Avion à dix heure et demi par bongopinot

 

Je me retrouve derrière ma porte
Valise bouclée prête pour mon voyage
Lorsqu'un grognement raisonna
Si impressionnant que ce bruit me tétanisa

Un véritable rugissement de fauve
Vu que des affiches nous signalaient un cirque
Non loin de mon quartier
Un animal s'était peut-être échappé

Dans mon entrée je prête l'oreille
Je ne bouge pas je surveille
Soudain le fauve gratte à ma porte
Mon cœur s'emballe dans ma poitrine

Et là j'entends la voix de mon amie
Il était dix heure et demie
Avec une certaine angoisse je lui ouvre
Et là dans ses bras un chihuahua crème

Je lui raconte ma mésaventure
Et on rit à mes dépend bien sur
Du coup j'ai loupé mon avion
Je partirai demain pour ma destination

 

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2021, L'Odysée estivale continue (joye)

Nous voici encore cette semaine

Alors, oui, Papa est revenu de la Terre, sain et sauf, avec beaucoup à raconter. Paraît que, pendant qu’il se promenait en Lassouïce, il a rencontré la sosie de l’Ambassadeur de la planète ’H≡∩, son hautissime Zedcellence, Otirrep ! 

l'ambassadeur

Bien sûr que Papa s’est présenté, un peu confus que sa Zedcellence ne le reconnaisse pas. Faut dire que mon père, √Elgeb, est très reconnu partout dans cet univers-ci, sauf chez ces pauvres Terriens paumés. 

- ΣOrbite !Σ a crié mon papa, en tendant sa Tentacule inférieure, ce qui est la salutation reconnue partout et qu’on utilise avec un ambassadeur qu’on croise sur une plage quelconque, même sur une planète sans importance .

- Rrrrrrrrrrrrrr !!  a répondu l’individu.

Mon père ne croyait pas ses oreillicaires !  Rrrrrrrrrrrr ! est une insulte horrifiante en estivalien ! J’ose à peine l’écrire ici, c’est dire !

Tout d’un coup, Papa a compris de son accent épais que ce n’était pas le vrai Otirrep, mais un imposteur ! OH ! L’audace !  Se promener librement déguisé comme sa Zedcellence ! Qui l’eût cru ? Seulement sur un bled ignare comme la Terre, hein ?

En tout cas, et au-delà de ses compétences scientifiques, Papa est surtout diplomate et il sait parler ∞ⁿ langues. Il a vite trouvé la jactance convenable. Après quelques instants, il a su que la créature s’appelait Enrico, qu’il venait de croiser une belle dame terrienne et élégante qui l'a pris en photo et que cela lui a fichu une sacrée peur bleue comme ma peau. Il était en train de se sauver quand mon père l'a vu. 

Papa a pu l’assurer que tout irait bien, et lui a filé, en bon estivalitaire, sa pénultime boîte de Canigou, élément qui sert de carburant inter-galactaire partout dans la galaxie, sauf sur la Terre, ce trou perdu à l’autre bout de nulle part.

Heureusement, cela a fait l’affaire, les deux se sont liés d’amitié, et Enrico a retrouvé son chien d’audace. Il a même pu aller se présenter aux quelques autres pistonnés intergalactaires réunis en Lassouïsse, comme celui-ci, Zark Muckerberg, l'Empéreur de Farsebeek-Prime.  

farsebeek

Et quid de la belle dame terrienne et élégante ? Papa n’en savait rien. Heureusement pour lui !

Pourquoi ? Ben, disons que ma mère n’est pas une Estivalienne jalouse, mais même elle a ses limites.

fin de transmission

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Les Étranges rêves de Marcel P. 2, L'Étrangère (Joe Krapov)

210708 285 007

- Le chien de ces gens-là est un berger américain. Il s’appelle Olaf parce que c’était l’année des O pour les noms de chiens de race quand ils l’ont reçu. Leur chat s’appelle Halloween à cause des enfants qui l’ont baptisé ainsi.

On a été très bien reçus chez eux. Lui avait préparé une terrine de poisson en entrée. Il nous a servi un apéritif truffé ramené du Périgord et elle a obtenu de son poissonnier quatre Saint-Pierre qu’il garde en réserve pour ses bons clients.

210708 285 005En dessert il y avait des mousses diverses et un mille-feuilles. Après le café on est allés promener Olaf dans le jardin du Pont toqué. C’était à Saint-Malo, pas loin de l’I.U.T. On a vu la mer au loin puis le phare de Rochebonne qui ressemble un peu à une église.

Tu te souviens de tout ça ?

- Non ma mémoire est morte, je n’ai plus de feu. Comment s’appelaient-ils déjà ?

- Adrienne et François de Franquetot. Lui jouait aux échecs au club de Dinard et il connaissait Jean P. qui donnait des cours au club de Pacé et que tu as fréquenté une année quand tu as joué le lundi soir au club de Vezet-le-Coquin. Tu ne te souviens vraiment pas des tatouages de François ? Il paraît qu’il est renommé pour ça dans le quartier et qu’il se fait une fierté de les exhiber en se baladant torse nu même dans la rue et les commerces. C’est aussi un spécialiste du barbecue à double injection et enfumage direct, roi de la descente de merguez en rapides, arrosé d’un Entre deux-mers assez fameux. Il nous en a servi aussi avec le poisson.

210708 285 003Elle, c’est mon amie Adrienne. Eté comme hiver elle porte une cape rouge par-dessus ses vêtements et ne se met aux pieds que des sandales ouvertes.

Jusqu’au 30 avril, date à partir de laquelle la plage est interdite aux chiens, Adrienne descend faire courir Olaf sur la plage du Minihic. Assez souvent elle s’arrête chez ses amies du quartier et leur propose d’emmener leur chien avec Olaf. Il n’est pas rare de la voir ainsi balader trois ou quatre chiens en laisse. Cela constitue un attelage aussi composite que disparate. Le plus drôle c’est quand elle emmène le chihuahua de Marcelle et les deux Danois de Dorothée.

A propos du chihuahua, ils nous ont raconté l’histoire de leur ancienne voisine. Le tout petit jardin de cette dame était contigu au leur. Elle n’y avait planté que deux groseilliers et on ne l’y voyait presque jamais, comme si elle craignait de brûler sa peau blanche au soleil de Saint-Malo pourtant peu généreux en ultraviolets ultraviolents. C’était visiblement une travailleuse de l’ombre, «genre scélérate de bibliothèque», comme disait François qui adorait calembourrer le mou aux cordes à noeuds. Une travailleuse intellectuelle à domicile. Elle tapait à la machine à écrire des traductions faites par elle de manuels de machines à cappuccino, des traités de botanique ou des recueils de poésie flamande du XIXe siècle. Tous les soirs elle mettait une grosse enveloppe dans la boîte aux lettres jaune. Son travail de la journée partait chez son employeur à Paris.

Elle n’était pas bruyante, non, mais le «tap tap tap» des doigts sur la machine, le «dzing dzing» du retour chariot de sa Remington, les jurons retenus dans toutes sortes de langues étrangères qu’elle laissait échapper malgré elle lorsque deux touches empotées venaient frapper en même temps le ruban rouge et noir de la machine et empâter le tapuscrit, cela constituait un bruissement de fond que les de Franquetot n’appréciaient guère. Trop de modestie tue la modestie. Trop de différence tue la différence.

Le quartier était si bruyant avant la venue de l’étrangère ! On ne craignait pas de klaxonner, de claquer les portes des voitures, d'applaudir les courses cyclistes, de tondre la pelouse avec le motoculteur à toute heure du jour, d’écouter Ray Ventura à tue-tête sur Radio Hilversum ou Radio Luxembourg en faisant de la bronzette en maillot deux-pièces sur la pelouse.

Et puis voilà-t-il pas qu’un jour L’Emilienne – la traductrice se prénommait ainsi et se nommait Demongeot – s’était fait livrer un piano droit.

Croyez-vous que c’était pour massacrer Chopin ou répéter en boucle la « Lettre à Elise qui pour de vrai s’appelait Thérèse » de Beethoven, voire pour faire des gammes de débutante ou accompagner du Roland de Lassus chanté avec une voix de Castafiore ? Pas du tout !

Il s’était avéré qu’elle était une mélomane monomaniaque, musicienne émérite, et qu’elle passait ses après-midi à jouer, à la perfection, toutes sortes d’œuvres de Mozart. Uniquement du Mozart ! Or s’il y avait bien quelqu’un qu’Adrienne et François détestaient, c’était ce Wolfgang Amadeus avec ses « too many notes ».

Que dire, que faire ? Le plus énervant de tout était sa discrétion de souris grise. Elle jouait du piano et tapait à la machine fenêtres fermées même au cœur de cet été-là qui s’avérait caniculaire.

Mais rien qu’à la savoir là, on les entendait quand même ses «tip tip type» de «C’était par une nuit sombre et orageuse» et ses «trop de notes, Wolfie !» «Silence, Archiduc, vous n’êtes qu’un fat même pas dièse !».

Finalement, c’est un chihuahua qui leur avait sauvé la vie. Au détour d’une conversation anodine sur le trottoir, Adrienne avait appris qu’Emilienne avait eu jadis des chats et aussi un chien.

210707 Nikon 052Elle était allée à la SPA adopter un chihuahua et l’avait offert à la voisine.

«Il est né l’année des M alors il s’appelle Marcel. On m’a dit que c’est un très bon ratier. Vous qui fréquentez les bibliothèques, emmenez-le, il se régalera, là-bas ! Il a bon appétit et n’est pas peureux du tout. Je vous offre même la laisse étirable-rétractable, le dernier modèle, ainsi que le lance-baballes de compétition. Sortez-le souvent mais n’oubliez pas qu’à partir du 1er mai vous ne pouvez plus descendre sur la plage ! »..

Emilienne avait remercié et la vie des de Franquetot s’était améliorée. Le matin et l’après-midi la traductrice sortait Marcel et elle ne tapait plus à la machine que le soir quand eux recevaient bruyamment autour d’un barbecue leurs grands amis, les Lordurhin, les Dejeux, Maryline de La Faisanderie, Jean Chwalrus, Marie-Joye de Jésus-Demeure et les Duras-Tiniak, Eugène et Marguerite, avec qui ils avaient fait du trekking au Népal.

Et puis il y avait eu l’accident, le terrible accident qui avait provoqué le déménagement en catastrophe de l’Emilienne.

Un matin dans le parc du Pont toqué la laisse du chihuahua lui avait glissé des mains. Marcel, une fois déchaîné, s’était déchaîné et avait retrouvé sa sauvagerie naturelle : il avait bouffé les deux Danois de Dorothée qui les promenait là et ce sous les yeux horrifiés de leur maîtresse tétanisée.

Emilienne avait observé la scène de loin et elle s’était carapatée sans demander son reste. Elle avait filé en centre-ville contacter une agence immobilière et aussi les transporteurs appelés «Les Déménageurs bretons».

Le lendemain même le piano droit, la machine à écrire et l’attirail à cappucino étaient emballés dans des cartons, chargés dans le camion et emmenés en Belgique où elle avait trouvé une grande maison à l’écart de toute civilisation.

C’est en évoquant de telles situations qu’on s’en aperçoit : ça n’a pas que des inconvénients, le télétravail !
 

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Rencontre (s) sur la plage (Clio101)

 

-          Clovis, reviens, hurla Mathilde en se mettant à la poursuite de son chien.

Le dit Clovis ignora sa maîtresse et poursuivit sa course folle sur la plage.

Court sur pattes, tête ronde et blanche, pelage couleur de sable, yeux exorbités comme s'ils risquaient de se détacher à tout instant, le chihuahua s’adonnait avec délices aux grands plaisirs de son existence, courir et se rouler dans le sable et jouer à la poursuite. Privé de jeux depuis quelques mois à cause d'une patte cassée, il rattrapait le temps perdu.

-          Clovis, cria de nouveau Mathilde en voyant son chien s’approcher de la mince bande de sable qui séparait la pointe du Brouël des îles du même nom.

Il daigna se retourner un bref instant avec un regard oscillant entre le défi et une adamantine affection puis courut jouer avec les vaguelettes qui venaient s'écraser sur le sable.

            Il  se rapprochait insensiblement de l'accès aux deux îles quand les deux mains de Mathilde l'empoignèrent et le soulevèrent du sol.

-          Espèce de chien fou, murmura-t-elle avec tendresse. La marée monte et les îles ne seront bientôt plus accessibles. Je sais que tu rêves d'y aller mais ce serait dommage de te noyer. Mon chagrin serait immense si je te perdais. Allons jouer plus haut veux-tu ?

Effectivement, alors qu'elle parlait, la mer avait déjà remonté d'un ou deux centimètres.  Mathilde s'éloigna un peu de l'étendue d'eau puis relâcha Clovis. Commença alors un grand jeu de course poursuite, de « je vais vers la mer, tu ne pourras pas m’attraper » , «  je feins de ne pas te voir pour te mettre en confiance », « je te laisse te rapprocher et je m’écarte au dernier moment. »

Tous deux sautaient, riaient, esquivaient  se décalaient, tout à la joie du jeu,  ignorants du monde et de ses critiques. Ils se trouvaient là, blottis dans leur bulle d'une mutuelle affection et de loyauté, prêts à défendre l’autre contre tout danger.

Prise dans le tourbillon de sa course Mathilde esquiva une nouvelle fois Clovis et percuta l'homme qui se trouvait là au même moment. Alors qu'elle se confondait en excuses en bafouillant de honte elle croisa son regard. Les yeux pétillaient d’hilarité contenue et les fossettes se creusaient dans le sourire de l'homme. Le visage de Mathilde se colora d’un rouge pivoine.

Quelqu’un n’a-t-il pas dit que les rencontres sont faites de hasards et de circonstances fortuites ?

 

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Participation de Vanina

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Étape 2 : Chihuaha (Kate)

 

État de Chihuahua, Mexique, oui, une photo s'impose : ambiance !

chien hua hua

Légende urbaine : chihuahua passant sur le sable par temps passable.

Chihuahua, chien, viendrait de Xicahua signifiant "lieu sec et avec du sable", mot natuatl ou tarahumara ou "lieu où se réunissent les eaux des rivières/fleuves" ou encore "lieu des fabriques". Chihuahua est donc un lieu et dans le cas présent avec du sable et se serait la plage.

Bienvenue sur le continent Amérique, l'Europe est déjà loin, enfin pas tellement, on parle espagnol au Mexique. Mais l'Asie n'est pas si loin puisque ce chien ("chi" et "huahua", étymologie personnelle), serait en réalité originaire de Chine (d'où "chi" comme chinois et "oi" comme chinois, étymologie non attestée).

(J'ouvre une parenthèse : "C'est arrivé la nuit".

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Oui, tentée, à vrai dire plus par son caractère de nouveauté que par son auteur, plus par son aspect international que par le sujet, plus par le début à Oslo que par la fin qui, dès le début n'est que la fin du tome 1 et qu'on devra lire (ou pas) le tome 2 de "9"... à moins qu'on préfère aller faire cuire un 9, ce que j'avais déjà fait depuis longtemps avec cette mathématicienne cuisinière très douée...

cuire un 9

L'informatique et ses ramifications serait donc ici comme la langue d'après Esope, la meilleure et la pire des choses :

 exemple, page 343 :

- Tu pirates ou tu sécurises ?

- Les deux relèvent du même état d'esprit, non ?

Ce bref échange de phrases, qui, bien que n'ayant pas la longueur de celles de Marcel Proust, disent bien l'essentiel : on n'est pas là pour prendre le thé ni pour faire cattleya (enfin, ça peut arriver quand même, c'est même une "attente" du genre mais ce n'est pas l'essentiel non plus...).

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On assiste à un habillage léger de lieux (étoffé par quelques dessins façon "carnet de voyage") et de personnages sans grande consistance et pourtant caractéristiques mais l'ensemble est distrayant, du style "lecture de plage" où les lieux traversés ne sont que traversés (et schématiquement décrits) et ont moins d'épaisseur que ceux que Gérard de Villiers faisait en son temps traverser à SAS le prince Malko pour à chaque tome, nous soi-disant initier à la géopolitique "pour les nuls" alors qu'il répondait (mais on ne l'a su que bien plus tard) à l'exigence nationale de "désinformation", déjà...

Oui, déjà dans les années 70, d'ailleurs Clausewitz, Sun Tzu... n'étaient-ils pas déjà passés maîtres dans cet art millénaire mais voilà qui nous entraîne bien loin de la plage abandonnée, coquillages et crustacés, twist à Saint-Tropez, mais où est donc passé ce chien ?

 

Je ferme la parenthèse.)

Revenons au Mexique. Comme Maurice Carême s'en amusait si bien, le Mexique n'est pourtant pas si drôle mais il s'est fait connaître sous ce jour aux Français par le fameux Chanteur de Mexico (1956) et (si on exclut le cadre de quantités de westerns) a servi de décor exotique à des tops français du box office tels "La chèvre" (1981), "La vengeance du serpent à plumes" (1984) et mon préféré : "Le Magnifique (1973) !

Alors prochaine étape, découverte du Brésil avec "L'homme de Rio" ?

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Cheyenne et Donald (Vegas sur sarthe)

 

« On doit être le 4 juillet » se répétait ce matin-là le vieil Apache que ses parents avaient singulièrement baptisé Cheyenne «on dirait bien que les colons se préparent à célébrer le meurtre d'autrui pour le chapardage de nos terres »
 
En effet dans chaque community, chaque rue, chaque jardin ça empestait déjà le hamburger, la mauvaise bière et le hot-dog.
Il raccourcit machinalement la laisse de « Donald » son chien riquiqui, un chihuahua importé de l'état du même nom et que ces «yankies» n'auraient pas hésité à rôtir pour le glisser entre deux buns !
Les drapeaux flottaient à chaque fenêtre dont certains à bandes bleues en souvenir du fameux coloriage d'un président complètement déconnecté des symboles républicains.

« Je t'en foutrais du Great Again » grommela le vieil apache en tournant au coin de Park Avenue sur la 116ème rue barricadée pour la traditionnelle course de tondeuses à gazon dont le traditionnel premier prix allait être une reine de beauté … à moins que ce ne fut l'inverse.

« Foutaises » grogna t-il, l'une et l'autre seraient vibrantes, rugissantes, bien carrossées et comme chaque année le vainqueur serait comblé ou déçu.

Cheyenne détestait toutes les courses à commencer par celle à la Maison Blanche.


Comme Donald se mettait à tirer de manière inhabituelle pour un chien riquiqui, Cheyenne tenta de le calmer d'un sifflement bref mais Donald tirait toujours, le poil hérissé et la gueule écumante.
Devant eux des groupes bruyants surgis des rues adjacentes convergeaient vers Long Island où serait tiré le feu d'artifice alors qu'il n'était que 11 heures du matin !

« Pour sûr, on est bien le 4 juillet » soupira ce matin-là le vieil Apache traîné par Donald le chihuahua importé de l'état du même nom.
« Je me demande si j'ai bien fait de t'acheter ces croquettes chinoises » grommela t-il en tirant vainement sur la laisse.
La veille, une taxe douanière sur les croquettes NestorBio venait de changer la donne.


 

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Tout faux, comme toujours ! (Walrus)

 
Tiens, tiens, Lecrilibriste n'a pas posé la question traditionnelle sous l'image-sujet du défi : "Où c'est, Walrus ?"

Mais ce n'est pas pour ça que je ne vais pas y répondre, nom d'un chien !

J'ai trouvé la photo dans un directory (classeur pour les Frenchies) où mon épouse avait enregistré des photos de vacances prises en 2018 (les photos et les vacances) par notre beau-fils. J'ai pu immédiatement en conclure que le décor est celui d'une plage du Trégor. L'ennui, c'est que toutes les plages du Trégor se ressemblent. J'ai éliminé d'emblée celle de Trestel que je connais très bien : la bordure rochers/végétation à l'ouest de la plage ne colle pas ! Alors... Port le Gof, Le Royau, les Dunes... va savoir !

Le chien, lui par contre, j'étais certain de le connaître : c'est Spocky ! Je l'ai rencontré quelques fois chez ma fille qui le gardait pendant des escapades de ses propriétaires. Il s'entendait très bien avec moi, surtout depuis qu'il avait découvert que j'ai toujours des friandises pour clébard dans une de mes poches.

Pour assurer le coup, hier, profitant du transfert de Louise de son lieu de travail à son manège dans mon taxi, je l'ai interviewée discrètement...

Bon la plage, c'est celle de Port l'Épine (j'étais pas loin). Pour le chien, c'est autre chose : il semblerait que ma fille ait d'autres copains qui, séjournant en Bretagne sont venus lui rendre visite : il s'appelle Mochou (enfin, il s'appelait parce qu'entre temps il a passé l'arme à gauche) et je ne l'ai jamais rencontré de ma vie !

Bon, ben j'essaierai de faire mieux la prochaine fois ! Déjà j'utiliserai une de mes photos, ça simplifiera (peut-être) le problème !

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H comme Hond (Adrienne)

 

Mini-Adrienne et son petit frère auraient bien aimé avoir un chien, mais leur père était inflexible : aucun animal, pas même un poisson rouge !

Alors, jusqu’à l’arrivée de Chien Parfait dans sa vie, en novembre 1987, elle a dû se contenter des chiens des autres.

A commencer par Gita, la grande chienne noire de monsieur Redon, de l’Hôtel de la Plage à Saint-Jean-le-Thomas, qui l’escortait tranquillement à travers prés jusqu’au bord de mer, puis s’en retournait chez elle.

Ensuite il y a eu le chien d’Anna, la voisine de grand-mère, une sorte de corniaud à poils ras qu’Anna avait appelé Sijske.

- C’est quoi, ça, comme nom ? lui avait dit grand-mère Adrienne, mais Anna avait tenu bon et chaque fois qu’elle appelait son chien « Sijske ! Sijske ! », grand-mère haussait les épaules et bougonnait « C’est pas un nom pour un chien, ça ! », ce que Sijske confirmait en ne répondant jamais aux appels de sa maîtresse.

Grand-mère elle-même avait eu un chien au cours de l’été 1944 et l’avait appelé Maquis. On pourrait en conclure qu’elle avait des idées bien à elle sur ce qui était – ou pas – un nom de chien. 

Celui-là, mini-Adrienne ne l’a connu qu’en photo, petite boule de poils blancs qui se glissait dans la manche du battle-dress de Bob, un des soldats anglais qui logeaient chez grand-mère à la Libération.

Mais aujourd’hui que l’Adrienne habite en ville, elle aimerait qu’il y ait un peu moins de chiens dans sa vie, surtout de ceux qu’on laisse aboyer dehors toute la nuit, ou les bouledogues des voisins, qui aboient dès six heures du matin ;-)

 

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