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18 janvier 2014

Participation de Prudence Petitpas

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11 janvier 2014

Perdre la tête (Prudence Petitpas)

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Quand il s’est vu ainsi sur le portrait fini, il a ri…

Quand il s’est vu ainsi sur le portrait fini, il a fui …

Un gros mal de tête lui a prit la ciboulette

Et depuis il n’ose plus se regarder dans la glace…

Quand il s’est vu ainsi sur le tableau commandé

A cette artiste qui de lui, s’est jouée,

Meurtri, il a pleuré de dépit…

Son mal de tête a empiré,

Il a presque voulu la tuer…

Et dans une dépression, il est tombé

Quand Hillary l’a su

Elle s’en est beaucoup voulu…

C’est la dernière œuvre qu’elle s’est alors promis

De saccager ainsi…

 

4 janvier 2014

Participation de Prudence Petitpas

Voici nos vœux pour l’année 2013… certains de nos amis ont vraiment cru que nous avions fait un livre et nous ont demandé où le trouver ! On pense faire le tom 2 pour 2014… mais ils seront moins nombreux à se faire prendre…. Bonne Année 2014 à tous et toutes…

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21 décembre 2013

la photo des souvenirs (Prudence Petitpas)

L'aéroplane-de-Papa-1934

Bon sang, cette maison, je la reconnais, c’est la maison de mon enfance, lorsque nous habitions la Chartonnière avec mes parents et mes frères et sœur… Que de souvenirs qui remontent à la surface, que de courses dans le jardin, de jeux dans le cerisier, de cris d’enfants que j’entends encore… surtout quand la jeune fille qui s’occupait de nous le soir, une certaine Simone que nous n’aimions pas du tout, s’évertuait à essayer de nous faire rentrer prendre notre douche. Nous nous cachions mes frères et moi, dans la cabane derrière la maison et ne respirions plus jusqu’à ce qu’elle nous découvre et nous emmène à grand coup de menaces et de quelques claques qui volaient sur nos oreilles. Maman s’occupait de notre plus jeune frère et ne se souciait pas des plus grands et de leurs jérémiades lorsque nous nous plaignons de cette mégère. Elle était étudiante dans une école d’infirmière et je souhaite pour ses patients, qu’elle fut plus douce avec eux qu’avec nous.

C’est encore dans cette maison que notre papa, entassait dans une remise des tonnes de jouets qui nous faisaient rêver quand nous avions le droit de passer la porte. Encore aujourd’hui, je ne comprends toujours pas pourquoi nous ne pouvions pas profiter de ces jouets et même l’explication que m’a donnée mon père plus tard, ne me convainc pas de l’utilité de cette frustration. Il m’affirma que ces jouets avaient été récupérés dans un magasin qu’il avait en vente et qu’il n’en était pas complètement propriétaire. Je penche plus, connaissant mon père, pour la version probable, d’une crainte de sa part de nous voir tout casser, et sa façon d’aimer collectionner à peu près tout ce qu’il trouvait, l’empêchait de nous distribuer ces trésors. Du coup, nous rêvions au beau garage rouge et aux poupées encore emballées qui trônait sur les étagères qui, un jour, nous disait notre père, seraient à nous.

Par contre je ne savais pas que le célèbre photographe, Monsieur Doisneau était passé par là et avait gravé pour l’éternité sur la pellicule, mon frère, le rare jour où notre père avait accepté de le promener dans ce bolide extraordinaire sorti tout droit de la fameuse remise. Voilà une belle façon de s’envoler au pays des souvenirs d’enfance et de saluer au passage, un maitre de la photo !

23 novembre 2013

Trop tard ? (Prudence Petitpas)


J’entends marcher dehors. Tout est clos, il est tard.
Ma lampe seule veille.
Je tends l’oreille, j’imagine, je m’étire
Seul le tic tac de mon réveil me soupire…
Qu’il est peut-être trop tard…
J’entends marcher dehors. Tout est clos
Je guète les pas d’un au-revoir
Je guète celui que je voudrais revoir…
Ma lampe seule veille.
Le marchand de rêves, bras ballants
Me nargue de son nuage
Tout est clos, il est trop tard…
Il ne lui reste que le sommeil
Pour éviter que tout se balaie…
J’entends marcher dehors,
J’espère encore, encore…
Tout est clos, est-il trop tard
Pour seulement un dernier soir ?
Ma lampe seule veille
J’ai si peur d’être trop vieille
Quand j’entendrais marcher dehors
Et que tu seras mon réveil…
Pas de vent. Nul oiseau qui passe dans le noir
A pattes de soleil ?
Qui réjouira mon cœur s’il est vraiment trop tard ?
J’entends marcher dehors…

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16 novembre 2013

Défi à la noix (Prudence Petitpas)

Qu’y a-t-il à l’intérieur d’une noix… ?

Et bien mon coco, je vais te le dire, moi, ce qui se trouve à l’intérieur d’une noix… je vais te le dire, et même  te l’écrire… ça c’est un sacré défi, surtout que la noix avant que tu ne l’ouvres, et bien on voit rien de rien, elle est là, posée près d’un casse noix, et te pose un casse tête que t’as même pas idée… un casse tête chinois qui va faire s’arracher tes neurones, faire fusionner entre elles tes cellules nerveuses, celles qui s’énervent dès qu’on leur pose une question. Une question assez difficile évidemment, comme qu’y a-t-il dans une noix ? Et les cent milliards de neurones de ton crâne vont se disputer la réponse, se la décortiquer, se l’emprisonner, se la festoyer… et te la rendre sous forme d’un millier de petites questions qui vont s’éterniser sous ton front et te donner la plus belle migraine de toute ta vie… heu, je crois que j’ai vraiment besoin de vacances, donc je vous laisse répondre à cette question existentielle et m’envole demain matin pour la Turquie pour une bonne semaine. Je vous rapporte des loukoums ? À moins que je ne trouve des noix et que muée par la curiosité, je ne l’ouvre pour découvrir ce qu’elle cache à notre vue. Mais je ne sais même pas s’il y a des noix en Turquie… je me renseigne et reviens vous le dire…

2 novembre 2013

Trois petits chats (Prudence Petitpas)

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Trois petits chats, chapeau de paille, paillasson, somnambule, bulletin, tintamarre, marabout, bout de ficelle, selle de cheval, cheval de course, course à pieds, pieds de cochon, cochon de ferme, ferme ta boite, boite à clou, clou d’acier, assied toi, toit de maison, maison de fou, fou toi-même, m’aimes tu ?, tu es pierre, pierre à feu, feu follet, ….

Tous ces mots qui s’appellent entre eux et nous rappellent surtout notre enfance, lorsque chipie, je commençais cette litanie et attendais que mes frères la reprennent en chœur dans la voiture.

Voyage bruyant pour les parents…

Vermifuge, fugitif, typhoïde, identique, tic nerveux, veuve de guerre, guerre de trois...

Trois petits chats… et la boucle était bouclée, et ma bouche, que l’on avait du mal à fermer repartait de plus belle sur la chanson jusqu’à ce que ma mère, agacée, m’imposait de me taire…

Privée de paroles, je me renfrognais dans mon siège, tournais la tête contre la vitre à la recherche d’un passe temps suivant, en attendant notre arrivée chez nos grands parents… et oubliant très rapidement la consigne, je proposais de but en blanc à mes frères, trop contents de me voir faire la tête : le premier qui voit une voiture rose…. A gagné… !

26 octobre 2013

Drôle de Mariage (Prudence Petitpas)

Il se passe parfois des choses dans la vie qui font poser plein de questions, des événements que l’on croit pouvoir contrôler un tant soit peu, et qui nous échappent totalement… et quand je dis totalement, c’est bien le bon mot… on se retrouve passif, oisif, un peu déboussolé, un peu contrarié, à faire bonne figure devant tout ce monde réuni et dont on fait partie en se demandant du coup, ce qu’on fait là… je suis bien consciente de ne pas vous expliquer la raison de cet étourdissement qui m’a pris lorsque, persuadés de nous rendre à l’anniversaire de notre fils et de son amie, nous nous sommes retrouvés sur la place de la mairie après un soit disant jeu de piste, limite style barbacole, ces jeux de hasard où tout est possible, à regarder s’installer un monsieur portant une banderole bleue, blanc, rouge, juste devant la porte de la dite salle commune.

Alors on se demande ce qu’il fait là, on n’ose pas se dire que c’est pour un mariage qu’il installe une table avec le joli buste de notre Marianne nationale. Et puis, on est là pour un anniversaire, les trente ans de notre fils, non ? Alors quand on voit arriver notre adorable grand garçon, brillant comme une fulgurite de salon, habillé bien drôlement pour un anniversaire : veston mauve, casquette violette sous laquelle on devine une houppée bien droite, cravate dans les mêmes tons, jolie chemise fleurie et pantalon presque chic… on commence à laisser germer les questions qui refusaient d’aborder notre cerveau bien embrumé par le refus de penser… et lorsque s’approche celle qui partage sa vie depuis presque dix ans et qui nous a déjà donné deux adorables petites filles, dans une tenue bien accordée à celle de notre fiston… une robe bleue marine avec plein de tulles de toutes les couleurs en jupon, on se dit qu’il se prépare un événement que là, on n’a pas, mais alors pas du tout vu venir.

Du coup, la terre s'ouvre sous nos pieds, et il faudra plus d'une paire de palplanches pour consolider la galerie béante qui s'effondre dans notre univers qui pourtant paraissait suffisamment stable pour nous éviter de vivre ce genre de grand étonnement. Enfin pour être honnête, évidemment qu’un anniversaire dans un château, ça nous avait paru un peu démesuré pour nos enfants, mais ils étaient deux à fêter leur trente ans… notre fils et sa compagne, alors pourquoi pas ? Et puis lorsque ce soupçon s’imposait à notre esprit, on le repoussait violemment avec cette assurance : non, notre fils, malgré sa tête aussi dure qu'une youfte de Russie, ne peut pas nous faire ça ! il nous l'aurait forcément dit... 

 

Enfin, nous voilà au jour J, celui où votre fils dit « oui » à sa chère et tendre, et vous vous félicitez secrètement d’être allée chez le coiffeur la veille. Bon, comme il fait froid, qu’il pleut à moitié, et que vous vous croyiez juste dans un jeu de piste, vous n’avez sur vous qu’un vieux jean, le vieux balandran contre la pluie,et des chaussures montantes histoire de ne pas vous geler. Rien à voir avec la tenue somptueuse que vous auriez éventuellement pu imaginer porter pour ce grand jour. Bon, tout ça passe encore, mais c’est vrai que j’aurai aimé prendre le bras de mon fils et rentrer avec lui dans… la mairie, ne m’illusionnant pas sur le reste (une église ? pourquoi faire ?), mais non, rien de tout cela. Le maire, parce que c’est bien lui, se retrouve planté devant une foule de curieux qui murmure que c’est tout de même drôle de se marier ainsi, qui pose la question ouvertement devant le peu de famille qui se trouve là… « Mais vous n’étiez pas au courant vous ? »… et bien non, nous n’avons pas été mis dans la confidence, nous nous retrouvons au même niveau que vous, les chers copains de mon fils… comme vous devant un mariage anticonformiste, je crois que c’est le moins qu’on puisse dire, et devant deux jeunes gens de 30 ans accompagnés de 4 témoins au courant et d’un maire qui semble rire jaune devant cette assemblée frigorifiée. Tout est allé très vite ensuite, tant mieux, il faisait si froid, un coup d’œil vers mon mari, décomposé d’assister ainsi au premier mariage d’un de ses enfants, un coup d’œil sur les beaux parents qui ne savent plus s’ils doivent sourire ou pleurer… et moi le sourire un peu forcé, qui m'entends proposer à la fin de la cérémonie, si on peut appeler ça comme ça, de faire une photo de groupe devant la belle plaque marquée Mairie.
Une photo de groupe où tout le monde sourit quand même de cette surprise assez incroyable pour ce mariage dont on se rappellera toute notre vie. N’était-ce pas le but de ce cadeau que nous ont offert nos enfants… ? Quand au bouquet ? Il vire aux couleurs de l'arc en ciel assorti aux tulle de la mariée qui vient de le lancer dans la foule. Pour qui le prochain mariage surprise ?

 

19 octobre 2013

Participation de Prudence Petitpas

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Si vous nous écriviez une petite page de Pub… et puis quoi encore, pour se faire piquer notre idée ? mon père, qui est inventeur, s’est si souvent laissé aller à la confidence de ses dernières petites inventions, ou de ce qui lui trottait dans la tête, qu’il s’est fait piquer maintes et maintes fois ses découvertes avant même de pouvoir les réaliser. C’est donc pour cela  que je ne prendrais pas le risque de me faire voler mes maximes pour quelques produits que ce soit… parce que c’est vrai qu’il y a toujours un plus rusé, un plus futé, qui l’air de rien vous fait parler, vous manipule discrètement et file ensuite se rancarder sur la façon de faire, de créer ce que vous venez de lui annoncer sans vous en rendre compte.

Depuis toute petite, papa, m’a convaincu  qu’il était  l’inventeur de la brosse à dent électrique.  Fatigué de lever le coude et de frotter plus d’une minute par brossage ses dents avec une brosse classique, il avait imaginé la motoriser et laisser faire la rotation à la tête pleine de poils sur ses dents, les faisant redevenir blanches sans effort…

C’est lors d’un cocktail, dans les années 50, alors qu’il se trouvait voisin de table avec le Dr Philippe G. Woog, manipulateur de première, que mon père, jeune et fougueux, fier d’avoir eu l’idée de cette invention, en donna tous les détails à ce Monsieur. Il ne se doutait pas que quelques mois plus tard, il retrouverait en vente ce produit distribué par E.R. Squibb & Sons et qu’il s’en vendrait plus de 15 millions d’exemplaires. Mon pauvre papa venait par sa langue trop déliée, de passer à côté de la fortune. Du haut de mes 10 ans je maudissais le voleur d’inventions et ne pouvait regarder cette brosse à dents électrique sans une grande amertume…  Donc vous pensez bien que si une idée de pub me venait, là tout de suite, je ne prendrais pas le risque de l’écrire sur le net et de la retrouver ensuite sur le petit écran sans en avoir touché la plus petite des royalties…

14 septembre 2013

Participation de Prudence Petitpas

Alors tous les arbres frémissent
Le grand véréfour qui porte le nid
Retient son souffle ;
Se referment les tapinoufles
Et les ronils à pois bleux s’évanouissent…

Alors tous les arbres se hissent
Les petits juvénours  expriment
Leur envie sauvage de grandir ;
Et la course à la hauteur
N’a de champion que la grandeur…

Alors certains arbres sans malice
Abandonnent  l’ascension au zénith
Et penchent la tête sur le côté ;
Ainsi s’envolent les espoirs de conquête
Et les piafons à queue verte, disparaissent…

Alors les grands arbres réagissent
Le grand triomphamour est en marche
Ils aident un à un les plus petits
A porter haut, leurs atours…
Au dessus d’eux,
Tous  les moineaux se réunissent…


Mais ce grand vent qui tourne, tourne
Décide de faire tout capoter
Et tous les nids sont tombés
Ainsi se clôt le sprint au sommet ;
Et dans les fourrés,
Les pies jacassent, jacassent…
A se fendre le nez ….

7 septembre 2013

Strip-tease (Prudence Petitpas)

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Strip-tease


Un peu, beaucoup,
Passionnément, à la folie,
Comme une marguerite
Elle se déshabille,
Sans se soucier
De sa conduite.
Comme une Marguerite
A nouveau elle quitte
Tout ce qui la pare
En faisant la nique
A tous ces regards…
Cette Marguerite
Qui ainsi s’effeuille
D’un geste agite
Sa jupe portefeuille
Qui soudain glisse glisse…
Arrive aux chevilles
Et vole comme une torpille…
Allant s’exploser sur le pauvre nez
Du bedeau passant très intéressé
Par la belle Marguerite déshabillée…
Sans aucun pétale
Sans plus de tissu
D’une danse estivale
Marguerite est nue…

31 août 2013

La porte bleue (Prudence Petitpas)

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24 août 2013

Couronné Mot (Prudence Petitpas)

 

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Juteusement sur le papier
Eclaboussé, il s’est jeté
Contre la feuille et tout trempé
Le mot aspirait à sécher…
Jalousement sur le carton
Il rêvait d’être polisson
Et joyeusement, s’est déclaré
Etre le maître des mots usés…
Cérémonieusement,
S’est fait couronné
Par des phrases entrecoupées
De tout plein d’onomatopées
Faisant : ho, ha, hé, t’es pas gêné ?
Le mot juteux a déclamé
Etre le roi des mots bafoués
Célestement a paradé
Au milieu des calembours interloqués
De pouvoir jouer sur les mots
Sans causer d’autres maux
Que le vacarme d’une feuille remplie
De lignes et de signes amis
Qui réunis, enfin se livrent
Afin d’écrire le plus beau livre…
Que même un enfant pourrait lire…

20 juillet 2013

Quand les poules auront des dents (Prudence Petitpas)

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Une drôle de  découverte m’avait laissée toute pantoise… j’avais simplement changé le régime de ma petite pensionnaire sans me rendre compte des conséquences que cela pouvait avoir.  En rupture de stock de grains de maïs concassés et de blé que j’avais l’habitude de servir à cette petite chérie, et dans l’obligation de la nourrir tout de même, je pris la liberté de me servir des croquettes qui trainaient dans le hangar depuis que le chien de ma tante était mort de honte, le jour où elle l’avait traité de bâtard.  Bref, sans souci de ma déraison, je soulevai la barrière de cette immense remise pour y chercher l’aliment de chien qui y  restait et je courus avec ce sac dans mon petit poulailler où ma Rosalie coulait des jours heureux et m’offrait tous les jours, le bon œuf de mes toasts du matin. Je versai cette nouvelle nourriture dans sa petite mangeoire et m’en retournai satisfaite d’avoir paré à l’urgence.  J’étais bien persuadée que cette nouvelle alimentation ne nuirait pas à la beauté de ce bel œuf qui faisait mon bonheur et je m’endormis du sommeil du juste qui avait bien fait son travail.
Et pourtant, il fallait être privé de sens pour ne pas avoir réfléchi aux résultats hasardeux que pouvaient avoir des croquettes pour chien dans le régime des poules…  Le lendemain, entendant  ma Rosalie caqueter plus fort que d’habitude et soucieuse de récupérer mon repas matinal, je  filai vers sa demeure. Quelle ne fut pas ma surprise quand je découvris ce drôle de tableau vivant qui prenait forme devant mes yeux : Ma poule adorée couvait un adorable petit chiot à la place de l’œuf journalier. C’était littéralement hallucinant et je n’en croyais pas mes yeux. Rosalie encore rouge des efforts qu’elle avait du fournir pour sortir pareil morceau me regardait drôlement et devait se demander comment pareille aventure pouvait lui être arrivée… Comme quoi aucune idée ne devrait être taboue et celle qu’un chien pouvait naitre d’une poule n’arriverait pas forcément le jour où les poules auront des dents…

13 juillet 2013

Participation de Prudence Petitpas

Et monter lentement dans un immense amour
Comme monter dans un immense avion,
Plein de cœurs dans les yeux,
Prête à atteindre les cieux…

Et monter lentement dans un immense amour
Comme monter souplement dans une tour
Plein d’étoiles dans le cœur
Plein de ces âmes sœurs
Qui sourient en passant
A mes rêves d’enfant…

Et monter lentement dans un immense amour
Comme monter chacun à notre tour
Pour le voyage final
Vers un monde sidéral
Après un passage vital
Avant le grand tribunal !

Et monter lentement dans un immense amour
Comme porté par ce qui vit tout autour
Sans fanfares, ni trompette, ni tambour.
Simplement pour qu’ainsi l’on savoure
Les sentiments s’agrippant
Aux êtres qui comptent tant…

Et monter lentement dans un immense amour
Juste pour lancer à tous un adieu velours.
Lentement, doucement, en contre-jour
S’éteindre comme cette bougie
Qui vacille puis s’enfuit…
Et qui monte dans cet immense amour…
Nous reverrons nous un jour ?

29 juin 2013

Amitiés internationales… (Prudence Petitpas)

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-          Courage ma fille, nous sommes bientôt au bout de nos peines, allez, tiens le coup, on arrive au bureau d’enregistrement… lui dit sa mère, alors qu’elles courraient toutes les deux dans les couloirs sans fin de l’aéroport de Schiphol à la recherche de ce foutu bureau. Il faut dire qu’elles venaient de faire douze heures d’avion entre le Honduras et Amsterdam, et que Marie, la plus jeune, avait très mal au ventre depuis qu’elle avait ingurgité le jus d’orange servi par la compagnie aérienne. Elizabeth, la maman, ne savait plus quoi faire pour la remettre sur pied et pas très à l’aise dans les aéroports, paniquait un peu à l’idée de ne pas trouver le bon bureau. Ayant  trois d’heures d’attente lors de cette escale,  elles arrivèrent très en avance sur l’horaire, et Liz, de son petit nom,  sortit du peu d’énergie qu’il lui restait son plus beau sourire à l’hôtesse derrière le comptoir et commença à baragouiner en anglais, tendant son billet et son passeport.

-          Vous n’êtes pas au bon endroit, madame, ici c’est la porte d’embarquement, il faut retourner sur vos pas…

Liz, déconfite, comprenant avec peine ce que disait cette blonde à l’accent incertain, fit une telle tête que l’hôtesse lui attrapa son billet électronique, regarda son passeport et lui dit que vu la distance à parcourir elles pouvaient s’enregistrer ici, et qu’elle les appellerait lors de l’embarquement. 

Liz souffla, et regardant l’air décomposé de sa fille, lui proposa d’aller se rafraichir aux toilettes, tout près d’ici.

Pendant ce temps, son regard circula sur les rangées de fauteuils déjà bien occupés, jusqu’à en repérer deux à côté l’un de l’autre. Elle alla s’assoir, et étendant ses jambes, elle ferma à demi les yeux pour se détendre un peu. Elles étaient parties faire une action humanitaire dans ce dangereux pays qu’est le Honduras et ces quinze jours sur place, bien que riches en rencontres, en découvertes et en émotions, les laissaient éreintées. Elles avaient hâte de rentrer chez elle où leur mari et père les attendait. Marie revint des sanitaires, plus blanche que jamais, chercha sa mère du regard et alla d’une traite se poser vers elle.

-          Vannée, je suis vannée… ça va toi ma p’tite mère ?

-          Oui, tout va bien, vivement la fin de ce voyage… il ne nous reste plus qu’à attendre l’embarquement.
Deux heures plus tard, l’oreille aux aguets, elles entendirent la voix de l’hôtesse annoncé l’embarquement pour Lyon, elles se levèrent alors et s’approchèrent de la porte. D’un geste précis, l’hôtesse leur fit signe de se mettre sur le côté et elles attendirent sagement qu’on leur dise d’y aller, ne comprenant pas vraiment la raison qui les empêchait de suivre le troupeau de touristes qui s’enfonçait dans le couloir pour rejoindre leur avion.  Il ne restait plus que six personnes à attendre, quand l’hôtesse leur expliqua dans un français très relatif, que l’avion avait été surbooké de 6 places, que 3 personnes seulement ne s’étaient pas présentées et que s’étant enregistrées au mauvais endroit, elles ne pouvaient prendre cet avion.
Gros moment de solitude pour la mère et la fille dont les informations arrivaient tout doucement dans leur cerveau et qui commençaient à comprendre qu’elles ne pourraient rentrer chez elle par ce vol. Ils étaient trois dans le même cas, puisque derrière elles un monsieur attendait et leur dit dans un français parfait, avec un accent de Strasbourg, que lui aussi  ne prendrait pas ce vol, et qu’il ne fallait pas qu’elles s’en fassent, tout allait bien se passer.

-          Quelle chance d’être avec un français, souffla-t-elle à sa fille dont la colère avait redonnée quelques couleurs à son teint. On va bien trouver une solution, reprit-elle assez peu sure d’elle mais faisant marcher son éternel optimisme. Elle entendit alors ce même homme parler à l’hôtesse qui s’avançait vers eux dans un pur hollandais et Liz ne put s’empêcher en se tournant vers lui de lui dire dans son plus joli sourire :

-          La providence nous offre un français qui parle apparemment couramment hollandais… quelle chance, c’est plutôt rare !

Et l’homme de rétorquer :

-          Je suis plutôt un hollandais partant couramment français, ce qui est déjà moins rare…enchanté, je me prénomme Herman et l’hôtesse vient de me dire que   la compagnie va nous dédommager de ce changement de programme et que nous allons pouvoir appeler gratuitement le numéro de notre choix pour prévenir quelqu’un et toucher la somme de 250 euros chacun pour combler ce préjudice…

Cette information redonna un peu plus de couleurs à Marie, et fit sourire sa mère qui reprenant de l’énergie fit agir son charme en acceptant la proposition de partager ces quelques heures d’attente avec leur compagnon de fortune.

Ils discutèrent à bâton rompu tout ce laps de temps, firent connaissance en refaisant le monde ou presque et lorsqu’ils s’aperçurent qu’aux prochaines vacances,  Herman et sa femme ne passaient pas loin du domicile de Liz et son mari, ce fut naturellement qu’ils s’échangèrent leur email avec la promesse de se retrouver quelques mois plus tard chez le couple français.

Ce fut le début d’une longue amitié internationale entre un couple français et un couple Hollandais… qui dure encore et encore…  Merci le surbooking…

8 juin 2013

Dans le salon de madame des Ricochets (Prudence Petitpas)

Dans le salon de madame des Ricochets
Les miroirs sont en grains de rosée pressés
La console est faite d’un bras dans du lierre
Et le tapis meurt comme les vagues.

Dans la cuisine de madame des Ricochets
La cafetière est couleur de la rage sauvage
La tasse fatiguée, n’est pas dans son assiette
Et le sucrier se poudre de sous-entendus.

Dans le couloir de madame des Ricochets
Le tableau de Magritte s’accroche aux yeux des visiteurs
Le perroquet en a par-dessus la tête de tous ces chapeaux
Et le chat, statufié, ne respire plus que d’une oreille.

Dans la véranda de madame des Ricochets
La grosse plante verte joue à saute mouton sur une treille
Le pouf éclate de rire des étincelles
Et la table s’agenouille en prière.

Dans le salon de madame des Ricochets
La pendule pousse les aiguilles hors du temps
La bouteille délivre des messages éthyliques
Et dans son coin, la desserte rigole en chantant : sois gai ! Ris donc !

1 juin 2013

Participation de Prudence Petitpas

pru1Tu m’embarques dans ta barque depuis plusieurs années, mais il semblerait que le voyage se termine. Faut-il encore ramer quand la berge est à côté ? Faut-il encore essayer de s’évaporer dans la brume quand le temps est clair et le ciel dégagé ? Envie simplement d’accoster, envie tout simplement de changer l’allure de la promenade, de passer à l’allure portante et de me laisser vivre avec ce que le quotidien me donne. Tu m’as embarqué et j’ai tant aimé naviguer à tes côtés, j’ai tant aimé tenir la barre de nos amours et naviguer à vue par tous les temps. Nous avons traversé des tempêtes, dérivé sur des plages de sables mouvants en s’aidant mutuellement, en laissant nos âmes fusionnées et s’enhardir pour sortir de ces moments de déserts arides qui jalonnaient notre vie. La promenade est finie, je descends de l’embarcation pour remonter sur le ponton. La plate-forme tangue encore un peu, mais je garde l’équilibre. Tu cries, tu chantes à tue tête pour me ramener en arrière, pour m’accrocher encore un peu au voyage hors de la terre. Tu hurles, tu tempêtes, ta raison est à l’envers, tu veux encore un tour dans cette barque où nous étions si bien, où nous avons sans fin refait le tour du monde, rêver une autre vie, danser une autre ronde. Mais je remonte sur le plancher, je prends le virage sur un terrain ferme, attentive, à l’écoute de ce que me propose cette nouvelle vie. Mes larmes se volatilisent dans la nuit, mon chagrin se dissout doucement. Je m’enfuis de ta vie… La promenade s’arrête ici…

25 mai 2013

D’un message à l’autre… (Prudence Petitpas)

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Un pauvre petit message attend sagement qu’on le lise, mais personne ne s’y risque, personne ne prend le temps de l’ouvrir et de s’atteler à le détailler… personne ne pense à venir voir s’il existe, s’il s’est matérialisé par des mots depuis qu’il est né dans les pensées d’un être humain. Du coup, ce petit message s’ennuie de ne pas être lu, de ne pouvoir donner tout ce qui fait son essence, de ne pas pouvoir s’adonner au plaisir de sentir sur lui le regard de celui à qui il est adressé, de ne pas voir sourire le lecteur au fil de ces quelques lignes, sourire que ce petit message voudrait tant voir s’agrandir et devenir énigmatique,  et pourquoi pas mystérieux et  rappellerait à cet anagnoste qu’au fond de ses yeux brille encore cette lueur, cette petite lumière d’amour même si ce liseur met cette loupiotte bien souvent en veilleuse. Ce petit message voudrait lancer en écho sa toute petite voix pour dire qu’il voudrait seulement que ce futur lecteur pense à regarder ses messages et qu’ainsi il puisse découvrir tous ces petits mots tout doux qui l’attendent et s’excitent, se chagrinent de ne pas être découverts .

Ce petit message aimerait tant que tu sois leur inventeur, qu’il devienne ainsi ton trésor et qu’il t’appartienne entièrement à toi le lecteur de son cœur. Oui, en fait tu pourrais être l’inventeur de ce cœur non artificiel qui bat dans les messages, qui bat parfois doucement, parfois trop vite selon les humeurs, selon le rythme de cette vie que vivent les messages, selon l’entourage qui soit les paralyse, soit les cajole. Toi tu pourrais être l’inventeur de ce cœur de message et lui apprendre encore tout plein de choses, le faire grandir et rajouter des mots d’amour à sa missive, le faire aimer encore, le faire chanter très fort… tu pourrais être celui qui l’apprivoise et dont il ne pourrait plus se passer. Inventeur de cœur de message deviendrait ton métier, et du coup, tu n’aurais plus besoin de parcourir le monde à la recherche d’un cœur perdu, à la recherche du temps qui passe, à la recherche de l’arche de l’amour puisque tu l’aurais trouvé dans ce pauvre petit message et cette richesse serait dans ce cœur dont tu serais le découvreur, le bel inventeur, le bien faiseur puisque ce cœur finirait par s’épanouir jusqu’à devenir ton cœur…

Et lorsque tu aurais fini de lire cette missive, tu écrirais à ton tour un message d’amour qui viendrait frapper à la porte d’un autre cœur et noterait sur son ordinateur : vous avez un nouveau message !

11 mai 2013

Jalousie (Prudence Petitpas)

86250151[1]"La jeune fille s'était levée pour saluer sous les bravos et les vivats.Le concert était fini. Debout, les auditeurs applaudissaient à tout rompre,criaient "bis", "encore", et refusaient de partir.

Stella se figea légèrement, elle n’avait pas prévu de jouer aussi longtemps. Des coulisses, son agent lui faisait signe de reprendre la sonate numéro 26 de Beethoven  qu’ils avaient répétée ensemble la semaine dernière, mais Stella n’y tenait pas vraiment et restait là, debout devant son public à saluer encore, à sourire béatement et dans sa tête un ouragan s’installait…

Il faut dire qu’elle savait ce qui l’attendait en rentrant chez elle, elle savait ce qu’elle devrait faire pour calmer l’amoureux qui lui ferait une scène terrible pour cette infidélité, pour ce moment de plaisir qu’elle avait pris à offrir cette prestation devant un public mélomane.  A chaque fois, c’était la même chose, elle rentrait fatiguée mais heureuse de ces concerts donnés et lorsque qu’en ouvrant la porte, elle  se retrouvait face à lui, elle sentait la colère de  celui qui depuis sa plus tendre enfance l’avait amené à ce succès. Elle lui avait accordé tant de temps pourtant, mais il en demandait encore, il la voulait tout à lui et ne supportait pas de se savoir trahit par un autre, plus grand, plus beau, plus luisant que lui. Et c’était là tout le drame de la vie de Stella. Elle devenait esclave de celui qui n’aurait du être que son  complice.  Elle s’asseyait alors devant lui, le frôlait de ses doigts, le caressait tendrement, l’effleurait simplement, attendant de lui qu’il lui rende sa tendresse, mais ces soirs là, rien ne se passait, il refusait carrément de  répondre à cette douceur et lui opposait un silence borné.

Patiemment elle lui parlait, lui racontait comment sa réussite venait de lui, comment elle lui devait toute sa vie, et que sans lui, elle n’aurait pas pu vivre cette passion dévorante qu’est la musique. Alors seulement, il acceptait de nouveau qu’elle l’effleure doucement, qu’elle le câline du bout de ses doigts, qu’elle laisse glisser ses mains affectueusement sur lui dans un adagio timide, qu’elle ferme les yeux pour mieux s’imprégner de leur fusion. Puis il lançait quelques notes en sourdine, s’enhardissait pour reprendre leur duo et enfin laissait s’envoler en crescendo leur passion mutuelle pour la musique.

Et dans un accord parfait, Stella et son cher piano composaient les plus belles symphonies jamais jouées !

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