Comptine (Lecrilibriste)
Pour bien faire des galipettes
Sept roulades et sept cupelettes
Cul par-dessus tête
Enlève tes bigoudis
Mais pour manger d’ la galette
Un deux trois quatre cinq six sept
A la fête d’Epiphanie
Tu as ton permis
Pour bien faire des galipettes
Sept roulades et sept cupelettes
Cul par-dessus tête
Enlève tes bigoudis
Mais pour manger d’ la galette
Un deux trois quatre cinq six sept
A la fête d’Epiphanie
Tu as ton permis
Minute papillon !
Attends que Gaston mène la farandole
Avec lui, faut qu’ça bouge, faut qu’ça vole
Que personne ne reste à l’abandon
Pas besoin d’avoir un bristol
Tous les derrières de leur chaise décollent
Les timides s’extraient de leur camisole
Entrainés dans le tourbillon
Et se forme la ronde et volent les jupons
en rythme les guibolles s’affolent
rient les filles et les garçons
ça tourne, ça tourne, ça tourne rond
ça tourne, ça tourne et ça tourne en rond
Tout le monde en perd la boussole
Quand Gaston mène la farandole
J'ai pris le train de nuit jusqu'au bout de mes rêves
pour explorer le fond de ces sombres contrées
où les ombres à jamais ne laissent aucune trêve
au voyageur curieux qui les a dérangées
Dans une gare sans nom, j'ai posé mes valises
pour aller vers ailleurs, j'attendais le train bleu
mais il était parti tandis qu'avec surprise
je cherchais mon billet qui avait disparu
Sur la route j'ai vu la maison de ma Mère
la porte grande ouverte invitait à entrer
le printemps ruisselait à toutes les fenêtres
dans la chambre au premier, le miroir s'est brisé
j'ai subi mille peines et vécu mille morts
j'ai nagé dans les fleuves et gravi des sommets
prié dans des églises et trouvé des trésors
dansé avec Chaplin quand Molière jouait
J'ai vu Philadelphie, survolé la Louisiane
et serré des enfants inconnus dans mes bras
j'ai joué du banjo, j'ai battu la campagne
écrit des poésies et soigné des soldats
Je prends le train de nuit jusqu'au bout de mes rêves
chaque fois que la vie m'apparaît désolée
enfer ou paradis, l'aventure m‘enfièvre
et n'appartient qu'à moi ce voyage insensé.
Avec ma co-loc,
nous allâmes un soir au colloque
D’un vieux schnoque natif du Ness Loch
Aux dons innés de ventriloque
Le col de ma chemise était en loques
Je pris donc celle de ma co-loc
C’est souvent avec elle que je troque
Mes chemises contre ses shorts
Et cela sans aucune équivoque
Pour son sacré look d’époque
Sur la scène, le vioque soliloque
Car il est seul
Et lui répond le ventriloque
Qui lui aussi est seul
Sans que rien ne se disloque
De l’un à l’autre en réciproque
C’est un discours un peu loufoque
Au cours duquel quelques estocs
Provoquent quelques entrechocs
Et même parfois quelques flops
Soulevant des fou-rires en bloc
De ces répliques en plurivoque
Puis chacun reprend son pébroc
Et retourne dans sa bicoque
À la vitesse d’un springbok
L’prof a pas toutes ses frites dans le même sachet
Il a joué avec mes pieds pour des queues de cerises
M’a dit qu’j’étais dur à la comprenure
Il m’a cherché misère
Et m’a collé, toute une journée
Dur, c’est dur !
J’ai mordu sur ma chique
Mais J’ai tiré mon plan !
Et ça a bien marché
J’ai brossé la colle,
J’ai brossé les cours
Allez Volle Pétrole !
J’ai fugué à Hout-si-plou
Et ça m’a bien goûté
A Hout-si-plou
Ça spite dur la liberté
Même quand ça drache
Qu’il y fait laid,
Que ça berdouille
Ou qu’il fait douf
Hout-si-Plou, ça peut mal
Ça spite partout Hout-si-plou
On fait s’qu’on veut à Hout-si-plou
Je suis bleu de ce pays de fou
Où l’on mange chicons et fricadelles
Pour septante dringuelles
Tu veux venir avec ?
A Hout-si-Plou !
Fallait bruler une allumette
Pour fabriquer une amulette
Et puis modeler une chouette
En f’sant bruler son allumette
Un vrai truc apotropaïque
Avec des formules magiques
Chipée aux marabouts d’Afrique
Pour j’ter un sort au mauvais sort
Car les marabouts sont très forts
Ils vous préservent du malheur
Ou vous lient à l’adversité
Sans autre forme de procès
Et vous voilà marabouté
Mais ma chouette apotropaïque
Avec mes formules magiques
Jett’ront un sort au mauvais sort
Oui ! je vais trouver l’âme sœur
Sans avoir besoin d’un sorcier
J’apprends les formules magiques
Que je me récite par cœur
En f’sant brûler mon allumette
Le temps de modeler ma chouette
Pour fabriquer mon amulette
Et surtout trouver l’âme soeur
En j’tant un sort au mauvais sort
Au lieu de cloper ta cigarette
Clique donc sur la zapette
Vire-moi ces entourloupettes
« Siouplait » ! « Siouplait »« Siouplait ! »
Arrête !
Y-a pas un film un peu plus chouette
Que ces resucées antédiluviennes
Je sais pas, moi !
Une balade, une opérette, une amusette
Ou sur la « une » les chansonnettes
De la Starac , avec ses stars et ses starlettes ?
Les programmes, c’est vraiment la disette
Ils nous soulent avec leur gazette
Ça tourne en rond, ça tourne en rond
Leurs commentaires nous prennent la tête
Comment ça ? T’as perdu la zapette ?
Tire le fauteuil, regarde !
La zapette ?
Elle est sur la carpette !
Sors de ta torpeur !
Si t’as tort, tu t’y colles !
Assez de me torpiller et de te tortiller
Comme si t’étais sous la torture
Avec ton prétendu torticolis
Pendant que je fais des torsades
Que je torchonne la maisonnée
Et que toi, tu bombes le torse
En sirotant à gogo ton tord boyaux
Guettant le tortillard pour Toronto
Pour une randonnée tordante
Au lieu de torréfier le café
Tiens ! torticolis de fortune !
Que des torrents de tornades t’emportent
Pends ton graphe au milieu du mur, Il est beau !
Pour le faire, Il a fallu
Tant de mélographes et de lithographes
De mimographes et de stylographes
Sans oublier le pantographe du géographe
Pour centrer l’autographe du mythographe
Et le paragraphe de l’épigraphe
Vite ! il faut quérir le photographe
un musicographe et un chorégraphe
pour notre œuvre finaliser
Mais quel est cet étrange graphe dans l’épigraphe ?
Malédiction !
C’est une faute d’orthographe du sténographe
Tout est à recommencer !!!
Oeuf de dragon
c'est béton
Oeuf de vipère
Sans commentaire
Oeuf de cent ans
c'est dégoûtant
Oeuf de caviar
c'est bizarre
Oeuf de polyester
C'est pas clair
Oeuf pour raccomoder
C'est dépassé
Oeuf d'autruche
c'est l'embuche
Oeuf de cane
on cancane
Oeuf de poule
c'est trop cool
Oeuf de Paques
c'est paradisiaque
Oeuf en chocolat
il n'en reste pas
Œuf de Fabergé
Pas pour les fauchés
Oeuf cosmique
c'est l'unique ... Ouf !
« Si j’aurais su, j’aurais tout avalé à mesure ! »
A cause de la guerre et de mon père prisonnier, nous avons vécu chez mes grands-parents maternels qui avaient une grande maison et quand mon père est rentré, nous y sommes restés !
A cette époque-là, on ne moulinait pas la soupe. En fait, je ne m’en souviens pas. Mais ce jour-là, je ne sais pas qui avait fait la soupe mais les morceaux de queues de poireaux étaient particulièrement gros, je me souviens, et avaient cuit dans le bouillon comme ils avaient été coupés.
Franchement ces queues de poireaux ne glissaient pas dans mon gosier – d’ailleurs tout comme maintenant, les fils de haricots verts - et je les avais disposées délicatement tout autour de mon assiette à soupe qui avait un rebord, comme celles d’avant. C’était beau, ça faisait comme une fleur verte tout autour. J’en avais bouclé le cercle.
Personne ne m’avait rien dit, on m’avait laissé faire mais lorsque j’ai eu terminé mon assiette, mon père est venu s’assoir à côté de moi et m’a dit « Maintenant, tu manges ce que tu as laissé sur ton assiette ».
Beurk ! Gloup ! Trop nareux !
La captivité ne l’avait pas rendu patient, il faut dire qu’il avait crevé de faim pendant cinq ans, qu’il était malade et squelettique à faire pitié et il faut dire aussi que lorsqu’il est revenu après tous ces sévices et cette misère subis, on avait intérêt à filer droit. Fallait obtempérer illico sinon, ça bardait dur !
Et puis, il avait une arme de poing, c’est-à-dire, qu’il nous tapait l’épaule droite avec les phalanges de son poing droit fermé, en disant « mange ta soupe ! » et de plus en plus fort, la vache !!! ça faisait mal !
J’ai donc avalé tant bien que mal mes queues de poireaux. Combien de temps a-t-il fallu, je ne sais pas. En fonction de ma révolte et de ma résistance sans doute. Je ne sais plus, non plus si ensuite j’ai eu des bleus à l’épaule car ça a dû durer un bon moment.
En conclusion, maintenant je mouline toujours la soupe mais j’adore les poireaux en salade, même avec un peu de vert ! Je ris en me souvenant de cette histoire que le mot et l’image de nareux me remettent en tête et je ne lui en veux pas. Ou du moins, Je ne lui en veux plus à ce jour !
Comme quoi hein ! Le dressage a parfois du bon !
Sur son perchoir bien installé
Jonathan Livingston frac noir et blanc
du haut de la tour d’ivoire perché
sur le crane lisse de Clark ’Adam
Offrant généreux son aire de repos
A tous les oiseaux fatigués
contemple la mer et fait le guet
A trois cent soixante degrés
Il aperçoit là-bas, face à la mer ?
Deux tours qui s’élèvent telles des amers
Pour avertir les marins d’un danger
Avec leurs clochers agressifs et torturés
battus par les orages
qui ont résisté à tous âges
Alors que la nef s’en est allée
Avec le cloître et les cloîtrés
Ne laissant qu’une façade bien conservée
Avec des ouvertures ! Oh ! des ouvertures ?
Mais c’est là que je vais nicher
Là que je serai protégé
Dans ce campanile inespéré
Jonathan pousse un cri de parade
Un éclat de rire démoniaque
Et à toutes ailes il s’en va nicher
Dans cet abri improvisé
Où nul ne viendra le déranger
Où il entendra les cloches sonner
Si tu as du bol
T’auras droit aux smoutebolles
Si tu es desperado
T’auras droit aux bigorneaux
Ou plutôt aux karikolles
Pour gagner des smoutebolles
Il faut avoir des guiboles
Lestes pour les cabrioles
Comme on joue à la marelle
Faut sauter à cloche pieds
sur les chevrons bien lustrés
sans poser le pied levé
jusqu’à la fête foraine
Là, c’est pas d’la gaudriole
Tu te goinfres de smoutebolles
En faisant la farandole
Oh yé !
Si tu es desperado
Tu vas droit aux karikolles
Ou plutôt aux bigorneaux
Non pas pour te régaler
Plutôt pour te bigorner
Avec quelque grand nigaud
Et son prêche déplacé
Pour tuer l’ moral zéro
Faudra bien que tu lui colles
Quelques gnons bien appliqués
Sur son gros nez trop beurré
Oh yé !
Si par hasard tu sautais
L’ mitant de la rue pavée
pour choisir les smoutebolles
à la place des karikolles
Alors, toi tout contento
Tu f’rais bien la farandole
Avec tous les rigolos
En t’goinfrant de smoutebolles
Oh yé !
Dans la façade d’ocre rose
L’ajour aux barreaux ouvragés
Projette des ombres qui dansent
Dans un rectangle de lumière
Centré dans la cellule close
Et le captif emprisonné
Attend ce ray ensoleillé
Cet allumeur de réverbère
Qui chaque matin le salue
Avec son cadeau de lumière
Il voudrait tant se faire la belle
Courir vers les blés de l’été
Bruler sa vie pas les deux bouts
Régner sur sa petite gare
Et s’enivrer de liberté
Pourtant qu’a-t-il donc fait de pire
Parti, laissant en plan sa vie
Avec un fusil de misère
Pour combattre les fous de guerre
Qui envahissaient le pays
Jour après jour, temps s’éternise
Il rêve au vent dans ses cheveux
Et à l’amour de son épouse
A ses enfants qui poussent, poussent
Et qu’il ne connait presque plus
Mais un jour viendra, il le sait
Où le printemps reverdira
Peut-être au temps des cerises
Que goulument il croquera
De concert en croquant la vie
Il est bien loin le temps
Où j’escaladais l’escalier
En riant pour être le premier
et enjambais la rampe
pour descendre en glissant
Jusqu’au rez-de-chaussée
Aujourd’hui
Cette volée d’escaliers
me donne le tournis.
Il me faut à tout prix
relever le défi
et monter tout là haut
je vais y arriver
à grimper jusqu’au toit
M’arrêter aux paliers
M’accrocher à la rampe
Pour me laisser souffler
Me hisser, me pousser
Jusqu’au dernier péage
Là-haut est le passage
Vers l’éternel étage
Prendre la file de l’air
Contempler le soleil
de cette tour de Babel
et de ce coin de ciel
Ouvert sur l’infini
Il a chaussé ses souliers qui font pas mal au pieds
Car il va marcher, marcher, marcher
Des Brotteaux jusqu’aux Terreaux
Joindre ses pas à des milliers de pas
Pour râler contre ce qui ne va pas
Il a mis 2 journaux pliés dans son béret
Pour amortir la matraque des CRS
La dernière fois il l’a sentie passer
Il était devant, tenait la banderole
« Dernière sommation avant l’insurrection »
Pourtant il ne faisait que scander
Des slogans bien tortillés
Qu’un camarade avait trouvés
Ça d’vait un peu les énerver !
Il a dans la tête un petit air de fête
De voir tout ce monde enfin bouger
Car le grand Manitou va peut-être flipper
Parfois, il faut savoir hurler avec les loups
Quand ceux qu’i ont les commandes deviennent fous
Il faut bien renverser la vapeur
Refuser la concurrence, défendre les emplois
Combattre le libéralisme qui gagne le secteur
Et les pancartes se balancent et dansent
Au-dessus de la foule qui se déploie, immense
Y’en a une qui l’a fait marrer
De nous la révéler il ne peut s’empêcher
« En haut des couilles en or, en bas des nouilles encore »
Ce soir, les yeux perdus au fond de l’horizon
Il vivra sa journée en hochant le menton
Mais nous ne saurons rien, car il n’explique rien
Alors nous déduirons !
Le Docteur Knock fut un médecin
Avec la fibre d’un sacré comédien
Pour remplir son cabinet à souhait
De patients qui le désertaient
Il avait élaboré la stratégie
De faire peur de la maladie
A tous les gens de Saint Maurice
Que le bon docteur Parpalaid
S’efforçait de les rassurer
Et les assurer de leur bonne santé
Le Docteur Knock tambour battant
Fit annoncer aux habitants
Que la visite était gratuite
Tout le monde se risqua à consulter
Et le Dr Knock alarmant et menaçant
Avec son visage sinistre
Ses questions folles et redoutables
Et ses sous-entendus impérieux, les affolait
« ça vous gratouille ou ça vous chatouille »
Il disait ça avec sérieux, authentique
Avec l’austérité d’un préposé aux pompes funèbres
Tous ils sortaient KO debout et revenaient,
Bien trop inquiets, se prêter à son diagnostic
Et se laisser manipuler, sans résister
C’est ainsi que le Docteur Knock a triomphé
Jules Romains a campé ce personnage haut en couleurs. L’incomparable Louis Jouvet est resté dans ma mémoire « Le » Docteur Knock inoubliable.
Dans l’angle de ma cervelle en jachère
Des mots se sont posés résignés
Tout Tristes de ne servir à rien
Mais cette jachère insolite
Colorée comme les maisons
De St Pierre et Miquelon
N’attend que le défi du samedi
Pour surgir tout à fait indocile
Prompte à rêver, Difficile à dompter
Pour couvrir des pages encore inexplorées
De coquelicots et de calicot
De centaurées et de censuré
De cosmos et d’éros
De gypsophiles et chlorophylle
De fleurs de lin et de fifrelins
D’aneth et de clarinettes
Et après avoir explosé
Comme une grenade dégoupillée
En mille couleurs
En mille rimes
En mille odeurs
Tous s’en retournent rêver
Dans l’angle de ma cervelle en jachère
En attendant de ressurgir
Et de rosir de plaisir
D’ encore s’entendre interpeller
Dans cet incroyable glossaire
Voir un mirage à l’horizon
Avec ses rives impossibles
ses espérances chimériques
la berlue de ses tentations
Souffle le vent de l’illusion
Qui n’existe pas
Regarder un illusionniste
Sortir un lapin du chapeau
de sa manche un petit oiseau
ou Truquer les cartes à gogo
Alors qu’on n’y voit que du feu
Rien compris,, on reste estomaqué !
Le cinéma est passé maître
Des trucages bien orchestrés
Réfléchissant des vérités
Seulement imaginées
Pour nous faire rêver
Pour mieux nous embarquer …
Et les discours de nos ténors
La voix forte, la main sur le cœur
Qui inventent des modes d’emploi
Ou des mots qu’ils élaborent
Pour tourner les réalités
Derrière des écrans de fumée
Dire collaborateur au lieu de salarié
sauvegarder l’emploi au lieu de licencier
pour se rendre invincible, escamoter
Mais pour travestir les choses,
Dans l’illusion d’un monde plus doux
Qui n’est que de la poudre aux yeux
Dans tous les domaines de notre vie
L’illusion est la grande égérie
Comme un mirage à l’horizon
Une espérance, un enchantement
Qui n’existe pas, qui n’existe pas !
Super, hyper, maxi, mega
Et quoi encore, qui n’existe pas ?
Il y a des sommets à gravir
Quelque chose de plus
Qui accorde du crédit
A ce que l’on pense
A ce que l’on vend
A ce que l’on dit
Encore rechercher ce trophée
Etre le premier, s’oscariser
Créer une valeur ajoutée
Imaginer, relever le défi, bluffer
Comme sur la croisette
Ou se poussent les starlettes
Pour se sentir exister
Pour être remarquées
Repousser les limites
Pour recueillir la palme unique
Avec la chirurgie esthétique
Avec tout le bataclan à ta portée
Conclus par des je t’aime
Excessifs, stéréotypés
Vaille que vaille
C’est « la loi du marché »
Être le meilleur ou au moins le sembler
Mais à tout prix, gagner !
Et puis y a les SMS et les émoticônes
Qui raccourcissent toutes les lettres
Qui plaquent l’émotion sur des lunes pleines
Pour dire tout et n’importe quoi
En quelques onomatopées
Qu’il faut te savoir décrypter
Foin des lettres épistolaires
Mme de Sévigné aurait peut-être aimé
Pour fliquer sa fille bien aimée
Mais une autre folie apparait ces temps-ci
Recycler ! Recycler ! Recycler !
Les ordures, les chaussures, les habits, le papier
Tout peut se recycler
Moi qui suis de la guerre
Ça, j’ai très tôt i appris !
Avec trois fois rien, à se débrouiller
A se utiliser de ce que l’on avait
Ça m’a énormément servi dans la vie !