Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le défi du samedi
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 1 054 224
Derniers commentaires
Archives
2 mars 2013

Le targui des étoiles (Joe Krapov)

1
Ma cabane au Sahara
Est devenue aérostat
Nacelle de la montgolfière
Qu’est la Terre

Petit prince abandonné
Me voici à piloter
Sous le toit
De ma cabane au Sahara

Elle s’en va
Légère dans les étoiles
Le simoun
Gonfle ses jolies voiles

2
Ma cabane au Sahara
C'est mon Led Zeppelin à moi
La vie libre qui me plait
Balloté

Les richesses de la planète
Tout autour de moi volètent
Il suffit
Que je tende mon épuisette

Mais je rêve d'y emmener
Celle qui voudra me suivre
Viens avec moi si tu veux vivre
D’aventurières destinées

3
Jusqu’au bout de l’univers
On ira se mettre au vert
Sur le toit de ma cabane
Au Sahara

Sur les anneaux de Saturne
Nous f’rons danser nos cothurnes
Au grand bal
Des rigolos d’Aldébaran

Je te dirai
Le nom des nébuleuses
Je t'apprendrai
Des chants de Bételgeuse

4
Ma cabane au Sahara
Tant que tu y resteras
Ce sera le paradis
Ma chérie

A quoi bon chercher ailleurs
Je sais bien que le bonheur
Il est là
Dans ma cabane au Sahara.

  

Publicité
2 mars 2013

GRAINES DE CABANES (Anémone)

                             Graines de saule
             Qui se dispersent

             Poussent en rameaux menus.

             Leurs branches accueillent
             Oiseaux, insectes,
             Chaque jour un peu plus.
            
             Quand leurs tiges graciles
             Seront tressées en cōnes
             Que serons-nous devenus?
2 mars 2013

Le Big Bang de l’amour (Prudence Petitpas)

graine de cabane

Il faut dire que   nos grands parents habitaient une maison plutôt inhabituelle dans ce coin reculé de la terre où tout était à l’envers.

 Rien de bien facile pour tous ceux qui ne rêvait point… mais notre jeune âge nous permettait de nous y rendre  aussi souvent que nous le souhaitions. Ainsi lorsque nous allions chez eux, nous nous sentions comme en apesanteur, suspendus dans le temps, et nos yeux d’enfants ne pouvaient que s’émerveiller de passer la petite porte du fond du jardin où demeuraient nos aïeuls.

Mon frère et moi nous aimions bien nous rendre chez eux le temps d’un rêve éveillé et lorsque d’un clin d’œil il m’invitait à courir jusqu’à cette  petite porte, pas plus haute que trois pommes, je ne me faisais pas prier pour le suivre.  Nous avancions fiévreusement jusqu’à  cette  cabane à l’envers  et retrouvions avec joie  Grand Papa et  Grand Maman.  A la porte des arcades, juste avant de passer le ruisseau magique et d’entrer dans ce domaine fantastique,  un oiseau nous demandait le mot de passe, alors nous  lui lancions joyeusement  dans un cri commun « perlimpinpin ».  La magie faisait le reste. Nous nous retrouvions une fois ce ruel traversé et cette porte ouverte, entrain de débarouler   dans les herbes hautes avec l’impression de voler, ébahis par cette légèreté qui nous faisait flotter dans l’air et nous tournait dans tous les sens comme des cosmonautes en route pour le paradis. Nous étions au verso de la terre, la tête en bas, le sol devenait le ciel et tous les arbres plongeaient dans l’immensité du vide échangeant leur racine contre leur cime. Un monde à rebrousse poil, un monde sans dessus dessous nous tendait les bras et nous ravissait, nous courions sur les nuages jusqu’à la maison suspendu dans cette atmosphère qui du coup nous semblait être  la seule chose à l’endroit dans cet univers.

Arrivés sur le perron, de cette petite maison flottante, nous hurlions de rire et appelions grand maman tout excités que nous étions…

Toute petite, un teint de rose,  elle marchait d’un petit pas tranquille, avec accrochée sur son visage ce petit sourire qui grandissait et se rétrécissait mais  jamais ne se figeait. Grâce à  ce sourire comme épinglé sur sa figure,  il se dégageait d’elle une douceur qui n’appelait que les câlins et l’envie de se jeter dans ses bras en passant à peine le seuil de sa petite maison. Les bras accrochés autour de son ventre nous nous régalions d’amour et rivalisions l’un l’autre, pour recevoir de sa part la caresse inoubliable dans nos tignasses blondes.

-          Mes amours, mes chéris, disait-elle tendrement, vous voici enfin, je vous ai préparé un gâteau, venez vite, approchez, il est encore tout chaud… Mon frère et moi, en salivions d’avance, connaissant les talents culinaires de notre fabuleuse grand-maman.

 

Attablé, une serviette à carreaux rouge et blanche autour du cou, nous attendions avec impatience la cérémonie du goûter.  Les narines dilatées par l’odeur de la pâtisserie qui envahissait la pièce, nous n’osions à peine parler et nous contentions de nous lancer des œillades de plaisir. Grand maman s’activait autour de nous, plaçant les assiettes et les couverts sur les sets assortis à nos serviettes. Elle nous coupait une part de cette fameuse tarte renversée dont elle était la reine. La bouche pleine, les papilles ravies, les pommes fondaient sur notre langue, nous nous délections de ces saveurs. Grand maman, fidèle à ses habitudes, assise près de nous, nous regardait amusée de notre plaisir.

-          Grand maman, raconte nous encore comment ta maison s’est retournée ? dit mon frère entre deux bouchées.

-          Mais je vous l’ai déjà raconté cent fois, se fit prié grand maman, mais devant nos sourires béats et ses deux petits enfants près à écouter une cent et unième fois la même histoire, elle sourit et commença :

-          C’était il y a très longtemps, vous n’étiez pas encore nés, j’ai eu la chance de rencontrer un charmant jeune homme qui est devenu ensuite votre grand père. Il était tellement amoureux de moi que je pouvais lui demander n’importe quoi ! et tout en disant cela, grand maman rougit un peu, puis continua, j’avoue que j’en ai un peu abusé… dit elle en prenant un air ravi.

-          C’est quand tu lui as demandé « la lune » répondis-je, raconte nous encore grand maman !

-          Oui, c’est ce jour là que tout a basculé… c’était un jour de printemps,  nous étions si heureux que lorsqu’il me dit :  « pour toi je décrocherai la lune », et bien je l’ai pris au mot, et lui ai demandé de le faire… il fut bien ennuyé au départ et essaya de s’esquiver me proposant mille autres choses à me trouver pour me faire plaisir, mais je me pris au jeu de cette demande et insistait pour que ce soit la lune qu’il décroche pour moi.

Et bien figurez-vous les enfants, nous dit-elle, prenant cet air mystérieux que nous adorions,  alors que nos yeux s’arrondissaient et que  nos oreilles grandes ouvertes attendaient la suite, et bien figurez-vous reprit-elle, que votre grand papa, mon amoureux chéri une nuit a décroché la lune. Il est monté sur une immense échelle et lorsqu’il est arrivé tout en haut de la dernière marche, elle est littéralement tombée sur lui. Il l’a rapporté en descendant les barreaux un par un et lorsqu’il a posé la lune sur le bord du chemin, en touchant la terre, il s’est passé quelques choses d’extraordinaire…

-          « la terre s’est retournée » murmura mon frère… c’est incroyable grand maman, c’est comme un nouveau big bang… on en a parlé à l’école, c’est le jour où la terre s’est formée il y a des millions d’années, le professeur nous a expliqué que c’était l’origine de notre planète et…

-          Et bien tu sembles bien calé mon chéri, répliqua grand maman, pour nous, ce « big bang » dont tu parles était d’un autre ordre, tout s’est retourné, le sol est devenu le ciel et grand papa a du reconstruire notre maison pour la remettre à l’endroit dans cet univers à l’envers…mais l’intérêt de tout ça c’est que votre grand père et moi , nous sommes les plus heureux du monde depuis toutes ces années que nous avons vécu dans notre petite parcelle de terrain retirée du reste de la planète et ça nous a permit de remettre à l’endroit tout ce qui était à l’envers dans notre vie… Grâce à cette magnifique explosion, nous n’avons jamais manqué de rien et l’amour a été pour nous le fil conducteur de notre existence…

-          Comme c’est beau, reprit mon frère, si tout le monde décrochait la lune par amour pour quelqu’un, comme le monde entier serait beau !

-          Et bien c’est  à chacun de suivre ce chemin, en attendant les enfants, il se fait tard, rentrez vite et revenez demain….

Nous partions à regret comme chaque fois que nous quittions ce jardin enchanté et retrouvions nos parents  qui se demandaient chaque fois ce que pouvait bien nous raconter nos grands parents, en voyant nos mines réjouis et nos airs rêveurs.

2 mars 2013

Participation de Flo

graine de cabane

 « Déboussolés par le machin magnétique » comme soufflés, engloutis et aspirés dans le creux de ce dessin. Drôle de sensation que cette énième nuit des temps qui renverse l’ordre des choses. Comme si les pieds marchaient sur la tête, et non la tête sur leurs pieds parce que la planète aurait cessé de tourner. Pourtant nous y sommes et droit dedans. Quel navrant constat !

Figées, statiques, amarrées dans le vide, les cabanes ne se plantent plus. Elles s’accrochent à l’écorce du passé qui les faisait autrefois rêver. L’apocalypse vient de se passer. Certes, il existe encore quelques graines fertiles ; mais pour combien de temps ? L’érosion terrestre les laisse tomber. Et, le voleur de papillons préfère les récupérer plutôt que de les voir se perdre dans le vide ou l’infini. Il préfère se nourrir de ces pépites avec le souvenir d’antan comme de celui de ces superbes pêches. Mais, en aucun cas, il ne veut laisser la chance ou la place à l’autre, celle par exemple, de laisser la volatilité imaginer une possible et donc hypothétique fécondité sur d’éventuelles contrées moins arides et sèches. Aujourd’hui, appâté par seulement lui-même, il s’accapare tout. Il ne voit même pas que sa maison est creuse et qu’il ne plante rien. A force de prendre les portions qui pourraient être destinées à d’autres éventualités, il n’envisage pas la gravité de ce qu’il fait et encore moins, le virement de son état gravitationnel. Sa maison va craquer sous le poids de son avidité. Les ficèles ne résisteront pas. Le néant, l’invisible et la solitude sont beaucoup trop lourds. Les amarres de sables l’engloutiront. Tout comme ce silence désertique qui s’engouffre dans le sombre de son cabanon. Il ne connaît pas encore le temps par grand froid. Manches courtes et casquette ne suffiront pas à le protéger de cette navrante misère humaine parce que tout est détérioration et dégradation. Rien n’est amélioration, espérance et imagination. Il n’y a pas de solution parce que la place est prise et que la coquille est vide. Or, seule une rotation permettrait à ces graines de se replanter.

 

2 mars 2013

A Trip to the Country (Walrus)

La cambrouse (ou cambrousse) avec sa connotation péjorative et son orthographe double comme l’agent du même nom, m’était apparue comme l’endroit idéal pour mon projet, d’autant que je ne comptais pas entrer dans la grande famille des producteurs industriels.

Avec ces stupéfiants matériaux d’aujourd’hui, dont la fibre de carbone et le Kevlar, j’y avais construit une sorte de pavillon de jardin ultraléger mais ultrarésistant, soigneusement haubané (ou haubanné si cela vous chante, j’adore ces mots à l’épellation incertaine) et j’y avais installé la petite culture que vous devinez aisément, bien à l’abri sous ces dehors anodins, des regards des limiers de l’antidrogue, ces gaillards dont la devise devenue célèbre est, très logiquement, “Quand j’entends le mot culture, je dégaine mon pistolet vaporisateur”.

Un jour que j’étais assis à l’entrée de mon pavillon, jouissant en toute sérénité pour ne pas dire béatitude du fruit de mon industrieuse et verte activité et que tout semblait baigner dans l’huile (oui, je sais, l’huile, c’est un peu concentré pour la pratique du Français moyen, mais je ne suis pas français et en digne représentant de la belgitude surréaliste, je puis plus facilement évoquer face aux pandores l’argument magrittesque : “Ceci n’est pas une pipe”), mon attention fut attirée par un léger tressaillement d’une des tiges de chanvre. J’y concentrai mon regard et, horreur, je vis apparaître, sous mes yeux hébétés, une tête émergeant de l’écorce éclatée. Puis, progressivement, tout le corps de l’animal fit surface.

Oedemeridae

Je pensai que tout comme une hirondelle ne fait pas le printemps, une larve d’œdeméridé ne fait pas le ravage d’une plantation. Grossière erreur ! Se prenant sans doute pour une chenille, ce futur coléoptère aux reflets métalliques se mit à grimper avec vigueur vers les feuilles et commença à les grignoter avec entrain. Au fur et à mesure qu’il les mangeait, il se mettait à grossir, et plus il grossissait, plus il en boulotait. Sa taille qui au moment de son apparition ne dépassait pas quelques millimètres avait largement dépassé celle d’une énorme limace et continuait de  croître et embellir au fil de l’insatiable appétit du monstre.

Avant qu’il ne vienne à bout de ma plantation, je l’expédiai au sol d’un revers de pelle à rempoter. La bestiole se traîna au dehors et se mit à brouter l’herbe, l’appétit et la taille toujours croissants. Fait nouveau, elle faisait maintenant des rots retentissants dont je ne sais s’ils étaient dûs à la satisfaction où à une fermentation des divers végétaux enfournés.

Pour s’attaquer à la végétation et aux feuillages des arbres bordant le terrain, le monstre fit demi-tour et s’empêtra les pseudopodes dans les haubans du pavillon et les arracha du sol.

La méthanisation galopante de tous ces végétaux qu’il continuait d’engloutir finit par le gonfler comme un de ces ballons-saucisses que les observateurs militaires utilisaient lors de la première guerre mondiale, si bien qu’il commença à s’élever dans les airs, entraînant, telle une nacelle, mon joli petit pavillon et son occupant, en l’occurrence moi-même, que l’étrangeté et la rapidité du phénomène avaient cloué sur place.

Le cliché pris quelques instants plus tard par une photographe errant dans ce bled à la recherche de scènes originales à déposer dans sa galerie Flickr ne rend pas justice à l’énormité de la chose puisque la majorité de l’animal est hors cadre et qu’on n’y voit qu’une partie de son abdomen et quelques pseudopodes, toujours reliés à ma pauvre construction.

graine de cabane

Si jamais cette petite curieuse pense à vendre son œuvre à une quelconque gazette locale et qu’un journaleux de province y joint sa prose grandguignolesque, ça va faire un de ces pétards !

Publicité
2 mars 2013

Participation de Célestine

c1

 

Alois

 

-Mon papi Alois, il habite dans une maison qui a la tête en bas. Elle est accrochée à la terre par le toit, avec des câbles très solides.  

-N’importe quoi ! Et alors, tout tombe à l’intérieur ? Et lui, il marche au plafond ?

-Mais non, lui aussi, il est à l’envers. Il s’assoit sur le balcon et il ne tombe pas. La dernière fois, nous avons bu l’apéritif, du jus de coton avec des haridelles fourrées au manioc. On a écouté le vol des loupiotes et des escarmouches, c'était géant! et on a respiré l’odeur des guimauves qui sont encore en boutons. Tous les matins, au lever du soleil, il  attrape les graines de  micocouliers avec un filet à libellules. Et il va les planter en haut de sa maison.  Il dit qu’il a vaincu la loi de la pesanteur ! Il est trop fort!

-C’est un savant, ton Papi ?

-Oui, maman dit qu’il était tellement intelligent que son cerveau a éclaté en petit morceaux comme un sablé aux amandes. En fait, il a juste attrapé une maladie. Lui, il dit que ce n’est pas grave. Mais tout le monde est triste. Ils disent que c’est la maladie des Amers. 

-Ah? 

-Oui, même que mamie dit qu'avec un prénom pareil il était "prédestiné".

-Ah bon ? C'est quoi prédestiné?

- Je sais pas. Mais en tous cas moi je sais que je rigole bien avec mon Papi. Dimanche prochain il m'emmène à la pêche aux esperluettes. Et ça, c'est giga cool.

2 mars 2013

L’envers de l’endroit (Cavalier)

graine de cabane

 

        

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’envers de l’endroit

 

 La tête en bas, tu lis un livre,
 Pourtant tu ne seras pas ivre,
 Car là-bas on en a le droit,
 Aux yeux des autres, cet endroit
 Semble trop spécial pour y vivre…

 

 Quand un Kéa quitte le givre,
 Alors un Kiwi veut le suivre,
 Puis un Mouton, sans désarroi,
 La tête en bas…

 

 Tête à l’envers, poursuis ton livre,
 Déroule tes cheveux de cuivre,
 Et surtout n’aie aucun effroi :
 La Chauve-Souris à l’endroit,
 En Nouvelle-Zélande, y rêve,
 La tête en bas…

 

Cav

Rondeau à 13 vers sur une œuvre d’Abigail Halpin  
http://www.theodesign.com/

2 mars 2013

Participation de Prunelles

2 mars 2013

Hé,hé,hé ! (MAP)

Dites donc

Rien vu

Moi je l ai vue

Hé

 

 

 

 

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6
Newsletter
Publicité
Le défi du samedi
Publicité