Levée du voile
pH : Walrus imitant Walrus
ions H3O+ : Tilleul imitant Walrus
1966! : Tiniak imitant Vegas sur sarthe
La balance à péache: Vegas sur Sarthe imitant Vegas sur Sarthe?
Le vide : Brigou
Perrier : Virgibri
L'amertume: Janeczka imitant Kloelle (ou souhaitant imiter!)
Acidité, etc : rsylvie
Petit rébus : MAP imitant Joe Krapov
Une bonne leçon : MAP
Acide comme: Laura
Pl'acide : Poupoune
Camélia : PHI
La Clémence est la fille de la félicité et de la pl-acidité... : Sebarjo
Alcide : Zigmund
Consigne 60 : titmuchou
Acid Ulrik : shivaya-warduspor
Acidité : Joye
L'acidité met la Reine Divine aigre : Papistache
Acidité: Martine27
Effet d'optique: Caro Carito
Aciduité: Joe Krapov imitant MAP
Acidité I , II , III : Berthoise
Conversation basique autour d’un jus de citron: Tiphaine
La surdité : Val
Oh ! : Tilu
En rentrant de l'école : Adi
[Acidité, nom féminin. Qualité de ce qui est acide, acerbe. Causticité.]: Stipe
Drôle de chimie: Pandora
Petit ajout de P. (pour agrandir, cliquer sur l'image)
Drôle de chimie (Pandora)
J’ai toujours été un angoissé du bocal. A me torturer pour tout et n’importe quoi. Je me rongeais tellement les sangs que j’ai eu mon premier ulcère de l’estomac à six ans, les médecins n’en revenaient pas. Je me consumais, pour ainsi dire, de l’intérieur.
On m’a donc interdit d’utiliser les transports publics, j’étais considéré comme une matière dangereuse. Soumis à étiquetage et à règlementation spécifiques. Tellement corrosif que j’irritais tous ceux qui m’approchaient.
On peut dire que je ne manquais pas de piquant.
Un jour que je marchais dans la rue, je suis rentrée dans une jolie jeune fille. Sur le moment, je l’ai trouvée plutôt caustique. Ce n’était pourtant pas ma faute si on s’était tamponnés. Mais croyez-le ou non, elle m’a transformé.
Elle m’a totalement neutralisé, je suis devenu doux comme un agneau.
Pourtant, elle n’a rien d’extraordinaire, elle est même très basique. Et plutôt forte. Mais c’est la femme de ma vie.
L’amour est tout de même une drôle de chimie.
[Acidité, nom féminin. Qualité de ce qui est acide, acerbe. Causticité.] (Stipe)
La première fois…
Tout le monde s'en rappelle
toujours. De l'avis général, c'est rarement la meilleure des fois. Oui mais
c'est la première.
Il faut dire qu'il l'attendait depuis tellement longtemps, ça fait une paie qu'il
a envie de passer à l'acte mais que l'occasion s'est faite discrète.
Et puis un jour, parce que
le patron a été encore plus con que d'habitude, parce qu'un type lui a fait une
queue de poisson, parce que le PSG a fait match nul contre l'OM, parce qu'il a
l'alcool festif, parce qu'il a enfin la faiblesse d'avoir le courage, il la
cogne.
La première fois c'est
toujours trop rapide. Juste une gifle.
Il s'étonne lui même de
l'avoir fait, mais il sait déjà qu'il va aimer ça, il sait déjà qu'il y aura
d'autres fois.
Il a franchi le pas, il l'a fait. L'histoire est en marche et
l'avenir lui appartient.
Les claques se rapprochent
en temps, s'intensifient, se font plus efficaces. Il fait dans la frappe
chirurgicale.
Puis les claques deviennent
de vrais coups, de ceux qu'on donne pour briser.
Puis les objets volent, les
meubles s'intègrent au procédé et les insultes se font toujours plus
jubilatoires.
La simple gifle de
présentation a muté en vraie correction, en "bonne branlée".
Il s'est installé dans le
processus, il s'y sent bien. Il a pris ses marques, elle compte les siennes.
Il a la présence d'esprit de
ne pas négliger la lucidité. Elle pourrait partir, se rebeller, parler ou pire,
tenter de lui donner des états d'âme.
Alors il l'entretient dans
un monde de terreur. Chaque raclée qu'il donne n'est rien par rapport à celle
qu'elle prendra si elle s'essaie au grabuge. Elle comprend ça? Bien…
Il sait lâcher du lest pour
qu'elle reste femme tout de même, qu'elle ne soit pas qu'une victime qui baisse
les yeux. Elle perdrait de son charme…
Il donne des raisons : le
boulot, les gosses ("tu préfèrerais que j'm'en prenne aux gosses,
peut-être?"), toutes les frustrations accumulées, tout l'alcool bu. Pas
forcément parce qu'il est alcoolique, non. Mais surtout parce que l'alcool est
un catalyseur, il désinhibe, décuple les forces, prend le self-control de
son incontrôlabilité, fournit une
excuse.
Boire parce qu'il cogne, pas
l'inverse.
Aux raisons, il attribue des
excuses.
Les excuses, ce n'est pas
vraiment ce qui manque. Un mot dit, un mot tu, un sourire, une expression mal
interprétée, un grief notable sur la tenue du foyer familial ou un truc que de
toute façon elle ne peut pas comprendre mais qu'elle a fait exprès de faire juste
pour l'énerver. La pute.
Lui fournira toujours les
raisons, elle fournira toujours les excuses.
Après chaque guerre il faut
reconstruire, ou du moins balayer les traces des combats.
L'armoire à pharmacie
regorge d'anti-dots et d'oublie-douleurs.
Il l'aide à penser ses
plaies, parfois. Il s'aide à panser ses plaintes, souvent.
Il l'aide à fournir des
alibis, lui rappelle qu'elle est tombée dans les escaliers ou qu'elle a pris
une porte en pleine tronche. Elle est édentée mais il est aidant.
Souvent, il accompagne tout
ça de gestes doux et prévenants, de paroles rassurantes.
Pas par rédemption, non.
D'abord pour se rassurer lui-même et se rappeler qu'il n'est pas une brute
sanguinaire mais tout simplement un "homme".
Et puis aussi pour lui
expliquer à elle. A quel point elle est conne et pénible, elle sait qu'il est
nerveux et elle l'agace exprès!
Si tout se passe bien pour
lui, elle murmurera un "oui, je sais…" et elle demandera pardon.
Alors il pourra s'endormir
en paix, serein et assouvi.
Non sans lui avoir fait
l'amour avant. Enfin il dit "faire l'amour" comme il aurait dit
"baiser". L'important c'est qu'il la saute.
Elle serre un peu les dents,
parce que son corps est endolori et parce qu'il la viole plus qu'il ne la
caresse. Elle ferme les yeux, elle gémit un peu pour l'encourager à en finir au
plus vite.
Qu'il s'endorme, enfin, avec
son sentiment du devoir accompli.
Tout n'est pas que violence
et crachats et viol.
Le reste est humiliation,
rabaissement quotidien, menaces et culpabilisation.
Qu'est-ce qu'elle
deviendrait sans lui?
Il lui rappelle qu'elle est
dépendante de lui financièrement, socialement, intellectuellement,
affectivement…
Et puis il l'aime, puisqu'il
est toujours là, avec elle.
On ne devient pas une femme
battue, on ne se retrouve pas victime. On est prédestinée à ça.
Il le lui rappelle aussi.
Il se sait crié, il se
devine moqué, il se voit caricaturé.
Mais n'est-ce pas là le lot
de tous les incompris, de tous ceux qu'on juge par principe plus que par
raison? Où est la victime?
Et qui le juge, après tout?
Les femmes, elles qui ne
sont rien sans les hommes ? Elles qui ont réclamé l'égalité des sexes alors que
la nature les a construites faibles ?
Les hommes ? Quels hommes ?
Ceux qui se laissent faire, les pédés, les lâches, les hypocrites?
Il a raison, il le sait.
Il a ses défauts, il a fait
des erreurs, il a ses souffrances et ses faiblesses.
Mais il a raison, il le
sait.
Elle fait la cuisine, il se
fait sa cuisine. La vie n'est-elle pas bien foutue?
Sur les plaies, rajouter un zeste de
citron.
Sur le visage, parsemer les gestes du
litron.
Séparer le souvenir de la mémoire,
Battre les yeux en beurre noir.
Réserver les larmes, cuire à feu dur.
Sur la patte brisée, du sel en
chapelure.
Accompagner d'un coup de rouge ou d'un
coup de sang,
Servir les marrons chauds, l'appeler maman.
En rentrant de l'école (Adi)
- Papa ! Aujourd’hui j’ai appris un
nouveau mot avec le maître !
- Lequel mon fils ?
- J’ai appris ce que c’était que la
cidité !
- Ah ! Eh bien ! Tu en apprends de ces
choses ! Dis moi ce que le maître vous a dit de l’acidité…
- Alors, le maître il a dit que la
cidité c’était quand on devenait vieux…
- Ah bon le maître a dit ça ?!
- Oui, et il a dit que la cidité ça
s’attrape aussi par accident…
- Ah bon, mais pourquoi il vous a dit ça
le maître ?
- Ben Victor il écoutait pas la leçon,
alors le maître il a dit que Victor il avait atteint la cidité !
- T’es sûr que le maître a dit ça ?
- Oui Papa !
- Et il vous a expliqué exactement ce
que c’est que l’acidité ?
- Ben oui ! La cidité c’est quand tu
entends plus rien du tout… Papa t’es sûr que toi tu sais ce que c’est que la
cidité ?
La surdité (Val)
Comme
je n’ai plus une très bonne vue (Eh ben quoi ? Vous verrez quand ça vous
arrivera, bande de petits malins !) , je demande à ma petite-fille de me
lire les consignes pour que je puisse participer aux « délits du
samedi ». J’aime bien c’est tout plein de jeunes gens, ça me rajeunit.
Cette
semaine ça va être très dur.
Quoi ?
De la feuille ? Dur de la feuille toi-même, espèce d’ingrat !
Non,
je disais que ça allait être difficile.
La
consigne est compliquée. Elle ne me plait guère :
Pour la
soif en thème, on vous propose de jouer à la dinette. (Bon, ça je
comprends !).
Vous
avez bien lu ! (Enfin, sauf moi, je les lis pas, les consignes, parce que
c’est ma petite fille qui…Quoi ? Comment ça je radote ? Et mon pied
au cul ?).
Samedi
prochain, sur la piste des participants, excités, les sexes consignés seront
publiés. (Quoi, toi ? Comment ça,
obsédé ? Non mais dis-donc ! J’fais que répéter la consigne
moi ! ).
Ce
sera à vous deux de diner (A nous deux ? Moi et qui ? Et ma
petite-fille ?) qu’il y a d’écrit, quoi. (Oh ben ça, c’est pas
français ! Et ça se dit amoureux des mots ! Ah laisse-moi rire,
tiens !).
Après
c’est encore pire. Voilà qu’ils me parlent de la police et de mon
caractère ! Comment ils ont su ?
Charlotte ?
C’est toi qui leur a dit pour l’autre jour ? Au sujet de la police et pour mon caractère ?
J’t’avais interdit !
Bon,
ça pour la fourchette, logique. Soif, dinette, dîner, fourchette, j’ai déjà le
champ lexical. On s’en sort pas si mal !
Ah,
non d’un chien ! J’suis foutu ! Charlotte (c’est ma petite-fille,
elle est mignonne, la gosse…) vient de me dire que le thème cette semaine
c’était la surdité. J’suis baisé, les gars, vous m’verrez pas cette
semaine ! J’suis myope comme une taupe, ça, ça me connaît, mais la
surdité, j’y connais rien ! J’vais pas pouvoir participer.
Vous
m’en voulez pas, hein ? Mes oreilles, c’est tout c’qui m’reste, alors
laissez-moi les encore quelques années, d’accord ? Parce que le jour ou je
comprendrai plus rien quand ma Charlotte me lira les consignes, eh ben vous
m’verrez pu ! Et ça m’en f’ra, du chagrin, vous savez. A part ma
Charlotte, j’ai pu que vous au monde, les copains…
Conversation basique autour d’un jus de citron (Tiphaine)
Bobby retourna soudain Pamela sur le
billard et la regarda droit dans les yeux.
- Au fait Pam, je me demandais, pour un aldéhyde de formule : R-CH2-CO-H… Je sais que le H en alpha du carbonyle est acide car l’attraction du carbonyle affaiblit la liaison C-H et l'ion énolate formé est stabilisé par résonance. Mais quand même… Si c'est le cas du H en alpha, alors pourquoi donc le H qui se trouve sur le C du carbonyle n'est pas acide vu que l’oxygène est électronégatif et décharge le C et donc affaiblit la liaison C-H ?
Bobby se défit vivement de l’étreinte
de Pamela pour aller saisir sa citronnade givrée.
Il but deux gorgées pensivement… Pam ne
disait rien… Il reprit alors :
- J'ai regardé dans mes bouquins, Pam,
et à chaque fois ils parlent du H en alpha qui est acide , jamais du H sur le C
du carbonyle, ça me laisse profondément perplexe... Dans un acide carboxylique,
le H du OH est acide car le O très électronégatif affaiblit la liaison O-H donc…
Est-ce que cette propriété acide dans l’aldéhyde n'est due qu’à la stabilité de
l'anion formé et se peut-il que l'affaiblissement de liaison ne puisse avoir
lieu que pour un H collé à l'hétéroatome?
Pamela rejeta sa longue crinière auburn
sur son épaule soyeuse et dit d’un air las :
- En fait Bobby, c'est très simple, les
stabilisations par effet mésomère sont beaucoup plus importantes que les stabilisations
par effet inductif… Si je me souviens bien, on appelle ce genre de cas un
équilibre céto-énolique. La forme déprotonnée est beaucoup plus stable sous la
forme énolate mais cette forme n'est accessible que si un H en alpha part.
Bobby se rapprocha, intéressé.
- Donc, si je comprends bien, le proton
en alpha est arraché plus facilement car l'anion formé est plus stable que
celui qu’on obtiendrait si on arrachait le proton sur le C carbonyle? Mais ce
dernier est quand même un peu acide non, ma Pam?
Pamela vit le trouble qui se reflétait
dans l’œil de son compagnon. Elle prit une pose lascive et, dévoilant
discrètement son voluptueux nid d’amour, elle poursuivit :
- Mon chou, il faut se dire qu'en
chimie TOUTES les réactions sont des équilibres plus ou moins déplacés !
Cela veut dire que le proton du carbonyle pourra être également arraché mais la
majeure partie des protons qui seront arrachés sur cette molécule seront ceux
en alpha du carbonyle !
Bobby, dans un état second, rapprocha
alors fougueusement son bassin de la bouche pulpeuse de Pamela et débita d’un
ton saccadé :
- Pam… L'arrachement d'un proton… sur
le C du carbonyle… conduirait… Ah… à un anion … dont la charge… négatiiiiive…
serait sur le car….bone du carbonyle… donc… sur un ah… sur un ah…tome voisin…
d'un ah… d’un atome électronégatif…ce qui est impossiiiiiiible !
Il explosa en elle et haleta :
- L'atome H du carbonyle d'un aldéhyde
n'est absolument pas acide…
Pamela bougonna quelque chose
d'inaudible et prit soudainement congé.
Acidité I , II , III (Berthoise)
I ) Au bout de la langue
Douceur aigüe du fruit
Je grince des dents.
II ) Qui mord et blesse
Sur le bord de tes lèvres
Le piquant des mots.
III ) Sous son attaque
Tout fond, tout bout, se dissout
Liquide fatal.
Aciduité (JoeKrapov)
Trois visions de
l’acidité ( ???)
1
- Les Défiants samediens, M’sieur
Rimbaud, c’est rien qu’une secte !
- Lâche-moi, U vert avec tes problèmes
de tout-à-l’égo !
2
Très tranquilles, taciturnes, en train
de méditer sur la stupidité et la méchanceté,
Voici, assis, dix T
3
Qu’il est joli garçon l’assassin de
papa !
Rodrigue as-tu du cœur ?
N’entre pas dans les ordres !
Trop tard !
Ah Cid ! Ite missa est !
Effet d’optique (Caro Carito)
ro
Margarita ou Gin Fizz ? Madame s’éclipsa dans un froufrou de satin paille. Le maître de maison s’avança, smoking de rigueur sur une impeccable chemise de sergé paille. Dieu qu’il est beau, pensa-t-elle en secouant ses boucles platine.
Sur un signe de Lawrence, le majordome, elle se tourna vers le troupeau de gorgones et autres dragons familiaux emperlées, cravatés et momifiés qui s’engouffra illico dans la salle à manger. Croustade d’écrevisses et asperges au citron, lotte au beurre « colbert », poulet aux agrumes confits et lemoncake. Décidément, Jasper et Lucy étaient à la hauteur de leur réputation culinaire. Un tour dans le salon parme ou le fumoir, avant de voir la meute d’invités s'engouffrer dans la nuit froide.
Elle l’observait, allongé sur le sofa, l’air satisfait. Orchidées, vins fins, cristal et argenterie au grand complet sur la nappe tissée de fil d’or. Jusqu’à ce jour, elle n’avait jamais connu sa belle-famille qu’à travers potins et articles de presse. Et à ce regard sombre qu’il avait parfois. Elle y lisait toute la tristesse d’une enfance solitaire dans le manoir grand-paternel. Jusqu’à la salvation de l’internat à la mort de sa mère.
Elle rit soudainement. Tu as remarqué, Chéri, comme c’était drôle. Leurs persiflages et leurs propos acerbes, toutes leurs piques perdaient de leur intensité au fur et à mesure du dîner. Leurs visages avaient pris une teinte jaunâtre, comme si leurs remarques amères leur étaient montées à la tête. Tu crois que c’était un effet d’optique ? Après tout, les chandelles étaient en cire jaune. Ses traits se durcirent. Elle vit passer un éclat de haine dans son regard. Ce n’est qu’au bout d’un long silence qu’il murmura acidité gastrique.
Au petit matin, alors qu’elle s’enivrait encore de l’odeur âcre et citronnée de sa peau, il se confia enfin. Ils souffrent tous de reflux variés, d’ulcères... Une tradition familiale en quelque sorte. Estomac délicat et fiel de vipère. Leurs lèvres ne s’ouvrent que pour faire souffrir leurs semblables. J’ai haï chaque repas sous le toit de Torsel Manor. Toutes ces viandes grasses, ces gibiers, me donnaient la nausée et je courrais aux cabinets pour vomir. Ma bonne me montait un porridge dans ma chambre pour que je ne crève pas de faim. Ce n’était rien. J’ai vu ma mère retenir ses larmes à chaque dîner. Ils l’ont tuée. J’ai pu respirer à nouveau le jour où, orphelin, j’ai pu entrer à l’internat. J’étais maigre et souffreteux. Mais j’étais sauf. Je me suis juré de n’avoir jamais à mendier leur argent. Qu’après ce repas, ils crèvent, ce ne serait que justice. Mais je voulais les faire souffrir. Une seule fois. Qu’ils savourent l’amertume de la cigüe, ces salopards.
Il se tourna vers elle et lui caressa la joue. C’est fini, nous ne les reverrons plus. Ils se pencha mais ne l’embrassa pas. Ces mots lui étaient-ils destinés ? N’avait-elle pas senti une frêle présence? Sa mère ? Sur le sol anglais, ça n’avait rien de choquant. Et un fantôme au manoir, pourquoi pas.
Défi 2 Ecstasy
is a Paradise lost. Au
creux de leurs yeux Au
creux de leurs mains Un
cachet pâle Extase
amère versus envolée fluo Fruit
défendu au goût de citron. La
nuit demeurera sombre