Sont allés de l'avant
Laura ; TOKYO ; Lecrilibriste ; Vegas sur sarthe ;
Walrus ; Nana Fafo ; Kate ; bongopinot ; joye ;
Les cinq amis par bongopinot
C’était un jour de printemps si doux
Dans un joli petit coin d’Anjou
Cinq amis tristes d’aller s’enfermer
Dans des classes surpeuplées
Têtes basses trainant des pieds
En suivant ce chemin d’écoliers
Se sont mis à hurler à l’unisson
Une chanson de leur composition
Yallah, yallah les amis
C’est la fête aujourd’hui
Faisons l’école buissonnière
Retrouvons nous dans la clairière
Là où les oiseaux chantent
Où le ruisseau nous envoute
Allons grimper aux arbres
Et courons dans les hautes herbes
Jouons aux aventuriers
Aux gladiateurs son soulier
Et couvrons nous de fleurs
Pour embellir nos cœurs
Et, dès la nuit tombée
Rentrerons dans nos foyers
Nous serons sûrement punis mais si heureux
D’avoir pu partager nos éclats de rires de nos jeux
Le nom du père (Kate)
Y'a la petite Madeleine
Dont la mer
A emporté le père
Emmanuel
Qui restera avec sa peine
Y' a celle
Qui se nommera
Qui se souviendra
Y'a l'appel
Du ciel
Qui s'est orientée
Vers les plus déshérités
D'entre nous
Ya la mer et un pti air a-mer (Nana Fafo)
Petit poisson au crochet.
On peut l'appeler Espadon au crochet, Marlin au crochet et Xiphias au crochet.
Mais... cette semaine pour le n° 612 du Samedi Défi,
on parle de Yallah avec soeur Emmanuelle
Oui, oui... allons-y
Je vous ai conconcté une petite vidéo (j'y prends goût !)
ya la plage et ses jolis coquillages
ya la marée et ses généreux crustacés
ya la surface de l'eau et ses gros cachalots
ya la vie marine et ses paysages de ballerine
ya la famille gladius qui vit à zéro degré celsius
ya la petite xiphias au crochet et son air de piranhas
Quand faut y aller... (Walrus)
Le matin, on nous avait embarqués dans nos GMC, ces camions américains dont on prétendait qu'il était interdit de les laver parce que c'était la boue qui les tenait ensemble (on racontait même que certains avaient fait le débarquement; il est vrai que nous portions sur le bras gauche l'insigne de la brigade Piron).
Nous avons quitté Spich pour nous rendre à Ossendorf, de l'autre côté de Cologne, pour participer à un défilé ou une parade ou une prise d'armes, bref, un machin où il nous fallait marcher au pas en groupe bien structuré etc...
Le RSM (Regiment Sergent Major) que nous appelions l'adjupette (bien qu'il ne portât pas de kilt) nous avait bien fait la leçon sur comment régler nos pas sur la musique : "Boum, c'est gauche !"
Par "Boum !" il entendait le temps fort de la marche jouée par la musique militaire, en l'occurrence "Le régiment de Sambre et Meuse". Ça nous faisait une belle jambe, surtout à Sterpin, un grand dégingandé qui avait bien du mal à distinguer son pied droit de son pied gauche.
Sambre et Meuse, c'était un des départements de nos régions au temps où nous étions Français, approximativement celui de l'actuelle Province de Namur.
Nous avons donc défilé au son de cette marche, célèbre s'il en est. Par bonheur, contrairement à vous, nous avons échappé aux paroles.
Tout ça démarrait sur un vigoureux "En avant, marche !" lancé par l'adjuchose en synchronisation avec la musique (synchro pour lui, nous, ça nous a pris un certain temps pour trouver le bon "Boum !").
À l'époque nous n'avions encore dans nos rangs en dehors des Belges de souche que des descendants d'Italiens, d'Espagnols, de Turcs et de Polonais.
Aujourd'hui, vu le pourcentage des gens d'origine maghrébine dans la population, il crierait peut-être "Yallah, marche !", mais on ne peut pas savoir, y a plus de service militaire...
Yallah quoi ? (Vegas sur sarthe)
Je suis immergé dans la lecture de 'Une vie avec les pauvres' de Sœur Emmanuelle quand Germaine déboule dans le salon, trempée jusqu'aux genoux : » Y'a la machine à laver qui fuit ! »
Je redescends doucement sur Terre : « Yallah quoi ? »
» Y'a la machine à laver qui fuit ! »
Encore sous l'emprise de la célèbre chiffonnière et tout imprégné d'humanité et de générosité, je réponds : »Allons-y … en avant »
Etonnée de tant de diligence Germaine me suit comme on suivrait le Sauveur jusqu 'à la buanderie transformée en pédiluve.
« Y'a la bassine dans le placard à balais » aboie t-elle.
Je me surprends à répondre : »En avant … allons-y»
Je cherche une wassingue, ce qui reste d'un mémorable Défi du Samedi.
Pour une fois Germaine a deviné ma pensée : « Y'a la serpillière dans l'autre placard»
Va pour une serpillière, j'acquiesce : »Allons-y … en avant »
Germaine m'observe d'un œil circonspect.
À genoux j'adresse une prière à saint Eloi patron des plombiers et une à la mère Denis, ça ne mange pas de pain ...
Puis je plonge courageusement derrière la machine, heureusement j'ai encore pied.
« Y'a la clef anglaise à côté du lavabo, si ça peut t'aider» me précise Germaine.
« Ça peut m'aider, allons-y … en avant » dis-je en saisissant cette clé qui n'a rien d'anglaise sinon qu'elle serre à gauche et pas à droite.
Les mains sur les hanches, Germaine m'évalue : »C'est quoi tes Allons-y … en avant ? A quoi tu joues ?»
Et soudain c'est la révélation ! Je découvre que la crosse de vidange est sortie de son logement, aussi suis-je fier de pontifier : »Y'a la crosse qui s'est barrée ! »
Germaine semble ahurie : »Y'a une crosse d'évêque dans une machine à laver ? »
Fier de mon érudition, je confirme : »Oui … Y'a !! »
Perspicace, Germaine conclut : »Y'a qu'à la r'mettre »
C'est ce que je vais faire … Allons-y … Yallah !
De là-haut la petite sœur des pauvres doit être fière de moi.
Germaine me regarde, déconfite : »Y'a la quoi ? »
Yallah ! (Lecrilibriste)
C'était pas : Ah ça ira, ça ira, ça ira !
qu'elle lançait l'Emmanuelle
pour entraîner ses troupes
pour aller trier les chiffons
dans les décharges du Caire
S'acharnant à combattre la misère
dans les bidonvilles du Caire
Non, c'était toujours Yallah !
Qu'elle lançait à tout le groupe
C'était comme le tourbillon
d'un dynamisme plein d'entrain
qu'elle partageait, qu'elle inculquait
que tout le monde connaissait
et qui galvanisait les troupes
Il disait ce cri : On y va ! Yallah !
Va jusqu'au bout de toi-même
ne t'arrête pas, crois en toi
ne te décourage pas
ton acharnement triomphera
Car telle était sa quête
se battre contre les drames de la misère
de la violence et de la guerre
Avec elle, avec son franc-parler
à l'aise avec les grands de ce monde
on respirait un bol de solidarité
Fallait apprendre à connaître les autres
les respecter, se battre pour l'égalité
pour la liberté et la fraternité
ces trois mots qui n'étaient pas pour elle
que des mots, mais des actes à accomplir.
Yallah (TOKYO)
Un yallah me porte
Tel un cheval sautant de pierre en pierre.
Un yallah me porte de visage en visage
Je pleure la domestication de la femme
Ceux qui lui portent préjudices me font mal.
Un yallah me porte vers elles.
Où sont passés les poètes et leurs roses
Un yallah me porte vers elles.
Je reste attentive à leur chant
L’amour n’est pas péché mortel , nous serions mortes depuis longtemps .
Un yallah me portent vers les loups ceux qui sauvages savent prendre l’air
Et considèrent la vie comme un voyage .
Un yallah me portent vers eux ?
Je marche sur des jacinthes bleues à la recherche d’Ulysse
un yallah me porte vers lui .
je veux vivre à ses cotés
où te caches tu ULYSSE.
C’est midi le soleil est haut dans le ciel
Mon ombre joue avec les martinets qui volent bas , très bas presque en dessous de moi .
Un yallah me porte vers eux .
je voudrai comme eux jouir de cette liberté
Un yallah me porte vers eux..
Un tic de langage (Laura)
Si Soeur Emmanuelle s'adressait aux jeunes avec son yallah?
Je ne suis pas sûre que mes élèves de lycée professionnel
Connaissent Soeur Emmanuelle et qu'ils pensent à Calogero
En disant Yallah, qui répété comme un "P....n, c.n!"
Devient vive saoulant; je lui préfère le "Inch Allah!"
Que j'entendais quand je vivais à Casablanca!