femmifesto (joye)
Cantabile volubilis, ex culinis (joye)
Mieux lui que Mémé (joye)
le mot juste (joye)
Certains auteurs sont comme des modistes
Qui confectionnent de belles œuvres d’art
Et qui font livrer leurs strophes habillées
Par des jolis vers arpètes.
L’effet est tellement ravissant qu’on applaudit discrètement
Tout en murmurant « Chapeau ! »
D’autres fouillent dans les poubelles
Et dégottent d’une main crade des abominables galures
Qu’ils jettent dans la figure des éventuels lecteurs.
On se tient le nez et bougonne « Lard pour lard... ».
MORALITÉ :
Ce n’est pas tout le monde qui peut filer de la poésie partout,
Ni penser aux pieds de mouton en voyant le mot « trottin ».
Image retrouvée sur Google
Les stances à Sophistication (joye)
Vous me demandez vos lettres, vos photos,
Vos articles de toilette et d’autres affaires.
Cela m’indiffère tout à fait, ma gourgandine, oh !
Je vous envoie tout par FedEx, tant qu'à faire.
REFRAIN : Oh, vous que j’aimais tant !
Je vous embête, ma bonne arléquine.
Oh, vous que j’aimais tant !
Je vous assure : je vous enquiquine...
Je vous ai connue au bord du bois
Où vous regorgiez lors d’un contretemps.
Si j’avais su que vous étiez fille de joie
Je vous aurais délaissée sur-le-champ !
Mais je vous ai aidée – une bevue –
Parce que le lendemain, à mon désarroi,
Je fus dans l’embarras imprévu
De faire hôte à des bizarres bestioles, ma foi !
[REFRAIN]
Le lendemain, les Anglaises furent arrivées
Et traînaient partout au boudoir.
Vous vous souviendrez que j’ai beau essayer
De vous aider à les déboire.
Vous aviez certains…états naturels
Mais quand ce coquin Cupide survolat
Comme tout autre besoin en fait corporel,
Je devais rester – hélas – chocolat.
[REFRAIN]
Vous aviez d’autres intérêts exotiques.
J'en rougis encore, rien que d'y penser.
Pour apaiser vos envies béatiques,
A tous vos caprices, il me fallut céder
Ne fallut-il pas que la langue s’égare
Dans les lettres entre la paix et l’ère
Car chanter une telle chanson à dare-dare
N’est point sympa pour toutes les Sophie...tralalère.
[REFRAIN]
NB: Les illustrations sont des célèbres "Femlins" créés par LeRoy Neiman pour la magazine américaine Playboy, à l'époque où mes frères cachaient un exemplaire ou deux sous le matelas dans leur chambre. Les paroles originales de la chanson "Les Stances à Sophie" se trouvent ici. Je vous préviens, vous qui ne les connaissez pas, elles sont dégueu...heu...incroyablement dégoûtantes et sexistes. Quoi qu'il en soit, j'espère que ma version 2020 vous plaira.
Les roupille-yacht de Homard Caillamme (joye)
I.
Un jour loin de la mer où il naquit,
Ce preste poète d’autrefois,
Épuisé, et trouvant un lit fait de bois,
Se piqua des roupillons super exquis.
II.
Il rêva de belles demoiselles hydrophiles
Qui lui firent la cour sur un yacht au soleil.
Tellement il brûlait des pattes jusqu'aux oreilles
Qu’il se réveilla - « Mais où suis-je ? » cria-t-il.
III.
Le poète-homard nagea vers la lumière.
Lorsqu’il vit le jour, il comprit son dilemme –
Il fut dans un pot d’eau chaude. Quel problème !
Alors, il se mit à chanter un très beau trouvère :
IV.
« Éveillez-vous ! Sortez-moi du chaudron !
Sinon, je mourrai dans cette casserole ! »
Les convives trouvèrent sa chanson vraiment drôle :
« Écoutez, tous les gars ! C’est Manu Macron ! »
V.
Ô malheur cruel ! Ô sort vraiment bas !
S'faire prendre aux pièges et puis cuire dans un pot !
Il dit « Mille roupies si vous changez mon lot ! »
Puis il attendit qu’on le libère, et fissa !
VI.
Mais hélas, le poète sut enfin, et, sans joie,
Que la patte mouvante n’émeut jamais, et pire,
Ceux se pourléchant les babines répondirent :
« On se fiche des roupies ! Du vin, du pain, et toi ! »
NB : Pour ceux qui aimeraient consulter les vrais Rubáiyát d'Omar Khayyam, je propose la traduction qui se trouve ici:
L'agonie de l'apprenti débutant (joye)
P E R S O N N A G E S
PROF Masochiste professionnel
ÉLÈVE Masochiste amateur
La scène est aux Étazunis, dans une salle de classe quelconque
ACTE PREMIER
PROF. -- « QUOI » est un mot en français qui veut dire "WHAT".
ÉLÈVE. -- Quoi vous dites ?
PROF. -- Non. On dit « QU'EST-CE QUE vous dites ? » pour "WHAT are you saying?".
ÉLÈVE. -- Bien. Qu’est-ce que dites-vous ?
PROF. -- Non plus. On dit « QUE dites-vous ? » pour "WHAT are you saying?" lorsque le verbe précède son sujet.
ÉLÈVE. -- Oh. Que heure est-il ?
PROF. -- Non, on dit « QUELLE » - ou « QUEL » ou « QUELS » ou « QUELLES » - dans une phrase comme "WHAT time is it?".
ÉLÈVE. -- Hmm. Je ne comprends pas quel vous dites.
PROF. -- Mais non, on dit « Je ne comprends pas CE QUE vous dites » pour "I don’t know WHAT you are saying".
ÉLÈVE. -- C’est pourtant vrai, je ne comprends pas ce que ne va pas !
PROF. -- Non, non, et non ! On dit « Je ne comprends pas CE QUI ne va pas » pour "I don’t know WHAT is wrong".
ÉLÈVE. -- (à part) C'est le cas de le dire. (au prof) Et pour "Whatever?"
PROF. -- Faites comme moi et dites « Ouate et verre ! »
ÉLÈVE. -- Quoi ?
PROF. -- Exact ! Bravo !
RIDEAU
Sous la Coupole (joye)
Une
abondance
de décadence,
Une affluence
de confiance,
Un comble...abominomble.
Un
déluge
de vermifuge.
Un excès
de désuccès.
Un foisonnement...prochainement.
Un
maximum
de médium.
Une
multitude
de latitude.
Une nuée huée de buée.
Un
océan
de goélands.
Une pléthore
d’omnivores.
Une profusion de...confusion.
Une
proliferation
d’expiation.
Une quantité
d’ubiquité.
Une richesse de vieillesse qui blesse.
Brèfle,
un surcroît
de pisse-froid
qui aboient
comme des bourgeois
sous leur beffroi
de...rabat-joies.
J'en prends note (joye)
🎧 UN neume est un groupe de notes associes sur une même syllabe.
Non !?!
🎧 UNE neume est une série de formules neumées…
Botte œuf corse !
🎧 … qui terminent principalement les alleluias de la messe et qu'on désigne aussi sous le nom de jubili, jubilations, chants de joie.
Eh oh, L’Alléluia n’est pas de la messe, c’est du Leonard Cohen.
Mais passons, passe que les chants de joye, je pense comprendre !
🎧 Le Podatus est un groupe de deux notes ascendantes.
Ah oui ?
🎧 Le Clivis est un podatus renversé.
Oui ah !
🎧 Le Torculus est un groupe de trois notes dont la seconde est plus élevée que les deux autres.
Oh, ça, non !
S’il y a quelque chose qui suit la seconde, on dit deuxième, n’en déplaise à L’Académie française !
🎧 Le Porrecus est un torculus renversé.
Non ! Ça ! Oh !
Et puis d'ailleurs, quand j’ai renversé le Porrecus, je me souviens que ma maman m’a filé une baffo profundo…
🎧 Le Scandicus est une série de notes ascendantes.
Dorémy fait l'sofa de La Tideau, oui, je sais.
C’est aussi la raison pour laquelle on dit qu’on monte en Scandinavie.
🎧 Le Climacus est une série de notes descendantes.
Yep, c’est pour cela qu’on dit de baisser la clim’.
Passe que toussa NEUME dit rien du tout. - D. Zolée
🎵🎵🎵🎵🎵
Toutes les définitions utilisées dans ce texte ont été glanées d'une revue - La Musique sacrée, Février 1903, Éditée par Nougues et Mathieu Gallica, page 6 et retrouvée sur Gallica.
Les images d'Agrippine de la très regrettée Claire Bretécher sont utilisées ici sans sa permission car elle est morte en février de 2020, comme si cette année n'était pas assez déjà pourrie...
Pastis dansant (joye)
Un jour l’aborda un beau gigolo
Qui voulait faire la cour tout de go.
Elle dit « Que nenni ! »
Il dit « Si, si, si ! »
Ce fut le début d’un vrai horror-show !
Alors la poursuit ce chaud Roméo !
« Ma belle ! ma douce ! » Ouais, quel idiot !
Sa maigre moustache
Sentait la pistache !
De ses pieds émanaient du cacao !
Le gars la saisit comme un jeun' salaud
Et ouvrit sa bouche de cabillaud.
Elle crie « Y’a un hic !
Je n’ai pas de fric ! »
Et boum ! Il s'enfuit comme un rigolo !
Morale de l’histoir' de loupiot :
Fions-nous plutôt à l’adagio.
Une conquête trop vite
Fait toujours faillite –
Vaut mieux y aller sans imbroglio.
L'hymne mené (joye)
Paroles – Annie Lennox/ David Stewart
Traduction – joye (l’aimable épouse chanceuse de Mr Fifi)
How many sorrows
Do you try to hide
In a world of illusion
That's covering your mind?
Combien de chagrins
Essayez-vous de cacher
Dans un monde d’illusions
Qui recouvre votre esprit
I'll show you something good
Oh I'll show you something good.
When you open your mind
You'll discover the sign
That there's something
You're longing to find
Je vous montrerai quelque chose de bon
Oh, je vous montrerai quelque chose de bon
Quand vous ouvrirez l’esprit
Vous découvrirez le signe
Qu’il y a quelque chose
Que vous avez envie de trouver
The miracle of love
Will take away your pain
When the miracle of love
Comes your way again.
Le miracle de l’amour
Enlèvera votre peine
Quand le miracle de l’amour
Vous reviendra encore
Cruel is the night
That covers up your fears.
Tender is the one
That wipes away your tears.
La nuit qui dissimule vos peurs
Est cruelle
Celle qui essuie vos larmes
Est tendre
There must be a bitter breeze
To make you sting so viciously
They say the greatest power
Can hurt the most ferociously.
Il doit y avoir une brise amère
Qui vous cingle si brutalement
On dit que le plus grand pouvoir
Peut vous blesser le plus férocément
But I'll show you something good.
Oh I'll show you something good.
When you open your heart
You can make a new start
When your crumbling world falls apart.
Mais je vous montrerai quelque chose de bon
Oh, je vous montrerai quelque chose de bon
Quand vous ouvrez le cœur
Vous pouvez commencer de nouveau
Quand votre monde croulant s’effondre
The miracle of love
Will take away your pain
When the miracle of love
Comes your way again.
Le miracle de l’amour
Enlèvera votre peine
Quand le miracle de l’amour
Vous reviendra encore.
Inexorable (joye)
Le sol fertile se dénuera quand le printemps avide viendra lui voler son manteau de neige.
Le défilé des machines vrombira ; le vert gagnera sa bataille avec le noir.
Après une trop brève jeunesse innocente et fleurie, la maturité fera son labeur sous le soleil et quelques larmes de pluie si le propriétaire est chanceux.
Parfois, ça se noiera; parfois, ça brûlera; parfois un orage brutal viendra tout violer.
Le temps, la terre, la nature et le sort feront ce qu'ils peuvent.
La moissonneuse passera, elle fera la quête des graines.
Et l'éteule, ce sera enfin les champs au chaumage.