Mes antennes.(Yvanne)
Ah bien sûr ma tour n'est pas aussi rutilante que la tour japonaise de notre ami Walrus !
Ne me demandez pas pas à quoi elle a pu servir autrefois (aujourd'hui elle ne sert à rien) je ne le sais pas. Ici on dit « les antennes de Belveyre ». Voilà tout. Belveyre est un joli village Corrèzien - célèbre pour sa foire aux chèvres annuelle très prisée - qui dépend de la commune de Nespouls. C'est de ce village et de cette tour en particulier que partent plusieurs chemins de randonnées sur le Causse Corrèzien en limite du Lot voisin. Je fais très souvent ces balades surtout quand fleurissent les orchidées sauvages au printemps. Les antennes me servent de repère parce qu'on les voit de loin. Très appréciable quand on a, comme moi tendance à s'égarer !
Autres rivages, partie deux (joye)
Hedwig fut une déesse, une vraie.
Sa peau luisait sa jeunesse et sa beauté.
Elle avait de grands yeux bleus, écarquillés, et de longs cheveux blonds.
Sa bouche était large quand elle souriait, mais son sourire était rare, rare comme une étincelle de miséricorde dans ses yeux bleu vitreux.
C’était une grande fille fluette mais robuste, perspicace, sèchement spirituelle.
Elle sentait la santé.
Hedwig était stéréotypiquement allemande, quoi.
Elle portait son intelligence comme un fleuron porte des marins armés avec des flèches flambantes.
Quand elle jouait aux cartes, c'était une pirate à la recherche d’un butin, elle jouait jusqu’au bout et ramassait ses pièces avec ses doigts longs.
Nous traversâmes Paris ensemble un jour, à pied. Hedwig cavala à longues enjambées, une jument en liberté et à la conquête.
Si elle avait été asiatique, elle aurait été une pagode, un mot qui veut dire “déesse”.
Mais elle était humaine, il y avait de l’imperfection dans ses intentions.
C'était une déesse, mais elle n’était pas God.
Participation de TOKYO
Je viens d’apprendre que mon inscription à l’université de Tokyo a été rejetée.
Ce matin j’ai été refusée dans toutes les plus grandes universités placées en tête de ma liste.
J’aurai d’autres opportunités pour partir au japon.
En fait il est possible que quelque chose soit en train de se tramer à cette minute précise quelque chose qui ne serait pas sans rapport avec mon gorille ANDRE.
Mon gorille m’a laissé un message étrange prépare ta valise non tu ne pars pas étudier en Mongolie ou au Portugal. Tu es attendue dans la plus grande université du japon. Et dire qu’il y a quelques secondes j’étais encore dans le caca jusque ‘au cou.
Ma carrière d’étudiante descendait à la vitesse grand V la pente savonneuse du toboggan de l’enfer et c’est André mon gorille qui m’offre le ticket gagnant.
Alors pour fêter cela je me suis mise à boire ;
J’écluse la bouteille de gin et je pense à ses païens de jap pour qui la crucifixion est un jour de travail comme les autres.
Avant de m’endormir je laisse sur la table un pain aux raisins et une glace à la banane dans le congel pour ANDRE.
724 raisons de noter ses rêves ! (Nana Fafo)
Ronchonchon était un peu chamboullé
Il faisait souvent ce rêve (724 fois pour le défi du Samedi... quand même !)
où il se baladait paisiblement dans ce parc, avec ce beau lac.
Tout était tranquille, il y avait des passerelles en bois
qui rejoignaient des endroits fleuris et arborés.
Il y avait aussi des bancs pour s'assoir
et contempler la nature pousser en silence !
Mais... Systématiquement,
une grosse pagode rouge sortait de terre.
Elle était immense et trônait dans le paysage.
Elle perturbait le tableau idyllique.
Ronchonchon ne comprenait pas ce qu'elle foutait là !
Pourquoi cet élément perturbateur revenait sans cesse
et lui laissait une sale sensation au réveil ?
Il décida d'en parler à Dick, son psy,
il se doutait qu'il allait encore lui proposer des pistes de réflexion
tirées par le cheveux, à croire qu'ils sont cablés "psychédélique" les psy !
Après lui avoir raconté son rêve, Dick lui demanda :
" Y-a-t'il quelque chose qui revient sans cesse vous envahir ?
peut-être quelque chose qui vous met en colère, dont vous avez honte ?"
Ronchonchon : " Maintenant que vous le dites,
je réalise que j'ai cette obsession qui me met en rogne et dont j'ai honte..."
D : " Avez-vous envie d'en parler ?"
R : " Non, pas aujourd'hui..."
D : " Pouvez-vous me dire ce que vous évoque le Parc avec un beau lac ?"
R : " La nature ordonnée et entretenue pour donner une belle image et
une eau paisible aux bords sécurisées."
D : " Pouvons-nous imaginer un père et une mère qui donnent à leur enfant
tout ce dont il a besoin pour grandir et pousser ? "
R : " Oui, c'est intéressant comme lien "
D : "Que vous évoque l'expression pousser en silence ?"
R : "Ah c'est vrai qu'enfant je n'avais pas trop mon mot à dire...
Systématiquement, mon père imposait son avis comme la vérité absolue."
D : "Systématiquement... il venait perturber votre idylle ?"
R : "Ouhais ! Donc la pagode rouge serait mon père !"
D : "C'est une possibilité... est-ce que cela vous mettait en rogne
qu'il soit si imposant ?"
R : "Oh oui..."
D : "En quoi ça vous a impacté ?"
R : "Je suis devenu un bon râleur qui sait défendre ses positions !
D : "Humm (vous savez le fameux humhum)...
Avez-vous honte de cela ?"
R : "Parfois, car je ressemble à mon père quand je fais cela
et je me suis juré de ne jamais être comme lui !"
D : "Pensez-vous que l'obsession que vous évoquiez tout à l'heure
pourrait avoir un lien avec cette ressemblance avec votre père ?"
R : "Je n'avais pas fait le rapprochement... mais oui absolument."
D : "Et si votre rêve essayait de vous dire quelque chose, ça pourrait être quoi ?"
R : "Que si je veux avoir une vie paisible,
il faut que je trouve un moyen de ne plus me laisser envahir par cette pagode rouge
et tout ce qu'elle représente dans ma vie, mon père, mon obsession... mon addiction..."
D : " Victor Hugo disait que
Chaque homme dans sa nuit, s'en va vers sa lumière"
Grâce aux thérapies narratives,
on peut parler d'un problème sans jamais l'évoquer
et même le résoudre...
Belle lecture créative à toutes et à tous.
Élément terre (Kate)
Élément terre
Peut-être est-ce une pagode ?
P comme pagode,
Pierre, pieu,
stûpa, peut-être un peu ?
Escale en Asie
Fou de musique
Jazz et classique (*)
Est-ce un thé
Pour l'hiver, l'été ?
De plus en plus irréelles
Élément terre
Dressé en l'air
De brique, de bois
Aux multiples parois
Mais la pagode ?
Sur laquelle on brode
Sur du papier
Non, je n'allais pas l'oublier !
"Pagode élancée dans le ciel
- Et plus haut -
Les feuilles mortes que le vent soulève."
((*) Michel Dalberto, Carnaval,op.9, Schumann)
Y a pas photo (Walrus)
La tour japonaise maintenant !
Et pourquoi pas la maison chinoise tant qu'il y est !
Encore un zélateur de Léopold II sans doute !
Tout ça pour faire de son Jan parce qu'il a pris une bête photo depuis les jardins du palais royal de Laeken, alors que tout le monde peut le faire chaque année à l'occasion de la visite des serres royales, pauvre mec !
Le lac Loktak. (maryline18)
Si, au dessus du lac Loktak, vous appercevez un soir le vol d'un faon, dites-vous que vous ne rêvez pas et ouvrez grands les yeux.
Très peu connu, ce lac est pourtant féérique...
Sa végétation, entretenue par des pêcheurs astucieux y forment des cercles tout-à-fait magiques où s'y développe une faune, unique au monde !
Je devais avoir cinq ou six ans quand mon père, chercheur, préparant un colloque sur la protection de l'environnement, m'y emmena . Fatiguée par un trop long voyage pour la petite fille que j'étais alors, je somnolais dans la barque, bercée par les mouvements de l'eau.
_< Regarde ! Regarde ! Vite regarde ma chérie ! C'est incroyable ! >
J'ouvrai les yeux et les frottai pour être sûre de ne plus dormir. Un magnifique faon survolait le lac. Des pêcheurs, éberlués, récitèrent des prières, d'autres restèrent la bouche grande ouverte, muets d'étonnement .
Comment ce cervidé avait pu s'adapter aussi bien à son environnement ! Après des nuits et des jours d'observation, mon papa me raconta les aventures de Bambis, le plus zélé des ailés faons !
Cinquante ans plus tard, c'est à mon tour de raconter ses histoires à mes petits enfants . Etait-ce la gourmandise qui lui fit pousser des ailes ou cherchait-il désespérément ses parents ou, au contraire, avait-il décidé de les fuir ? Je vous fais cadeau du début de l'histoire et vous laisse lui donner une suite !
Tant de paysages... à voir (Laura)
Je déteste et j'aime en même temps le défi du samedi quand il rajoute à ma liste déjà longue(infinie) de paysages à voir comme dans le Défi 723 de samedi dernier. J'ai d'abord eu cette inextinguible curiosité de savoir quelle était cette beauté architecturale et où c'était. Le défi du samedi me donne la réponse aujourd'hui: château de Bouchout. (Mal)heureusement, le nouveau défi me pose une nouvelle question: où se trouve cette jolie tour chinoise rouge dans un beau paysage aquatique et arboré? En attendant la réponse samedi prochain, je vais écrire, vivre, lire, voir des paysages. J'essaie de voir d'abord mes paysages de proximité: les travaux sur la tram que j'ai entraperçu en passant en bus(puisque le tram n'a plus de voie). Mes goûts paysagers sont là commun avec mon mari défunt. Je marche en équilibre entre nos paysages conjugaux(impossible à éviter puisque j'y vis) et ceux que je découvre seule et qui dessine mon paysage d'âme solitaire. Garder l'équilibre aussi entre les paysages européens comme ceux du défi du samedi et les paysages de proximité. J'ai déjà commencé à découvrir et à trépigner de connaître mes deux nouveaux paysages de travail de la rentrée. Je rêve aussi de paysages plus lointains.
DERRIÈRE LES FRONDAISONS (François)
Derrière les frondaisons
Et d’une étendue d’eau paisible,
Apparaissait une maison,
Étrange au possible.
Était-ce une maison ou une tour,
Avec des toits étagés,
Il fallait en faire le tour,
Mais déjà elle me suggérait :
Étais-je en France ou en Asie,
Cela ressemblait à une pagode,
Avec son charme et sa poésie
Vénérable, avec ses codes.
Mais demeurant respectueux,
Sur le bord du lac restais à distance,
Je pensais être devant un lieu religieux,
L’ai admiré sans insistance.
Défi #724
(L'image de la semaine précédente est une vue plongeante dans l'escalier de la tour carrée du château de Bouchout.)