Echapper ? (Walrus)
Ah ben zut ! Sur mon clavier c'est écrit Esc.
J'ai toujours cru que ça voulait dire Escalade.
À cause de la lune, juste au-dessus :
Ah ben zut ! Sur mon clavier c'est écrit Esc.
J'ai toujours cru que ça voulait dire Escalade.
À cause de la lune, juste au-dessus :
C'est le genre de commentaire que peut faire celui qui vient de franchir d'un bond décidé l'ouverture béante du gouffre.
Mais que disent ceux qui s'écrasent lamentablement au fond ?
No Comment !
ou, si vous préférez :
Point d'interrogation !
Ben, d'écrire une participation !
Allez, hop, encore une bonne chose de faite !
Ça lui avait pris trois ans de formation, puis il avait commencé le boulot. Après quinze jours, il en avait eu ras la patate : il pouvait plus blairer les chevaux et encore moins leurs cavaliers.
Maintenant, il fait gardien de parc.
Mais il aime pas trop les promeneurs
...et encore moins leurs chiens.
Elle s'appelle Carmen et jette des fleurs à ses victimes...
Ben oui, en bon Belge, quand on me dit "Flamenco", je pense "Flamand".
Et je n'ai pas tort : l'étymologie nous apprend que les Espagnols ont appelé les gitans "flamencos" parce qu'ils venaient des Flandres. C'est pas beau ça ?
Dans notre caravane, c'est l'Auguste qui ouvrait la marche au volant d'un bus aussi britannique qu'antique, repeint aux couleurs du cirque.
Il prétendait avoir le chic pour trouver des raccourcis.
Nous, on pensait surtout que c'était pour éviter les contrôles, vu ce qu'il se jetait volontiers derrière la cravate (enfin, le nœud pap', on n'est pas Auguste pour rien). Mais comme c'était lui le patron, on fermait nos gueules et on suivait le mouvement.
On s'est quand même bien marrés le jour où ce clown a foncé sous un pont sans se soucier de la hauteur indiquée par les panneaux de signalisation (faut dire qu'ils étaient passablement rouillés et lui passablement imbibé).
Le choc a été impérial, c'est le cas de le dire ! Pour le dégager, on a dû démonter tout l'étage et disquer les montants. Mais on a bien dû admettre que pour un raccourci, c'était un raccourci !
C'est pas plus mal ainsi qu'y dit l'auguste clown : maintenant on peut faire prendre l'air à l'éléphant et la girafe.
C'est en passant devant cette chapellerie que toute l'affaire me revint en mémoire : je l'avais rencontrée au restaurant Les Chapeliers, au numéro trois de la rue du même nom, à Bruxelles.
J'y étais attablé avec une bande de copains, sous l'escalier. Nous étions tellement entassés à notre table que pour pouvoir manger plus facilement, nous avions dû mettre au point une procédure : tandis qu'un convive sur deux se penchait vers son assiette, les autres se redressaient pour leur faire de la place. C'est Pierrot qui était à la manœuvre et donnait la cadence à la chiourme qui ramait dans les assiettées de stoemp-saucisse.
Alors que je me trouvais en position relevée, j'avais posé la main droite sur une marche de l'escalier à claire-voie menant à la salle du premier. C'est là qu'elle m'a marché dessus.
Elle m'a regardé entre deux marches et m'a lancé un joyeux "Desculpe !"
Une Portugaise ! Ou, plus vraisemblablement au vu de son accent chantant et de son couvre-chef digne du sambadrome de Rio, une Brésilienne. Je l'aurais parié et même qu'elle s'appellerait Zoe, Zozo pour les intimes. Mais j'ai pas pu vérifier, c'était à mon tour de ramer.
Au cœur ou ailleurs,
Les rafistolages, croyez-moi, c'est toujours à recommencer !
Je sais de quoi je parle : j'ai eu sept Renault !
Promenade printanière !
Tu parles,
Charles...
Des ornières,
Des fondrières...
De la vase, de la gadoue
Qui collent aux bottes en caoutchouc
De la pauvre Jane Birkin.
Le printemps, il m'enquiquine !
Lorsqu'on sait que la lampe à incandescence fut iventée en 1879 par un certain Swan, on comprend mieux, à la lumière de cet événement, que le Marcel, ébloui par l'invention, ait écrit par la suite dans un style ampoulé.
... toujours prêtes à se laisser mener en bateau !
Et ça ne date pas d'hier...
Le graffiti - singulière l'utilisation au singulier de ce mot latinisant pluriel ! Ne vaudrait-il pas mieux employer "inscription" ou, plus prosaïquement, "tag" à l'instar de MAP auteur(e) de la photo ? - le graffiti donc, éveille en moi d'innombrables souvenirs, mais bizarrement, rien de récent.
C'est qu'aujourd'hui, je vis en appartement où tout est carré, moderne : larges baies et stores mécaniques hermétiques, plus de tentures disjointes, plus de volets de guingois où un nœud disparu laisse passer la lumière. Le faisceau du projecteur de dias lui-même s'est éteint au profit de l'écran plasma. Plus de cabinets affichant "attout cœur" tout au fond du jardin. Et je n'entre même plus dans les cathédrales, églises ou chapelles sous les rais colorés des vitraux.
Alors je remonte dans mes souvenirs pour en extraire le plus marquant : dans le jardin de la dernière maison que j'aie habitée, sous le cerisier et ses gros bigarreaux blancs, un appentis adossé au mur du garage. Quelques clapiers, tout un outillage de jardin, des bottes, des sabots même, le tout derrière une porte à claire-voie involontaire. Je contemple dans les traits de lumière la danse capricieuse de fines poussières On n'imagine pas en plein air qu'il y ait tant de particules en suspension dans l'atmosphère... ni qu'on les inhale.
Le toit de l'appentis était constitué de plaques d'Eternit ondulé...
Bah, les lapins n'avaient de toute façon pas le temps de développer de mésothéliome !