La main (TOKYO)
Nous n’en sommes qu’au stade du projet, disait le Maire au préfet, mais je vous avoue toute ma satisfaction
Notre vieux cimetière va enfin faire peau neuve. C’est-à-dire dit le préfet qu’avez-vous en tête Monsieur le maire. ?
Nos chers administrés veulent rentrer de plain-pied dans la modernité.
De quelle modernité vous parlez ? Dit le préfet agacé
Pensez-vous que les morts ont à se soucier de leur avenir ?
Je ne vous suis pas Monsieur Le maire que va devenir votre cimetière.
Il sortit quelques croquis et losanges pour répondre aux questions fondamentales du préfet.
Ce n’est pas génial dit Monsieur le Maire en arborant fièrement ses croquis.
Ces petits dessins paraissaient superficiels voire illisibles pour Monsieur le préfet.
Nous ne sommes qu’au stage de la recherche renchérit Monsieur le Maire nous devons encore peaufiner le projet. Il est d’ampleur aucun cimetière n’existe à ce jour comme celui que nous allons faire surgir de terre. Notre équipe commence à se dire que tous les problèmes de la vie auront une réponse ici dans ce cimetière.
Les propos du maire commençaient sérieusement à agacer le préfet.
Le Maire poursuivait, nous avons commencé des tests nous sommes loin du résultat escompté mais nous poursuivons.
Quel test dit Monsieur le préfet qui ressemblait de plus en plus à un pitbull.
Nous allons servir une bonne cause disait le maire aveuglé par son enthousiasme.
Les morts pourront enfin dialoguer avec les vivants Monsieur le préfet
Sur chaque tombe la réplique de la main du défunt nous fera signe. En somme un geste pour l’éternité.
Le cimetière sera une collision de mains qui rappellera les vivants à eux.
Une grande fresque de main ornera l’entrée du cimetière. Un cimetière miroir dont les connexions avec les morts n’échapperont plus au cerveau humain.
Le préfet se précipita alors vers son véhicule sorti son fusil tira à bout portant dans la tête de Monsieur le maire qui maintenant gisait comme une pastèque éclatée au sol .Ca faisait vraiment désordre.
Je t’en foutrai moi des connexions dit-il en reprenant le volant de sa Scénic ..
Oui se dit le préfet ce Maire était du mauvais coté du fleuve la vie est parfois bien étrange.