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Le défi du samedi
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26 décembre 2009

Déconfiture (Walrus)

Au boulot, nous avions un collègue qui se trimballait un cartable assez plat et recelant en son centre un soufflet inutilisé.

Comme il n'était pas toujours des plus sympathique, un jour que nous étions un brin pompette, nous cherchons une blague à lui faire.

Les propositions fusent et, de fil en aiguille, nous décidons de lui préparer, riant sous cape, un assemblage de tiges en laiton de quinze emballées entre deux feuillets de carton. L'ensemble pesait plusieurs kilos et, profitant de son absence, nous le glissons en catimini dans le soufflet inoccupé, nous apprêtant à boire du petit-lait lorsqu'il se saisirait de la chose pour rentrer chez lui.

Mais la surprise fut pour nous. Il a empoigné son cartable sans sourciller et se l'est coltiné pendant quinze jours avant de s'apercevoir de la présence du lest.

J'ajoute donc une expression au cinq obligatoires : "Tel est pris qui croyait prendre".

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19 décembre 2009

Alors... (Walrus)

Cannelle, girofle, genévrier, gingembre, badiane, poivre du Sichuan, cardamome.

Voilà pour les épices du pain du même nom (enfin dans la recette que j'utilise et où interviennent également crème, oeuf, farine, levure, sel, amandes, noisettes, miel, orange en zeste).

Et l'attente dans tout cela, me direz-vous ?

L'attente, ce sont ces quarante longues minutes de cuisson (et je ne vous parle pas du temps de refroidissement) au milieu de ces senteurs alléchantes, tous sens en éveil, glandes salivaires pompant à plein débit.

Je vous en foutrai de l'attente, moi, tortionnaires !

12 décembre 2009

Trahi ! (Walrus)

J'avais tant de choses à vous dire,
Tant de cadeaux à vous offrir...
Et là, soudainement,
Les mots me manquent !

5 décembre 2009

Mon cher compatriote (Walrus)

Après l'avalanche de candidatures que tu as reçue cette nuit, ma missive te paraîtra sans doute bien reposante.

Comme je suis certain de dominer le lot de ces quémandeurs de la tête et des épaules, je n'ai pas voulu t'embarrasser en t'obligeant à choisir un Belge, ce qui n'aurait pas manqué de te faire traiter de "national-népotiste" par ces Français aussi prompts au néologisme qu'au chauvinisme.

Bien à toi,

Walrus

28 novembre 2009

Lustucru ? (Walrus)

C'est bien connu chez les lutins du Luberon : la pleine lune les rend d'abord ludiques et finalement lubriques.
Un lundi de pleine lune donc, un lutin luberonnais lutinait sa lutine.
Serais-tu beurré comme un petit Lu pour m'entreprendre ainsi, lui demande-t-elle.
Non, Lulu, lumière de mes yeux,lui répond-t-il, c'est la lueur de la lune qui m'engage à la luxure, tu ne vas quand même pas m'expédier au lupanar ?.
Non, mon gentil luron, c'est bien trop agréable et une fois par mois, ce n'est pas un luxe finalement, murmure la lutine mutine.
D'ailleurs dit-elle, baissant encore la voix, la lubrification est suffisante, passons aux choses sérieuses, allongeons-nous sous les lupins...

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21 novembre 2009

Ben quoi ? (Walrus)

Je réfléchis...

14 novembre 2009

Suite de Moon (Walrus)

Chapitre LXVII

C’était le premier été depuis bien longtemps. De ces étés où il n’y a plus à penser à rien, plus d’organisation à prévoir dès le réveil.

Que vont faire Tina et Charles aujourd’hui ? Que va-t-on leur faire découvrir ? Que mangerons-nous ce soir ? Où va-ton garer la voiture pour accéder à la plage ? Y a-t-il une animation au village ce soir ?

Sophie se sentait légère et engourdie, un peu anesthésiée par le soleil et par la main de Patrice qui lui frôlait la hanche. Deux semaines, rien que pour eux, c’était presque inimaginable et si délicieux.

Ils avaient choisi ce village naturiste en souvenir de leurs premières années ensemble. Le corps radieux de leur jeunesse et la curiosité de jeunes adultes qui cherchaient à affirmer voire à démontrer leur liberté.

- Tu te souviens de cet homme arrivé au bord de l’eau, très vanille fraise après sa rando à vélo dans les calanques ?

- Hmmm, opina Patrice, mais je préfère me souvenir de la splendide italienne qui avait provoqué une érection au marchand de glaces…

Sophie lui donna une petite tape sur la main en riant.

Ensuite ils avaient délaissé les camps ou les villages naturistes parce que les enfants n’aimaient pas ça et avaient honte de montrer leurs photos de vacances. Ils avaient choisi des clubs où les activités sportives comblaient Tina et la plage ravissait Charles et sa nonchalance…

- Tu crois que Charles va s’en sortir tout seul à la maison ?

- Mais oui, arrête de te faire du souci, il a même l’âge de trouver ça très intéressant ! Et puis, si ça ne va pas, il appelle sa sœur.

La consigne d’avant le départ avait été : Tu te débrouilles et en cas de problème tu téléphones d’abord à ta sœur. Tina n’était pas loin, occupée par l’organisation de son marathon des dunes et avait donné son accord pour chaperonner le « petit ». Le petit qui avait fini ses épreuves de bac une semaine avant, péniblement, et qui n’avait pas vraiment de projet ni d’envie.

Patrice avait un peu forcé la main de Sophie pour qu’ils s’éloignent vraiment et le laissent à son désert…

Sophie continuait de s’inquiéter un peu mais de moins en moins chaque jour, toute à ce plaisir retrouvé de passer ses journées avec son homme, à bavarder enfin du futile, de la forme des nuages ou de la force du vent qui leur permettrait peut-être de sortir un dériveur.

Dans le panier de plage de Sophie, une petite mélodie familière se fit entendre. Sophie tressaillit, se remit à plat ventre pour attraper son panier, farfouilla nerveusement pour atteindre son portable qui venait de recevoir un SMS. C’était Tina :

« Rectorat vient d’appeler. Big pb ! »

Suite par Walrus :

- Et voilà ! s'écria Sophie, Voilà ce que c'est d'imaginer que le laisser seul allait améliorer son comportement !

- Mais chérie, s'il a des problèmes avec le Rectorat, ce ne peut être dû au fait que nous l'avons laissé se débrouiller seul maintenant ! Ou ta mauvaise foi, bien féminine, te fait imaginer des effets rétroactifs à des faits actuels.

- Mauvaise foi féminine ! T'es gonflé ! Enfin moralement, je veux dire. Tu ne me parlerais pas plutôt d'insouciance masculine ?

- Moralement, moralement ? T'as plus vingt ans non plus, je te signale...

- Peut-être, mais mon ventre est resté plat, lui !

- C'est vrai, je dois l'admettre... dommage néanmoins qu'il soit en partie caché par tes seins ;o))

- Salaud ! Je savais qu'en fait de retrouvailles tu étais surtout venu pour te rincer l'oeil ! Ta pupille est bien ton dernier organe à se dilater !

- Sophie, tu me pompes ! ... moralement, bien sûr.

Et ce qui aurait dû être une occasion de ressourcement, se révéla en fin de compte le départ d'un divorce mouvementé.

Pour l'édification du lecteur, nous signalerons que l'appel du Rectorat provenait du fait que Charles avait oublié sur la table d'examen cette montre qu'il semblait consulter en permanence et qui se révéla être en réalité un astucieux centre de communications miniature grâce auquel il avait pu échanger avec une équipe extérieure (pas très douée) qui l'avait soutenu dans cette pénible épreuve.

7 novembre 2009

Plante à genêt (Walrus)

"Ouvre la porte Richard !
Ouvre la porte j'ai pas ma clef !
Ouvre la porte Richard !
Qu'est-ce que t'attends pour te réveiller ?"


Et Jean (sans terre) de tambouriner à la porte dérobée (je ne sais où par je ne sais trop qui, mais actuellemnt intégrée au pied de la muraille en un coin discret couvert de lierre).

Régulièrement, Jean tentait ainsi de faire croire que le Coeur de Lion était au chateau, en proie à l'humeur noire et se désintéressant de la conduite des affaires du royaume.

Mais il n'y avait rien ni personne derrière cette porte, pas même un couloir, pas même un réduit, juste un secret de Polichinelle.

Et le bon peuple pensait :

C'est quoi ce bazar ?
Nous prendrait-il par hasard
Pour des connards ?

31 octobre 2009

Mode d'emploi, version 79 (Walrus)

Mode d'emploi du presse-agrumes* Yakapou C


Lorsque vous aurez installé le matériel en bonne concordance avec les prescrits définis dans le chapitre ad hoc (voir page 1 : déballage et installation), vous pourrez commencer à presser vos agrumes**.

À cette fin :

Au moyen d'un couteau*** dont la longueur de lame dépassera le diamètre du fruit (comme la longueur de mon majeur, 8 cm, dépasse celle de mon index), tranchez l'agrume d'un geste décidé le long de son équateur****.
Saisissez-vous d'un des demi-agrumes ainsi obtenus et pressez-en la partie plate sur la pointe de l'instrument*****.
L'appareil se met en branle.
Maintenir la pression pour que progressivement le rotor broie la pulpe du fruit et en fasse s'écouler le jus.
Continuez la procédure jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de jus qui s'égoutte de l'instrument.
Si vous n'avez pas pensé à disposer au préalable un récipient récepteur de jus sous la goulotte de l'appareil, vous pouvez éponger le jus perdu avec un quelconque torchon, ou, si vous êtes radin, laper le jus répandu sur la surface de travail.
Procéder de la même manière avec la deuxième moitié du fruit.
Si vous aviez oublié le récipient lors de la pression du premier demi-agrume, vous n'êtes pas tenu de procéder à la même étourderie pour le second, crétin(e) !

Vous pouvez, bien entendu, presser successivement plusieurs fruits. Cette pratique présente néanmoins plusieurs inconvénients :

  • Incertitude de processus : faut-il trancher à l'avance tous les fruits ou le faire au fur et à mesure ? Nous ne nous prononçons pas, chaque méthode a ses partisans.
  • Risque d'accumulation puis de débordement de pulpe hors du rotor.
  • L'abus de jus d'agrume peut générer de l'hyperacidité gastrique.
  • L'excès de vitamine C le soir peut amener des problèmes d'insomnie, particulièrement chez les personnes prêtes à croire tout et n'importe quoi pour peu que ça se trouve sur Internet.

Si vous tenez vraiment à dégueulasser toute la cuisine, nous vous recommandons d'abandonner le Yakapou C pour le presse-agrumes Domo, lequel est pourvu d'une essoreuse alliant une vitesse de rotation excessive à un rebord de bol de rotor ridicule, ce qui vous permettra d'envoyer de la pulpe d'agrume à travers toute la cuisine et, si vous avez la chance d'avoir une fenêtre ouverte, jusqu'au milieu de la route pour peu que votre logis soit situé en bord de route et votre cuisine en façade avant. Si ce n'était pas le cas, vous pouvez toujours transporter l'appareil à un endroit plus propice. N'oubliez pas alors l'allonge indispensable à l'amenée de l'alimentation en électricité.

Espérant que ce document rédigé avec le plus grand soin vous permettra de tirer le meilleur parti de votre appareil nous vous conseillons, en cas de doute, de vous empiffrer de bananes.

* Le modèle C étant le modèle standard de notre gamme, vous constaterez que ses dimensions sont elles aussi "standard", ce qui signifie que l'unique rotor fourni avec l'instrument se révélera être idéal pour l'agrume standard : l'orange de dimensions moyennes. Il se révélera par contre, comme pour tous les presse-agrumes standards, trop gros pour les citrons et trop petit pour les pamplemousses (sans mentionner les kumquats et autres agrumes marginaux). Bien sûr, nous aurions pu l'appeler presse-oranges, mais la nouvelle législation sur la standardisation des noms d'instruments d'aide technique à la ménagère nous l'interdit formellement.

** Ou ceux des autres, soit qu'ils vous l'aient demandé expressément comme un service, soit que vous leur ayez subtilisé leurs fruits, pratique sur laquelle nous ne porterons pas ici de jugement moral, le but de ce document étant de vous décrire l'usage de l'instrument et non de nous inquiéter de l'origine plus ou moins honnête de la matière à presser. Nous pensons néanmoins par devers nous que cette façon de faire n'est pas marquée du sceau d'une grande rigueur morale.

*** Il n'est pas nécessaire que le couteau soit muni de dents, mais cela peut aider car la présence de dents facilite l'entame de la peau par la lame. Excepté, bien entendu si vous disposez de couteaux de cuisine au fil parfaitement affuté, mais vous n'entrez plus alors dans la définition de la ménagère standard laquelle, au vu de notre expérience, semble la plupart du temps pourvue de couteaux au tranchant incertain.

**** L'équateur de l'agrume est l'intersection de la surface de ce dernier avec le plan perpendiculaire à l'axe du fruit au milieu de la distance séparant ses deux extrémités, l'une de ces extrémités étant la queue. C'est plus facile pour les pommes où l'axe joint la queue à la mouche, mais les agrumes ont un ovaire supère si bien que la queue et la mouche se trouvent du même côté.

***** Pour les Américains : poser le demi-fruit sur la pointe du rotor la surface nouvellement tranchée vers le bas et l'extrémité du fruit vers le haut.

10 octobre 2009

Finalement (Walrus)

Finalement, le bon vieux refrain n'était pas si con. Il s'adaptait à tous les cas de figure. Même au mien :

"J'essaierai de faire mieux la prochaine fois !"

26 septembre 2009

Raté ! (Walrus)

Plein d'enthousiasme, j'allais vous parler de mon réveil-matin, lorsque j'ai pris conscience qu'il était... animé !

Raté, donc.

Un qui, par contre, aurait pu prendre conscience de l'inanité de ses dires, c'est le scripteur de l'alexandrin, là.

Il a sacrifié la logique à la rythmique, ma parole. Il devait bien savoir qu'inanimé, étymologiquement, veut dire "sans âme". Que nous bonit-il là ?

Ah, Fonske*, Fonske*, pathétique romantique !

Quoi ? Que dites-vous ?

Oxymoron ?

Et volontaire ?!?

Indécrottables chauvins toujours prêts à défendre la France, même si ce n'est que Lamartine.

* C'est ainsi qu'on dit Alphonse dans ma région.
 

19 septembre 2009

Mauvais choix (Walrus)

- Eh bien, Aufray, des nouvelles ?
- Oui, Madame la Directrice. Votre sponsor là, ce Monsieur Bertolucci, je savais que vous n'auriez jamais dû l'accepter. Projeter son film dans un internat, même sous couvert de culture, la razzia sur le beurre était inévitable !
Il s'en trouve toujours pour préférer les TP, n'est-ce pas...

Comme nous serons cinquante à avoir la même idée, j'ai voulu être le premier à la mettre en musique (sur un air de tango, bien sûr).

5 septembre 2009

Question de point de vue (Walrus)

Un jour, comme nous nous promenions, elle s'émerveillait de tout et me disait :

- Regarde l'ample et mouvante ondulation des blés sous le souffle du vent !
- Vois la courbe élégante du vol de cet oiseau !
- Contemple le lent effilochement des nuages dans le ciel !
- Admire l'éclatante beauté du frêle myosotis !
- ...

Moi, je ne voyais que ses yeux...

25 juillet 2009

Le chat (Walrus)

C'est l'été, il fait chaud.
Chaud et soif.
Un homme entre par la porte grande ouverte du bistro.
Il se dirige d'un pas plus qu'hésitant vers le comptoir et s'y accoude, de guingois.

— Garçon, une bière !
— Désolé, Monsieur, la loi nous interdit de servir des personnes déjà manifestement ivres. Une boisson non alcoolisée, peut-être ?
— Ivre ? Vous voulez dire saoul, garçon ?
— Si vous préférez, Monsieur.
— Saoul, moi, garçon ! C'est la meilleure ! Je nnne sssuis pas ssaoul ! Une bière, une bière !
— Désolé, Monsieur, mais vous l'êtes et je ne vous servirai pas.
— Sssaoul, qu'est-ce qui faut pas entendre... Dites, garçon ?
— Monsieur ?
— La preuve que je ne suis pas sssaoul : vous voyez le chat qui entre ? Ben je lui vois deux yeux, comme tout le monde! Alors, hein ? Hein ?
— Monsieur, il n'entre pas le chat, il sort !

chat

23 juillet 2009

Coïncidence (Walrus)

Ça tourne à l'obsession !

Cherchant une illustration pour mon blog personnel,  je fouille un tiroir où végètent des centaines de vieilles photos.

Et je tombe sur quoi ?
Dites voir un peu, petits malins ?

La carte du tendre !

69001

Pas con, hein ?

22 juillet 2009

Allez, encore une... (Walrus)

Rien ne va plus !
J'ai l'inspiration à zéro, juste comme le moral.
Tout ça c'est la faute à la consigne érotique du défi du samedi.
Me replonger chaque jour dans un sujet qui ne m'inspire pas (ou plus ?).
Et pour faire bonne mesure, ils ont doublé la dose.
Je me demande si la prochaine consigne "De l'influence des pets de sardines sur les courants marins" fera naître autant de vocations.

Ah Gil, toi qui as rejoint depuis belle lurette le paradis des marins ! Je pense bien à toi qui, dans ta grande sagesse, déclarais : "Ce genre de choses, on les fait, on n'en parle pas".
Aujourd'hui, gars, j'en parle, j'en parle...
Je suis réduit à en parler, à défaut d'encore pouvoir les faire !

19 juillet 2009

Consternant ! (Walrus)

Il nous a été rapporté que durant l'ère ottomane, des érotomanes ayant été pris en flagrant délit de détournement d'épouses auraient été  aussitôt reconvertis en gardiens de harem ! On a peine à croire que l'on ait pu prendre des mesures d'une telle inconséquence !

castrat

13 juillet 2009

Tout ceci n'est qu'un jeu, n'est-ce pas ? (Walrus)

Ce fut d'abord une ombre, perdue dans le lointain.

La première chose que j'ai perçue ensuite, c'est l'aura que semblait lui dessiner sa longue chevelure agitée par le vent.

Puis le lent balancement de ses bras au rythme indolent de sa marche.
Ses jambes aussi se distinguaient enfin, compas galbé arpentant la plage.

Elle avançait vers moi, offrant à chaque pas plus de merveilles à voir :
le voluptueux mouvement chaloupé de ses hanches,
le va et vient régulier de sa lourde poitrine aux aréoles sombres
et le triangle fauve pointant au bas du ventre.

Elle était toute proche à présent, son nombril lui faisait comme un grain de beauté.

Et son visage, enfin, se révéla :
un sourire enjôleur, un petit nez mutin
et ces yeux, ah, ces yeux... de quels feux ils brûlaient !

Un dernier petit pas et je pourrais cueillir le souffle de sa bouche...

Et je pensais :

"Oui, ma belle, viens là, viens là !
Mais... c'est ton âme que je veux !"

12 juillet 2009

À Valérie, sur son ordre. (Walrus)

Somptueuse et nue,
telle une perle rare en un écrin précieux,
tu reposes.
Tes formes alanguies font de la Maja nue une caricature.
Doucement ton esprit revient à la conscience
que t'avaient enlevée l'amour et ses outrances.

Ton bel amant a fui, tu ne sais pas pourquoi.
Il avait tant rêvé avant que tu ne cèdes.
Il avait tout rêvé de la fête des corps :
les regards qui se mangent et les peaux qui se cherchent,
les doigts qui s'entremêlent, les langues qui s'immiscent,
les lèvres qui caressent et les ongles qui griffent
et les bouches qui crient, qui murmurent, qui feulent,
les perles de sueur, les larmes au bord des cils,
le désir qui dévore, les sexes qui se fondent.
Il avait tout rêvé, jusqu'à sa triste extase.
Il avait tant rêvé de t'avoir toute à lui.
Il avait trop rêvé, le sinistre imbécile.

Car il a entrouvert la boîte de Pandore.
Il a vu, interdit, éclater le séisme
qui te parcourt le corps de brutales répliques.
Et il a vu surgir l'immense tsunami
qui balaie ta conscience,
te soulève, t'emporte et te dépose au loin.
Loin de lui, hors d'atteinte,
hors de toi, hors du temps,
éperdue,
perdue.

Et il a fui !

Il a fui la grande frayeur des hommes.

11 juillet 2009

Touche ! (botté en...) (Walrus)

L'image utilisée par l'auteur du présent défi est éminemment suggestive.

Et... que suggère-t-elle, me demandez-vous, tout émoustillés ?

Ben, vous réponds-je, Road 69, tout naturellement, un petit bout de nationale perdu dans l'Indiana. Encore qu'il y en ait partout, m'y retrouve pas dans les Uesses et leurs routes.

Comptez pas sur moi pour vous en dire plus. J'ai la fâcheuse impression que l'érotisme, de par son fort contenu fantasmatique, a tendance à se muer en pornographie dès qu'on tente de le matérialiser.  Le mot est fort ? Bien, disons alors qu'il se teinte vite d'une touche de lubricité, de salacité. C'est mieux ?

Dans ce domaine,  j'ai toujours trouvé ce qui se laisse deviner bien plus efficace que ce qui s'exhibe.

Enfin, que ce que j'en dis ne vous empêche pas de vous livrer au petit exercice demandé, vous êtes bien trop subtils pour donner tête baissée dans le panneau (de circulation) et les grincheux, je dois en convenir, ne sont guère érotiques.

Qui a dit "sexy" ?

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