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Le défi du samedi
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30 avril 2022

Diatoniques - tiniak


Donnez-moi le las, je lui prêterai mon dos
que toujours à notre portée soit le chemin
celui de la fraternité
d'où s'élève le genre humain
depuis le sol, vers les nuées
sans ambage et sans trémolos

Il existe pourtant des "si"
menaçant notre condition
"Et si on essayait les cons ?"
"Et si qu'on avait un' bonn' guerre ?"
Pardon ? Suffi ! Assez ! Assis !

"Avec ça... Y en a un peu plus;
j' vous l'mets quand même ?"
Merci ! Assez des anathèmes !
Voyez donc, j'en ai plein la raie

Prédications à découvert, tous azimuts
qui souhaitent dresser le couvert aux champs d'horreur
souffrez qu'un atavisme fier, main sur le coeur
démasque, à sa frontière, enfin ! la Bête en rut

Agir ensemble et jusqu'au bout, pas à demi
contre les fantasmes qu'un fou veut assouvir
c'est ne pas subir, à genou ni en martyr
un joug qu'une main sur l'épaule nous aura mis

Sonnez, sornettes venimeuses... Ici ou là
votre point d'orgue aura toujours le son du glas

Oh, elle va mourir, la chair, mais non l'esprit !
Elle aura bien saigné la terre, hier encore...
Mais, au vain labour qui l'enserre, un rêve en corps
germe, traversant la poussière, et s'affermit

Nulle douleur, nulle misère et nul licol
qui ne se résolve, d'un trait ! en un bémol

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16 avril 2022

Bars atteints ! - tiniak


“- Je sais… Je sais… Tu vas pas m’ croire,
mais, au matin, elle était là,
à se pavaner, en peignoir,
les cheveux noués dans ses bas,
le sein offert,

et me disant : “Je suis ta mère.”
Ce qu’elle a fait !
Et ça, durant tout’ la journée !
Just’ pour savoir, la fanfaronne,
quel est le parfum d’ ma daronne !”

“- Nan ? Tu déconnes ?!!
“- Ben, nan. Mêm’ pas…”

***

“- Soyez ouverts au vent qui vient;
c’est la bonne heure, à cet instant.
C’est Youkali qui vous repeint.
C’est l’hallali sur le Serpent !

“- Pardon, madame…
“- Oui, mon petit ?
“- J'ai bien compris où est mon âme;
mais, là, je voudrais fair’ pipi….”

***

“- Alors… D’accord… C’est pas gagné…
Mais, au nom de tous les Français,
les Françaises - même ardéchoises,
il va falloir solder l’ardoise.
Quelqu’un aurait-il une idée ?
“- Oui, moi, madame…
“- Ah oui ? Mais non ! T’es trop marron,."

***

“- David a un mot à nous dire, ou je me trompe ?
“- Nan… Oui… Voilà : keskonfoula ?!
Je veux dire : on n’est pas des boeufs,
des bleus, des souris, des forçats…
venus pour solde tout compte !
“- Que voilà un très bel élan; merci, David.
Dois-je vous rappeler, quand même,

que ma tâche est un anathème,
quand, moi aussi, j’ai peur du vide ?”

***

“- Jai un’ putain d’idée; enfin !
“- … ?
“- A l’ère du bio !
“- Tu crois, frérot ?
“- Je vais ouvrir un bar à thym !”

barathym


2 avril 2022

Bise en bière - tiniak

 

Bon...
Faisons le point sur l'horizon
Il n'en jaillit nul zythologue
(à peine une divine morgue)
pour une tournée de barons

Ils s'en moquent bien, les garçons
- sans considération pour leur âge...
rentrés de leurs marins voyageS
le coude levé, sans façon

Eh, quoi ! On sait qui c'est qu'est mort
dans le chenal, coupé en deux
par les pales des ambitieux
travers de riches - vilains porcs !!

Retour à quai, que dire aux veuves ?
Un chant marin n'y suffit pas...
Quoiqu'il invoque un Au-Delà
dont nos âmes meurtries sont la preuve

Et merde !
Encore un de nous mis en miettes
pour une pêche à la crevette...
Allons... Allons... C'est l'heure de la mise en bière
Pardon... Pardon ! Femme, fille, sœur et mère
J'embrasse ta douleur amère

 

drowning-hand

26 mars 2022

farewell (valse honnie) - tiniak

 

Faut-il se dire adieu quand on s'est aimé comme nous ?
avec l'alarme à l'œil ? le poing levé plein de courroux ?
en tombant, humblement, mais "...d'un même ensemble, à genoux" *?

"Adieu ! Adieu, mon bel amour"... Quel oxymore !
Dose à dos... Les pieux dans les yeux... Pis quoi, en corps ?
Des trémolos en triolets, à trier tout ce qui est mort ?

Regarde-les passer en rang, sous les fenêtres...
monogamies d'aucun "peut-être..."
dans le ronron de leur paraître

Et donc... Adieu, mais sans basta ?
sans être un peu inquiété par ce pas qui s'en va ?
par ce pas qui s'en va tout droit vers les frimas ?

Walhalla rompu des compromissions
le divorce de déraison
et satiété a désemparé la maison

Eh ! Sont-y bien connus, tous ces naufrages !
Ils ont dit : "Bon... Allons... Tournons la page..."
puis qui veut son peigne, qui un nouveau corps sage...

Le vaisseau flambe sur le quai
(alors, quoi ! C'était ça, l'idée ?)

L'adieu prononcé (entre nous)
qui le premier aura souhaité se réfugier dans le youyou ?

DDS708_youyou

12 mars 2022

siren song - tiniak


Sur la rive océane où l'algue fait la morte
et la méduse échoue, éteinte en bout de course
je marche d'un pas lourd, le nez dans la Grande Ourse
attendant, espérant que s'ouvre en fin la porte
onirique
ayant pris rendez-vous avec le féerique

Ici, j'explique un peu...
J'avais laissé en gage un brin de mes cheveux
aux naïades
qui m'ont sauvé, d'un chant, de la noyade

Rétribution atlante
(librement consentie)
pour être encore en vie
(malgré ma peine aimante)

Et me voici, ce soir, à l'heure convenue
devant les lents rouleaux, prêt à rendre mon dû
(une mienne recette à base de crevettes)

Nulle ombre à ce tableau
surhumainement plein
des souffles du marin
des vagues en écho

Soudain, voici que l'onde se fait plus moussue
que Lune porte ailleurs son regard pâle et cru
et surgissent des vagues
trois superbes naïades !

Ô Rêve !
Tu as tenu parole et règnes sur la grève...

Nous parlons; nous chantons; nous nous mettons d'accord...
à elles ma recette et je garde mon corps

Garantie annoncée (quelle que soit l'époque)
je leur livre le tout avec, en prime, un wok

an_océan-waves

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5 mars 2022

deux tours d'atout (et une main franche) - tiniak



À tout prendre, autant tout laisser
couler en verte logorrhée
des magmatiques sentiments
des rêveries du bleu au blanc
d'alluviales en buissionnières
mes foulées martelant la terre
(qu'importe d'avant ou d'arrière...)
avec, pour métrique sévère
mes causeries de Verbe-Allant

À tout perdre, autant jouer ma part
sans l'embarrasser d'un buvard
misant de plume ou de crayon
pour achever tous les brouillons
que je cigarde
au secret de mes joutes contre la Camarde !
de bluff en pouce, à chaque pli...
au bout du conte, il faut engager son Tapi

Alors, oui ! vampirise-moi
au bon gré d'une main contenant tes émois...
M'en bats la coulpe !
Suis ainsi fait que, sang par cents, ma veine reste souple

ti
Illustration : Paul Cézanne, Jeune homme à la tête de mort , 1896-1898 (détail) - ©Fondation Barnes.

 

 

26 février 2022

Youkali est à ce prix ! - tiniak


Un matin, content de lui-même
flemmarde un peu à l’horizon.
Les hommes sont en rangs serrés,
par d’autres hommes (ces poisons !)
qu’ils craignent…

Car, à la fin de la journée, il faut que nombre d’entre eux saignent...

Han ! Han ! Et han !
Et han ! Et puis : “ah, merde !”
Encore un camarade fauché pour avoir brouté un brin d’herbe…

Rien n’est fait pour les ménager - bien au contraire !
Pour dire : mâcher du gravier, leur est souvent bien salutaire…
Il y a du sel et des minéraux essentiels à leur improbable survie
dans ces cailloux qu’On leur fait casser, jour et nuit

On, c’est l’Ignoble…
qu’ils ont porté naguère aux nues, par défaut (“allez, pourquoi pas ?”)

sans avoir jamais décelé, aux tatous noués sur ses bras
qu’il s’en fout du fromage frais ou de ce méritant vignoble, las !

Ne pas regarder vers le haut, c’est la consigne, désormais…

Ici, l'entraide est un péché !
Crime sans nom, puni de mort !
Combien s’y seront adonnés ?
Nul n’en sait rien; où sont les corps ?

Et pourtant, cet après-midi

tous ont surgi, le cœur battant,
contre la vilaine infamie
Bon nombre y ont laissé la vie, résolument
Leur liberté fut à ce prix !
(souhaitons, allons… qu’il s’agisse d’une uchronie)

 

…car “C’est un rêve / une folie / Il n’y a pas de Youkali !”
Les Sept Péchés Capitaux, Brecht/Weill. (pièce qui vient d'être montée au théâtre de Caen, un régal !)

 

19 février 2022

Le cours des miracles - tiniak

 

(racine carrée de “pouffe”, mais dans un dais à moudre**) 

 

Prenez un souhait enfoui depuis le plus jeune âge
faites-le rejaillir parmi votre entourage

un franc sourire à l’œil, avec le cœur battant
déposez le présent sous forme d’un hommage
et surtout n’attendez vraiment rien en retour

(hormis de constater la magie opérant)
il est ici question d’amour, pas de courage

 

Oubliez les leçons - autres que d’expérience !
mettez-les au pilon ou bien marchez dessus
gardez vos sentiments intacts,
stricto sensu
(ou pour le feu du garde-chasse… ou… les soldats loin de la France ?*)
ouvrez grand les mains sous le ciel; appelez la pluie et son miel
et laissez venir l’évidence…

(pour peu, ça vous trouera le cul !)

Un jour meurt au seuil de la nuit, sans coup férir
par enthousiasme ou par envie de n’en rien dire
(un franc sourire au cœur, l’œil frémissant)

c’est le moment privilégié pour se rapprocher des sirènes
(plutôt celles de nos pompiers dont le métier n’est pas pédant)
là, sur cet ancien Cours La Reine, en la belle ville de Caen
que longe un fleuve des plus lents, dans la semaine


Fabulons donc sur le concret
et pouf ! Soudain, miracle y est !
“ - J’ai rien entendu !!?!!
(connaissez-vous Machin Lompret ?)
“- Ah bah, ouaaaais !!! (exaltation polie)...”
En parenthèses, là, je pouffe… Vu ?
Y pas d’ miracle, au vrai. Quoi, si ?

 

Encarts pour encas :

* Je sais… Je sais. Jules Laforgue, encore lui ! Ben, oui. C’est grave, docteur ? Mais bon, c’est encore l’hiver non ?
Voui, nan pas tant “L’hiver qui vient” - vu qu'on est bien en plein dedans. Mais, ça y est ! Je le récite enfin par cœur, ce poème. Sinon… ? Je lis (pour la récré) un roman sirupeux, à base de cheesecake frison qui fait des miracles à Long Island : "La petite pâtissière de...".

** Oui, c’est clair : je me fais grand plaisir avec cette logorrhée en acrostiche. Mais bon, telle est mon écriture. Je vous ai fait plaisir, allez ! ces derniers temps. Permettez donc… Incidemment… Que je souffre, à nouveau, que l’on s’insurge de mes vivaces prétentions de thaumaturge; hula hop !
(“Je sais plus bien… Il est interlope ou trop pop ?”)



 

12 février 2022

Le Combat oublié du Titan anonyme - tiniak

 

à Joe Krapov,

Sa guerre avait pris fin à la mort de l'étoile
Elle aura tant duré qu'y ont passé des siècles
Ses débuts, contenus sous autant de couvercles
s'égaillent désormais en d'innombrables voiles

C'est à présent qu'il faudrait lui donner un nom
Lui, le dernier géant à s'être battu pour
quand des cris surhumains massacraient l'alentour
dans un règne d'oubli, de haine et d'abandon

Histrioniques orgues parcourant les astres
des forces sans pitié répandaient leurs nuisances
en dépit des raisons qui fondent l'existence
comme des sentiments, des rêves enthousiastes...

Il vint, parmi les siens, garants de l'univers
combattre ces fléaux de sinistre extraction
Anonymes, sans gloire, ils tombèrent au front
un à un, qui de l'air, du feu, de l'eau, la terre

Bien que faits de pur grès, au quartz immémoriel
ses pairs ont tous péri dans les âpres combats
Tant le fiel ennemi savourait leurs trépas
chaque ordre disparut à l'exception d'un seul

Boule-Feu s'assembla en un soleil, ailleurs
où l'Onde s'empara d'un proche satellite
que l'Ether protégea de son souffle, à sa suite
quand l'ultime combat revenait au Veilleur

Onde se prit alors, à l'abri de ce ciel
de lancer à nouveau la chaîne du Vivant

L'Ether s'étourdissait en de multiples vents
courant les océans, les plaines, les montagnes

Et le feu du soleil ordonna ce cheptel...

Tous avaient oublié le dernier combattant
(la vie était si douce en cet endroit des mondes)
Or, la fin de l'étoile et de sa Bête Immonde
survint dans les confins où naquirent les Temps

Hors ça ! Il fallut bien qu'il vienne et se raconte
le titan victorieux, après des millénaires...
Reconnaissant les siens, il plongea vers la Terre
où il fendit les airs... et se noya dans l'onde
Pauvre pierre sans nom, sur la terre oublieuse

krapov_géant-mer
crédit photo : ©Joe Krapov

5 février 2022

C'est quand le robot tique - tiniak (2)


C'est quand le robot tique
que je compte mes tocs

Je crois voir un moustique
dans mon oeuf à la coque

Que sur France Musiques
on me parle amerloque !

J'invoque ma métrique
pour un éléctrochoc

Mais sa mathématique
n'est que verve loufoque

Un brin de basilic
ferait un bon médoc

Car les barbituriques
n'ont plus cours, à l'époque

Onc' Joe Krapov m'applique
un capiteux ad hoc

Rien n'y fait ! Je claudique
en rond, dans ma bicoque

Mon esclave électrique
ne vaut pas un pébroque

Toute ma domotique
n'est que vaine breloque !

Et mon mantra védique
n'est qu'obscur soliloque

Ce jour et trop merdique
et sa merde, mastoc !

Fi ! de la robotique
Je débouche un médoc !
(sic)

 

ti701

5 février 2022

Robot tics spots - tiniak


Ranger tout
Ranger tout
Ranger tout
Ranger tout*

Obéir
Obéir
Obéir
Obéir

Baiser ? en rêve
Baiser ? en rêve
Baiser ? en rêve
Baiser ? en rêve

Oublier
Oublier

Oublier...
Oublier ?

Tic, tac, tic toc...

"Ici, c'est bien pour un pic-nic; non ? ma chérie."

C'était hier ou aujourd'hui, la Belle Époque ?
- Tsi, hi ! -

Stock : pots...
spot : tox...
(qui veut quoi ?)

*Sur l'air de l'excellent Michel Jonasz : "Changez tout"
(not' mond' ne tient pas debout !!)
 

29 janvier 2022

Les reclus volontaires - tiniak

 

(à l'ami qui se reconnaîtra)


Réclusion volontaire...
Il me semble, à présent, que la lumière est forte
au-delà de la porte où patiente l'hiver
Assis sur ma colère, il faudrait que j'en sorte
mais je croupis aux fers d'un tas de lettres mortes

Encore un air de cure à fondre un Baudelaire
et l'attaque est massive !
Les yeux dans la solive et le grin à l'envers
retenant ma salive au bord du prochain vers
je m'en procure un autre, au divin élixir

C'est la curée, pour sûr !
La tournée du Par Don...
Quelqu'un parlant ma langue (avec le dos au mur)
a rangé sa voiture auprès du guéridon
où me suis résigné à prendre un Aqua-Bon

Lui, va prendre une prune à tant boire de quetsche !
mais nous sommes raccords, sur le mode revêche
Alors, il fait bon vivre et railler ce beau monde
quand un regard ami déclasse brune ou blonde
au fût des mis-en-bière

Une prune à London, ça vaut combien à Stras' ?
Le délire est lancé - un palet sur la place !
Un duo de froggies devant Trafalgar Square
n'en a plus rien à s'couer des Bobbies à visière
et font rimer "doot-doot"
avec "La Marischen, un rabiot de choucroute !"

Sur ce banc, délacés, lâches du pantalon
on n'en a pas fini... : "Ils ont des chapeaux ronds,
mais portent le paaaagneuh !
Ils ont des chapeaux ronds, mais portent cal'çon !"
(l'était pêchue, la quetsche !)

bobby-helmet

Y a d'la zik sous le casque !

15 janvier 2022

Ogre, est-ce...? (tiniak)

 

Poucet ne le sait pas
(mais le conteur, oui-da !)
au bout de son regard, la lumière qui brille
va les mener tout droit dans le lit de sept filles
lui et tous ces frangins
perdus dans la forêt dont on fit des bouquins
bien après d'y entendre
les soupirs englobés dans La Parole-Apprendre

Or, c'est l'instant crucial où l'enfance bascule
que des miettes de pain ont rendue ridicule
pour le temps d'un chapitre
car le conte, au final, en fera une épître

Une lettre affranchie à l'aune de l'humain
qui cherche, comme lui, à tâton son destin
dans la mousse des arbres
et n'entend qu'à la fin ce qu'en vaut le palabre

Car l'enfance bascule et demeure, à la foi
une béquille sûre et fragile à la fois
dans le conte où, bien sûr, un ogre va surgir
mais pour mieux démontrer comme tout doit finir
telle, autour du fagot, l'humaine ligature

Et l'enfant qui l'entend - sachant la conclusion !
ne peut se départir de ce premier frisson
qu'à la première écoute
lui a rendu le fond d'un archaïque doute

Toi, l'enfant sans sommeil
(mouronnant au brasier que nourrit la merveille)
à ton pouce bagué de songes ambigüs
je reconnais ma place et j'en poursuis le but
car l'ogresse, accueillante
a permi que réchappe aux peines dévorantes
ton espiègle sourire en mon adulte mue

ti

26 décembre 2021

tiniak en mode gitan

Sa o Roma babo, e bakren ćhinen
A me ćhorro, dural beśava...

Nadir à l'horizon... J'en ai plein le derrière !
Quand mes cotisations deviennent lourdes charges
quand la télévision me dit que je suis barge
(sans façon, de cela, je pourrais être fier)
c'est la destination, l'enjeu, ou quelque enfer ?

Et pourquoi, s'il-vous-plaît, dois-je battre ma coulpe ?
Quand fondent les névés, sombrent dauphins et poulpes
quand j'ai tout bien jeté, du gris à l'indigo
dans la poubelle idoine - à m'en navrer le dos !
de bécot à déchet, les débris de mon couple ?

Retourner mon propos dans l'un ou l'autre sens
jamais n'a su peser, d'un mot, dans la balance !
Ai tout tenté : la transe et la prise d'options
sur les marchés dédiés à la compromission
pas moyen de plier ni de quitter ma France

France aux parfums divins de fromage ou de rhum
France aux multiples plaints, pétris de Femme et d'hommes
France qui m'a donné, plus d'une fois, la fièvre
pardon d'être trivial, mais j'ai mal aux vertèbres
pour m'être agenouillé au baptème d'un Rom

Vœu pieux à mon kiné : lâchez ce lumbago !

18 décembre 2021

Kyrielle (et lai y sonne) - tiniak


Avant-propos : A la lettre K, me devais de faire grand cas de celle, qui nous a gratifiés, la fois dernière, d'un florilège d'acrostiches et autres charmanteries langagières.C'est donc à toi, en particulier, que s'adresse cette "inventation au virage", chère Kate.

Kyrielle (et lai y sonne)

Kamandu-Konakry, via Koursk, à dos de yacK...
Y a vraiment un défi à relever, d'IssY !
Rentrer n'est pas l'objet, mais trouver un trésoR
Il y faudra suer, en prendre son partI
Et ne pas rechigner aux mets que l'on nous offrE
Là dans un pantalon, ici dans un sarouel
La route égrenera ses feuillets de missel
En n'ayant à redire à sables, ni à flaques

En chemin, le trésor sera complète foirE
Tant la kyrielle humaine abonde à son histoire

Le périple accompli, que faire de son seL ?
Annoter un CV de son nota benE ?
Ils en penseront quoi, tous les a priorI ?

Yoga de complaisance au présentiel Issy ?

Sanas, mausolés, nids, promenades, patioS...
Où croyiez-vous mener - disons : grosso modO ?
Non dans l'obscur signet valant sine qua noN
Ni l'heure à ce clocher qu'orgues zélées y sonnent...
En route, l'intérêt, c'est de rêver, en somme !

ti694



4 décembre 2021

pariétal impact - tiniak


Il faisait bon danser à la nuit grande offerte 
dans le bain foisonnant d’anciennes verves celtes 
avec tous les lapins s’égaillant alentour 
pour le païen dessein de célébrer l’amour

Même sous le couvert des arbres centenaires
la joie qui s’exhalait fusait dans l’atmosphère
surgissant de nos cris à gorge déployée
où vibrait à l’envi tout notre animalier

Perdus pour la raison réfutant les oracles
compagne et compagnon d’un semblable miracle
lançaient des rigodons vers la lande et sa tourbe
qui martelant le sol, qui libérant ses courbes

Au regard bienveillant du lunaire cyclope
se livraient nos secrets sans aucune interlope
et la paume et le front peints d’ocres pariétales
la compagnie portait sa griffe au bail social

Car, à peine entamé, ce siècle est mauribond
Qui peut dire, aujourd'hui, lesquels y survivront ?
Nature en sait le prix, qui prépare son choc
que ne craignent fourmis, ni l’arbre, ni le roc

Tant la technologie surclasse le vivant
que son plus simple outil en ourdit le tourment
et que d’aller partout prôner le “sans contact”
ne garantit en rien du naturel impact

ti692

 

27 novembre 2021

tiniak - Roh, la belle verte... veste !

... et donc, émoustillé tant par l'exergue que par l'image (un dessin original, très... quoi, très en marge du cahier d'école,  'oyez ?), je me fendis de ce billet, quand, en deux temps (à cet "HOQUETON", il y faut bien deux bras, non ?), je me prends cette veste... Jusqu'à plus d' poils que j'en hoquète, dites donc ! Et voici, ayant d'abord réagi au "post" original en musique, l'échange qui en résulta :

EvDeDou_OOops!

 
#mwof :p

20 novembre 2021

magmatique galimatias - tiniak



Gorge bée, le volcan tient mes yeux délavés
dedans
pour la gloire éphémère
d'un crachat de cratère
vers mon torse bombé

Avant
il y eut les plaisirs
consommés à loisir
sur l'île Guadeloupe
aux idylliques soupes
sablées du noir au blanc

Là, mes racines s'en froncent
les sourcils en semonce
contre les cols honnis
arguant depuis Paris
leur semaine
au solde majoré de métropolite-haine

Ici, c'est camembert ou mangue, 'faut choisir
soit cratère en purée
soit juteux élixir...

Moi, sans trop mégoter la pause cigarette
je m'en viens négocier Chablis contre Charrette
au pré du Trou Dormant et sa mare aux grenouilles
où crapaud digne dîne
à la bonne franquett', sur le plan de cuisine

Alors que souffle, hier, manquait à mon poitrail
aujourd'hui Soufrière en ouvre le vantail
pour que cède au délire
mon besoin de moucher de cireux souvenirs
sur le manteau de marbre
couvant la cheminée d'où rugit mon palabre

Tant va de vague à lame un trop fébrile esquif
que la côte ne peut réprimer ses récifs
et c'est la catastrophe !
un doux verbe marin se mue en apostrophes

Il se peut qu'au magma se fassent des à-jours
N'empêche... Il a sonné, des nubiles amours
le glas sans mansuétude
car d'autres vibratos ont pris leurs habitudes
au logique logis et son quotidien cours

Ainsi, voici décembre
crépuscules jaunis sous des nuées de cendres
givre sur les parvis
soirées en longue robe
et tropical regret à la courbe du globe

Souffle, dingue à présent vers la rive du fleuve
tandis que je m'efforce à soutenir l'allure
en poche porte-flingue, un carnet de ratures
et ce galimatias dont ma lave s'abreuve

DDS690_volcan_tenor

13 novembre 2021

tiniak - vide-heure

 

Voici, puisque tu le demandes
monsieur Gelate-Lekumand
l’ultime à-valoir sur ma viande

Il est, dirait-On, pas banal
quoique d’aspect méridional
Peut-être, un sac ?
….Tu jugerez…

Dedans ? Voilà… On y vient donc
verser, comme il faut, son obole
(estampillée @bonobol)
Dedans ? Ben, c’est un vrai boxon !

Et z’y-vas ! et tous azimuts !
(en espace conformisé)
Du lisible; de l’éthérée; des garborygmes t’au bismut…

Hiver y perdit des sentiers
au titre de nombre chapitres !
Une fourmi flanquée d’un pitre
en pourrait sitôt témoigner

Éléphants de Verneuil-sur-Cène
jetant à l’épouse au bassin
le confort d’un mouton-coussin
qu’elle s’y lance, enfin sereine

Un billard prenant par la bande
un rang de pipes sur la lande

Riez… mais c’est pas le toutim !
Y avait du sordide et du crade

des nitrates sur la Camargue
de lâches toiles d’araignée
des sentiments dépareillés
(pas comme l’amarre et son algue)
peu recommandés pour la firme

 

En veux-tu qu’en voilà, du lourd
du caramel sur le velours
(et son cadet : le petit Fours)
de la bobine déconfite
auprès d’un bocal d’abricots
(dont deux complices de tarot)
et comme ça, ainsi de suite… 

 

 

2 octobre 2021

L'appeau de chagrin - tiniak


Dans la masse éthérée de l'ombre sans limite
un timbre se résout à l'ultime abandon
qu'aspire, aveugle et sourd, le lointain horizon
où viennent s'abîmer la prière et l'invite
à jamais dévolues aux insignes désastres

Là, vibrante ironie, un songe se prépare
à défaire le lit d'émérites labeurs
Rendus à leur oubli, sonnée la dernière heure
ils pourront se griser d'un nouvel avatar
dans le soir fait exprès

Je viens pendre mon quart à l'unique crochet
perçant la canopée de son pâle sourire
Pour l'instant, je me tais; je n'ai rien à en dire
qui ne m'arrache, au mieux, qu'un sinistre hoquet
vers nulle oreille amie

M'entraînant à pas lents vers le port et ses cris
placide compagnie, le fleuve me talonne
Un saule offre ses pleurs au souffle de l'automne
Le rejoignent en chœur l'onde et son clapotis
J'y verse mon écho

Sur les quais chahutés, je dérive bientôt
La garce y est futile et le verbe incertain
L'allure ni le front n'ont plus le pied marin
On me donne du "viens !", me harangue : "Eh, Julot !
Va, je te paye mon coup."

La chanson m'est connue, quoiqu'en vaille le coût !
J'entre dans la partie, entouré de mes pairs... 
Arguant de t'honorer, chacun lève son verre
et fait claquer du poing son chapeau de zoulou
sifflant sa Mort Subite

Fffuit !



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Le défi du samedi
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