Ont-ils embrassé Fanny ?
Laura ; Lecrilibriste ; TOKYO ; Adrienne ; Kate ;
Walrus ; joye ; bongopinot ; Joe Krapov ;
On lance un goder ! (Joe Krapov)
Nous autres, gens du Nord, nous avons des connaissances en matière de ducasse, de combat d’ côs, de coulons et même de wassingues mais cet objet-là ne relève pas, comme les précédents, de la partie de plaisir.
Nous autres, gens du Nord, nous savons bien que les Bretons ont des chapeaux ronds, les Parigots des têtes de veaux et les Marseillais la canebière, l’O.M., le Mistral qui rend branque, les calanques, la pétanque et une sardine qui bouche leur port.
Grâce aux chansons qui circulent jusqu’à chez nous, nous connaissons même du vocabulaire méridional que nous ne comprenons qu’à peine : le pailleux, l’intégrale, la matérielle...
Ca a l’air aussi compliqué que le jeu d’échecs, la pétanque !
Surtout il y a – il y a avait -«On lance un goder qui tourne dans l’air».
Mais qu’est-ce que c’est que ce goder ?
Eh bien figurez-vous que ça pourrait très bien être une pièce de monnaie de chez nous, les gens du Nord, qui aurait roulé tout le long de la nationale sept et aurait été ramassée chez César, Marius et Fanny ! Quelle dégringopagnolade !
Je lis en effet ici (http://www.languefrancaise.net/forum/viewtopic.php?id=14017) :
Hypothèse de la pièce de monnaie.
Serait-ce la déformation de l'anglais guilder, de l'allemand Gulden ou du flamand gulden, qui désignent le florin ? (cf. gold, or).
Aux Pays bas après 1816, le florin portait sur son listel le texte «God zij met ons» (Dieu soit avec nous). Goder serait-il dérivé de God avec une influence de gulden ?
Merci chers philologues et merci cher oncle Walrus ! Grâce à ton mot «pétanque» ce soir je dormirai moins bête !
Une partie de pétanque par bongopinot
C’est l’effervescence au village
C’est parti pour le tournoi de pétanque
Enfants Ado adulte et le grand-âge
Tout le monde est là personne ne se planque
On se rejoint dans la cour de l’école primaire
Les équipes sont formées et bien entraînées
Le petit discours de monsieur le maire
Et le coup d’envoi est enfin donné
C’est parti pour deux jours de franche rigolade
Les boules s’entrechoquent sous les cris les rires
Sous le soleil les enfants dégustent leurs orangeades
Dans une ambiance festive dans ce hameau fleuri
Un concours pour rassembler et pour s’amuser
Tous les ans avant la rentrée tout le monde se réunit
Et ça tire et ça pointe et on trinque en toute amitié
On oublie les tracas le quotidien et tous les soucis
Dans un bourg tout joli il y a ma famille
Je les retrouve pour passer de bons moments
Qu’il pleuve qu’il vente ou que le soleil brille
Pour tout l’or du monde je ne louperai ces instants
🎵 Hey, Marianne, what's your game now, can anybody play? 🎵 (joye)
Sans paie,
Sans haie,
Santé...
Sans as,
Sans haine,
Sans cul
Sensu,
Sans eux.
Têter le pitchoun (Walrus)
Quand j'habitais le rez-de-chaussée de l'immeuble, j'avais une vue directe sur le chemin traversant la propriété et donc sur Fanny qui y promenait son chien.
Bien que même par grand vent elle ne dévoilât pas ses fesses (et pour cause : elle portait des pantalons), je ne pouvais m'empêcher d'évoquer à chacun de ses passages l'expression redoutée de tous les joueurs de boules (qu'ils pointent ou qu'ils tirent) : "Embrasser Fanny".
C'est que comme beaucoup de Belges, aussi étonnant que cela puisse parraître, j'ai été longtemps un acharné de pétanque.
Ça avait débuté lors de mes études secondaires : un mercredi après-midi nous nous étions rassemblés chez moi avec quelques condisciples et l'un d'entre eux avait amené des boules de pétanque. Comme j'habitais dans l'enceinte d'une centrale thermique, nous avons commencé par jouer dans la cour en cendrée, ce n'est pas la place qui manquait. Et nous avons fini par jouer dans la voie de chemin de fer, c'était marrant de lancer au jugé, le but étant caché entre les traverses en bois.
J'y ai rejoué beaucoup au début de ma carrière professionnelle et je n'ai même pas dû m'inscrire à un club : sur le site de mon travail, il y avait un espace regroupant six terrains de pétanque et nous y organisions des tournois pendant l'heure de table.
La triplette dont je faisais partie était toujours très bien placée dans ces compétitions. C'est que nous avions un tireur hors pair. Il s'appelait Léon, un enfant des Marolles et ancien joueur de foot de l'Union Saint-Gilloise. Comble, bien qu'il ne ratât qu'exceptionnellement ses tirs qui se terminaient régulièrement par un carreau, il avait une particularité étonnante pour un tireur : il était borgne ! Moi, je me défendais plutôt bien dans le placement sur ces surfaces un brin torturées.
Ces terrains ont fini par disparaître : on y a construit un centre de documentation.
Depuis lors j'ai continué d'y jouer régulièrement en vacances et, quand j'étais chef d'Unité chez les Scouts, nous avons même organisé un tournoi avec le staff et les parents (plus le barbecue qui va avec, bien sûr).
La dernière fois que j'y ai joué, c'était l'année où notre fils avait emmené toute la famille en Angleterre à l'occasion de nos septante ans. C'est lui qui avait récupéré les neuf paires de boules lors de notre avant-dernier déménagement.
Si, j'ai une photo, pourquoi ?
Vous ne voyez pas le pitchoun ? Ben cliquez !
Histoire géo sciences techno sport littérature latin grec musique sport... éducation civique ? (Kate)
Histoire géo sciences techno sport littérature latin grec dessin musique sport... éducation civique ?
De Boule à Bill
Du Nord au Midi
"Une partie de pétanque
Ça fait plaisir
Tu la vises et tu la manques..."
Le Tour de Gaule d'Astérix
A des saveurs d'anis
Populaire pétanque
Nous emporte au paradis
Au pays de Marius et Fanny
Et de la manille aussi
P comme pétanque (participation d'Adrienne)
Mini-Adrienne et son petit frère ne connaissaient pas ce jeu quand ils ont reçu un set de boules en plastique aux couleurs fluo avec leur cochonnet de bois rose foncé.
C'était prévu comme jeu de plage. Si on l'essayait sur le sable sec, la boule ne roulait pas fort bien et sur le sable mouillé elle partait loin, loin, loin. Petit frère s'énervait et se lassait.
C'est plus tard, en découvrant le Midi (moins le quart) et des gens qui parlaient comme Fernandel, qu'ils ont conclu que leur jeu était bidon: les vraies boules sont en métal, on les polit longuement avec un chiffon qui pend de la poche ou de la ceinture, on tire ou on pointe avec des finesses de stratège et le sérieux des grandes causes. On discute, on mesure, on lisse le parcours - une brindille, une feuille, un caillou peuvent causer des catastrophes - on exige le silence, on se concentre.
Les boules s'entrechoquent et on ne sait comment vont se coller au cochonnet.
Mais quoi qu'on fasse autour du boulodrome, lisser, feinter, se concentrer, tirer, pointer, le gagnant est toujours le même.
C'est Loulou, le patron du Bar des Sports, sur la place Ollier.
La pétanque (TOKYO)
Mocassins à pampille ou richelieu noir c’est qu’on ne rigole pas à Saint-Paul de Vence le samedi soir sur la place des pétanqueurs.
Ils sont tous là, acteurs cinéastes. Ce look sent à mille lieux le contrôle fiscal.
Ce n’est pas comme mon tonton qui tous les hivers se frappe une partie alors qu’il fait -1° !!
J’aimerais leur dire, venez ici en basket et sans ceinture, cela vous évitera d’avoir l’air ridicule à la fouille, car on vous enlèvera tout ce qui est susceptible de vous faire mal. Quand vous irez à la santé !!
Il n’y a rien de plus humiliant de voir mon tonton se retenir le pantalon d’une main et tirer de l’autre. Mais quand il tire mon tonton, il sait leur mettre un genou à terre à tous ses milliardaires.
Je sais on m’a rebaptisé Saint-Just aux petits pieds. Je rêve d’un monde égalitaire sans tricheur.
Ils ont l’air si soucieux de leurs allures, toujours bronzés.
Cependant l’alignement des planètes heu !! Des boules de pétanque n’a pas été rectiligne cet été. En coulisse les couteaux se sont aiguisés et les gens du cru ont décidé de les faire fanny.
Par Jésus-Christ en chemise brodée fallait les voir se prendre la raclée du siècle.
Ils avaient tous sorti leur tabac à chiquer les vieux, les porches flambant neufs ressemblaient à des tuiles après une tornade tant s’annonçait la déculotté du siècle.
On aurait dit soudain qu’ils avaient tous grandi à Harlem, les jurons fusaient, fuck, fuck fuck . Cette langue plaisait à l’équipe adverse qui y voyait le pendant de leur langue indigène. Tonton était en train de les envoyer dans un pot de chambre.
Vous ne pouvez plus tirer avantage de vos statuts d’artiste ici vos têtes vont commencer à tomber !!
On ne devinera pas à tel point cette victoire sur eux a bouleversé la pétanque ici.
Depuis tous les étés, ses grands vertébrés à sang froid, créé à l’image de Dieu se sont passé le mot et viennent chercher la grande humiliation.
Dans un crissement de pneu quand on a vu arriver Sean Connery en personne tonton n’y croyait pas.
La pétanque je sais c’est un sport marginal, mais reconnaissez que battre James bond, ce n’est pas donné d’emblée.
Mais pour battre tonton et ses cousins, il faut être un sacré poids lourd.
Pour Sean ce fut la retraite en rase campagne avec sa casquette à l’envers et sa barbe de 9 jours. L’espoir venait de changer de camp .
Mon tonton c’est le héros de la pétanque ici.
Ah la pétanque (Lecrilibriste)
Ah la pétanque, ah la pétanque
c'est c' que l'on joue vers les calanques
ou bien après une bamboula
mais moi je ne m'y colle pas
Honte sur moi !
En doublette ou bien en triplette
ou seulement en tête à tête
malgré le nombre de licenciés
j'aime mieux taper sur mon clavier
pour m'échapper
et scribouiller
Pour avoir l'air un peu moins bête
lors qu'ils taquinaient la boulette
suis allée voir Wikipédia
de l'alpha jusqu'à l'omega
pour qu'il m'éclaire
sur cette affaire
Fiere de ce tout nouveau savoir
j'ai rejoint les joueurs notoires
avec en mains trois boules Obut
j'allais sans crainte toucher le but
du premier coup
mais pensez-vous !
C'était la fin de la partie
ça se jouait fifti fifti
Comme une pro je m'avançais
vers les boules près du cochonnet
Mais un joueur que j'énervis
pressé d'en finir à tout prix
pour pas embrasser la Fanny
lança sa boule en plein élan
Et allez Vlan !
Lors j'entendis sonner le glas
Pendant trois jours dans le coma
après ce tir de bazooka
de lou jo a pèd-tance
Y avait de quoi entrer en transes
C'est ma foi
ce qui arriva !
La partie de pétanque de mon grand-père (Laura)
« Bon, alors! Tu vises? Ou tu pointes? »
Cette apostrophe dans son rêve venait de réveiller Cannelle en sursaut et pour une fois elle se souvenait très bien du lieu, des personnages et de ce qui se passait dans son rêve. C’était sur la place d’un petit village du Vaucluse dont son grand-père était originaire. Et c ‘était lui qui jouait une partie de pétanque imaginaire avec des membres de sa famille que Cannelle ne connaissait pas. Elle pouvait imaginer le paysage car elle était allée dans le Vaucluse sur les traces de son grand-père. Quant à la partie de pétanque, elle n’en avait qu’une petite expérience et c’est surtout par la littérature ou le cinéma qu’elle avait rêvé cette scène.
Son grand-père lui était très net dans son souvenir car elle avait déjà 11 ans à sa mort.