18 mars 2023

Ont eu le feu vert

pas cons

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Laura ; TOKYO ; Lecrilibriste ; Cavalier ; Kate ;

Vegas sur sarthe ; Joe Krapov ; Walrus ; Yvanne ;

petitmoulin ; joye ;

 

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interrogatoire à la noix (joye)

nuts

Monsieur Coco a essayé de noyer sa femme. L’inspecteur Cacahuète fut appelé à la scène du crime, une grande maison, genre pignon sur rue.

- Vous avez essayé de noyer votre femme ?
- Non !
- Pourquoi lui cherchiez-vous noisette ?
- J’ai rien fait de la sorte !  
- Ma Cadamia m’a dit le contraire, monsieur !
- Cadamia ? Qui c’est ? J’ai rien fait !  Arrêtez de me griller comme une pistache !
- Hmm, c’est salé, ce que vous dites.
- Comment pourrais-je sortir de cette cage ?
- Cage ? Où ?
- Monsieur l’Inspecteur, que voulez-vous, que je fasse amande honorable ?
- Oui, va falloir que vous payiez !
- Que je paie ? Quand ?
- Tout de suite, allez, va, ce n’est pas le Pérou.
- Pérou ? Je viens du Brasil, moi. Vous comptez pour du beurre, Cacahuète !

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Personne pour entendre (petitmoulin)


Trois pistaches dans une main
Une poignée de ta terre
Dans l'autre
Un pied sur ton ombre
Un cri dans les yeux
           Personne pour entendre
Tu danses
D'un bout à l'autre de ta solitude
Tu déshabilles ta mélancolie
Et tu chantes
           Personne pour entendre
Tu martèles chaque heure
De la nuit
Tu frappes au volet clos
Du petit matin
           Personne pour entendre
Tu cherches un visage
Qui t'offrirait
Un regard Un mot Un rire
Et des larmes pour laver
La grimace du monde

Trois pistaches
Et une poignée de ta terre

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Printemps (Yvanne)

 

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Pâquerettes aux corolles nacrées

Iris d'eau au cœur de velours

Scille aux clochettes bleues étoilées

Trèfle champêtre rouge incarnat

Aubépine symphonie en rose et blanc

Campanule mauve ou bleu de nuit

Hellébore vénéneuse aimée des poètes

Eglantine timide rose des fossés,

 modestes fleurs sauvages, discrètes et fragiles, vous parsemez les haies, les prés, les sous bois, vous courez le long des chemins creux pour égayer tous les verts du printemps. Ce printemps de toutes les promesses qui m'entraîne dans son sillage sur les sentes parfumées. Bonheur !

 

 

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"Oui, la pisse tache, c'est pour ça que je porte des slips noirs". Bien, ça c'est fait, allons-y ! (Walrus)

 
Pistache à c't'heure ! M'aura tout fait le mec !

J'avais pensé, potache,  vous faire un pastiche d'une œuvre du Patistache mais ça ferait tache et c'est pas fastoche. J'ai donc renoncé, d'autant que mon neveu Joe ne manquera sûrement pas, fourmi tâcheronne, d'extirper la totalité de ces sonorités taillées à la hache. Il a le h inspiré, lui !

Donc, pistache !

C'est pas ma lointaine enfance qui va aider : ce vocable lui était inconnu.

Comment, me direz-vous, et les glaces à la pistache alors !

Ben non, je suis tellement âgé qu'à l'époque de mon enfance, les marchandes de glace avec leurs petites charrettes blanches ornées d'arabesques dorées et de dessins aussi naïfs que multicolores, n'offraient sous leurs couvercles-cloches en cuivre que deux variétés de glace : vanille et chocolat.

Je sais de quoi je parle : à l'époque, en vacances à Seilles chez ma grand-mère maternelle, j'allais aider Juliette, une de ses voisines, à fabriquer cette marchandise à grand renfort de glace déchiquetée au pic, de sel et de sorbetière manuelle.

Quand j'y repense, rachitique comme j'étais à l'époque, je me demande si je lui étais vraiment d'une grande aide (sauf pour tester le produit fini).

w759

Quant à l'apparition de ce fruit exotique dans mon vocabulaire, je balance entre l'enrichissement des catalogues des glaciers et celui des terrines de pâté de campagne.

Bon, aujourd'hui, je sais ce que c'est et j'en mange parfois  à l'apéro, le lundi soir chez ma fille, même si je les trouve régulièrement un brin trop sèches (et énervantes à dégager de leur coque et de leur peau).

Par contre, je suis certain de n'avoir jamais, au grand jamais, mangé de glace à la pistache.

Impossible ! Vous écrierez-vous...

Allons, allons, vous savez comme moi qu'impossible n'est pas français...

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Con post (Joe Krapov)

DDS 759 modifié

On pourrait prendre le parti, s’agissant de la pistache, de faire un pastiche de Ponge. Mais quel apostolat ce serait que cette chose ! On a beau être plus pisse-copie que le regretté Fausto, on dit « Passe ! » devant la tâche et on pense qu’à la place du pastiche on ferait mieux de se tourner vers l’acrostiche, plus fastoche.

DDS 759 Fausto Coppi

Car la pistache est dure : dure à ouvrir, dure à cuire et dure à dire. Si on en sert dans ta cantoche, fais attention à tes ratiches !

Ce fruit à coque nous cherche des niches, il nous rejoue la mouche du coche. De même qu’on ne prête qu’aux riches, il a la dureté de la roche et pourrait remplacer l’aimable petit pois – il a même couleur ! - sous la pile de matelas de la princesse moche et revêche qui se fâche dès qu’on se fiche de sa chevelure filoche ! Il paraît que plus tard, allant à la pistoche, on la vit, la Sissi, qui portait des postiches et un gros classeur de partoches, essentiellement des chants malgaches assaisonnés de triples croches !

Mais de quoi me mêlé-je ? Et Patrick Modiano, potache, était il surnommé Patoche ? Était-il du genre plutôt lâche et recevait-il des taloches ?

De tout cela, Dame Pistache n’en a cure. Madame joue la détachée, sachant qu’à l’apéro, son entretien d’embauche, elle sera toujours là, comme la vedette à l’opéra.

Sache qu’on en trouve partout ! Elle se vend sur la place Hoche, aux Appalaches ainsi qu’à Binche, Avranches, Antioche, Loches et Greenwich, au magasin de la mère Idien.

La pistache a du bol : elle joue à cache-cache et s’y colle en gros tas. Aucune ne se détache du lot alors on pioche, on écarte les coques, croque puis mâche, et tel Marcel Amont avec son bulletin de naissance, on avale.

Peu chaut à la pistache que l’on jette un grand froid dans cette cérémonie. Qu’on aille au clash ou que ça cloche, qu’on traite la belle-doche à moustache de vieille ganache bancroche, qu’on reproche à Eustache, le peintre du dimanche de gaspiller la gouache, ça l’indiffère. Elle s’en moque si on dit à Blanche qu’elle a pris de la brioche, qu’elle fait trop la bamboche et si on lui rabâche qu’il serait temps qu’elle s’attache à un trader bravache si elle veut faire un môme avant que ses jolies loches ne tombent sans panache et que son ventre n’affiche « relâche » !

C’est fou comme avant le repas, quelquefois autour du grenache ou du guignolet-kirsch surgissent les anicroches et les empoignades franches ! Voilà qu’en lieu et place de la galoche roulée on se fâche, on s’accroche, on s’embroche, on se démonte le museau, on se taquine comme à la pêche à l’épinoche, on se décoche des flèches, on se traite de patache, de vieille vache, on recrache sa haine mais toujours c’est sans panache qu’on se cravache ou qu’on se poche avant qu’au tournebroche, autour de la bidoche, tout le monde un peu plus gris se réconcilie « con carne », comme chez Carné (La Belle équipe ! Rocco et ses frères ! Non ? Plutôt Drôle de drame chez les Visiteurs du soir à l’Hôtel du Nord, alors ?).

DDS 759 PifouPoche92_06062004

Pendant ce temps les mioches colorient Pifou-poche et les pistache se fendent la gueule, pareilles à des « British smileys ». Sauf une, et c’est un rite qui m’irrite car c’est toujours à moi qu’on la laisse, l’inouvrable au visage fermé d’ouvreuse de cinoche !

Ô, dernière pistache ! Pour faire encoche en ta caboche où elle manque, je n’irai pas chercher ma hache ou ma mailloche. Tu vas visiter la poubelle ou finir enterrée dans la terre du jardin si je te balance au compost. Et je m’arrête là, le mien est terminé.

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La coquille (Vegas sur sarthe)


Dimanche matin au bar de l'Escapade à Chaloux-Moulineux

« Dis donc Marcel, t'as l'air d'avoir pris une sacrée pistache ! »
« Euh... juste trois pastiches... ch'est tout »
« Tu veux dire des pastis »
« Ch'est ch'que j'ai dit... trois pastiches, pas vrai patron ? »

Le patron pince-sans-rire : « C'est un canular »
Marcel s'emporte : « Non ! C'est du pastiche»
Le patron est en train de faire les comptes : »Y'avait un perroquet, une tomate, une mauresque … et aussi... »
« Une mauresque ? Marcel, tu prends des mauresques maint'nant ? »
« Non... j'ai pris une maurechque »
Le patron lève le nez du comptoir : «Non c'était une mauresque et ça va faire... »
« Dis donc Marcel, depuis quand tu fais dans l'exotisme ? D'habitude t'es au vrai p'tit jaune, au pastaga, vains dioux ! Tu m'déçois»
« J'ai bien l'droit de voyager puichque ma bergère veut pas décaniller de chon canapé »
« Tu m'fais un sacré voyageur, Marcel ! En attendant y'a  l'commandant de bord qui voudrait qu'tu règles la croisière »

Le patron tend la note : « Avec les pistaches ça fera dix huit euros »
« T'as aussi pris des pistaches, Marcel ? »
« Euh... non... juste trois pastiches... et des cacahouètes »

« Allez Marcel, paie ta croisière avant que j'te ramène chez toi … et crache cette coquille que t'as entre les dents »

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En piste, à la tâche ! (Kate)

En piste, à la tâche !

- Salut Vincent !

- Salut Didier ! Un café...

- Double et un verre d'eau, etc.

- Super !

- Tiens. Ça va ce matin ?

- Oui, un peu de boulot mais pour mon bouquin...

- Ah ? Les églises ?

- Les saints, les paysages, etc.

- Eh ! Ton téléphone !

- Merci !

Qui c'est encore ?

- Allô Vincent ?

- Hein ?

- Vin-cent !

- Oui, Jean-Mi ! C'est vendredi...

- Juste un truc, s'il...

- Je suis en congé, non...

- Allez, Vince !

- J'peux pas j'ai piscine !

- C'est urgent...

-  C'est quoi ? Pas les fruits encore, hein ?

- Oh, juste P comme pistache.

- C'est-à-dire ?

- Quelques lignes...

- Non !

- Comme elles te viennent, ce que tu veux !

- Mais là, je suis sur tout autre chose, alors non, désolé.

- Vin-cent !

- Bon, j'ai compris. C'est pour quand ? Avant-hier ?

- Ce soir, seize heures.

- Seize heures trente alors. Je raccroche et je vais aller pister des pistaches après avoir coursé les quetsches...

- Merci ! Écris ce que tu veux.

- Sur la pistache ?

- Tu m'as bien entendu, salut l'artiste, en piste !

Je suis abasourdi : "En piste !", il se fiche de moi, le Jean-Mi... À la tâche, plutôt !

- Ton café ? Je te le réchauffe ?

- Non, merci, ça va Didier. Tu as des glaces ?

- Quel parfum ?

- Pistache !

- Non, je ne fais plus...

- Pourquoi ?

- Parce que ce colorant vert est trop chimique et j'ai eu des réflexions comme quoi les "vraies" glaces à la pistache seraient plutôt blanches et n'auraient pas le goût d'amande mais celui de la pistache et nanani et nanana... J'ai chocolat, café, vanille et rhum-raisin, du classique. Tu veux quoi ?

- Juste un autre café, un petit.

Alors adieu la glace à la pistache bien verte de mon enfance ! Reste le goût des pistaches ramenées d'Iran par mes voisins, il y a bien longtemps...

Pistache : en piste, à la tâche ! Je fais du sur place, là. Alors en vrac : "pistache" me fait penser à Eustache. Forcément puisque je suis dans mon dossier sur les églises, leurs noms, pourquoi, comment et où, etc.

Eustache, mais qui es-tu avec ton nom de petit homme vert ? Ah ! Un grec dénommé Placidas au départ et renommé Eustache par la suite pour récompense... Tiens, il pleut... Et les gens arrivent pour l'apéro, c'est déjà l'heure, zut !

- Tu veux manger, Vincent ?

- Oui, comme d'hab' !

- J'ai bavette, frites, salade.

- OK, à point.

- Un verre de Minervois ?

- Il est bon ?

- Super !

- Et j'ai terrine de lièvre aux pistaches, ça te dit ?

- Non, non, merci...

"Pistache" et "Eustache"... avec ça, je vais pas aller loin... Et si j'allais voir dans la galerie photos ? Je ferme le dossier "églises" et j'ouvre le dossier "vacances".

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Ah, Sète en avril, c'était super, même si le temps n'était pas toujours au top, je m'y revois encore escaladant le Mont Saint-Clar : l'ascension, la vue, les parfums de végétation le matin, la lumière, la fraîcheur, le surplomb et la chapelle... Et puis les parents qui voulaient absolument que je passe les voir au Cap d'Agde. J'ai fait le détour pour découvrir ce lieu où la pluie et la grisaille avaient pris le dessus, ça arrive.

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Pas question d'aller jusqu'au Mont Saint-Benoît et juste au loin apercevoir le quartier Saint Martin. Zut pour les photos que j'avais prévu de faire...Mes parents parlaient tout le temps et les quelques photos que j'ai réussies sont celles de la boulangerie Saint-Benoît, à côté du parking et, quand on était attablés à la pizzeria sous la bâche, au son de la pluie, le glacier Saint Martin..

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Un peu Rimbaud ce jour-là, un peu illuminé, un peu ailleurs, surtout, ne rêvant que de tendre des fils de clocher à clocher... Mais rien que les couleurs criardes des glaces pour touristes, qu'une boulangerie faisant ostensiblement un clin d'oeil au patrimoine... Quelle ironie !

- Vincent, t'as fini d'écrire ?

- Oui, j'arrête, c'est bon, merci pour le plat !

- Je te prépare une glace ?

- Non, merci, je vais à la pistoche !

- Cool !

(*) extrait du livre

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Sous la pistache d'argent (Cavalier)

Dans le bruissement des feuilles flétries,
Frigorifiée sous ton châle chatoyant,
Griffant l'air de tes ongles vernis verts,
Tu suis l’ondulation lente des blés d’or.

Sous le halo de la parcelle fumante,
Tu l’as cachée, la pistache d’argent,
Celle semée au prélude des sources …

Mais soudain, la courbe de sa coque fait craquer
Et disloque la vallée aux empreintes des cours d’eau :
C'est un nœud sur ta tresse céladon qui se fissure.

Et il s’écarte comme une plume
Tout au long de son calame de mystère,
Comme une imprévisible romance
Cachée à l’ombre de troncs belliqueux

...

 

Source: Externe

 

 

 

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Ne me demandez pas pourquoi (Lecrilibriste)


Ne me demandez pas pourquoi
Le noyer échevelé
Las de sa nudité d’hiver
Sortira de sa nuit
Pour se vêtir d’anis
ou peut-être bien de pistache
pour taquiner ses noix
Et les jonquilles à ses pieds
S’étireront jusqu’à n’en plus pouvoir
Simplement pour voir
barboter les canards
dans l’eau de l’étang vert
autour des nénuphars

Ne me demandez pas pourquoi
Les mots s’échappent
quand je veux les attraper
ils restent sur le bout de la langue
Et jouent à se cacher
Quand je cherche pistache,
Il m’arrive moustache
mais je n’arrive pas à trouver
l’exactitude qui se cache
Et de guerre lasse
Quand je cesse de les chercher
Les voilà qui caracolent
Alors que je les ai remplacés

Ne me demandez pas pourquoi
Les hommes se font la guerre
Epuisés, l’espérance au bout du fusil
Ils traquent, Ils tirent, ils tuent
 ils tombent par milliers
Et mordent la poussière
Etreignant dans un dernier sursaut
Leur espoir de victoire et leur mère patrie
Morts, perdus, mais sortis de l’enfer
par-delà la mitraille Ils s’en vont dans les nues
soulagés de n’entendre plus
les bombes qui explosent
Et les cris de misère

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