tiniak - Source y est
tiniak - Source y est
Regardons plus profond, Vous-lès-Vous
A la source, à genou
Dans l’antre au pli du ventre
Ici, oui… Juste las…
Et sans savoir pour quoi
Sans affres ni émois
Tout, oui-da, jusqu’au centre
Histoire d’ivoire plus que l’air
Exsangue - autant, le ciel…
Savourant l’hydromel
Ici, oui… Juste là…
En votre luminaire, fou !
Parenthèse en chantiers - tiniak
Pencher ce monde, sur le velours d’un accoudoir
Abreuver l’heur d’un regard superfétatoire
Rire à l’éclat d’une carnation passagère
Ecouter l’onde énumérer de lents mystères
Nouer la corde au collet du lièvre des Parques
Tendre le poing, quel que soit le front du monarque
Hisser la hune au mat défiant les vents mauvais
Ecrire à l’Ombre et lui rebattre le paquet
Sentir venir ta paume sur mon éventail
Et se parer de nos intimes attirails
Enchantés de courir au-devant des nuées
N’entendre pas le jour à l’instant s’écouler
Chantiers de vert amour à naître d’évidence
érigez le séjour de nos fastes errances
Obsolescence (tiniak)
Offriandises conjecturelles - tiniak
-Triptique contre l'obsolescence endémique-
Oblitération passagère de Tickets-choc
Banalisations en fuite au gré des arcanes
Serviette en papier dans l’assiette océane
Organes tâcherons de rêves sans gloire
Lingette au panier de linge en déstock
Enfance promue tête de gondole
Serments d'apparat sous les paraboles
Crédit au débit d’oraisons funèbres
Envies à l’envi égaillant la Plèbe
Nepote au balcon des Unes furtives
Carnage au menu de crèmes lascives
En sombre ballet de vaines breloques
***
“- Oh, Marcelle ! Il est rien bath, ton T-shirt ! Il a dû te coûter bonbon.
“- Que non, Léon ! J’en ai eu trois comme ça au rayon promotion.”
Sur ma joue, ton front
nous nous embrassons
et dans le suspens
de cet instant T
la vie se faisant
de toute éternité
“- Coucou, Chou. Bisou… Alors, on mange quoi, ce soir, dis donc.
“- J’aurais bien dit ton cul, mais il est encore loin de sa date de péremption.
“- T’es con. J’adore !
“- Du coup, c’est pâtes au roquefort.”
Tiercé gagnant : nos cœurs aimants
et leur chœur à la dérobade
couvrant les chants de la Camarde
***
Que penser d’un soir
traînant en boudoir
entre les curées laborieuses ?
Pas même au grimoire
une vieille histoire
inscrite à l’encre lumineuse
Non plus qu’au parloir
les sentiers de gloire
n’assurent d’une fin heureuse
Que dire du jour
tombé dans la cour
forcer le ballet des fenêtres ?
Le fumet d’un four
volant au secours
de pensées gavées de “peut-être…”
Cadeau sans détours
au précieux concours
rameute l’entour à sa fête !
Que faire, à présent
des songes d’antan
revenus toquer à la porte ?
Traces flamboyant
sur leur Livre Blanc
deux cœurs lassés des lettres mortes
S’offrent ce présent
d’un souffle évident
qu’il en soit toujours de la sorte
Qu’il en soit ainsi
du Bel Aujourd’hui
égrené de trouble en douce heure
Margelles au puits
le jour et la nuit
trempent à l’envi des ardeurs
Où pleurs et ennui
cèdent leurs partis
à l’écot des simples bonheurs
Eau (tiniak)
(chansonge)
Elle aura passé sous les ponts
tous les siècles des siècles
écoulés guerres et flonflons
reflétés maints et maints couvercles
traversé villes et cantons
sans trop faire d’histoires
bien qu’il fût si loin, l’horizon
elle voulut toujours y croire
afrotiniak - tiniak
Avec ce billet doux
déposé à genou
sur ta paume diaphane
Fi des tristes courroux !
scellons le désir fou
d’accorder nos membranes
Rive ornée à la croupe
je sais ta promenade
et, de ma Guadeloupe
tu connais la ballade
Où mieux qu’entre nos doigts
soupirs de peu de foi
raviver notre flamme ?
Tant caresse de soie
peut embraser nos voix
du concert de nos âmes !
Il chante, le gwoka
sur ta fesse, ma Dame
un nouvel eurêka
d’amoureuses alarmes
N’ayons plus à penser
que jouer sous le dais
couvrant les plis de l’Orne
Ici, deux feux follets
d’un seul élan mêlés
hurlent à Capricorne
A ta pierre de Caen
s’apaise mon volcan
et vient à l’occident
un sommeil tropical
Kit en mousse au tiroir
(menottes transitoires)
sur ce drap, Blanche et Noir
ronflent d’un même allant
Va va voum ! - tiniak
Va va voum !
Va va voum !
Quand mon moteur fait vroum
c’est que j’ file à la boum
(des férus d’Oum-Kalthoum)
Patapouf !
Patapouf !
Quand mon karma s’étouffe
c’est la faute à malbouffe
(et tous mes loukoums pouffent)
Tagadam !
Tagadam !
Au galop, vague-à-l’âme
bourdonne après Madame
(qui se fond dans le tram)
Kof ! Kof ! Teu-heu ! Teu-heu ! Bang bang !
Mêmes, tchiki-tiki-bang-bang !
C’est l’heure où mon cœur saigne
et répand son antienne
devant sa neuve enseigne
(de, naguère, ma "tienne")
Quand l'eau fait lit... (tiniak)
(à la fin, j'expire)
L’ai tant cherché, mon Vif-Ardent
par les monts, les forêts de cèdres
aux faces d’un dodécaèdre
aux clepsydres d’où bat le temps
Avec mon âme énamourée
mes songes les plus improbables
son visage dans un retable
aux flancs de la nouvelle année
Rien n’y fait ! Sa pensée me hante !
Grande est la faute, pour mon rang…
(ainsi naissent les tragédies)
Mais je puis jurer - sûr ma vie !
qu’il est le seul que j’aie au sang
Un jour que je baignais dans l’onde
il m’aperçut - lui, et son frère…
Depuis, je sais que mon âme erre
à longer ce chemin de ronde
Et ce n’est pas tant son allure
ni sa lignée de nobles sangs
qui veut que j’aime, cependant
bien plus son cœur que son armure
En cet humble et terrible instant
où je sombre, bon gré, mal gré
dans ces flots d’où il m’a aimée
je l’embrasse, mon sacripant !
Hai-Kung-FiUz (voyage en Absurdire) - tiniak
avec une pensée singulière pour Vegas et Walrus
Kun foud’
Un bègue et son collègue dyslexique, de surcroît affligé d’un bec-de-lièvre, devisent sur leurs rencontres amoureuses.
Le bègue : - Taa.. T’as mis ll’..longtemps p’p’ppour l’aimer, toi ?
Son collègue : - Nan. De chuite, né eu un kun foud’ pour sa thaï.
***
avec une pensée singulière pour TOKYO et lecrilibriste
Haï coup d’coude
Quand le Cavalier devient MaBoUle
de TaBoU, le Singe se fait PiQUANt
[Ma Bu : position du cavalier;
Ta Bu : pas frappé ;
Pi Quan : coup de poing marteau]
***
avec une pensée singulière pour Joye et Joe Krapov
Kangourou, mon vieux, sois heureux
Un coup porté (du poing, du pied…)
N’a ni ton nom, ni ton aspect
Garde-toi toutefois des fâcheux
Fais profil bas, mon vieux, crois-moi
Un truc que je tiens du panda
***
Enfin pour les plaisirs d’écrire et de lire que, toutes et tous, nous partageons ici
Coup de fou pendable
“- Oui, monsieur Lian Wu, bonsoir et merci d’avoir pris la peine de venir.”
Mon père prit place sur la chaise devant le bureau du professeur ; je demeurai debout dans son dos, le front baissé, le regard pris dans son cheveu noir encore et bien fourni.
“- Voyez-vous, monsieur Lian Wu, je balance entre m’interroger gravement sur la santé mentale de votre garçon ou m’offusquer de tant de désinvolture.”
Mon père se tint coi en prenant ma copie que le prof lui tendait à bout de bras, tout en poursuivant son laïus réprobateur.
“- J’ai demandé à la classe de faire des recherches personnelles et originales sur les cris des animaux, et… Mais je vous laisse juge. Lisez, donc… dit monsieur Rabiaud en se rasseyant derrière son bureau.
Relevant le nez de ma copie, mon père déclara :
“-Eh bien, monsieur le professeur, je ne vois rien que de très personnel et original dans cette copie.”
M. Rabiaud se passa une main sur le visage. Tendit l’autre main pour que mon père lui rende la copie. Ceci fait, il lâcha dans un soupir :
“- Original et personnel, ah ça oui ! ironisa-t-il avant d'entamer la lecture de quelques passages de mon cru : <Quand il s’ennuie, Dragon fait “Longg! Longg!”> ; <Quand il cherche sa proie, Tigre fait “Hou ! Hou !”> ; <Quand il survole la sienne, Aigle fait “Ying! Ying!”> ; <Quand il s’est fait mal aux orteils, Singe fait “Haou ! Haou !”> ; <Quand elle se moque du héron, Grue fait “Hé! Hé!”>... Je continue ? demanda, pour la forme, M. Rabiaud.
Mon père se retourna pour me jeter un petit sourire qui valait son pesant de clin d’œil. Puis il fit de nouveau face au professeur, le priant de lui donner une feuille et de lui prêter un stylo. M. Rabiaud s’exécuta, pour le moins interloqué.
Quand nous prîmes le chemin de la cour, nul doute que M. Rabiaud devait encore se tirer les cheveux, les yeux plongés dans le feuillet laissé par mon père.
Convocation Bauhaus - tiniak
Allah ? Allons, allons..
Bla bla, bang bang !
C'est ça; cessa
ce sifflement, Saskia
Des dits dédisent
des doléarghs qui s'éternisent
Et, fait : l'effet
se fait une fête, sans effets
Goo goo g'joob !
Go, go, go, les gars, dans la tourbe !!
Hi ha ho ho
Hisse-toi un toit sur ce dos
de torino, niais hidalgo !
Il en faut
dans la fosse
des chalumeaux à bosses
pour commettre en réunion
la folie du Bauhaus
L'âme erre... Lâche aise... Tout est relatif ! - tiniak
Qui se rappelle à nos glamours
quand on en a eut fait le tour
de crépuscule en point du jour
aller-retour
dans la fournaise
droit devant ou par maints détours ?
Que saurait évoquer mon ombre… ?
Juste à cet endroit où je sombre
vers la Fée Verte qui me comble
- d’aise ?
plaise que non, mon bon !
seul mon cul tient sur cette chaise
Quoi penser de ce lent brouillard
que traverse un long corbillard
où, davantage tôt que tard
je viendrons m’allonger sans fard
avec l’averse pour linceul
le bruit des sabots pour fanfare
un nom que méprise Lazare
plus élimée que mon foulard ?
Dont il me reste un souvenir…?
De cette vie, voulez-vous dire ?
Mon brav’ môssieu, j’ai rien vu pire !
Que j’en ai perdu le sourire
au prix de graveleux soupirs
par des ruelles t’à maudire
et tous les kiosques de l’Empire
Où qu’a passé mon dernier sou ?
Là, sous mon nez, le voyez-vous ?
Pour la poche du vieux grigou
qui n’en respecte que le coût
ne dit pas mon nom jusqu’au bout
(j’ m’appell’ Zabou)
Pour fair’ marrer sa clientèle(qui vaut mieux que sa parentèle !)sitôt que je pique une tête(vers la Fée Verte qui me guette)“V’la qu’ la Za’ pète !”, il crie…Mais moi, je m’en fous bien, pardi !J’ai le nez gris et suis fort aise