pédalons (titisoorts)
Je n'en peux plus, encore une fois de plus. Je m'arrête de pédaler, je suis essoufflé. Je me demande même ce que je fous là, je n'ai plus de force, de force en moi, de force pour continuer, avec l'envie de tout abandonner. Avachi là, sur le bord de la route, je regarde les autres pédaler, me dépasser. Je me rappelle des bons moments où je les doublais tous, où, même éreinté, je trouvais en moi une force, un second souffle.Je l'entends pourtant cette voix" allez remonte, allez montre leur, tu ne vas pas en rester là, et de toute façon, il faut bien que tu rentres". Bon, ok, je remonte non sans mal sur la bécane, la tête baissée. Je commence à appuyer sur les pédales et je me dis que plutôt que de rester sur le bord de la route à regarder les autres. Je continue en danseuse, je me mets à danser sur mon vélo. Une fois arrivé enfin en haut de cette côte, je profite, de la vue et de la descente qui me tend les bras. Wahou! Je me laisse aller, je laisse défiler les arbres. J'oublie les difficultés passées, je vole, je dévore les bons moments. Je sais bien que plus loin la route changera, et même si elle reste plane, ce sera déjà pas si mal. Profitons plutôt du moment présent, malgré les ennuis et quelques réparations que ce vélo m'amène aussi loin que possible et que la route soit jonchée d'amis et peut être que j'achèterai un tandem. Qui sait.
Ligne de vie (titisoorts)
- Montrez moi votre main, je serais qui vous êtes.
Ma main est un plumeau qui te caresse la vie.
- Montrez moi vos lignes, je serais ce que vous désirez.
Ma main est une carte, lorsque vous l'ouvrez ont peut y lire la rudesse
de la vie et celle de l'amour aussi.
- Montrez moi votre main directive, je serais ce que vous voulez être.
Ma main est une invitation aux fantasmes, à ne mettre entre toutes les mains.
- Montrez moi l'autre main, je serais ce que vous auriez pu être.
Ma main est une invitation aux voyages, à prendre à pleine main.
- Montrez moi votre ligne de vie, je serais comment vous vivez.
Après se salir les mains, s'en laver et la passer pour finir sa vie.
- Montrez moi votre ligne de coeur, je serais comment vous aimez.
Ma main plutôt baladeuse éclaire mes amours.
- Montrez moi votre ligne de tête je serais comment vous pensez.
Ma main lorsqu'elle n'est liée, est sur le coeur.
- Montrez moi vos monts et démons, je serais vos envies.
Ta main, monts et vallées de l'amour où je viens y manger et m'y abreuver.
l'âme du verre (titisoorts)
Lorsque vient le vitrier
profite le temps d'une journée
la vue des fenêtres à réparer
d'une maisonnette oubliée
Comme c'est beau
ce que l'on peut voir comme ça
à travers le sable, à travers le verre
à travers les carreaux
J'y vois des paysages parfois
des enfants jouer quelquefois
des vues emprisonnées
j'y vois d'infini beauté
Comme c'est beau
ce que l'on peut voir comme ça
à travers le sable, à travers le verre
à travers les carreaux
Je me vois moi sur la plage
grain de regret et coquillages
champs de dunes en délice
te voir est un vrai supplice
Comme c'est beau
ce que l'on peut voir comme ça
à travers le sable, à travers le verre
à travers les carreaux
Si lice est fait mon verre
l'eau ruisselle, je pleure ma chair
personne ne vient à ma rescousse
en verre et contre tous
Comme c'est beau
ce que l'on peut voir comme ça
à travers le sable, à travers le verre
à travers les carreaux
1 - Assemblage (titisoorts)
Au début, j'ai commencé plutôt tranquille, il m'arrivait de sourire, bercé par mon berceau. Le temps a fait le reste. Nous portons en nous et sur nous, un sac à dos. Au commencement il y avait nous, et des rouages, des vis que nous ont légué nos parents, le tout, mélangé dans le sac. Le problème c'est que nous n'avons pas de mode d'emploi, alors, tant bien que mal, nous essayons telle vis, tel rouage. Il en suffit d'un qui ne soit pas convenablement positionné, pourtant pour nous, tout a l'air d'aller bien, on ne s'en rend pas bien compte, c'est là que les parents interviennent, et commencent par nous serrer la vis.
Nous pouvons de nous même le deviner, il suffit d'écouter et d'entendre les autres " Hé gars, çà tourne pas rond chez toi..."
Et à partir de ces moments, soit vous démontez et remontez, pour éviter que tout parte de travers, soit, vous continuez votre route, le sac au dos, droit devant, avec encré les mots je suis comme je suis. Vous pouvez avoir, dès la naissance la bonne combinaison, des rouages au bon endroit, sauf qu'il en suffit d'un voilé, pour que la vie soit moins facile. Vous pouvez donner quelques tours de vis pour parfaire le réglage, l'avoir plus fin, et vivre le tournevis à la main dans une continuelle perfection d'imperfection.
Et, lorsque vous en avez plein le dos, plein le dos de les porter, garder votre sang froid, ce ne serait pas bien de péter un boulon. Peut être simplement pourriez vous, changer de direction, changer quelques habitudes, vous verrez le sac s'allégera de lui même. Avec le temps qui passe, la hotte se remplit de rouages, d'expériences de la vie, d'expériences de l'amour, un rouage bien huilé et tout roule comme sur des roulettes. Par manque de fonctionnement certains peuvent se gripper, un grain de sable, un grain d'amour, un grain de folie.
C'est bien, de sans cesse fouiller dans son sac, pour parfaire l'assemblage. Il m'est déjà arrivé dans ma vie, d'imbriquer un rouage du cerveau, plutôt vers le bas ventre, je sais, je ne suis qu'un homme, nul n'est parfait. C'est se mettre des bâtons dans les roues. On ne sait pas, on fait ce qui semble être bien pour nous, déjà pas si mal. En mettre trop n'est pas toujours le mieux, pour se retrouver sur le bord du chemin la cinquième roue de la charrette.
Je sais bien qu'il va falloir du temps pour me connaître, pour savoir à qui je ressemble vraiment que je sois moi, que je me ressemble, que je me reconnaisse. Je sais aussi que le temps m'est imparti, il se peut qu'un jour je réussisse à m'assembler convenablement. On dit bien "qui s'assemble se ressemble".
tout droit (titisoorts)
Il se fait tard en ce vendredi soir. Je ne sais pas encore si j'aurais le temps, les mots de finir mon écrit pour le défi. Cette semaine" carrefour". Je n'ais jamais été fort pour les grandes enseignes" Auchan, Carrefour" les deux se valent. J'arrive tout droit de la capitale( France pour les copains belges), parti ce matin, après sept heures trente de route, enfin arrivé, le stylo excité, dans les starting block, en appui sur le bloc. Cinq jours dans la capitale, j'en ai croisé des voitures, à des carrefours ou tout le monde partait travailler , faire des courses. A la défense des personnes allaient travailler, rentraient en files indiennes dans les immenses cages à lapins ou le branding est d'usage: HSBC, EDF. J'ai le temps aujourd'hui de les observer, de les regarder vivre, je suis en vacance. Ceci n'était qu'une image banale inscrite dans ma mémoire et qui a murit dans la soirée ou, je me demandais" et moi lorsque je travaille qu'est ce que je vie? Le but est de vivre de manger de gagner sa vie et non de se la perdre, de se perdre". De bien grands mots qui ne me feront pas tellement réagir. Je cours, je vie, je travaille comme bien de braves gens. Mais que me reste t il à vivre. Ma vie est maintenant si bien tracée, un corps qui avance sur ses rails et un esprit qui divague, vers des rêves, des pensées plus libres, à côté de sa ligne droite, la tête enfuit dans les paysages. J'ai envie d'aller gambader de sauter hors de mon tracé , suis je à un carrefour de ma vie? J'ai la locomotive de mon passé de mon présent, de ce que je suis qui me pousse, des tonnes qui suivent leurs chemins. J'ai peur des dégâts du poids, de ses maux,si je m'éjectais en plein vol. Alors que j'avance à toute allure vers ce carrefour, sans aucun doute, tout est tracé, alors pourquoi tant de questions? pourquoi je n'arrive pas à m'y faire? le savoir, c'est souffrir, le convoi passe pourquoi m'inquièter pour ce corps. Et si je m'occupais des autres pour m'oublier un peu. J'attends lâchement un truc, que l'accident arrive seul, qu'un pavé fasse déraillé le traintrain, comme un cailloux dans la chaussure.
Aujourd'hui j'étais à Paris, et le carrefour arrive.
raconte (titisoorts)
Tout jeune déjà, il se réveillait au milieu d'un champs, en plein milieu d'une pièce, alors qu'il se croyait au fond de son lit, en train de rêver. Des rêves, si intenses, qu'il avait la sensation de les vivre réellement. Alors, ses parents inquiets, sont allés voir des docteurs, des scientifiques, des sorciers, des charlatans. Tout y était passé, que leur fils était dérangé, envoûté. Subissant cette médecine, au gré des années, il se sentait fatigué, bien plus par ses traitements qui d'ailleurs ne donnaient rien que par ses nuits éreintantes. C'est bien plus tard, qu'il arrêta tout. Triste de la disparition de ses parents, il avait besoin de se poser, de se libérer, de briser ses chaînes. Après avoir congédié tous ses médecins qui ne lui avaient apporté que souffrance et désespoir. Il ne garda que ses plus fidèles serviteurs. C'est mon histoire ensuite qui n'est pas banale ! J'ai des terres à perte de vue, j'habite un grand château. J'ai des domestiques pour le ménage, la cuisine, et surtout Georges. Un des plus fidèle, qui à la particularité de ne travailler que la nuit. J'ai été obligé, une nuit, je me suis réveillé tout près d'une falaise, le bruit de la mer en furie m'avait heureusement ouvert les yeux. Donc, Georges, me suit, comme un bon samaritain, me surveille, et ne me réveille que lorsque je suis en danger. Mais le mieux, c'est qu'il me raconte mes escapades. Une des plus folles qu'il m'ait raconté est celle où, dès le saut du lit, je partis dans l'atelier prendre une pelle. Après quelques kilomètres dans la forêt, dos à un grand arbre, je me mis à compter les pas, puis j'y plantai la pelle. Ensuite, dos à un rocher, je me remis à compter mes pas. Au croisement des deux lignes imaginaires , je me mis à creuser. Un trou, puis plus loin un autre, jusqu'à heurter ma pelle sur un objet. Un coffre enchaîné, encadenassé. Mes escapades nocturnes, ont commencé à faire du bruit au village d'en bas. Les surnoms que l'on m'a infligé: le monstre du château, le vampire du manoir, une légende commençait à se construire autour de moi. Au fil de l'histoire et du temps, certains de mes ancêtres étaient respectés dans la région et d'autres craints. Je repense notamment à un qui fit la richesse de la famille.
Georges, m'expliqua qu'une fois avoir découvert le coffre, je suis reparti au château. Dans l'entrée, il y avait au pieds de l'escalier, un immense portrait de cette ancêtre, avec à son cou une chaîne, la même que sur le coffre. Je pris un couteau, pour inciser la toile à la base de la chaîne et derrière celle ci, il y avait une clé. Retour vers le coffre, et tout le long du voyage, je répétais continuellement "Aron ha'Edout, Aron ha'Edout ", je compris bien plus tard le sens de ses mots. Le coffre était en or, le propitiatoire surmonté de deux chérubins en or massif, leurs ailes se rejoignaient. J'ai introduis la clé, le cadenas s'ouvrit. A l'intérieur, il y avait les tables de la loi, j'avais dans les mains l'oeuvre de dieu, les dix commandements.
Quelle découverte.
Je ne suis pas un Dieu. Ce n'est pas un exploit, ceci n'est que le résultat de mes nuits agitées. Au bout du conte, je ne suis qu'un comte. Un comte à dormir debout.
Avoir les bras longs (titisoorts)
On dit que j'ai le bras long, même que les deux le sont. Née à St Germain, je ne me destinais pas à une vie aussi remplie, aussi riche, ou tant de mondes seraient à mes pieds. On m'a donné le nom d'une déesse, je n'en attendais pas moins, mais cela je ne l'ai su, bien après mon parcours. J'ai même réussi à mettre des rois dans mon lit. Lorsque vous me verrez pour la première fois, comme une impression d'eau qui dort, mais méfiez vous. J'ai reçu Jeanne d'arc, un bien triste moment. Ce serait bateau que de dire que la mouche me va si bien. Il m'arrive de noyer le poisson mais sans faire le zouave. Entre mes bras longs, venez, je vous présenterai mes flèches à toucher les nuages, le beau St Louis et dans votre coeur, il ne restera que Notre Dame. Et je finis dans un Havre de paix, mais je ne vais pas vous en faire toute une Seine.
R2D1; R2D2; aire de Detroit (titisoorts)
Je me sens si seul dans cette cellule. Ma vie était si belle, si enjouée. Je n'arrive vraiment pas à m'y faire, me retrouver là, au beau milieu de cette prison, je regarde une photo. Je secoue la tête, comment, comment en sommes nous arrivés là. Pourtant toutes les idées qui m'ont poursuivi viennent d'un film"Star wars" et plus particulierement d'un petit robot, R2 D2. Il m'a fasciné et bien fait rire. Mais le rire n'est plus au goût du jour, il en est même devenu amer. Nous avons profité de la faillite, nous avons profité de Détroit, lorsqu'ils ont déposé leur bilan. La ville n'était plus que misère et abandon, les grandes marques fermaient, les usines désertées se multipliaient. Et nous, nous au milieu de ce chaos, des âmes fantômes errantes, ne plus savoir quoi faire. Pourtant cette ville à fait de si grandes choses: c'est un Français qui a bâtit Détroit de ses mains, Ford, fleuron y avaient ses usines, Madonna, Eminen, Stevie Wonder, Tom Selleck y ont vu le jour. Au tout début, nous étions des pionniers, nous avions réussi à fabriquer des robots pour le travail domestique. Chaque année, ils devenaient de plus en plus sophistiqués, à croire que nous frôlions la perfection. A l'image des humains, fiers de pouvoir commander des êtres aussi intelligents, le monde entier nous les arrachaient. Nous avions même réussi, à leurs inculquer des sentiments. Des sentiments dans de la ferraille si froide, inerte. Mais pourquoi avoir été si loin. Leur façon de nous écouter, de nous regarder surpassaient la nôtre. Ils arrivaient à ressentir, au son de notre voix, notre état d'âme . Ils nous mettaient en garde. Et de domestique, ils se sont transformés en psychologue, de la compassion dans une machine, mais maintenant que j'ai le temps de penser à tout cela, c'était n'importe quoi. Les années passèrent, nous dépérissions , eux se régénéraient. Et au milieu de tout cela nous, moi je travaillais d'arrache-pieds, je te délaissais pour ma réussite, laisser une trace dans ce monde. Maintenant au fond de ma prison, je m'en mords les doigts, je suis mélancolique, triste de ne plus t' avoir à mes côtés. C'est ma punition, mon fardeau, encore plus terrible que d'être enfermé. J'entends des pas dans le couloir, la porte s'ouvre, c'est bientôt la fin.
- Celui là, on doit le démanteler, entièrement et tout effacer, ordre du juge"
- Mais qu'a-t'il fait?
- La ségrégation robotique interdit toute relation amoureuse avec le genre humain , il est tombé amoureux de sa maîtresse, il est persuadé d'être l'homme de la maison.
- Regarde le, comment il est habillé avec son jabot !
Le monde s'écroula, lorsque, dans le couloir de ma mort, je vis le reflet de mon image...
FELICITATION (titisoorts)
La chance me souriait depuis quelques temps.Lors d'une perquisition, nous avons récupéré des téléviseurs, téléphones, de l'électroménager.
Nous avons arrêté un individu qui faisait partie d'une bande organisée, belle prise. J'étais sur un nuage, les félicitations de mon supérieur, à moi la promotion. J'admirais la prise qui s'étalait devant moi, au poste. Et ce matin, " félicitation, vous venez de gagner", c'était écrit assez grand, la chance me souriait encore. Mais là, pour tout autre chose. J'avais reçu de la grande ville voisine, une alerte sur ce type d'opération. Mais au fait, je me présente, je suis le Chef de la police d'une petite ville. J'ai donc été mis au parfum de la bande qui opérait ainsi, "le gang du clan des gagnants". Le principe est simple, vous recevez une enveloppe gagnante avec à l'intérieur deux places de concerts ou bien de spectacles, au nom d'une radio locale avec un numéro de téléphone, pour confirmer la date et l'heure. Bien sûr le numéro était celui d'un complice, et le gang avait tout loisirs de vous videz votre maison pendant que vous étiez tranquillement au spectacle.
Mais aujourd'hui pas de chance pour eux, ils sont tombés sur moi. Après renseignement auprès de la dite radio, j'avais la confirmation que ce cadeaux ne venait pas d'eux. A moi la promotion, à moi ! Maintenant il fallait être malin. Ne rien changer aux habitudes ne pas se montrer en uniforme, ne pas venir patrouiller dans le quartier, nous étions sûrement surveillés.
J'ai donc établi un plan pour ce fameux soir, j'avais déjà le sourire. Trois de mes hommes seront cachés dans la maison. Quatre autres dans le jardin, tout ce beau monde en place dés l'après midi, tout en passant par derrière. Une voiture banalisée sera postée à quelques pas de la maison. Tout était parfait, tous mes agents mobilisés et motivés comme jamais, le piège était tendu.
Je suis donc parti avec ma femme, endimanché le sourire malicieu, la nuit allait être bonne. Le spectacle que nous allions voir au frais du gang était Aïda de Verdi. Un spectacle de trois heures trente avec l'entracte, autant en profiter. Le gang avait pris assez large, il devait se sentir tranquille et serein, c'est ce qu 'il fallait.
Puis l'Opéra opéra, tandis que mon bras droit, Joe, faisait des essais dans mon oreillette, je lui répondais par texto, au cas ou je serais surveillé à l'opéra. L'opération Opéra était opérationnelle.Tranquillement installé dans mon fauteuil, je jubilais.
Après une heure du début, je pris contact avec Joe" Alors, Joe on en est où ?" " Aucun mouvement pour le moment, c'est peut être un peu tôt"
Le spectacle continuait, j'admirais la beauté de la belle Ethiopienne. A l'entracte, j'appelais Joe, inquiet de ne pas avoir de nouvelles.
"Alors ?" " Non Chef rien du tout, on fait quoi ? Ici les hommes commencent à s'impatienter. Je commençai à douter sérieusement, mais partie pour partie, je décidais de maintenir l'opération. Plus le spectacle passait, plus je me décomposais et m'enfonçais dans le fauteuil. Je ne comprenais plus rien, je n'étais plus sûr de moi.
L'Opéra se termina, je téléphonai à Joe, désespéré, rien ne s'était passé. Au moment de remonter dans la voiture, désolé, je fis repartir tous le monde à la maison après qu' ils aient rangé le matériel. Je pressais ma femme, j'étais de mauvaise humeur. L'ambiance macabre fut rompue par le téléphone. " Oui Joe, vous êtes rentré ? " Chef, Chef on nous à tout volé, le poste est vide."
Je raccrochai, la soirée allait être longue ...
tam tam tam tam (titisoorts)
Je cours.L'environnement où je suis, n'a plus d'importance. Mon subconscient a prit le relais. Mes pensées défilent. Mon coeur bat régulièrement, tranquillement. Le temps n'a plus d'importance, dans quelques instants je vais reprendre conscience et profiter de l'endroit où je suis, au milieu des pins. Regarde ces pins majestueux, laisse tes soucis de côté. Regardes ces arbres qui fiers comme des totems géants, veillent de toutes leurs hauteurs. Le paysage est magnifique; les couleurs d'automne sont présentes, changeantes à chaque instant. Parfois vous tombez sur des parcelles de jeunes pins qui dans un fouillis de fougères ressortent leurs têtes.