certaine aisance pour prendre ses jambes à son cou.
Quand je pense que le homard se déplace avec sa queue, j'en étais déjà incapable avec mes jambes, alors...
... alors je suis resté sur place, jambes serrées - les aficionados appellent cette passe une Kikiriki et moi une kiki rikiki - à attendre que la mère Benitez vienne maîtriser son monstre. J'aurais dû me dire qu'avec un nom de famille pareil, j'allais passer un sale quart d'heure.
De cette époque où ma carrière de matador avorta brutalement, je garde la boîte en carton et le gilet, un splendide chaleco également en soie - c'est fou ce que l'Espagne a pu contribuer à la préservation du bombyx du mûrier - qui me sert depuis à nettoyer mes lunettes.
 
Finalement je n'ai aucun regret d'avoir épargné Fuego... le teckel est teuton et la corrida latine et puis les oreilles et la queue ne sont pas les meilleurs morceaux dans le teckel.
7 septembre 2013

Recoudre un ange (Minuitdixhuit)

On me surnommait “Don Quixotte” mais ce n’était pas approprié, je ne me battais pas contre des moulins à vent, ou si peu, je réparais des petites éoliennes, et le plus souvent c’était parce qu’elles avaient perdu une aile. Ce n’était qu’une aile en moins mais ça ne marchait pas sans ça. Et c’était important qu’elles marchent, pour les écoles, pour les dispensaires, pour les villages...

Le Père Blanc de la Mission qui m’employait m’avait proposé, puisque tu parles Portugais tu vas traverser la frontière à Luau, c’est calme à présent. Il y a plusieurs hélices à réparer, en principe on ne doit pas mais on ne peut pas laisser les enfants comme ça.

Et surtout tu suivras bien la route que je t’ai indiquée. Prudence, il y a des chemins avec des plaques rouges «perigo minas». Danger mines. Mais tous ne sont pas balisés. Je tiens à ma 2CV… et à toi…

 

Voilà comment j’ai quitté le Zaïre la première fois pour l’Angola que je ne connaissais pas encore, j’avais juste vingt-deux ans, j’avais juste mon brevet de mécanicien et j’avais juste envie de faire quelque chose d’à peu près juste de ma vie.

Je suis enfin arrivé au dispensaire, à l’heure de la quiétude de la sieste. Les enfants dormaient, on m’avait dit : des bergers, des gardiens de bétail qui courraient encore insouciants, quelques jours avant, après leurs chèvres égarées. Et ce silence m’est apparu comme juste de la paix.

 

-Ah sim, o senhor é quem sabe recoser as asas aos anjos… Ah, oui, vous êtes le monsieur qui sait recoudre leurs ailes aux anges... s’est gentiment moqué le chirurgien. Moi je n’y arrive plus ! Savez-vous que vous êtes déjà célèbre !

 

Malgré la chaleur, je me suis mis tout de suite au travail et, du haut des six mètres de l’éolienne, j’ai vu sortir de ce qui devait être une buanderie ces deux jeunes Angolaises qui portaient ce couffin de linge humide. Elles m’ont fait toutes les deux un signe de leur main libre, et j’ai répondu avec ma clé à molette. Je me suis attardé à les regarder étendre le linge, elles étaient si jolies, si gracieuses, et de temps à autres elles m’ensoleillaient un peu plus de leur regard immense en se tordant le cou, et elles se chuchotaient des secrets à l’oreille en éclatant d’un rire vital qui me pointait du doigt.

Et puis, leur tâche terminée, elles sont reparties en me soufflant un dernier sourire joyeux du creux de leurs paumes.

Et c’est seulement alors que j’ai vu le linge étendu sur les fils. Des pyjamas d’enfants. Presque tous avaient une jambe, une manche, coupées et recousues, au-dessus de la cheville, au genou, plus haut à mi-cuisse, la moitié d’un bras, un bras entier.

 

7 septembre 2013

Participation de Venise

C’est à la saint-frusquin que j’irai donner mes fripes

Alors vêtu d’un Alpaga je ferai oublier ma pelure d’oignon

Qui avait mis les flics sur mon paletot, histoire de me

défringuer.

Ils m’ont bien cravaté ces oiseaux de malheur afin de

me jeter comme une limace dans ce vieux bistrot tout

dézingué.

J’suis débraillé et mon falzar mal épinglé baille au petit matin.

Mon galurin squatté par des moineaux se réchauffe au son de

l’accordéon.

C’est là que je la vis avec son tablier en soie mousseline

bordée de dentelles en fuseau.

Et sous son corsage moiré gris, deux petits seins à la coque

vous dis-je !!!

Un bijou cette fille-là qui descendait l’avenue à moitié nue.

Émoustillé par ton reflet, je défroissais ma chemise et tes

hanches comme un violon

Répondaient à mon accordéon.

J’en ai vu des belles prunes, mais comme toi sous ton châle

de soie

Même l’aveugle écoutait monter les murmures sous ton

passage.

Tes sandales bleues te donnaient un port de reine..

Bon j’arrête là because censure il faudra une pétition pour la

suite !!

7 septembre 2013

Bonjour à tous ! (Stella NO.)

Aujourd’hui, je vais tricher un peu pour ce défi et réécrire quelque peu un article que j’ai posté sur mon blog cet été. Je suis en effet intriguée depuis toujours par un phénomène inexpliqué : La chaussure du bord de route.

N'avez-vous jamais remarqué ces chaussures esseulées? Ne vous êtes-vous jamais demandés d'où elles provenaient? Ou encore pourquoi elles sont systématiquement seules? N'avez-vous jamais rêvé d'une invasion de chaussures mutantes?

Hé bien moi, oui!!! Ce mystère m'intrigue et m'interpelle. Pourquoi y a-t-il des chaussures seules sur le bord des routes?

C’est pourquoi j’ai échafaudé différentes théories farfelues sur le sujet.

Ne seraient-elles pas en faire des chaussures espionnes? Dispersées ça et là, observant les voitures et leurs conducteurs. Elles seraient ainsi des balises d'observation extraterrestre dissimulées. Après tout quoi de mieux qu'une chaussure puisqu'il y en a des milliards sur terre.

Ou encore ne seraient-elles pas une nouvelle forme d'exécution? Elles sont usées jusqu'à la corde, n'est-ce pas? Comme si des personnes avaient été désintégrées sur place et qu’il ne restait de leur passage qu'une chaussure, unique survivante et témoin du drame.  

S’agiraient-ils plutôt d’avachis maladroits? Des imbéciles qui roulent en voiture, un pied par la fenêtre (le passager, hein, pas le conducteur) et perdraient leur chaussure à cause de la vitesse ?

Une autre théorie qui me plait bien : Une secte dont le but serait d'abandonner des chaussures une par une, ça et là, afin que des nouilles comme moi se posent des questions et en parlent sur leur blog? J'imagine aisément leur organisation secrète avec des forums secrets où les partisans évoqueraient leurs prochains attentats: "alors ma prochaine mission est de larguer une espadrille noire sur le bord de la A1 juste avant la sortie du Parc Astérix", "super, Secretshoes! Pour ma part, j'ai prévu de balancer un escarpin rouge accroché à une converse par dessus le fil électrique face à La Poste". Peut-être pourrais-je les infiltrer afin de satisfaire à ma curiosité ?

De façon plus terre à terre, ne serait-ce pas plutôt une blague à la con? Genre y'a un lot d’imbéciles qui s'amusent à balancer la chaussure de leur pote en roulant. Trop drôle, vraiment trop drôle… je n’aimerais pas avoir ce type de « potes ».

Dans un genre plus hippie, on a aussi la théorie des "épatés de la vie" qui découvrent lors d'une randonnée que ça serait vachement plus chouette de vivre en marchant pieds nus? Ca tient la route, tant qu’ils n'ont pas testé les gravillons et l'asphalte brulante! Et puis, zut, on est dans une époque d'écologie alors plutôt que de balancer ses chaussures, autant les faire recycler ou encore les déposer dans les containers d'Emaüs. En plus, on trouve souvent une seule chaussure donc j'ai du mal à imaginer que le mec continue à marcher clopin-clopant: un pied nu, un pied chaussé. Remarquez que du coup, quand le sol est chaud, on peut marcher à cloche-pied. C'est sportif, mais c'est plausible.

Il pourrait s’agir aussi d’un rassemblement de contestataires? Genre pour militer contre la disparition du tapis de souris, y'a des gars qui remplissent leur bagnole de vieilles chaussures et les balancent le long des routes. Les gars, ça serait plus clair si vous laissiez un petit mot avec les chaussures!!! 

Je me dis aussi que La chaussure du bord de route pourrait être un témoin direct d’une vieille  superstition? Il parait que "dans le temps", les mariées lançaient une chaussure à leurs demoiselles d'honneur, celle qui l'attrapait était sensée se marier dans l'année. Il s'agit donc peut-être de chaussures abandonnées par des demoiselles d'honneur qui ne se sont pas mariées? Enfin non… ça ne tient pas la route car il y a aussi des chaussures masculines. Par ailleurs, de nos jours, on balance plutôt un bouquet de fleurs, ça fait moins mal quand tu te le prends dans la tronche…

Mon côté enfantin me dit que l’explication est plutôt à trouver dans les histoires fantastiques. Celle-ci s’intitulerait Shoes Story. Peut-être que comme dans Toy Story où les jouets s'animent, les chaussures ont une vie en dehors de nos pieds! Peut-être que parfois elles en ont marre de vivre à deux. Comme dans tous les couples il y a des hauts et des bas, et puis elles ne se voient pas souvent: quand l'une est devant, l'autre est derrière et vice versa. C'est pas évident de s'entendre dans ces conditions… Peut-être aussi que parfois, elles ne supportent plus leur boulot si ingrat: odeur, humidité, ongles mal coupés, griffures, coups, pluie, boue… Y'a de quoi péter les plombs et tenter une fugue. Mais souvent, le plus dur est de revenir et certaines échouent lamentablement sur le bord des routes. Triste histoire… Toy Story c'est plus sympa quand même.

Pour terminer dans mes théories sérieuses sur le sujet, il y a aussi celle liée à la désinvolture de l'humanité. L'être humain n'est-il pas tout simplement négligent? Jeter ses vieilles chaussures sur la route, comme certains jettent leurs papiers, leur chewing-gum ou leurs emballages McDo. L'être humain, dans toute sa splendeur, égocentré au possible, insensible aux effets à long terme de ses actes. "D'autres répareront mes erreurs" ou "D'autres feront à ma place". Illusion de l'invulnérabilité. Quel bel effet de groupe!

Finalement, la Chaussure du bord de route serait un bon thème de recherche en psychosociologie!

Ste

7 septembre 2013

Trouvaille (joye)

Défi n° 262 :  Écrire un truc à propos des fringues.

Entendu, chers maîtres défiants, murmurai-je, avant de laisser danser mes doigts sur le petit clavier du Gateway.

Tip-tip-tip…

ODE À LA CHAUSSETTE

Ô chaussette de laine, tricotée pour mon pied !

Tu nous entraînes, grave, des orteils au talon !

Ô chaussette de haine, quand l'hiver est tout près...

 

D’un coup, j’entendis une petite voix assourdie…

-          Hou ! Dis donc ! C’est de la dauuuuuuuuuuuuu-beux !

-          Hein ? Qui parle ? Quelqu’un est là ?

-          Yep ! Moi ! revint la voix.

-          Mais t’es où ??? 

Je commençai à m’inquiéter.

-          Ici !

Je constatai alors sous mon bureau le bout de couleur corail de mon gros orteil sortant par un trou dans ma chaussette usée.

-          Euh, c’est toi qui parles, mon gros orteil ?

-          Bin non, un orteil qui parle, quelle idée ! Je suis ta chaussette ! Tu fumes d'la moquette ou quoi ?

-          Rien ! je ne vis pas dans le Colorado, tu sais.

-          Pffrt, toi et les infos, si tu pensais un peu plus au quotidien, tu n’aurais pas de trous dans tes chaussettes douteuses. Ton truc est nec plus menteur !

-          Certes, mais tais-toi un peu, je ne veux pas qu’on sache que mes chaussettes sont trouées !

-          Pourquoi pas ? Tu es censée écrire à propos de tes fringues, non ?

-          Euh, si, en quelque sorte…

-          Et tu ne vas pas parler de ton soutif ?

-          Non ! Pourquoi ?

-          Passe que cela plairait aux voyeurs dans la galerie.

-          Non, je ne crois pas, c’est trop personnel…

-          Bof, tu sais, c’est bonnet blanc, blanc bonnet…

-          OH !

-          Bin, parle de ta culotte alors.

-          OH ! C’est pire ! Absolument trop embarrassant !

-          Oh, si, vas-y, chiche ! fais-leur un beau Freudian slip ! Ça va les é-pa-ter !

-          OH !  Tu ne vas pas te taire, hein, la chaussette ?

-          Bin, tu vois, même moi, je suis culottée !

-          OH ! Je te préviens, tais-toi ou…

-          Ou quoi ? Parce que je viens de te prouver qu' il y a pire que les trous dans les chaussettes !

-          Finalement, t’as raison. Merci pour tes conseils, ma chaussette !

-          Très bien, tu vas recommencer ton sonnet et à propos de tes souvêt’s ? Un peu de hou-là-là pour égayer leur samedi ?

-          Non, hein ! 

-          Bin, pourquoi ?

-          Parce que, grâce à toi et ton audace, mon texte est déjà terminé.

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Le défi du samedi
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