09 mai 2020

Ont joué les nomades

pas cons

6101

Laura ; Vegas sur sarthe ; Lecrilibriste ; Walrus ;

Kate ; Nana Fafo ; Joe Krapov ; Ilonat ; joye ;

TOKYO ;

 

Posté par Walrus à 00:02 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : ,


Wigwam (TOKYO)

 

Il m’avait dit ‘ notre voyage de Noces sera inoubliable.

Il n’était pas courtier à Wall Street, ça je le savais, mais de là à accepter notre séjour dans ces habitations de fortune !!

Je m’étais habituée étudiante à me réveiller à 5h 30 pour mes cours de 9h , ici le soleil pénétrait la toiture à cette même heure pour vous   flasher en pleine gueule

C’est là que j’ai perdu ma virginité dans ce wigman.  j’aurai préféré être dépucelée  par un golfeur ou une star  de rugby dans un cinq étoiles ..j’avais derrière mes longs cils des visions de lustres dorés de draps de soie.

Mes pieuses narines ne percevaient que le purin des cochons qui servait ici d’encens. Mon époux était en train de perdre son AURA et ça il l’ignorait.

J’ouvre maintenant lentement mes yeux sur cette putain de cabane qui tient lieu de lit de noce de chambre des roi et reine .je me rends compte que c’est un jour férié le jour de mon dépucelage, peut être le lendemain de mes pires jours de ma vie si on persiste à rester ici .il faut que je laisse mariner mon psychisme dans la plus épaisse et la plus dense marinade le plus longtemps possible avant de dégoupiller à la gueule de Jonathan.

Il est hautement improbable qu’après ce séjour nous restions ensemble me dis je . A quoi vont donc ressemblaient ces prochaines années si déjà le luxe est pour lui ce wigwam .

 

Jonathan ressemble à une loque ce matin son costume est tout froissé , de toute évidence il ne s’est pas couché de la nuit .Et pour une fois dans sa vie il a les cheveux en bataille .Un tel spectacle me dégoute, mais bon je ne suis pas non plus au meilleur de ma forme .Mon premier réflexe est de filer à la salle de bain , mais ici il n’y a pas de salle de bain , ni de miroir .Bon aujourd’hui on va ignorer l’emballage et on va se concentrer sur le contenu de nos âmes .

 Qui essaies -tu de tromper semble me dire Jonathan en regardant mon reflet dans la flaque à purin .je me rends compte que mon pyjama de flanelle est de trop .

Mon soupirant a l’air amusé devant mon désarroi. je voudrais écouter au réveil un opéra italien, mais je l’avoue je préfère son missile à tête chercheuse qui vient frapper mon périnée . Soudain le wigwam se referme comme les portes coulissantes d’un silo mes cuisses font de même.

Je remords les lèvres pour ne pas couiner comme les cochons qui tendent l’oreille vers le wigwam.La chevauchée est courte au petit matin, mais j’avoue j’en avais besoin .

v

Posté par Walrus à 00:01 - - Commentaires [6] - Permalien [#]
Tags : ,

Je veux habiter dans un wigwam (joye)

re-make d'une chanson de Cat Stevens ; paroles de moi, Ocelotte Étienne

Je voudrais habiter dans un wigwam, je voudrais habiter dans un wigwam,

Je voudrais habiter dans un wigwam et danser le twiste comme Hiawatha.

Je voudrais habiter dans un igloo, oui, je voudrais habiter dans un igloo,

Je voudrais habiter dans un igloo, ce serait comme l’hiver en Iowa !

Oh, j’aimerais faire de la caravane, j’aimerais faire de la caravane,

Ouais, j’aimerais faire de la caravane, et me faire allumer comme une Gitane.

J’aimerais habiter dans une colonie, j’aimerais habiter dans une colonie,

J’aimerais habiter dans une colonie, comme une baba-cool qui plane.

Je ne veux pas vivre dans un palais, non, j’veux pas vivre dans un palais

Oh, j’veux pas vivre dans un palais, ah, y a trop de pots de chambre à nettoyer !

 Je veux pas vivre dans une caserne, j’veux pas vivre dans une caserne,

Oh, je ne veux pas vivre dans une caserne, je risquerais trop de larmoyer.

J’aimerais bien habiter dans un arbre, j’aimerais bien habiter dans un arbre

J’aimerais bien habiter dans un arbre et me gaver de toutes les mille-feuilles.

Et je ne veux pas vivre en prison, Non, je ne veux pas vivre en prison

Je veux pas vivre dans une prison, j’entends dire que c’est pas bon accueil… 

Pas grave, je suis contente d’être en vie !

Pas grave, je suis contente d’être en vie !

Et je serai contente tant que je suis battante,

Pas grave, je suis contente d’être en vie !

Comme quoi, je porte mon masque, me lave les mains,

Comme quoi, je porte mon masque, me lave les mains,

Comme quoi, je porte mon masque, et j’oublie toutes les frasques,

Comme quoi, je porte mon masque, et me lave les mains.

 Et je ne sors que rarement de mon trou,

Et je ne sors que rarement de mon trou !

Je sors presque jamais, même si Cheeto dit oké,

Et je ne sors que rarement de mon wigwam où j’voudrais habiter.

Posté par Walrus à 00:01 - - Commentaires [18] - Permalien [#]
Tags : ,

Brame d’amour au temps des Iroquois (Ilonat)

 

Fam Fam Fam

Reviens reviens dans mon wigwam

N’entends tu point combien je brame

Dans ce pauvre teepee sans foyer et sans âme

 

Reviens reviens et ne me traite plus d’infâme

Pour une peccadille de bigame

N’en fais donc pas un psicodrame

Car aujourd’hui je le proclame

Tu es à moi, tu es ma tendre et douce Fam.

 

Viens réchauffer pour moi ce pauvre plat d’ignames

Agrémenté au moins de graines de sésame.

Ne vois-tu point combien je rame

Combien d’amour et de faim je me pâme.

 

Oh souviens toi combien nous nous aimâmes

Combien tu adorais honorer mon lingam

En y mettant toute ta flamme

 

Reviens reviens ma douce dame

Viens réchauffer le feu dans mon pauvre wigwam

 

 

 

 

Nous ne fumerons pas le calumet de paix à mon grand dam

J’entends déjà à l’unisson crier toutes ces dames

« mitou-phallo-salaud » ! vibrant sur leur tam tam.

 

Posté par Walrus à 00:01 - - Commentaires [7] - Permalien [#]
Tags : ,

Le Slam du wigwam (Joe Krapov)

Je veux dire le slam du wigwam,
Déclamer le blues du papoose,
Crier les mots des maux des squaws
Et jeter l’anathème du totem
Sur l’oncle Sam, c’est-à-dire nous,
Colons d’Europe, Espagnols gnols,
Irlandais affamés de la ruée vers l’or,
Anglais bouffis de l’eau de feu,
Français trafiquants d’armes,
Saxons envahisseurs,
Le fusil toujours prêt
A saisir des terres nouvelles.

Peu importe l’amer Indien !
L’histoire l’appellera « sauvage »,
Nous lui amènerons la civilisation,
Qu’il le désire ou non,
S’il le faut au son du canon !

Nous avons dérobé toutes les ruses des Sioux,
Anéanti les Mohicans jusqu’au dernier
Car nous n’étions Pawnees de la dernière pluie.

Nous avons semé le tonnerre à l’ouest,
Nous les avons poussés sur le sentier des larmes
Et sur le territoire de leurs tribus fantômes
Nous avons avancé le grand cheval de fer,
La caravane, la diligence, le fil qui chante,
Posé des barbelés sur la prairie
Dicté la loi du 20e de cavalerie.

La ville se construit en dur,
C’est le progrès ;
Il faut savoir tourner, l’Apache,
Les westerns d’Hollywood
Où tu tombes du cheval,
Pagaies en canoë vers ton destin fatal
D’anéantissement total.

Je voulais crier le slam du wigwam
Déclamer le blues du papoose
Dire les mots des maux des squaws
Et jeter l’anathème du totem
Sur l’oncle Sam
Mais mon souffle tourne court,
Ma fièvre redescend :
Le postillon de mon discours
N’est absolument pas viral
Et ne peut pas grand-chose contre l’état dictatorial
Du mouvement capital
A part ceci, très dérisoire,
Que j’applaudis tous les soirs
Son arrêt provisoire à la station « Bazar »
Et que je rêve de planter
Un jour ou l’autre, en Normandie,
Mon tipi !

Posté par Walrus à 00:01 - - Commentaires [8] - Permalien [#]
Tags : ,


Mozart et sa perruque ? une histoire tirée par les cheveux... (Nana Fafo)

DSC07031

Il était une fois...

à Avignon...

La Perruque (Wig) et Mozart (Wam).

 

Cette semaine le défi du samedi n°610 parlera de WIGWAM !

Ne vous laissez pas influencer par la photo que Walrus a partagée.

DSC07005

Tout a commencé avec Bob dit Robert, le pti Bébère

Quel talent ! Et polyvalent en plus :

auteur, compositeur, interprète, musicien, peintre, sclupteur et poète !

Il y a juste la plomberie qu'il ne touche pas... "c'est chiant" disait-il.

On le reconnaît facilement avec sa jolie coupe à bouclettes,

il n'a pas eu besoin de postiche ou de moumoute, quelle belle tignasse !

loup

Comme tous les artistes, on ne comprend pas toujours ce qu'il raconte.

Wigwam disait-il ... à priori ça devait être une onomatopée du gars qui parle la bouche pleine.

 

Mais... Wait A Minute ! Bob.

Tu ne crois tout de même pas avoir le génie de

Wolfgang Amadeus Mozart, dit WAM pour les intimes.

 

WHAM ? le groupe à minettes des années 80, de George

Non, je dirais plutôt :

Le Wool gang Aimant dieu et les Mots'art

participation gang de la wool

Voilà, comment chez wam,  on en arrive à parler de Mozart, de Bob Dylan, de Goerge Michael et ...

du crochet dans le même article !

Tout comme Bob, je pratique une forme de dissonance.

Attention je n'en suis pas rendue à la dissonance cognitive.

Mon verre est à moitié plein... pourquoi à moitié ? Il est plein.

Pourtant, ma coupe n'est pas pleine... j'ai juste quelques mèches folles !

Le coiffeur est toujours fermé !

C'est pas demain que je vais à nouveau me faire toiletter la perruque en écoutant du Mozart !

 

Devrais-je en parler avec les loups ?

Loup ou Mouton il faut choisir...

Est-on certain que c'est vraiment un choix ?

DSC07029

Belle lecture créative à toutes et à tous.

 

 

Posté par Walrus à 00:01 - - Commentaires [7] - Permalien [#]
Tags : ,

Vague à l'âme au wigwam (Kate)

 

West (Far)

0-2 2

Indians (Ten little)

Gaffe (au feu à la fumée)

0-1 2

Wanted (dead or alive)

0-4 2

Attention (à la chaleur au froid)

0 2

Mais où ai-je mis la clef

du wigwam ?

(photos de l'auteur, mai 2020, des vitrines de la librairie fermée Esprit BD)

Posté par Walrus à 00:01 - - Commentaires [14] - Permalien [#]
Tags : ,

Micmac (Walrus)


Nous passerons sur le fait de savoir pourquoi ces braves amérindiens du nord-est de l'Amérique du nord ont vu le nom de leur peuple assimilé au brol total (ceci pour que vous n'oubliez pas que je suis brusseleir) et nous nous contenterons de constater que les appellations des abris des peuplades nomades constituent un fameux... micmac !

Parmi ces abris, le wigwam est celui (entre autres) des Micmacs. Il est généralement constitué d'une armature en bois recouverte de panneaux d'écorce de bouleau (et peler le bouleau, c'est un fameux boulot, délicat de surcroît).

Il ne faut donc pas le confondre avec le tipi, habitation des indiens chasseurs des plaines, généralement recouvert de peaux de bêtes (comme l'homme de Cro-Magnon) et de forme conique alors que le wigwam est plutôt vaguement hémisphérique (nord).

Comme le peuple Micmac est très majoritairement canadien on aurait pu croire qu'une tente "canadienne" aurait adopté la forme caractéristique du wigwam, mais bien sûr, il n'en est rien, la tente canadienne est directement dérivée des abris à deux versants des trappeurs locaux qui n'avaient à loger que leur graisse et pas des familles entières.

Nous, Européens (à l'exception de joye), avons adopté ce modèle "canadien" pour pratiquer le camping, une activité fort à la mode si on en croit un des récents billets de l'Adrienne et ses commentaires dont le nombre fait pâlir d'envie le tenancier du présent blog.

C'est ce modèle que moi aussi j'avais choisi lorsque notre hôtel habituel à Aldeburgh (Suffolk) ayant mis la clef sous le paillasson, nous avons décidé d'y retourner camper. Comme à l'époque nous avions deux enfants, nous avons acheté deux canadiennes : une pour eux, une pour mon épouse et moi.

Elles étaient en coton léger avec tapis de sol soudé et le double toit était en nylon. Comme à l'époque nous roulions en R5, le matériel de camping emplissait le coffre à ras bord, nous avions également deux grands sacs étanches en PVC contenant le linge disposés sur une galerie de toit. Sacs que nous devions ranger dans la voiture à chaque arrêt lors de notre voyage, c'était du sport !

Je ne peux pas vous montrer de photo de ces tentes elle n'ont pas survécu au voyage en Espagne de notre fils et de ses potes : l'une a été complètement déchirée et l'autre a cramé dans un camping des environs de Port-Bou.

Après cela, nos enfants ont pris leurs vacances seuls et nous avons acheté une tente plus spacieuse en coton avec chambre et auvent. Celle-là, notre fils l'a prêtée à un de ses amis et elle n'est jamais revenue de la rue d'Aerschot (elle aurait aussi bien pu y brûler aussi, c'est une des rues "chaudes" de l'agglomération).

Ensuite, nous avons eu une tente verte, elle à nouveau en nylon avec un auvent pour moto ou vélo qui nous servait de cuisine (c'est avec celle-là que nous avons rencontré les Keis). Un jour, quand nous sommes rentrés d'une de nos explorations des burgs de l'Eifel, il avait plu pendant notre absence et l'auvent complètement distendu avait formé une cuvette remplie d'eau, il y en avait bien une vingtaine de litres. Nous avons tout bazardé et acheté une petite caravane.

Aujourd'hui, nous prenons nos vacances en locations.

Enfin, quand nous ne sommes pas confinés...

 

Posté par Walrus à 00:01 - - Commentaires [21] - Permalien [#]
Tags : ,

Dans mon wigwam (Lecrilibriste)


Viens je t'invite
dans mon wigwam
bâti bien loin du macadam
on s'ra comme des rois authentiques
entourés de plein de potes comiques
qui f'ront tous les jours la popote
pendant qu'on jouera au dames
que d'autres monteront la gamme
dans  mon wigwam

Viens je t'invite
l'est pas dans l'île d'Alonissos
mais dans une clairière exotique
où t' auras une vue magique
sur le ciel et  sur le cosmos
par un procédé alchimique
dans l'trou du toît et si tu l'oses
quand t'auras fumé les colchiques
tu s'ras connecté à la gnose
dans mon wigwam

Viens je t'invite
Toi, Ô chamane, dans mon wigwam
Oeil de perdrix a mal aux pieds
chamane s'il te plait, faut l' soigner
Grand Manitou s'est fourvoyé
comme il était plein comme un oeuf
croyant qu'c'était l'covid 19
lui a donné tout l'aspartame
on trouve plus un cachet
dans mon wigwam

Viens je t'invite
sam'di finit le camp d'été
j'en ai la chair de poule
va falloir retrouver la foule
quitter Chamane et Manitou
les Micmacs et les potes itou
on a préparé une soirée
à jouer d'laguitar et chanter
avant de tout déménager
laisser jusqu'au prochain été
 mon wigwam bien aimé

Posté par Walrus à 00:01 - - Commentaires [14] - Permalien [#]
Tags : ,

Micmac en Gaspésie (Vegas sur sarthe)

 

veg

 
On avait craqué pour l'offre alléchante d'un tour opérateur consacrée au Québec et qui vantait l'une des plus belles baies du monde, la Baie des Chaleurs où l'on pouvait à coup sûr observer les baleines et les pygargues à tête blanche.
Germaine voulait surtout faire de l'apnée avec les saumons et moi je voulais seulement découvrir ce fameux été indien qui avait fait le succès de Joe Dassin en 75.

Pour l'heure nous randonnons sous le soleil depuis deux plombes – moi devant et Germaine vingt mètres derrière avec nos deux sacs à dos –  quand j'aperçois une sorte de grand tipi penché mais tout droit sorti de la Chevauchée fantastique.
J'avise un autochtone assis devant l'entrée occupé à fumer une Marlboro, dommage collatéral des pubs télévisées.
« Hugh ! » éructe t-il entre deux signaux de fumée.
O.K. il s'appelle Hugues …
Comme Germaine vient enfin de me rejoindre je nous présente : « Elle, Germaine. Moi, Vegas ».
« Vegas pas bon … pas Micmac » me répond l'autochtone à la suite de quoi je lui demande d'étayer son jugement un peu hâtif puisqu'on ne se connaît pas.
« Las Vegas … Navajos. Nous … Micmacs » dit-il et il ajoute « Pas mélanger Navajos et Micmacs sinon » et d'un coup de pied il écrase sa Marlboro comme on enterrerait un calumet de la paix ; je perçois une pointe d'animosité dans son regard d'aigle.
« Germaine entrer dans wigwam » ordonne t-il en découvrant l'entrée du tipi.

Déjà Germaine feuillette fébrilement le guide de la Baie des Chaleurs à la recherche d'une sortie de secours ou au mieux d'une formule de politesse.
Elle tente de me rassurer en m'apprenant que Micmac signifie Amis ou Frères.
Mais il se trouve qu'on est en Septembre – le mois du rut de l'orignal – et je les sens tous un peu galvanisés là-dedans au spectacle d'une Germaine échevelée portant nos deux sacs.
J'entre à mon tour.
C'est toute une smala qui se présente individuellement – j'ose dire en file indienne – « Hugh ! ». Donc ils s'appellent tous Hugues et ont tous les cheveux longs, comme les femmes.
Ça ne va pas être facile.

« Germaine porter gros sacs. Bon pour pagayage … charger traîneau … travaux des champs » déclare celui qui ressemble au chef du clan car il porte des saumons en pendants d'oreilles.
J'apprendrai plus tard que le saumon est leur emblème ; leur chef doit les fumer avant de se les carrer sur l'oreille car ça renifle grave !
Je m'insurge : « C'est quoi ces micmacs ?» en saisissant Germaine par le bras.
Une vieille femme édentée prend Germaine par l'autre bras, lui fourre deux doigts dans la bouche : »Bonnes dents, Germaine … toi plus Germaine  … toi Saumon Agile ».
Germaine est servie, elle qui voulait nager avec eux la voilà saumonée.
On lui offre un « cocktail » de bienvenue, on lui enfile des mocassins qui puent l'orignal comme tout le reste.
Armés de javelots et de frondes les hommes commencent à danser autour d'elle et entonnent un chant surréaliste moitié Micmac moitié Joe Dassin « On ira où tu voudras, Hugh quand tu voudras, Hugh ».
C'est d'un ridicule alors qu'autour de nous des marmots turbulents jouent aux cow-boys !
Le chef aux saumons fumés me tend une paire de bourses en porc-épic, genre cadeaux empoisonnés remplis d'os de caribou et de verroterie sans valeur. Si c'est ça le prix pour Germaine alias Saumon Agile, j'ai pas l'goût comme on dit au Québec.
«Allez Germaine, on salue et on se tire »
Germaine est dans un état second : »Appelle moi Saumon Agile, biquet »

Une femme plus jeune – elle porte sa poitrine au dessus de son ventre – me désigne au chef d'un doigt volontaire : »Vegas Navajo … lui Castor Malingre, maintenant. Chasser castor pour moi ».
Castor Malingre ? Non mais ça va pas ?
Je me rapproche de la sortie mais elle est barrée par un type moustachu qui a l'air et l'accent de Marcel Bèliveau : « Surprise sur prise ! » hurle t-il en s'esclaffant.
Les Micmacs s'esclaffent aussi : « Surprise sur prise, Hugh».
Je crois que je vais m'évanouir.
Je trouve la force de protester : »Moi pas Hugues ni Castor Malingre … moi Vegas … Vegas sur sarthe »


A l'hôpital Hugues Capet tout le monde est gentil avec moi et les infirmières m'ont même offert une toque de trappeur en souvenir.
Ah ils sont forts les types de ce tour opérateur !

Posté par Walrus à 00:01 - - Commentaires [16] - Permalien [#]
Tags : ,