Ré/création (Zigmund)
Dans un coin isolé du parc trônent presque côte à côte 2 statues fort peu vêtues : l'une représente un jeune garçon, et l'autre une jeune fille.
Et voici qu'un ange apparait et leur déclare : " nous vous observons depuis quelques siècles et nous avons constaté que vous avez eu jusque là une conduite exemplaire". Aussi avons-nous décidé de vous faire un cadeau, une récréation en quelque sorte : pendant 2 heures vous allez prendre vie et serez libres de faire ce que vous voulez. Go and enjoy !
Les 2 statues s'animent, se regardent, sourient et foncent vers les fourrés proches, et dans leur course abandonnent les quelques voiles qui cachaient leur intimité.
Peu de temps après, on voit les buissons qui s'agitent drôlement, on entend des cris, des hurlements non humains, des rires, on voit des objets divers voler ... on imagine facilement le film classé X.
Nul besoin de jouer les voyeurs : on entend le garçon dire à la jeune fille : "ça suffit ! maintenant c'est mon tour ! c'est à toi de tenir le pigeon et c'est à moi de lui chier dessus !"
PS. j'ignore si cette blague qui est une de mes préférées est connue ou non. Je profite de ce post pour signaler que toutes idées de nuisance (hors armes à feu) vis à vis de ces volatiles seront bienvenues ils se sont un peu trop servis dans notre cerisier cette année !
Pandémie en sous sol (Zigmund)
Moi, Mélanie (Zigmund)
Trouver du travail en traversant la rue qu'ils disaient ...
Moi c'est la place que j'ai traversée jusqu'à cette église. Ce jour là, j'avais fui la canicule et je m'étais réfugiée à la recherche d'un asile de fraîcheur. C'était ça ou le rayon surgelés du supermarché. (j'avais choisi l'église pour le silence)
Chômeuse en fin de droits, j'avais soif et un peu faim aussi, ils m'ont proposé un travail
...j'ai accepté.
Au départ, ça semblait simple : épousseter les chaises, passer le balai dans les allées... jusque là c'était dans mes cordes.
Oui, mais alors que j'avais presque fini, le curé est revenu : "ah j'oubliais un petit détail : il faudrait aussi épousseter cette colonne et surtout faire briller la boule au sommet ;
l'évêque arrive demain en compagnie du ministre Cassetamère, cette boule doit briller de mille feux, c'est très important ".
Le p... de piège à c...
Ben oui comment on fait pour atteindre la sphère dorée ?
L'escabeau dégoté au fond de la sacristie était ridicule avec ses 5 marches vermoulues.
Une fois arrivée au sommet j'avais l'air malin, et avec mon plumeau, j'arrivais à caresser péniblement la moitié du pilier.
J'ai commencé à imaginer divers plans dont certains particulièrement farfelus :
- construire un échafaudage avec toutes les chaises,
- utiliser le tuyau d'arrosage (un karcher aurait été bien mais je n'en avais pas sous la main)
-faire appel à un homme canon au chômage, (ne pas se rater et attention à ne pas trouer les murs ! )
-passer par le toit, suspendue au bout d'une corde avec mon plumeau dans un numéro de trapèze inoubliable,
- emprunter une girafe ou un éléphant au zoo voisin, (on oublie )
-scier cette saloperie de colonne en 3 morceaux puis la remonter une fois nettoyée ( et comment on scie le truc sans se le prendre sur la tête hein ?)
-installer une fausse colonne posée devant l'original, fabriquée grâce à une imprimante 3D,
-faire appel à une pyramide humaine recrutée en urgence sur les réseaux sociaux,
-aller voler la nacelle des laveurs de vitraux ("je ne suis nacelle que vous croyez")
- poser à l'aide d'un cerf volant un préservatif géant sur cette foutue colonne...
Je vous passe les délires graveleux que m'inspirait ce pilier à boule...
La solution ? vous croyez que je vais vous la donner ? Même pas en rêve ! ...
Pas question de retourner pointer à pôle emploi...
Le prisonnier (Zigmund)
Trois pianos et un basson (Zigmund)
(un petit retour éclair aux défis parce que la consigne #296 me plait )
Le piano trônait en bonne place dans le salon, il était pour moi.
J'ai eu du mal à comprendre pourquoi, alors que j'avais opté pour la harpe, mes parents avaient choisi le piano.
Comme j'étais un garçon docile, quoique peu doué, j'ai suivi sagement les cours de solfège du conservatoire.
Je me souviens qu'à l'examen oral de fin d'année mon prof a murmuré à l'un des examinateurs que malgré mon niveau assez minable, ce serait mieux de me faire passer dans la classe supérieure et de me laisser commencer le piano.
Il avait raison, le résultat de l'examen n'avait déjà plus aucune importance : je savais tapoter le début de la toccata de Bach ... et nous sommes partis sans retour possible en abandonnant le piano et la maison avec.
Par la suite, je retrouve un nouveau piano et je reprends l'étude avec un nouveau professeur. Je découvre les gammes de la méthode Hanon... je dois être maso ... j'aime ce genre d'exercices qui vident la tête et j'aime aussi étudier le solfège. Je malmène les classiques : le gai laboureur, la lettre à Elise, le concerto d'Albeniz et une polonaise de Chopin, mais je refuse de jouer la marche turque de Mozart que j'écoute en boucle de peur de l'abimer.
Dans une cage près du piano un mandarin chante dès que je me m'installe devant l'instrument.
Les années passent, mes progrès sont faibles, mon prof est trop coulant, mes études ont pris le dessus.
C'est ma grand mère qui prend ma place : elle chante dans un dialecte arabe-hébreu les chansons de Lili Bonniche ou de Reinette l'Oranaise ...et toute ma vie je m'en voudrai de ne pas avoir enregistré et photographié ces moments de grâce.
Une fois de plus, je laisse mon piano derrière moi pour plonger dans les études de médecine.
Bien plus tard, les sous me manquent pour racheter un piano, en attendant, je reprends à zéro les études de solfège, et je loue un basson ...
La maison résonne d'opéras, de musique baroque, ou contemporaine ; je me fais régulièrement la promesse de travailler plus sérieusement, mais le temps se rétrécit.
Le piano qui revient un jour dans la maison est un cadeau posthume de ma grand mère. Sa photo est posée en permanence sur l'instrument.
Reste cette émotion intacte quand je regarde cette image que j'essaie maladroitement de retrouver sous mes doigts les musiques de ma jeunesse et que je pense à ce premier piano resté de l'autre côté de la mer.
(https://www.youtube.com/watch?v=J7TNPXwnOXI)
(Re) Plions mes frères ! (Zigmund)
A côté de la fameuse Table se trouve une cheminée.
En théorie les papiers inutiles devraient y finir leur courte vie.
Malheureusement, il y a longtemps, lors d'un stage de Go, j'ai rencontré un maitre en origami, qui m'a injecté le virus du pliage.
Il m'avait pourtant bien mis en garde : si tu touches à l'origami tu vas vouloir garder tous les papiers : les carrés bien sûr, mais ceux dont la texture et la couleur auront su accrocher ton regard.
Comme je manquais déjà de temps, j'ai immédiatement ajouté ce passe temps à mes nombreux loisirs, et des montagnes de papiers s'entassent maintenant près du feu : si je les plie ils seront sauvés des flammes.
Je plie peu mais régulièrement, par crises, suite à un coup de foudre pour un modèle.
Mes préférés sont les géométriques ou les modulaires. Je n'aime pas beaucoup plier les animaux sauf les papillons ou les grues*.
Voici une vidéo de cet origami modulaire assez facile à réaliser (montage un peu prise de chou )
----
L'idée reçue est fréquente de considérer l'origami comme un passe temps pour gamins ou pour fonctionnaires.
Il s'agit au contraire d'un art aux multiples facettes qui peut se révéler extrèmement complexe.
Mieux qu'un long discours : ces quelques photos d'une exposition à Reuillé sur Loir sur le papier .
Comment voulez vous que j'aie envie de ranger la Table ...
quelques liens sur la grue , emblème de l'origami
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sadako_Sasaki
http://nezumi.dumousseau.free.fr/japon/ori-tsuru.htm
http://www.kimquach.fr/pages/Connaissezvous_la_legende_des_1000_grues_-5064956.html
Passer les trois portes ... ou pas ! (Zigmund)
Il m'était arrivé, il y a bien longtemps de passer cette porte, en invité, pour partager un café.
Pour diverses raisons je n'avais pas souhaité entrer là comme initié.
Déjà mon trop grand penchant pour le désordre...
Mais j'avais remarqué cette sonnette et interrogé mon hôte lequel avait répondu :
la sonnette ? oh, simple ornement, elle ne fonctionne plus depuis bien longtemps !
...
J'ai attendu d'être presque adulte pour me mettre à tirer les sonnettes ; quand j'étais lycéen, je le faisais systématiquement sur le chemin du stade, pour exprimer ma révolte,et mon désaccord avec les activités sportives proposées. Le jour où quelqu'un est sorti et m'a engueulé ainsi que mon prof, j'ai stoppé mes nuisances et me suis cru guéri.
Sans doute ne l'ai je pas été complètement, peut être suis je resté un grand ado, quelque peu bancal aujourd'hui.
...
Bien des années plus tard, je marchais péniblement en m'appuyant sur ma canne, dans cette "rue de la sonnette de la Loge".
En repassant devant la grande porte, je me souvenais de cette ancienne incursion du "côté de la lumière".
J'ai regardé la sonnette, quelques minutes, l'ai prise en photo... j'étais seul dans la rue... le bâtiment semblait inoccupé.
Bref, je n'ai pas résisté longtemps, et j'ai tiré la langue du lion.... où était le problème puisque ça ne marchait pas ? je suis sûr que vous auriez fait pareil...
Sauf que ces traîtres avaient réparé la sonnette, et que j'ai bien entendu une sonnerie retentir à l'intérieur !
Aïe !
Pas question de courir,(entraînement insuffisant) ... La seule solution consistait à continuer ma route le plus dignement possible : qui pourrait imaginer qu'un bourgeois quinquagénaire pourrait tirer les sonnettes ?
Je ne me suis forcé à ne pas me retourner quand la porte s'est ouverte et que j'ai senti dans mon dos le regard scrutateur du "frère servant" cherchant le jeune polisson sans doute responsable de ce forfait.
S'il m'avait appelé, j'aurais répondu froidement et avec aplomb : "le gosse est parti par là...voyons monsieur, vous pensez bien que ce n'est plus de mon âge de tirer les sonnettes ! "
Si un jour je souhaite passer ce type de porte, il faudra que j'avoue mon forfait (et mon mensonge.)
Je crois que, comme Papageno, je ne suis pas prêt tout simplement.
...
Chroniques de Wolfgang le Sage (Zigmund)
Si ne suis pas le premier chat de la maison, je fus sans conteste le plus marquant, le matou historique en quelque sorte.
Mes humains m’avaient attendu avec impatience, et je ne leur avais été « offert »à l’âge de trois mois qu’après une longue enquête sur leurs bonnes mœurs en matière de félins.* J’ai tout de suite appris à les mener par le bout du nez : je leur ai joué le chat tétanisé, puis le coup du chat « anormalement calme », puis la fugue chez mes humains précédents. La fugue fut une erreur, car Zigmund se rendit aux arguments du vétérinaire et me fit castrer.
Je pris le pouvoir dans la maison et dans le jardin, je passai un pacte de non-agression avec les souris, mais me montrai impitoyable avec les volatiles et les écureuils. Pendant mon règne, peu d’oiseaux survécurent je réussis même, après une lutte acharnée sur la glace, à capturer un canard colvert. Mes humains n’apprécièrent pas l’exploit à sa juste valeur…
Je coulais des jours heureux jusqu’à ce matin froid de janvier où une ombre noire traversa ma chatière. Gabrielle prit l’intruse dans ses bras avec la ferme intention de la jeter dehors.
Mais la fourbe boule de poils rusa pour se faire accepter : elle lui lécha les mains et obtint immédiatement un droit d’asile, une gamelle à côté de la mienne et le prénom de Zoe. Personne ne comprit jamais pourquoi cette femelle aussi adorable que limitée intellectuellement, stérile et borgne avait été abandonnée pile poil devant la maison d’un ophtalmo. C’est néanmoins cette idiote qui, un jour, sut prévenir mes humains par force cris et miaulements que je faisais une crise d’épilepsie et un AVC.
Leurs soins immédiats furent sans effet : j’avais 18 ans.
Mes humains ont choisi que je repose sous le forcycia avec à mes côtés l’ouvre boite à pâtée, une toupie et un origami.
Les oiseaux revinrent car Zoe la borgne était nulle à la chasse.
Un an plus tard Zoé se laissa écraser par la voiture de Zigmund parti trop vite sur une urgence. Mes humains pleurèrent de nouveau et un autre trou fut creusé pour elle sous le forcycia non loin de ma tombe sous la protection du Bouddha…
Zigmund chat et Elvis le squatteur ont pris le pouvoir laissé vacant pour surveiller la bonne marche de la maison.
*La question étant : sont-ils félins pour l’autre ?
Une autre table (Zigmund)
en réponse à la consigne #227 du défi du samedi
C’est moi, la table "canal historique". Oui, j’'étais là avant ... bien avant la Célèbre, la Grande, celle qui est en train de devenir la Star table du Net.
Mais moi, je suis modeste, légère et adap-table, faite de plastique blanc, ovale, 6 couverts, bref, un modèle courant de table d’extérieur.
Quand ils m’ont achetée, j’ai naïvement cru que je vivrais au grand air, un parasol planté en mon centre comme mes copines de la jardinerie. Mais les escalators m’ont installée dans la cuisine et je suis devenue « la table de la cuisine ».
Mon voisin le frigo, chargé de magnets de toutes sortes, m’a rapidement mis au courant des habitudes de la maison.
J’ai vu les enfants faire leurs devoirs sous le regard attentif de leurs grands-parents.
Je les ai vus aussi faire la fine bouche devant certains plats (« j’aime pas ça … j’en mange tous les jours à la cantine ! » et le : « file dans ta chambre ! » qui suit, proféré par l’adulte excédé)… puis quand ils ont été ados, j’ai veillé avec eux et leurs copains tard dans la nuit pendant qu’ils refaisaient le monde en grattant des guitares.
Je sers de point d’observation à Zigmund chat qui, perché, englobe de son regard de prédateur toute la rue et le jardin ; je sers aussi de table de soins pour les matous car c’est sur moi qu’on les coince pour leur faire avaler leurs médicaments.
La cuisine, avec ses quatre fenêtres, est la pièce la plus lumineuse de la maison, c’est sans doute pour ça que mes maitres me préfèrent, même pour certaines réceptions.
Ils me font des infidélités pour les repas de fêtes : dans ce cas c’est la Table de la salle cheminée qui a l’honneur de la nappe blanche brodée et des jolis couverts après rangement du désordre endémique de Zigmund (sous la menace).
Justement, les nappes, parlons-en : depuis quelques années, mes maitres, à la période de noël, mettent un point d’honneur à m’habiller d’une nouvelle toile cirée. On dirait un concours : votre mission si vous l’acceptez est de trouver la nappe la plus farfelue du magasin. Le commerçant les voit arriver en se frottant les mains (« Dis donc Germaine, v’là l’Zigmund ! sors donc les trucs de ouf que personne ose acheter ! »).
Au début j’ai eu droit à des grenouilles qui attrapaient des mouches, puis ce furent des vaches, folles bien sûr, l’année suivante ils osèrent les taches de peinture, puis ce furent les crayons de couleur et cette année c’est cette BD américaine d’un gout très sûr.
Je dois dire que les premiers jours, je me tape un peu la honte…
Eux-mêmes expriment des doutes ou des regrets : « tu sais là on a fait fort … on n’aurait pas dû … » Puis tout le monde s’habitue et se félicite de l’originalité de ma nouvelle nappe.
Et moi contrairement à la grande Table, je ne me laisse pas envahir par le désordre lamen-table.
liste des choses à faire juste avant la fin du monde (consigne 666/3) (Zigmund)
Le 21 décembre tombe un vendredi (déjà j'aurais préféré que ça tombe un lundi...)
Quelques jours auparavant : convaincre Sat, alias fils n°1 de ne pas trop se prendre la tête sur les réparations de frigos et surtout de ne pas se lancer dans des soudures sauvages ... c'est pas le moment de se faire accuser d'avoir fait sauter la planète avec une soudure aproximative.
De même, persuader Jako, fils n°2, assistant funéraire, de réclamer une RTT en prévision d'un surcroit de travail ...
Le jour J
-Vérifier que Bémol et Grie (les chats de Sat et El) isolés de nos propres chats dans leurs appartements ont assez de croquettes, d'eau et de littière.
- Verifier que Zigmund (surnommé Flippette) ne flippe pas trop .
- Partir au boulot consultations le matin ...prévoir plusieurs lapins ... soigner ceux qui sont venus, sans se prendre la tête sur leurs lunettes.
Choisir la musique à écouter pendant les consultations. (on évitera "plus près de toi seigneur" ou la musique de titanic : ça tombe bien, j'ai pas)
Satyagraha de Philip Glass, Die Zauberflöte de Mozart, Stabat mater de Vivaldi, les Brandebourgeois de JS Bach en lecture aléatoire...
Les rendez vous auprès des correspondants chirurgicaux attendront la semaine suivante : pas la peine de se battre pour faire opérer les gens si tous les blocs opératoires sont détruits.
Avant de fermer le cabinet, englober mes appareils du coup d'oeil attendri d'avant départ en vacances : "soyez sages , papa revient bientôt ! " (enfin il essaye...)
-Rentrer à la maison tard et de mauvais poil parce qu'ils m'auront bouffé mon temps (s'ils sont venus) me préparer un arabica à déguster avec quelques morceaux de chocolat amer.
-Mettre la dernière touche à ma participation au défi du samedi #225 et regarder ce que font les blogamis. .
-téléphoner à Pa et Ma Zigmund pour leur proposer de leur rendre visite le dimanche suivant s'il y a un dimanche.
-Sortir le basson de son étui, jouer une partition, essayer de jouer correctement ...
Plus tard, préparer un thé rare de taiwan pour le retour de Gabrielle avec une coupelle pleine de violettes de Toulouse à partager.
-réfléchir avec Gabrielle aux cadeaux de Noël : est ce bien nécessaire/raisonnable ?
-Si la fin du monde nous en laisse le temps, ouvrir la bouteille de champagne : la petite soeur de celle qui nous a consolés du résultat des élections de 2007 et de celle qui nous a réjouis le 6 Mai dernier.
-tenter de convaincre Gabrielle qu'il n'est peut être pas utile que je range "ma foutue table" ...
*merci @La_Fee_du_RER de carnet de notes menthe à l'eau et à Noon pour m'avoir prêté ce dessin