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19 août 2023

Vestiges (Lecrilibriste)


« Le ciel est par-dessus le toit
Dans cette église en ruines
Où vestige, le chœur est resté
et le lierre a grimpé
mémoire vivante attachée au passé
à l’assaut de la coupole
vers les arcatures en clairevoies
passeports grands ouverts sur le ciel
pour laisser religieusement monter
sans se cogner contre le toit
contre les vitraux mandala
les échos des suppliques étouffées
exhalées là pendant des siècles
qui font naître l’espoir
et  exister les jours

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22 juillet 2023

La chapelle haut perchée (Lecrilibriste)


Cet édicule poétique, haut perché
Où le lierre s’accroche vivace et obstiné
est sans doute une minuscule chapelle
dédiée à Marie
Rendant grâce pour un vœu exaucé
gagné de haute lutte
par des suppliques répétées

Perché sur son éperon rocheux
A l’instar des monastères grecs
Grimpés sur les pitons inaccessibles
Peut-être encore est-ce l’Hermitage
D’un sage qui reste enfermé, seul,
Plus près du ciel et loin de la terre
Reclus du monde et de ses passions
Pour prier

Brave est celui qui s’élance
Qui escalade les rochers
Pour atteindre ce lieu de silence
Où il pourra réfléchir ou méditer
Loin de la folie des hommes
Sans être jamais dérangé

15 juillet 2023

L'ange noir (Lecrilibriste)

« je suis minuit entre l’aube et l’obscur
qui donc me frappera de sommeil
jamais l’exil loin ne m’emporte
je suis amarré à ce port d’équinoxe
à l’écoute de l’orgue et du balafon »*

*Edouard J. Maunick  « nouvelle poésie negro-africaine »

 

L’ange noir

crucifié entre deux bois d’oasis
ton regard tourné vers le ciel
tu implores la bouche fermée
ta soif de liberté
acharnée comme une promesse
jurée sur l’Evangile
nulle inquiétude ne l’altère
tu es le porteur du rêve
tu es celui qui prie
tu es celui qui sait
que tout peut arriver

8 juillet 2023

Alors Alice a dit Oh ! (Lecrilibriste)


Des pommes, des poires et des scoubidous bidous ?  Oh !
Mais quel est ce drôle de scoubidou dans le plateau
Qui ouvre une bouche affolée  en « O »
attendant le verdict du bourreau ?

On lui a coupé la tête, on lui a coupé la tête !
Crient  la Chenille et le chat du Cheshire
Quand « Lapin blanc » son hérault
A soufflé dans sa trompette

Et elle ne dit plus qu’un mot : Oh !
Ça lui a coupé la sifflette tout de go

Alors Le Roi rouge a vu rouge
Il a tué le Chapelier Fou avec son grand couteau
Ou peut-être bien ses ciseaux
Mais c’est Bonnet Blanc et Blanc Bonnet
Un couteau ou des ciseaux
Maintenant la tête est bien sur le plateau

Tout ça pour un paquet de croquets
Qui sont aux trois quarts bouffés
Sans laisser un croquet au héros

24 juin 2023

Le druide Panoramix (Lecrilibriste)


C’était, parait-il, un druide célèbre Dumnorix
Un sage druide qui, pourtant d’un grand âge
 ne faisait pas son âge
Mais comment faisait-il,
 pour grimper dans le chêne
Aller cueillir le guix, avec son grand âge ?

La prouesse de Dumnorix
C’ est le secret d’Uderzo et Goscinny
Qui ont cogité de bien nombreuses nuits
Pour concocter leur potion magique
Aussi magique que les insultes du Capitaine
Pour nous faire rire et nous distraire

Et toute cette flopée de personnages en « x »
Astérix, Obélix, et le druide Panoramix
Nos braves gaulois, pleins de feu
Avec leurs prouesses ignorant le risque
Et leur barde Assurancetourix
Pour chanter leur gloire indéfectible
Au cours d’un festin de sanglier
Où tout le village va se retrouver

Petite histoire de la Gaule
Dans la grande histoire
Toute en aventures extraordinaires
Et en éclats de rires

Il fallait que soient réunis dans cette potion magique
Les esprits conjugués, d’imagination, de légèreté
 et suffisamment de sel,
Avec le coup de crayon plein de malice d’Uderzo
La fantaisie et l’humour de Goscinny
Pour fabriquer ces aventures à nulles autres pareilles
Qui ont régalé x, y, z, générations

Et illustrer ces banquets, si chers aux français
Où l’on ripaille et l’on chante
Qui petit à petit disparaissent
Parce que notre monde est en train de changer

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17 juin 2023

Catcheese (Lecrilibriste)


Aux Caraïbes,
On appelle Cathy « Catcheese »
Fille naturelle de Ric Flair
Dotée d’un fort caractère
et d’un corps en carbure de tungstène
Elle n’hésite pas à casquer cash
Pour ce passe-temps casse-cou
Elle pose son caraco dans son casier
Echange sa casquette
contre un capuchon caparaçonné
Et part au casse-pipe
Sur le ring, loin de sa casbah

C’est elle, Catcheese, la reine des catcheuses
Qui joue de ses castagnettes sans carapace
Avec un sens inné de la comédie
Elle caracole pour catapulter
les plus teigneux des catcheurs
Hulk Hogan
Randy Ordon
Brock Lesnar
Des poids très très lourds et très forts
Au caractère un peu caractériel
Pif, Paf, Pouf ! Pif ! Paf
Elle les jette dans les cordes
Et triomphante, sur leur torse pose le pied !
Les flashs crépitent …

Elle allait brandir son trophée
Quand le réveil a sonné !

10 juin 2023

Jubilee (Lecrilibriste)


Il s’appelait Jubilee
On l’avait acheté à un cirque
En faillite, qui était passé
C’était un âne de comédie
Qui faisait rire et s’esclaffer
Mais ça, c’était au temps passé
Car lui, criait son désespoir
Dès le matin jusqu’au soir
Brayant en hi-hans déchirés
Espérant que l’on voie sur son dos
La belle croix de St André
Oui, le cirque lui manquait
Avec les rires des petits
Oui ! à sa garrigue il pensait
Il avait le mal du pays
C’était un tout désespéré
Alors sans cesse, il brayait
Et son maître fort énervé
De sale bourrique le traitait
Il avait décidé de le vendre
A la foire des ânes bâtés
Ne plus ouïr ses cris d’orfraie
Et pour enfin dormir en paix

Faut dire que la croix de St André
Est une distinction notoire
Qui fait des ânes de Provence
Une race fort appréciée
Mais dans ce coin perdu de France
Nul féru d’ânerie s’en souciait
Mais notre compère s’entêtait
Car têtu comme un âne il était
Brayant ses hi-hans désolés
Et rêvait que quelqu’un l’embarque
Au pays des chardons bleus et des cardes
Vers un chapiteau déployé

Bourrique pour bourrique
Tant qu’à faire, jour après jour, épuisé
 Il s’obstinait et tristement il hi-hanait

Mais l’obstination aplanit les montagnes
En une belle journée de mai
Un jeune gars fort hâlé et musclé
Né au pays de Pagnol, il est vrai
Était venu voir ses cousines
Et à la foire se promenait
Il entendit notre âne braire,
D’un hi-han rauque, désespéré
Et dans son âme de troubadour
Alors son sang ne fit qu’un tour
Il s’approcha fort intrigué


Et quand il vit ses longues oreilles
Et puis la croix de St André
Il sortit de sa poche un crouton
Imprégné de genévrier
Et le mit dans son chapeau
Avec un trognon de pomme
lui parla à l’oreille avé l’accent  
L’âne se tut, on aurait dit qu’il riait
Il se mit à croquer
Le crouton de genévrier
Le trognon de pomme
Et à saluer
Ployant ses deux pattes avant
Et inclinant trois fois la tête
Et le vendeur interloqué



Se dit qu’il allait faire l’affaire
Car le jeunot, des ânes connaissait la langue
Et notre Pagnol en herbe ne put résister
Echafaudant pour son village, mille projets
Il décida de l’embarquer

C’est ainsi que Jubilee
N’en finit plus, de jubiler
Tous les samedis au marché
Son maître lui faisait faire son numéro
Et l’âne allait chercher
Dans sa mémoire d’artiste né
Des numéros qu’il connaissait
Et les enfants riaient
Et tout le monde s’arrêtait
Jetant des pièces à Jubilee
Qui, de toutes ses dents et sa force
Criait Hi-han pour remercier
Ses deux pattes avant ployées
En inclinant trois fois la tête
Il saluait.


3 juin 2023

Le chant d’Aphrodite (Lecrilibriste)

 

Vexée des seuls pouvoirs restreints
Que la génération lui concédait
Sur sa mainmise aphrodisiaque

La déesse Aphrodite
M’embarqua pour Cythère
Cette semaine tout entière
Pour me faire découvrir
L’emprise qu’elle avait
Sur toute beauté quelle qu’elle soit
Et sur l’étrange séduction qu’elle engendre
A celui ou celle qui la perçoit

C’est ainsi que je me suis grisée
De Prévert et Kosma
Avec Yves Montand
Qui leur prêtait sa voix …
Des mots de tous les jours
Agencés de telle façon
Qu’ils disent de belles choses
Accompagnés d’une musique virtuose
Et d’une interprétation magistrale
Avec une voix chaude teintée de vibratos
Qui vous font, en boucle écouter
Cet aphrodisiaque mélange de beauté
En mots, en rythme, en musique et en voix
 

20 mai 2023

L’Ysopete- pete (Lecrilibriste)


Chez Mémé Anna
La Récompense suprême
La Palme d’or d’enfant sage
l’Oscar c’était
Une histoire le soir

Alors

Mémé grattait dans sa bibliothèque
Elle en sortait un ysopet magique
C’est ainsi qu’elle l’appelait
Dans sa savante culture …
La fortune de Gaspard
Moustache et Trotinette
Les malheurs de Sophie
Les vacances
Les aventures de Bicot Bicotin
Ou le livre merveilleux de « Tout est dans Tout »
Qui avaient appartenu à notre père

Alors

C’était l’extase !
L’heure de L’ysopète -pète
comme on l’appelait avec mon frère
On sautait dans son lit
On se calait tout près d’elle
Entortillée dans ses châles
Sur ses deux oreillers brodés
Et on écoutait,
Même si on savait déjà lire
Elle avait un art consommé
Pour faire vivre les histoires
Pour trouver les trucs
Qui nous faisaient mourir de rire
Et de nous voir rire
Elle aussi riait à gorge déployée
C’étaient des moments magiques

Mais pour gagner l’Ysopète-pète
Il fallait être sage !
C’était là tout le problème
Elle avait trouvé la parade !!!

22 avril 2023

La ronde des ustensiles (Lecrilibriste)


Pour commencer la journée
Rassembler les ustensiles
qui l’ matin seront utiles
Et tout le mois c’est pareil
Le jour, le lend’main, la veille

Une cafetière
Une petite cuiller
Cinq doses de café
Un p’tit bol de lait
Une tranche de pain
Dans le grille-pain
Et un verre d’orange
Jamais ça ne change

Et pour finir la journée
Faut chercher dans l’frigidaire
Ce qu’il reste du dîner
Que l’on a récupéré
Dans des petits bols de verre

Une boite de sardine
De la ballotine
Une mandarine
Des haricots verts
Une tranche de gruyère
Puis un avocat
Et pour finir le repas
Un carré de chocolat

15 avril 2023

Rejoindre l’Olympe (Lecrilibriste)


Ce n’est pas une sinécure de gagner un trophée
Ça n’se fait pas les doigts dans l’nez
C’est un supplice de Tantale
Qui exige de sortir de sa tour d’ivoire
Pour gagner les jeux olympiques
Ne craindre ni efforts, ni coups de Jarnac
Mais travailler, toujours travailler, encore travailler
Avoir de la résistance, du déchainement
Montrer de l’application, de l’acharnement
Ne pas coincer la bulle
Ne pas faire la nouba
Ne pas se dorer la pilule
Se méfier de l’œil de Moscou
Qui a des oreilles de partout
Ne jamais désespérer surtout
Certains jours tu en auras ta claque
Tu seras dans le séjour des ombres
A hisser le rocher de Sisyphe
Sans cesse il te faudra recommencer
A passer sous les fourches caudines
Certains jours il te faudra souffrir
Mais ne prends pas la proie pour l’ombre
Pas besoin de sortir de Saint Cyr
Pour arriver le premier
Suffit de bien connaître ta compétition
Suffit de bien vouloir passer le Rubicon
Surtout ne pas vendre la peau de l’ours
Ni penser à un coup de Trafalgar
Venant de France ou de Navarre
Il faut y croire, imaginer chaque nuit la victoire
Dans une image d’Epinal, voir un David contre Goliath
Couronné par une ravissante muse
Toi beau comme un dieu, les larmes aux yeux
Aux accords de la Marseillaise
Grimpé sur Pégase avec la médaille d’or
Brandissant ton trophée, tel Persée
Vainqueur de la gorgone Méduse  
Triomphant, le front auréolé de gloire
Pensant que tu vas enfin pouvoir te reposer
Sur ta couronne de lauriers
Et prendre une année sabbatique
Ou bien l’an d’après recommencer
A vouloir toujours dépasser tes limites

8 avril 2023

Les cinq Sacripants (Lecrilibriste)


Après dix tours de manège
Qui n’arrêtaient plus de tourner
Et les avaient tourneboulés
Et les pintes de bière qu’ils avaient éclusées
Pour fêter leur retraite
Les cinq sacripants sont entrés
Au café « le joyeux safari »
Loin d’être sains de corps et d’esprit
Ils ont fait un sacré barouf
Complètement oufs
En fumant des Havane,
Le plus leste a sauté sur la table
Et s’est mis à danser
En vidant sa bouteille de whisky
Pour voir en rose la vie
Du haut de son perchoir,
Hilare, béat, épanoui
Il regardait de travers
Le patron qui s’époumonait
A lui crier après
Le patron, Il voulait le voir par terre
Et lui faire payer ses verres
Mais les 4 sacripants enragés
exhortaient leur compère
Que nenni ! Ils allaient tout casser

Le patron s’était réveillé le matin
A l’issue d’un cauchemar prémonitoire
Son bistrot était un saloon
Et « cinq hors la loi » en doudoune
Poussant d’un violent coup de pied
la porte de sa guitoune
Etaient rentrés en conquérants
Et les colts s‘étaient mis à cracher
La bagarre avait dégénéré
Tout le monde s’était empoigné

Lors,  ce fut un jour de scoumoune
Hélas, comme il l’avait rêvé
Et pour lui, bon gré mal gré
Son cauchemar fut loin d’être fini
Mais pourtant ce jour-là « au  joyeux safari »
Le nom de son bistrot a gagné son pari

1 avril 2023

Le raft du rat (Lecrilibriste)

 

Les, rats noirs, les rats bruns, les rats gris
Font du raffut dans les rues de paris
c’est la fête, la fête à tous les rats
les rats musqués, les rats d’égout
les rats des villes et les rats des champs
les mulots et les souriceaux
Dans les poubelles ils font les fous
Créent un sacré charivari
Au vingt heures ils font la une du journal
En vedettes, dansent leur carnaval
Font leur raft dans la capitale
On hésite à trainer ses guêtres
Près des poubelles à ciel ouvert
Où grouille tout ce bestiaire
Dans ces tas de sacs sales et d’embrouillaminis
Qui font fuir les touristes et tapent sur les nerfs
A London même, le roi Charles est resté
De peur d’en être empesté.

18 mars 2023

Ne me demandez pas pourquoi (Lecrilibriste)


Ne me demandez pas pourquoi
Le noyer échevelé
Las de sa nudité d’hiver
Sortira de sa nuit
Pour se vêtir d’anis
ou peut-être bien de pistache
pour taquiner ses noix
Et les jonquilles à ses pieds
S’étireront jusqu’à n’en plus pouvoir
Simplement pour voir
barboter les canards
dans l’eau de l’étang vert
autour des nénuphars

Ne me demandez pas pourquoi
Les mots s’échappent
quand je veux les attraper
ils restent sur le bout de la langue
Et jouent à se cacher
Quand je cherche pistache,
Il m’arrive moustache
mais je n’arrive pas à trouver
l’exactitude qui se cache
Et de guerre lasse
Quand je cesse de les chercher
Les voilà qui caracolent
Alors que je les ai remplacés

Ne me demandez pas pourquoi
Les hommes se font la guerre
Epuisés, l’espérance au bout du fusil
Ils traquent, Ils tirent, ils tuent
 ils tombent par milliers
Et mordent la poussière
Etreignant dans un dernier sursaut
Leur espoir de victoire et leur mère patrie
Morts, perdus, mais sortis de l’enfer
par-delà la mitraille Ils s’en vont dans les nues
soulagés de n’entendre plus
les bombes qui explosent
Et les cris de misère

11 mars 2023

Oremus ! (Lecrilibriste)

 

A Oran, à Orange et à Orleans, ainsi que dans l’Oregon un horodateur marque l’heure de l’ordalie pour les orfèvres chercheurs d’or en barre.  C’est l’oracle qui l’a dit et il parle d’or !  

L’ordonnateur de l’ordalie, nul en orthographe, mais fan de Dali et fort en orgies   - il est sur le livre des records le plus gros mangeurs de  rôtis Orloff -  donc,  l’ordonnateur en ordalie,  perché sur un parterre de boutons d’or tourné vers l’Orient et vêtu de ses oripeaux,  en l’occurrence  sa chasuble d’orfroi, ordonnera avec des cris d’orfraie, que le premier jour d’orage à l’éclosion des oréades,  on frotte très fort à l’ortie les oreilles des orfèvres qui ont été à l’origine de la recherche de l’or en barre au milieu de l’or noir alors qu’il fallait impérativement, pour faire régner l’ordre,  rechercher les pépites d’or à la batée dans l’Orne! Et il n’y a aucun médiator pour négocier ni ni aucun orpailleur pour ergoter ! Alors l’ordalie aura lieu.

C’est horrible ! C’est l horreur !

Oremus ! frères et sœurs pour que l’or dure et ne soit pas remplacé par le fer blanc par nos mentors et cadors politiques.

 

4 mars 2023

Noctambule au midi (Lecrilibriste)

 

Un papillon de nuit s’est perdu dans le jour

Son domaine est la nuit, il en a les couleurs

Il est né noctambule mais il voulait changer

Il rêvait de lumière, de chaleur et d’été

Par ses frères de couleur d’être considéré

A l’aube, il ne s’est pas caché, il est resté

Mais ses antennes brûlent dans ce bain de soleil

Fragiles, sombres et ternes ses ailes restent closes

Elles sont pourtant plumeuses et douces et veloutées

mais là, dans ce grand jour, ouvrir ses ailes, il n’ose

Il épie fort jaloux ses frères de lumière

Qui déploient largement leurs ailes constellées

Soulignées de dentelles, de coupes festonnées

Avec des couleurs telles qu’il n’oserait porter

Il les voit, papillonnant de fleur en fleur

quand posés sur les fleurs, ils ressemblent aux fleurs

éblouissants, par leur beauté ils rivalisent

Comment se comparer avec ces rois soleil 

Lorsqu’on est né nocturne et beige et sans beauté

Sous des pâleurs de lune au profond de la nuit

Lorsqu’on ne distingue plus les couleurs de la vie

Le destin joue parfois des tours abominables

Il regarde tout triste ces stars éphémères

Papillonnant heureuses, joyeuses et légères

Il voudrait se parer de toute leur brillance

Mais suffocant soudain au soleil de midi

Il rêve maintenant d’ombre et de sombre nuit

Etouffant dans cette moiteur, voilà qu’il meurt

Papillon du soir, pour les couleurs, il est trop tard

Papillon de nuit, ton envie a sonné l’hallali

 

25 février 2023

Le méandre de la Queuille (Lecrilibriste)


Tout le long, du long méandre
Léandre doucement se laisse surprendre
Par cet itinéraire curieux que la Sioule a choisi
Pour entourer d’halo un visage de terre
Car il lui a plu d’en agir ainsi
D’en sertir le tour pendant des ères
Pour dessiner ce méandre de Queuille
Elle a caressé les lignes, gommé les aspérités
Travaillé symétrie et curiosité
Comme un peintre peindrait sur une feuille
Cette fille rebelle D’Océan
n’aime ni les remous, ni les courants
elle musarde et lézarde gentiment
Faisant l’école buissonnière
Ou bien l’école des Beaux Arts
Que la nature lui a offerte
Pour créer quelques œuvres d’art
Avant d’aller se noyer chez son père
De subir ses marées et ses tempêtes
Ses navires et ses eaux gris vert
Oubliant la turquoise de ses eaux
A jamais


Charmé, Léandre fera le tour
De ce méandre à pied
Juste le temps de se détendre et d’entendre
La vibration de la rivière qui glisse
Comme une respiration lisse
Et la chanson douce de l’eau
Qui clapote contre la berge
En lui soufflant quelques rimes
Dans les méandres de ses souvenirs
d’un Léandre de Molière
d’un Scapin et ses Fourberies
que par cœur, il avait appris
Et pour scander le rythme
Il trouvera quelques galets
Pour voir s’il sait encore
faire quelques ricochets
qui atteindront l’autre côté
avant d’atteindre le gué
pour traverser

le méandre de Queuille

Lecrilibriste

18 février 2023

LBB (Lecrilibriste)

 

Tout l’monde voudrait un label

C’est vrai !

 

AB = Assez Bien (mais peut mieux faire)

AOC = Avance ou Crève

STG = Sans Totale Garantie

IGP = Inclinaison Grave Polar

 

Car Le label fait la vie belle

Mais moi j’me suis fait la belle

La belle vie loin des labels

de la Belle de Cadix

de la belle et la bête

de la belle et le clochard

des oscars et des césars

Il me faut le label rouge

Gage de vacances et soleil

Pour me bronzer les orteils

Sur les plages de la belle bleue

LBB, beau label de La Belle Bleue

Sur fond Rouge

 

11 février 2023

Kung Fu panda (Lecrilibriste)

 

Faut-il être fou

Pour faire du Kung fu 

Et pareillement se démener 

Pour combler le vide

Déjouer le spleen

Pour aciduler la vie

Et s’évader du gris

Avoir physique d’acier

Et une âme bien trempée ?

Car il faut être martien

Pour pratiquer l’art martial

Et même si tu es gros

Comme un vrai sumo

Tu peux y arriver

C’est ce que fit Kung Fu Panda

Qui triompha grâce à sa graisse

Grâce à son poids

Du féroce Tai Lung

Entrainé par son maître Shifu

Après beaucoup de gong et de gong et de gong

Qui sont travail toujours et toujours et encore

Avec un peu de talent qui ne fait pas de tort

Et toute la foi que l’on a en soi

Pour devenir Fu, l’être accompli chinois

Comme le fut Po le Kung Fu panda

 

21 janvier 2023

Hubert (Lecrilibriste)

 

Hubert a bu ou il a la berlue ?

Il s’est cousu un costume de bure

Avec un col de tulle

Qui pourtant fait fureur dans la rue

Quand souffle du Nord la burle

Et au lieu de buller toute la journée

Un frac de Père Noël vert il a cousu

Pour laisser la première place au petit Jésus

 Les gens l’ont hué, on le savait pourtant féru

C’est le Secours Populaire qui l’a bien voulu

Dans un stand au marché, pour quêter il se rue

C’est Uber que choisit toujours Hubert

Rapide à se déplacer comme un urubu

 

Mais comment se fait-il qu’il soit comme ça Hubert ?

Hubert ?

Sa mère est daltonienne, son père hurluberlu !

 

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